Ses yeux verts

Chapitre 18 : Chapitre dix-huitième - Désastreux hasard

4021 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 06:23

Sa convalescence n'a pas été très longue, Ingrid n'a passé qu'une nuit à l'infirmerie avant de reprendre les cours, mais les jours qui suivirent son accident elle avait encore bien mal à plusieurs de ses cicatrices qu'il lui fallait continuer de traiter. Toutefois, elle se sent beaucoup mieux maintenant. Concernant l'accident, la jeune femme ne se rappelle pas grand-chose, si ce n'est le fait qu'elle ai appelé Rogue dans sa détresse et que ce dernier l'a alors appelé Ingrid. La sorcière s'est rappelé de cela trois jours plus tard. Depuis, il lui arrive d'entendre la voix de son enseignant dans la nuit, l'appeler comme ce jour-là, hantant ses songes. Quand elle y pense, l'étudiante rougit de honte. Elle n'a parlé de cela à personne, pas même à ses meilleures amies. Il faut dire qu'une drôle de révélation lui était apparu tandis que Rogue la soignait et elle ne tient pas à dévoiler cela à qui que ce soit. Elle en rougit suffisamment seule, se flagellant mentalement, sans avoir besoin de l'aide de ses amies pour en ajouter une couche aussi garde-t-elle son amour pour Rogue secret. Heureusement pour elle, ce dernier semble l'y aider car rien de ce qui est arrivé ce jour-là ne transparait pendant les cours : le professeur est resté égal à lui même c'est à dire désagréable et sarcastique, ne loupant pas une occasion de faire une réflexion bien tournée. Ingrid n'est pas vexé ou courroucé par le comportement de son enseignant, elle préfère cela à une situation plus gênante. Cela l'aide à prendre sur elle.

 

La fin Novembre approche. Les couloirs sont en effervescence alors que la rumeur d'un bal de Noël pour les cinquième, sixième et septième année s'est répandu comme une trainée de poudre. Ingrid en est excitée, comme ses amies. Justement, comme elle a quelques soucis, la jeune femme se dit qu'un bal est le meilleur moyen de lui remonter le moral, de lui permettre de s'amuser. Et de penser à quelqu'un d'autre que son professeur de défense contre les forces du mal. Qui occupe beaucoup trop ses pensées à son goût, ces derniers temps. Toutefois, pour l'heure, rien n'est confirmé, tout n'est que spéculation.

 

"- Ingrid !"

 

Comme la demoiselle marche en direction de la grande salle en ce milieu de journée, de sorte à prendre son déjeuner, la voix de son frère l'interpelle. Faisant volte-face, la sorcière pose sur lui son regard vert comme il la rejoint à grandes enjambées, Ron à ses côtés. Hermione est sûrement à la bibliothèque, un sourire se dessine alors sur les lèvres de la serdaigle.

 

"- Bonjour Harry ! Ron." les salut-elle. "Vous allez bien ?"

 

Aucune rancœur de la part de la sœur pour le frère. En revanche, Harry s'en veut toujours. Il sait bien que sa sœur est passée très près de la mort et que, sans l'intervention du professeur Rogue, elle ne serait peut-être plus là aujourd'hui. Les premiers jours, il ne voulait même pas la voir, tant il redoutait de ne pas tenir le coup devant son oeuvre, tant il redoutait qu'elle lui en tienne rigueur, ce qu'il aurait compris. Finalement, Ingrid était allée vers lui, pour lui dire que c'était un accident et qu'elle refusait qu'il se sente coupable. Après tout, comme il l'avait dit, il pensait que le livre était à son père. Désormais, l'ouvrage ayant été caché par Ginny, il ne devrait plus nuire. C'est Hermione qui l'avait dit à son amie.

 

"- Ouai. Dis, Lupin demande si ça te ferai plaisir de... Ben de fêter Noël au Square Grimaud cette année. C'est ton parrain, il aimerai te connaître !" demande Harry, tirant ainsi sa sœur de ses pensées.

"- Oh euh... C'est que... J'ai l'habitude de passer Noël avec mes parents, je m'en voudrai de les laisser seuls pour une fête comme Noël. Mais je peut vous faire un coucou pendant les vacances..." répond la demoiselle d'un air gêné.

 

Même si elle connait la véritable identité de ses parents, même si depuis toujours elle sait qu'elle vie avec des parents d'adoption, Ingrid se voit mal les planter pour la Noël. Elle n'a jamais eût à se plaindre d'eux. Ils l'ont aimés, choyé. La serdaigle se sent bien avec eux et entretient une correspondance par hibou. Ils sont sa famille, par le cœur. Pour elle, ils sont ses parents, au même titre que James et Lily. Elle avait entendu dire un jour qu'être un père était facile, que tout le monde pouvait l'être. Mais qu'il fallait travailler pour être un "papa" et c'est ce que l'auror Williamson était pour elle. Dans son enfance, il avait bercé la fillette, l'avait consolé de ses cauchemars, l'avait emmené au parc. Madame Williamson avait chantonné pour elle, fait la lecture et la cuisine pour elle, connaissant les goûts de la sorcière sur le bout des doigts. Si bien que celle-ci peut être certaine de trouver des Saint-Jacques au festin de noël. Les Williamson ont tout donné pour elle, entre eux il y a un lien, un lien fort, que la jeune femme ne veut pas voir se briser. Qu'elle ne brisera jamais, elle en est certaine.

 

"- Tes parents seront là-bas si tu veux y venir. Ils ne t'ont pas dit ? Ils sont dans l'ordre !" explique Ron, venant en aide à son meilleur ami.

"- Ah ? Non, ils ne me l'ont pas dit !" s'étonne la jeune femme. Ou elle ne le sait pas encore, elle n'a pas reçut de lettre depuis quelques jours. La prochaine contiendra probablement un mot là-dessus. La demoiselle imagine mal ses parents ne pas la tenir informer de quoi que ce soit les concernant. Ils ont prit l'habitude de tout se dire, absolument tout. Ce qui parfois donne des conversations gênantes qui, finalement et avec le recul, amusent plus qu'autre chose. "S'ils sont de l'ordre et qu'il est prévu qu'ils aillent au square alors... je serai ravie de passer Noël avec vous !" reprend finalement la demoiselle, brusquement coupée par un grognement de l'estomac de Ron.

 

Amusée, la jeune femme regarde le sorcier s'éloigner, Harry sur ses talons, tournant dans sa direction un sourire gêné comme pour excuser le comportement de Ron. Mais il n'y a pas de mal, après tout Ingrid commence à bien connaître le trio et les petites manies de chacun aussi ne s'offusque-t-elle pas du comportement de Ron. L'esprit perdu dans le vague, la serdaigle emboite finalement le pas aux garçons et rejoint sa table où ses amis jasent, discutant joyeusement du potentiel bal à venir.

 

***

 

Alors que toute l'école en parle depuis quelques jours, il faut attendre le mois de décembre pour qu'une annonce officielle soit faîte, un mercredi soir, au moment du dessert alors que presque tout les étudiants se trouvent dans la grande salle. Et pas des moindres. Alors que le professeur Dumbledore annonce la tenue d'un bal le vendredi précédent le retour des élèves dans leurs familles, quelques propos du vieillard aux lunettes en forme de demi-lune font s'élever de la salle quelques murmures. De son côté, Ingrid panique un peu.

 

"- Il est pas sérieux !?" demande Mandy en regardant ses amies, cherchant dans le regard de Luna un peu de soutient.

"- J'en ai peur." répond Ingrid, le teint livide.

"- Chut !" les sermonne Cho, le regard rivé sur le directeur de l'école. "Ecoutez plutôt ce qu'il a à dire."

 

Le professeur Dumbledore intime le silence en élevant la voix, par un sortilège de sonorus. La cacophonie provoquée par les murmures des élèves l'ayant contraint à s'arrêter de parler, l'homme reprend donc son explication non pas à son interruption mais depuis le début.

 

"- Comme je vous le disais donc, le professeur McGonagall et moi-même avons décidé de changer quelques règles. Comme vous le savez, autrefois, les professeurs ne dansaient qu'entre eux. Cette année, des élèves seront tirés au sort pour être leur cavalier ou cavalière. Nous tenons à ce que, malgré le rôle de surveillants que les enseignants auront à jouer ce soir-là, ils puissent tout comme vous profiter d'un peu d'amusement bien mérité." L'homme marque une pause avant de reprendre. "Sachez également que vous pourrez effectuer vos achats de Noël et de tenues samedi prochain, dans cette salle, les commerçant viendront jusqu'à vous, toute sortie à Pré-au-Lard étant annulé depuis l'accident de Miss Bell. "

 

L'homme avait dans le regard un éclat de malice malgré la gravité des derniers propos. Il se focalisait davantage sur son "oeuvre". A vrai dire, le professeur de métamorphose n'avait pas vraiment eût le choix d'accepter cette initiative du directeur, l'homme ayant fomenté seul ce complot. Il était apparu au sorcier que l'un de ses professeurs méritait amplement quelques heures de douceur, de bonheur, en vu des sombres heures qui s'annonçaient pour lui. Décidé à faire du bal de Noël une belle soirée pour Severus Rogue, Dumbledore a donc imaginé ce stratagème pour précipiter -chastement néanmoins- l'homme sombre dans les bras d'une flamboyante Serdaigle. Celle-ci, sans connaître les projets du directeur, a néanmoins comme un pressentiment. Celui que ressent une fille qui n'a pas de chance et qui s'imagine déjà coincé par sa poisse. Et, alors que l'étudiante détourne le regard pour ne pas risquer de croiser le regard d'un certain potionniste, ce dernier justement ne se sent pas plus rassuré que la jeune femme. Il sent vaciller au-dessus de sa tête une épée de Damoclès. Il a pour habitude de suivre les ordres du directeur et de lui faire confiance. Mais ce soir, il ne se sent vraiment pas rassuré.

 

"- Le tirage au sort sera réalisé par un juge impartial." assure Dumbledore. Juge qu'il compte toutefois manipuler à sa guise. Faisant un geste de sa baguette, l'homme aux lunettes en demi-lune ouvre une porte derrière la table des professeurs. Porte de laquelle sort Rusard avec une espèce de coupe diffusant une lumière rouge. Une coupe semblable à la coupe de sélection du tournoi des trois sorciers. Mais aux propriétés bien différentes. "Dans cette coupe ont étés glissés tout les noms des professeurs ainsi que ceux des élèves de sixième et de septième année." annonce le directeur. Et la sélection commence.

 

 "- Mon dieu..." gémit Ingrid dont le regard vient de se poser sur le visage pâle du professeur de défense contre les forces du mal, qui semble livide lui aussi. Dire que la jeune femme tente de prendre sur elle pour taire ce qu'elle ressent à son égard, faire mourir dans l'œuf ces émotions qu'il lui déclenche...

"- Pas moi, pas moi, pas moi..." murmure Mandy les mains jointes. Il faut dire que la jeune femme a déjà plus ou moins un cavalier et ne souhaite pas le perdre.

 

"- Le professeur McGonagall sera accompagné par... Drago Malfoy !" annonce le directeur, déclenchant l'hilarité de la plupart des élèves ainsi qu'une grimace de la part du prince des Serpentards et de ses congénères. Ce qui ne perturbe pas le professeur, qui poursuit. "Le professeur Chourave ira avec... Neville Londubat !"

 

A la table des griffons, Neville affiche une mine effarée. Quoiqu'il apprécie la directrice de la maison Poufsouffle, partageant son amour de la botanique, il ne peut s'empêcher d'être déçu, comme il convoitait une toute autre cavalière. Qu'il n'aurait probablement pas eut le courage d'inviter, ceci dit. Hermione ne fut pas en reste, la coupe décidant qu'elle serait partenaire d'Hagrid. Alors qu'elle espérait se faire inviter par Ron. Qui de son côté projette d'inviter Lavande Brown, dont il commence à remarquer les avances.

 

"- Il reste encore Rogue..." murmure Luna le regard posé sur la table des professeurs, d'un air absent. Et Ingrid a l'impression de mourir, atomisée sur place. Tout mais pas ça songe-t-elle alors.

"- Je plains la pauvre fille qui va l'accompagner... Pourvu que ce ne soit pas moi... pas l'une de nous !" se rattrape Mandy.

 

Ingrid ne dit rien, livide. Cho n'en mène pas large non plus. Même si elle présume qu'Harry Potter ne l'invitera pas au bal, la demoiselle n'a pas pour autant l'envie d'y accompagner la chauve-souris des cachots. Potter pour sa part a fermé les yeux, comme une condamnée à mort avant son exécution, pour ne pas voir ce qui lui arrive. Mais rien, pour le moment. Sinon une étrange sensation de chatouillis, dans son esprit. La demoiselle comprend alors que quelqu'un cherche à s'y introduire. Aussitôt, elle le ferme en remerciant son père qui lui a apprit l'occlumencie, empêchant l'accès à l'intrus, qu'elle ne devine pas être Rogue, grand légilimens.

 

A la table des professeurs justement,  Rogue fronce les sourcils alors que sa tentative de lire dans l'esprit de son élève vient d'échouer. Il ne l'a jamais fait avant ce soir. Mais, sous l'influence d'un pressentiment quand aux évènements à venir, il a finalement voulu essauer. Sans succès. Son regard posé sur la rouquine, le serpentard ne manque pas de se demander qui a bien pût apprendre l'occlumencie à la jeune femme, en même temps qu'il remarque qu'elle se débrouille mieux qu'Harry, pour cela aussi. Ses réflexions ne durent toutefois qu'un temps, le professeur Dumbledore les brisants.

 

"- Et pour finir, le professeur Rogue sera accompagné au bal par... Miss Potter !" annonce-t-il d'un air joyeux.

 

Severus s'y attendait. Curieusement, il se doute même que ce hasard n'est pas si hasardeux que cela. C'est toutefois une claque pour lui d'entendre qu'il va devoir, toute une soirée, supporter de voir son étudiante à son bras, quémander une danse ou une boisson, et surtout, qu'il va devoir supporter de la voir le soudoyer de son regard vert... En y songeant, l'homme ne peut que grommeler. Et son humeur ne s'améliore pas comme il se rend compte que l'étudiante affiche une mine dévastée. Lui qui n'aime ni festoyer, ni danser se sent prit au piège. Et avec la fille Potter c'est encore pire, désormais qu'il sait nourrir pour elle des sentiments que la morale lui interdit d'éprouver.

 

Cette dernière, au milieu de ses amis, fait face aux soutients de ceux-ci et de la plupart des étudiants de la salle à vrai dire. Chez les gryffondors, Harry bouillonne à la simple idée d'imaginer son aînée entre les pattes de ce type là toute une soirée. Les serpentards eux, grondent d'indignation de voir que ce n'est pas une Serpentard qui accompagnera leur directeur. Ingrid pour sa part se sent vide de tout sentiment, comme si une bourrasque avait tout emporté. Incapable de penser, elle ne sent que son esprit tambouriner. Un mal au cœur l'envahie, son cœur bat plus vite et elle se sent suffoquer. Fichue soirée.

 

"- Je suis tellement désolé Ingrid..." murmure Cho en lui tapotant doucement l'épaule pour apaiser son amie au bord des larmes.

 

Mandy et Luna ne savent que dire, Mathieu darde un regard noir sur le professeur Rogue et Adrien lui, se désole de voir son amie dans un tel état, d'autant plus qu'il avait le projet de l'inviter au bal. Il pensait le faire après le repas. Le sort en avait décidé autrement. Avec un soupir, le jeune homme la prend finalement dans ses bras, lui caressant doucement la tête du bout des doigts, affectueusement. Trop affectueusement peut-être pour un homme dans l'assistance. Personne ne le remarque mais jalousement, le professeur Rogue gratifie l'élève d'un regard meurtrier avant de se lever pour rejoindre ses appartements dans une grande envolée de cape. Sans le remarquer, Ingrid se serre un peu plus contre Adrien, ne remarquant pas non plus la gêne soudaine du jeune homme à la sentir à ce point contre lui, le visage niché contre son torse alors que quelques larmes la secouent. L'objectif que la demoiselle s'est fixé est bien mi à mal, pour son plus grand désespoir.

 

***

 

Dans ses appartements, le professeur Rogue enrage alors que devant ses yeux, une scène se rejoue en continu. Celle où il a remarqué un étudiant prendre entre ses bras SON Ingrid. Et, non content de s'infliger pareille torture, l'homme se flagelle encore pour oser songer une seconde qu'Ingrid est à lui alors qu'il sait très bien que ce n'est pas le cas. Et que par conséquent, il ne doit pas se sentir à ce point courroucé de la voir entre les bras d'un autre, entre les bras d'un jeune de son âge, soit-dit en passant.

 

Mais parfois, la raison n'est pas la plus forte et après toutes ces émotions, encore furieux, c'est dans un verre de whisky que l'homme décide de noyer ses sombres pensées, sans y parvenir toutefois, restant donc debout jusqu'à l'aube, en maudissant Albus et ses idées stupides, Minerva pour ne pas avoir poussé le vieillard à recouvrer la raison, Ingrid pour la tristesse évidente manifestée à l'entente de son prénom comme cavalière et bien entendu, cet abruti d'Adrien Willow, pour avoir osé tenir Ingrid si près de lui.

 

Et, dans une tour du château, Ingrid ne se sent pas en meilleure forme que son professeur alors qu'elle tourne et retourne dans sa tête les évènements de la soirée, l'annonce de Dumbledore résonnant encore dans son esprit. Dans la chambre, ses amies se sont endormies. La demoiselle reste seule éveillée. Enfilant une robe de chambre par dessus sa tenue de nuit, elle descend alors dans la salle commune s'installer devant le feu de cheminé. Adrien est assit là, elle s'en rend compte après quelques secondes.

 

Aucun des deux ne s'exprime, se contentant de regarder l'autre. Et puis l'homme ouvre ses bras, permettant à l'étudiante de venir y trouver refuge. Là, se sentant bien et soutenue, la sensation de solitude éprouvée plus tôt dans le dortoir disparait. Ils restent ainsi un long moment et, comme tout à l'heure, l'homme caresse la chevelure de la jeune femme. Leurs regards se croisent, le regard bleu dans le regard vert. Puis Ingrid se serre un peu plus contre la carrure sportive de son ami, gardien de but de l'équipe Serdaigle, le buste de ce dernier évoquant une certaine sécurité. Il est quatre heure lorsqu'enfin, l'homme évoque l'idée d'aller se reposer. Acceptant, Ingrid se redresse, quittant le canapé. Adrien fait de même mais, comme l'étudiante allait se diriger vers les escaliers menant aux dortoirs des filles, il attrape son poignet, la forçant à se retourner. Les lèvres de l'homme se posent alors sur celles de la jeune fille qui reste interdite, prise de court. Se laissant faire, la jeune femme constate bientôt la gêne de son ami comme il s'écarte d'elle. Et sans un mot, le rouge inondant ses joues, l'homme tourne les talons et laisse là son amie, surprise et désemparée, perdue, gênée. Sachant parfaitement qu'elle n'éprouve pas ce genre d'amour là envers son ami, Ingrid se sent toute honteuse de n'avoir rien fait pour empêcher cela, et mal à l'aise à l'idée de briser potentiellement le cœur de celui qui est clairement son meilleur ami. 

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