Quand Hermione Granger se trompe de Weasley...

Chapitre 1 : Trahie

2288 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 20:27

Chapitre 1 : Trahie

 

La première chose que vit Hermione ce matin là fut les couleurs rouges et ors de sa maison. Elle sourit : Son premier jour de 5ème année à Poudlard venait de débuter. Son lit, moelleux et doux, portait également les couleurs significatives de sa maison, et elle s’amusa à les contempler, perdue dans ses pensées.

 

Poudlard, sa deuxième maison. Pendant deux mois, elle avait attendu avec impatience ce moment où elle pourrait regarder son dortoir, où des fortes respirations se faisaient entendre ici et là. Mais, étrangement, elle ne ressentait pas le même frisson d’excitation qui s’était emparé d’elle lors de son retour à Gryffondor les années précédentes, comme si l’habitude avait pris place en elle et l’a plongeait dans une fausse routine. Or, cet endroit l’avait manqué tout été,  et elle ne comprenait pas sa réaction.

Elle se tourna dans son lit, perplexe. Pourquoi ne ressentait elle plus ce sentiment d’épanouissement qu’elle connaissait si bien, dans l’école de magie? Elle décida de ne plus se prendre la tête bien longtemps, et respira longuement. Quelque chose avait changé.

 

Au fond de sa tête, elle savait pertinemment pourquoi elle sentait ce changement : Ron.

 

Son désormais “Petit-ami” (Pouah !) lui avait déclaré ses sentiments cet été, dans une lettre immense où Ron lui demandait de sortir avec lui. Après de maintes réflexions, et les conseils durement acquis d’Harry, elle avait cédé. Dès lors, une multitude de cadeaux du rouquin se baladait dans sa chambre ; Chocolats, fleurs, lettres parfumées… Au début, Hermione n’aimait pas ce côté fleur bleue qu’elle devait utilisé pour le remercier, puis elle s’était prise dans son propre jeu et était devenue beaucoup plus romantique qu’elle ne pouvait imaginer…

 

Oui, Hermione était amoureuse de Ron, et ce depuis un long moment.

 

La jeune fille était tombée amoureuse de lui très vite, mais cachait ses sentiments pour se concentrer sur ses études. Il y a quelques années, elle n’aurait jamais pensé éprouver quelconque sentiment à l’égard de Ron, sûrement dû à ses remarques moqueuses de sa part. Bien qu’elle le cachait, elle se souvenait des larmes brûlantes qui l’a ravageaient la nuit.

Quand ils étaient devenus amis, elle était la première étonnée. Aujourd’hui, quand elle y repense, cela semble si évident… Elle n’imagine pas sa vie magique sans ses deux acolytes. A présent, seul un occupait toutes ses pensées : ses cheveux roux, son sens de l’humour, son côté attentionné… Elle repensait à ça, dans son lit, quand Lavande passa sur la pointe des pieds à côté d’elle, dans le dortoir, ce qui l’a fit sursauter. Elle regarda l’heure : 6h30. Que pouvait bien faire Lavande à une heure si avancée de la matinée? Trop fatiguée pour emmètre des théories sur les activités de cette dernière, Hermione s’endormit dans un profond sommeil, rêvant de cheveux roux et de yeux pétillants de sincérité.

 

Quand elle se réveilla, un rayon de soleil brisait l’obscurité qu’elle voyait toute à l’heure. En se frottant les yeux, elle vit qu’il était encore assez tôt, mais ne voulant plus se rendormir, se leva.

Elle prit dans sa petite valise (agrandie par un sortilège, évidemment) quelques vêtements basiques qu’elle enfila rapidement dans la salle de bain. Puis, se regarda dans le miroir et décida de se mettre un peu de maquillage. Sa mère, heureusement, y avait pensé et elle eut la satisfaction de se sentir plus “femme” en se regardant de nouveau. La jeune fille avait appliqué un mascara, un léger fard à paupière ambré et du gloss. Elle se brossa les dents, s’attacha les cheveux, et prit les escaliers en direction de la salle commune.

Elle arriva dans cette salle, si magique à ses yeux, et se dirigea vers le portrait de la Grosse Dame. Elle attendrait Ron et Harry dans la Grande Salle, devant son petit déjeuner.

Tout à coup, elle entendit de légers gloussements féminins en direction de la cheminée. Son défaut capital, la curiosité, pris la relève et donna à Hermione une envie subite de voir qui riait de la sorte. Elle contourna le canapé rouge et or, s’avança à pas feutré, et découvrit l’origine de ces rires.

 

Ron embrassait langoureusement Lavande, près de la cheminée.

 

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Hermione Granger pleurait à chaudes larmes dans son lit à baldaquin. Elle suffoquait, s'étouffait, s’étranglait même. Les larmes brutes lui entravaient la gorge et ses yeux gonflés l’a faisait souffrir.

Elle avait donné son coeur à un garçon qui ne l’a méritait pas, et qui en plus était son meilleur ami. Qui méritait ça?

L’image de Lavande allongée sous Ron, s’embrassant et riant ensemble lui revint, et elle eu un haut-le-coeur, elle se baissa et continua de déverser sa tristesse dans des torrents de larmes.

Les filles de son dortoir étaient toutes parties, sous les cris d’Hermione. Sans commentaire, elles s’étaient faufilées dans l’escalier en colimaçon en l’a regardant comme un animal dans un zoo. Hermione Granger, la miss-je-sais-tout, la plus intelligente de Poudlard craquait, devant les yeux des filles présentes dans sa chambre.

Elle devait descendre à la Grande Salle désormais, mais elle n’avait pas faim, le désespoir lui tordait le ventre. De plus, revoir Ron était le dernier de ses souhaits.

 

Quand il l’avait vue, pétrifiée devant eux, il ne savait plus où se mettre. Ses oreilles étaient devenues rouges, et il bafouillait des paroles incompréhensibles. Lavande, quant à elle, s’était soigneusement dégager de l’étreinte du rouquin pour sortir de la salle. Hermione s’était alors vivement retournée et était montée dans le dortoir. Même si elle ne voulait plus entendre de lui, elle avait espéré, au fond d’elle, qui l’a retienne. Mais il n’en avait rien fais, se contentant de l’a regarder monter, rouge de honte.

 

Soudain, elle entendit des pas dans l’escalier menant à son dortoir, et elle prit peur : Ron? Lavande? Parvati? Ginny?

Elle fut soulagée quand elle reconnut les cheveux bruns et la cicatrice, célèbre, en forme d’éclair. Quand Harry entra dans le dortoir, elle ne put échapper un gémissement, et il se précipita sur elle, le regard désespéré de voir son amie pleurer.

Hermione plongea dans les bras d’Harry, et pleura contre son épaule. Pendant quelques temps, il l’a laissa faire, puis l’a rassura d’une voix assurée. Entre deux sanglots, elle lui demanda :

 

“Il t’as tout dis, c’est ça?”

 

Harry hocha lentement la tête, craignant sa réaction. Mais Hermione ne fit que le regarder, sans une ombre de colère sur le visage.

 

“Ma Hermione… dit Harry, hésitant. Je comprends ta douleur, crois moi.”

 

La jeune Gryffondor hocha la tête, se rappelant de la relation désastreuse entre lui et Cho. Puis, dans un soupir vaincu, elle se leva et se dirigea dans la salle de bain. Harry, soudain mal à l’aise d’être dans un dortoir réservé aux filles, l’a suivit.

 

“Qui t’as prévenu que j’étais là?” demanda Hermione en se démaquillant rageusement.

“Euh, Parvati, elle a dit que tu pleurais et je suis monter te voir directement.”

“Merci…”

 

Harry l’a prit une seconde fois dans les bras, et d’un mouvement de tête, l’encouragea à descendre.

Elle ne menait pas large, titubant à chaque pas et cherchant Ron du regard. Harry avait beau l’a secourir lors de ses chutes et lui caresser le dos de la main en l’a rassurant, Hermione abordait toujours son visage tristement déprimé, tandis qu’ils rentraient dans la salle de métamorphose. Pour la première fois de sa vie, Hermione pointa du doigt une table reculée de la salle et demanda d’un regard à Harry de s’asseoir à ses côtés. Ce dernier, qui n’avait pas hésité une seconde, se plaça à la place voisine et rassura son amie.

 

Elle s’était promis de ne pas le chercher du regard, mais céda contre elle-même quand elle aperçut des cheveux roux, seul point de couleur de la salle. Il était de dos et ne semblait pas avoir remarqué la miss-je-sais-tout, assise à quelques tables de lui.

 

Quand McGonagall se transforma en forme humaine en plongeant dans un saut félin et qu’elle aperçut de ses yeux globuleux sa meilleure élève au fond de sa classe, elle haussa les sourcils, mais ne fit aucun commentaire, au soulagement d’Hermione.

Il en fut de même pour le cours de potions, ainsi que celui de Sortilèges. Heureusement pour elle, elle ne croisa pas une seule fois le regard du rouquin, qui préoccupait néanmoins toutes ses pensées. Mais ce soulagement fut de courte durée lorsque, en atteignant le couloir qui menait vers la Grande Salle, elle vit Ron courir dans sa direction.

 

“Mione… Mione !”

La brune continuait de marcher, et de l’ignorer. Mais quand elle vit qu’il se rapprochait de plus en plus, elle fut prise d’une panique subite : Pleurer? Fuir? L’embrasser?

Harry était encore en haut, à quelques étages au dessus d’elle, et aucun des élèves qui l’entouraient ne connaissait son problème. Elle était obligée de l’affronter. Mais n’était absolument pas prête, et elle ne voulait absolument pas fondre en larmes devant lui.

Alors qu’il était à deux doigts d’attraper la robe de sorcière d’Hermione, elle vit Fred et George en train de sortir de la Grande Salle, un sourire aux lèvres. Puis, ils tournèrent la tête vers la jeune Gryffondor, qui les suppliait du regard. Sentant qu’elle était mal à l’aise, ils se dirigèrent directement vers elle, toute trace de sourire disparue.

 

“Que se passe t-il?” demanda George, inquiet.

“Rien, je vais parlé à ma petite amie, ça te pose un problème?” répliqua Ron.

“Oulaaaa, il va se calmer le petit frère là ! Pourquoi tant d’insolence?”

 

Tandis que George cherchait à comprendre la situation auprès de son jeune frère, Fred emmena Hermione vers la Grande Salle, au désespoir de Ron qui l’a suivait des yeux, quelques mètres plus loin.

 

“Si tu veux en parler…” commença Fred

“Non… Merci Fred, mais c’est déjà très gênant, j’aurai dû l’affronter moi-même…” chuchota Hermione, tête baissée.

“Bien sur que non ! On sera là pour t’aider, si tu as besoin de nous…”

“Oui, oui ! Merci !”

 

Et elle disparut dans la Grande Salle, rouge de honte.

 

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