Johanna Mason, 71ème Hunger Games

Chapitre 43 : Le sort ne vous sera plus jamais favorable...

Chapitre final

1053 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/08/2016 12:47

Chapitre 43

Ca y est, le bas de mes cheveux était maintenant teint en rouge. Je m’y habituerais sans doute rapidement mais en attendant, j’évitais de me regarder dans le miroir.

Pendant qu’elle me teignait les cheveux, Cléa m’a demandé quelle tenue j’aimerais porter lors de la soirée dans mon district. Et j’avais une très bonne idée de ce que je souhaitais.

 

Une demi-heure plus tard, je me regardais dans le miroir pour y voir exactement ce que j’étais réellement. Je portais un pantalon de cuir noir moulant, accompagné d’une ceinture argentée. Il y avait également un tee-shirt bustier de cuir noir accompagné d’un blouson de cuir tout aussi noir. J’avais les mêmes mitaines que lors de la cérémonie d’ouverture et j’avais également les mêmes cuissardes de cuir. Mon ras de cou était également presque le même. Mes cheveux étaient très ondulés et tombait en cascade sur mes épaules. Mon maquillage était également très foncé. J’avais du noir sur les yeux, et du khôl avec du mascara. Les traits de mon visage étaient accentués et enfin, mes lèvres avaient été peintes en rouge. Rouge comme mes cheveux. Ou comme une rose rouge.

« Tu es prête Johanna ? m’a demandé Cléa en replaçant mes cheveux sur mes épaules.

- Je ne dirais pas ça. Mais en tout cas, je suis habillée.

- Tout se passera bien, d’accord ? Je serais là pour toi.

- Et alors ? demandais-je en haussant les sourcils. Qu’est-ce que ça va changer exactement ?

- Je sais que ce n’est pas beaucoup mais c’est déjà un début.

- Pour moi, ce n’est rien. Je voulais Alex et Matthew et je n’ai rien eu ! Absolument rien !

- Johanna…

- Non, je ne veux pas en parler d’accord ? Surtout pas !

- Très bien, d’accord.

J’étais enfin prête. Je me dirigeais hors de la pièce et je sortais du train pour arriver à la gare. Toutes les caméras étaient fixées sur moi et je ne laissais paraître aucune émotion. Plus aucune. Je devais rester totalement impassiblement, et sans émotions. Ce qui était tellement facile à présent. Puis, on m’emmena dans une voiture et je fus aussitôt emmenée dans l’hôtel de ville. On m’y a escorté presque comme une criminelle mais je m’en fichais. Je ne ressentais plus rien pour le moment.

La soirée allait commencer et je n’avais pas envie de revoir les visages de mon district. Mais je n’avais pas vraiment le choix. Et un homme venait justement pour m’emmener célébrer ma victoire. Je sortis par la grande porte et je vis toute la population s’animer et m’acclamer parce que j’avais gagné.

Mais honnêtement, je ne me sentais pas comme une gagnante. Je me sentais plutôt comme une survivante de toute cette horreur. Mais absolument pas comme une gagnante. J’étais tout sauf une gagnante à présent. Et même si j’avais soi-disant survécu à tout ça, je n’étais plus qu’une loque à présent. J’avais survécu aux jeux, mais la mort d’Alex et celle de mon frère m’ont achevé. Je ne pouvais même plus prétendre être une survivante à présent.

Je continuais de regarder les acclamations en mon honneur et je continuais de penser que tout ceci était ridicule.

Mais à présent, c’était terminé. J’allais arrêter de réfléchir comme un tribut et j’allais commencer à penser comme une vainqueur. Je devais trouver un moyen de montrer que j’étais plus que ça. Plus qu’un simple pion dans leurs jeux. Rien ne pouvait plus m’arrêter à présent. Rien ne pouvait plus me forcer à montrer mon bon visage à qui que ce soit. Je voulais qu’ils souffrent tous. Je voulais que tout le monde voie à quel point je les méprisais. Je voulais qu’il voie la vérité. Et surtout, je voulais tous les tuer. Absolument tous.

On m’avait souvent dit que j’étais trop agressive, trop violente ou trop hargneuse. Trop dangereuse. Mais ils n’avaient encore rien vu. Car à présent, plus personne que j’aimais ne m’attendait chez moi. Ils ne pouvaient plus me blesser. J’étais indestructible.

Et même si je devais attendre des années, un jour je participerais à la destruction du capitole. Pierre par pierre. Victime par victime.

Je levais les yeux vers le ciel où j’étais sûr de voir le visage de mon frère à côté de celui d’Alex percer entre les nuages. Pour eux, je devais me battre. Pour eux, je devais survivre. Ils méritaient qu’on les venge d’absolument tout ce qu’on leur avait infligé même si pour ça, je devais en crever.

 

J’allais tous les faire payer. 

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