JoJo's Bizarre Adventures : Silver Breath

Chapitre 3 : This I Love

1872 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 14/11/2023 19:26













Chapitre 3


This I Love










‘Bon, Ceasar et Narcisa n’ont pas voulu venir, j’imagine que je vais manger seul, encore… Rien ne va plus depuis la mort de Julio, sérieusement…’ pensa Jovanni après que ses amis furent partis. Il se dirigea alors en direction du restaurant qu’il adore tant, le restaurant Trussardi, placé non loin de l’entrée du Vatican.


Arrivé là-bas, il salua joyeusement les serveurs, les clients ainsi que des cuisiniers qu’il apercevait en allant se placer à sa table habituelle et qui lui est reservée, celle proche de la cuisine, située à quelques pas de la baie vitrée. Comme à son habitude, il commanda des spaghettis à l’encre de seiche. Comme à son habitude, il demanda une bouteille de Barolo vieux de 30 ans au minimum. Comme à son habitude, il parla de tout et de rien à son mentor, Julio, après avoir bu quelques verres. Comme à leur habitude, les autres clients ignorèrent, ou du moins ils essayaient, cette triste scène à laquelle ils assistaient chaque jeudi, aux alentours de 17h23. Et comme à son habitude, après avoir vidé la bouteille, il pleura, il pleura énormément, puis s’endormit pour une quinzaine de minutes.


‘Je devrais arrêter de me mettre en scène comme ça. Je devrais arrêter de m’accrocher à Julio, je sais qu’il est mort depuis bientôt quatre mois. Mais cet endroit me rappelle tellement Julio, cet endroit est le seul souvenir qui me reste de lui. Notre première rencontre était ici, dans ce resto étoilé. Il m’avait promis de dîner ici ensemble chaque jeudi soir, et payait toujours ma part. C’était ce jour-là où j’ai goûté pour la première fois ces spaghettis à l’encre, j’en suis rapidement devenu accroc. C’est ce jour-là que j’ai rejoint Passione. C’est ce jour-là que j’ai trouvé un nouveau but dans ma vie. C’est ce jour-là —’


Puis il s’arrêta de se lamenter lorsqu’il vu un client, non-habituel, attraper par le col Aurora Trussardi, la cuisinière en chef du restaurant en l’absence de son mari. Il se leva rapidement puis tira violemment l’homme, le mettant ainsi à terre. Il se mit alors à l’insulter, disant qu’il ne devrait plus jamais poser sa main sur elle auquel cas il en subirait les conséquences mais l’autre l’ignora et lui fit une balayette, mais Jovanni ne tomba pas, c’est comme s’il flottait dans les airs, son seul appui terrestre étant la pointe de son pied gauche, il se tenait encore debout telle une ballerine. Ni l’homme, ni Jovanni ne comprirent comment c’était possible, seule Aurora le comprenait et en était bouche-bée. Ce qui permettait à Jovanni de rester debout, c’est une espèce de fantôme, ou plutôt un genre d’esprit. Celui-ci ressemblait un peu au Arlequin des pièces de théâtre italiennes classiques, avec à ses articulations, mais aussi sur les côtés et l’arrière de la tête, des masques d’émotions venant là encore de pièces de théâtre classiques. On y voyait des masques de Joie, de Colère, de Tristesse et de Peur. « L’esprit » redressa Jovanni puis il mit un seul et unique coup au fauteur de troubles puisqu’il fit voler et traverser la rue, cassant la baie vitrée en même temps, cet homme et l’assommant sur le coup. Ce dernier ne comprit rien à ce qu’il s’était passé puisque de son point de vue il vit Jovanni se redresser d’une manière anormale puis tout à coup s’envoler à une vitesse et finir encastrer dans un mur au bout de la rue. L’homme y avait survécu miraculeusement au vu de la violence de cette attaque, il s’en était par contre sorti avec un poumon perforé par ses côtes, la colonne vertébrale énormément fragilisée, et il finirait sûrement soit paraplégique à vie, soit dans le coma à vie, mais sa vie pu être sauvée.


Jovanni, surpris de la scène à laquelle il vient d’assister, se retourna vers la cheffe et dit :

« Désolé Aurora, je paierai les réparations plus tard. J-Je ne suis pas dans mon assiette aujourd’hui et je suis facilement irritable. » puis il poussa un cri de terreur qu’il étouffa presque entièrement avec ses mains à la vue de « l’esprit ».

« U-un… Un fantôme ! Au-au… secours ! »

« Calme-toi Jovanni et suis-moi, vite. Il faut que je te parle. » ordonna calmement Aurora tandis qu’elle attrapa la main gauche de Jovanni, toujours apeuré.


Aurora amena Jovanni dans la remise du restaurant puis gifla doucement Jovanni, lui demandant de se ressaisir. Jovanni reprit ses esprits peu après et ainsi, Aurora prit la parole :

« Jovanni, ce que tu as vu là, n’est ni un fantôme ni un esprit malfaisant. Cet esprit est une représentation de ton for intérieur et on appelle cela un ʺStandʺ »

« Un ʺStandʺ ? Une représentation de mon for intérieur ? C’est-à-dire ? Vous en avez un aussi ? » assaillit-il Aurora de questions.

« Les ʺStandsʺ sont des esprits que peu de gens possèdent, et ces derniers le développent soit pendant leur enfance, soit grâce au maniement de la rotation. Seuls les manieurs de ʺStandʺ peuvent voir ces derniers, et seuls les ʺStandsʺ peuvent blesser d’autres ʺStandsʺ. Le ʺStandʺ étant une représentation de l’esprit du manieur, partage aussi les dégâts qu’il subit. »

« Attends, attends, ça fait beaucoup d’un coup. Donc si j’ai bien compris, Ceasar en possède un aussi, mais alors pourquoi je ne l’ai jamais vu ? Je ne suis pas né avec et malgré ma maîtrise de la rotation un peu mauvaise certes je n’ai jamais rien vu de tel. »

« Après je te dis ce que je sais, je n’ai pas la science infuse. » rétorqua-t-elle « Ceci dit, il est effectivement étrange que tu n’aies développé ton stand que maintenant. Il s’est passé quelque chose récemment ? Attends non, même si c’est dû à un choc, tu devrais être né avec pour qu’il se manifeste ensuite… Je suis tout aussi perdue que toi à ce sujet. »

Le visage de Jovanni s’assombrit légèrement pendant qu’elle parlait et demeura silencieux après qu’elle ait fini.

« Bien, je vais te présenter mon stand j’imagine. »


C’est alors que le stand d’Aurora se manifesta. Le stand avait une allure féminine, habillé telle une soubrette avec un couvre-chef de boulanger sur sa tête. Ses mains sont fines, ses jambes remplacées par des fourchettes, possède des cheveux mais est dénué de bouche.

« Voici mon stand, je l’ai appelé Soul Kitchen. Mon stand me permet de cuisiner rapidement et donne un goût sans égal à ce que je prépare. Il donne aussi des propriétés curatives à la nourriture mais elles sont pas aussi efficaces que les mets de mon mari. »

« Tonio a un stand aussi ? »

« Oui, son stand se nomme Pearl Jam, et a une apparence complètement différente de la mienne, tu le verras à l‘occasion. Son stand cuisine moins vite que le mien mais ses plats soignent nombre de choses comme tu l’as déjà expérimenté avec Julio quand t’es venu ici la première fois. » répondit Aurora avec un ton émerveillé.

« Hmm je vois… »

« Maintenant il va falloir se pencher sur ton stand. Il faut que tu lui donne un nom et faut savoir quelles sont ses capacités, à première vu il a une puissance de frappe énormissime. Tu es censé inconsciemment le savoir. »

Jovanni acquiesça puis se mit à réfléchir, autant pour le nom que pour les capacités qu’il possède. Et quand il finit :

« Alors, de ce que je semble savoir, mon stand dépend de mes émotions. Si je suis heureux, je peux soigner des alliés qui se trouvent à 3m de moi, quand je suis en colère j’ai une force de frappe gigantesque et quand je suis triste je peux tirer des projectiles jusqu’à 10m. Cependant si j’ai peur je ne peux utiliser mon stand, et si je ressens une émotion différente alors je n’ai que 5m de portée avec une puissance capable de détruire ce mur derrière nous, soit du béton de 20cm d’épaisseur. C’est tout ce que je sais d’instinct, peut-être que j’ai d’autres capacités. » raconta Jovanni.

« C’est déjà énorme, et les émotions, tu peux les cumuler ? » demanda-t-elle.

« Alors ça, aucune idée. » répondit-il tout en haussant les épaules.

« Et le nom de ton stand ? »

« Je n’ai pas encore d’idée pour le moment, je verrai plus tard j’imagine. »


Aurora recula de trois pas et frappa Jovanni avec son stand sans crier gare :

« Va falloir tester un peu tes capacités alors, là tu m’as l’air plutôt neutre donc tu es dans ton état le plus faible. »

« T’aurais pu prévenir quand même, il fait mal ton stand. » dit-il, encastré dans le mur « Je vais avoir mal au dos pendant quelques jours je pense. Bon alors c’est parti ! »

Les deux stands s’échangèrent des coups, celui de Jovanni ayant un léger avantage grâce à sa vitesse et sa puissance de peu supérieure au stand d’Aurora.

« Tu te débrouilles pas trop mal pour un débutant, mais va falloir que tu maîtrises ton stand rapidement, le Boss va bientôt être au courant, s’il ne l’est pas déjà, et te donneras des missions en rapport à d’autres utilisateurs de stands. »

« Vraiment ? Il y en à d’autres dans la Passione ? »

« Oui mais pas que, les opposants à Diavolo sont eux-aussi des utilisateurs, auquel cas ils ne pourraient même pas espérer le battre, son stand est extrêmement puissant me semble-t-il. »

« Je vois, je vois… »

« Sur ce, je vais revenir à mon poste et toi va falloir que tu me paies les frais de réparations. » dit-elle tout en riant.

« Oui je le ferai, sans fautes. » rétorqua Jovanni, honteusement.


C’est ainsi qu’ils commencèrent à se séparer jusqu’à ce que Jovanni se retourne, appelle Aurora et lui dit :

« J’ai trouvé le nom pour mon stand, ce sera This I Love. »

Et c’est alors qu’ils se quittèrent sur un sourire.

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