Le commencement

Chapitre 4 : Une succession d'ennuis.

4342 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/06/2020 15:59

Chapitre 4 : Une succession d'ennuis.



Après seulement trois petites heures de sommeil, j'étais réveillé par le vacarme que font les portes du labyrinthe lors de l'ouverture… Je pose immédiatement une main sur ma tête, souffrant déjà d'un mal de tête atroce…

Je me glisse difficilement hors de mon lit et je me recoiffe et m'habille rapidement pour rejoindre les coureurs avant qu'ils ne partent. Tous les matins ça me tenait à cœur de les saluer avant leur départ. Surtout Minho… On ne sait jamais s'ils reviendront le soir… C'est toujours angoissant...

Je marchais jusqu'à la salle des cartes et juste avant que je n'arrive à la porte, les coureurs sortent et se dirigent vers le labyrinthe. Excepté Minho, qui en me voyant accoure vers moi. Mais une fois à ma hauteur, il me saisit un peu brusquement par le bras et me demande d'un air accusateur.

  • T'étais où hier soir ?
  • Dans ma chambre, pourquoi ? Dis-je surpris.
  • Menteur…! Grogne-t-il en resserrant son étreinte sur mon bras. Je suis passé te voir et tu n'étais pas là…!
  • Tu me fais mal… Me plaignais-je en posant ma main sur son poignet pour qu'il me lâche.

Mais il a tellement de force que je n'arrive pas à me défaire de son emprise. Il me tire vers lui pour approcher son visage du mien et me répète en grimaçant.

  • Alors t'étais où… ? Ou devrais-je dire, dans quel plumard…? M'accuse t-il.
  • Sérieux Minho …! Répondis-je en posant ma main sur son épaule pour tenter de le pousser. J'étais seul hier soir, je me suis simplement endormi dans "notre endroit", et je suis partie me coucher dans ma chambre que tard dans la nuit. Explique-je agacé par ses accusations.
  • Vraiment ? Dit-il en affichant une expression de soulagement.
  • Évidemment idiot… Tu sais bien que je ne vois que toi. Dis-je en retirant mon poignet d'un petit coup sec. Si tu n'as rien d'autre d'idiot à dire je m'en vais… Concluais-je vexé, avant de lui tourner le dos.
  • Newt… Reprit-il en attrapant de nouveau mon bras. Pardon… Je suis con…
  • Un peu oui… Confirme-je.
  • La je n'ai pas trop le temps, mais ce soir je dois te parler d'un truc.
  • D'un truc ? M'étonnais-je.
  • Ouais… On peut se rejoindre pour vingt heures ce soir, à notre endroit  ? Propose-t-il.
  • Heu... D'accord. Accepte-je intrigué.
  • À ce soir. Dit-il en s'éloignant doucement glissant sa main le long de mon bras, pour venir caresser mes doigts jusqu'à tant qu'on ne puisse plus se toucher.

Il m'adresse un dernier sourire et part en trottinant vers le labyrinthe. Malgré sa remarque un peu blessante, je ne pouvais pas m'empêcher d'être content d'imaginer que ce soir j'aurais le droit à un tête à tête avec mon bel athlète… Et puis, il semble qu'il est quelque chose d'important à me dire… Ce qui m'intrigue vraiment… Peut-être qu'il veut simplement s'excuser du comportement qu'il a eu avec moi pour l'histoire avec Jessy…? Mais je ne peux pas m'empêcher de me faire des films et de rêver à un "Je t'aime" de sa part…

Mais en voyant Gally sortir du dortoir, mon sentiment de bien-être était rapidement gâché par mes souvenirs de l'horrible scène à laquelle j'ai malencontreusement assisté hier soir entre lui et Antoine... Il va vraiment falloir que j'éclaircisse les choses. Je ne voudrais pas que Gally force Antoine à faire "ça" avec lui… Mais je ne me sentais pas tout de suite d'attaque à aller questionner Gally ou Antoine, car mon mal de tête était trop intense et persistant… Et puis, il fallait que je réfléchisse à la meilleure façon d'aborder les choses.



La matinée s'écoule donc et en début d'après-midi, je rejoins les Scarleurs pour travailler dans les jardins. Aujourd'hui nous avons plein de choses à faire car on a prévu d'étendre nos plantations. Seulement ce jour-là, il faisait un soleil de plomb et avec ma migraine, ça ne m'aidait pas à être efficace dans mon travail… Après deux heures à tenir, je commençais vraiment à me sentir mal… Vasseux, nauséeux, avec quelques vertiges qui viennent troubler ma vue… Ce n'est vraiment pas dans mes habitudes de me plaindre ou de lâcher les Scarleurs en plein travail mais là, j'avais vraiment besoin d'une pause… Je préviens alors Zart que je m'absente une petite heure et je m'éloigne pour rejoindre les dortoirs.


Je fais d'abord un saut dans ma chambre, qui était collé au dortoir principale, avec juste à côté les chambres de Winston et Zart. C'est vrai que nous les Matons, on a la chance d'avoir notre chambre privée, ce qui nous permet d'avoir une vraie intimité et de ranger nos affaires sans crainte qu'on nous les piques.

Je récupère des vêtements propres ainsi que mon savon, avant de ressortir et de traverser le grand dortoir où la plupart des Blocards dorment. D'ailleurs, la aussi il y a des différences. Plus t'es nouveau et moins tu as de confort. Dans un sens c'est assez logique car on n'a pas toujours des matelas confortables ou des couvertures dans la boîte. Je dirais que le dernier arrivé est le dernier servi. Après, on arrive toujours à trouver ce qu'il faut pour que le nouveau puisse dormir tranquillement dans un coin avec couverture et oreiller.

Au fond de la pièce, derrière une porte faite de bambou se trouvent nos douches, puis un peu plus loin derrière une autre porte, nos sanitaires. C'était évidemment assez vétuste, mais c'était le minimum pour garder une hygiène acceptable. Nous avons seulement dix douches pour cinquante garçons. Mais j'avoue que grâce à l'ingéniosité des bâtisseurs et d'Alby, on avait toujours de l'eau chaude, ou presque, dans toutes les douches. Et au pire, même à l'eau froide je me lave… Pour moi c'est impossible de faire l'impasse sur l'hygiène contrairement à d'autres garçons ici qui ne se lavent pas souvent…

J'entre dans une cabine et je commence à me déshabiller, déposant mes vêtements sales dans un petit panier à linge prévu exprès. Puis, je me glisse sous la douche, tirant sur la corde pour faire couler l'eau sur moi. Mon corps sursaute légèrement au contacte de l'eau qui était légèrement froide… Enfin, je dirais surtout que c'est moi qui suis bouillant avec cette chaleur dehors et surtout à cause de ma migraine. Je glisse ma tête sous l'eau, laissant celle-ci rafraîchir mon front… Cette douche me faisait le plus grand bien mais malheureusement ma migraine ne me lâchait pas… Je saisis mon savon et je me lave assidûment avant de me rincer et de sortir de la douche.

Une fois sec, j'enfile mes vêtements et j'essore bien mes cheveux avant de glisser mes serviettes mouillées dans le petit panier à linge que j'emporte avec moi en sortant. Mais au moment où j'allais ouvrir la porte pour sortir, quelqu'un ouvrait celle-ci avant moi… Je tombe alors nez à nez avec Gally qui semblait s'apprêtait à rentrer dans ma cabine.

  • Oh désolé Newt, j'savais pas que tu étais là ! Dit-il en levant les mains comme pour se décharger de toute mauvaise attention.
  • Pas grave, t'inquiète. J'ai fini de toute façon. Tu peux y aller. Lui répondis-je d’une voix fatiguée.

Je tente de passer à côté de lui, mais Gally saisit fermement mon bras, me ramènent face à lui.

  • Je voulais m'excuser en fait, reprit-il, pour t'avoir saoulé au sujet d'Antoine. D'ailleurs, sache que je me suis également excusé auprès de lui. Tout va bien mieux entre lui et moi désormais. Je me suis rendu compte que j'étais peut-être trop dur en ce moment. Mais je suis sur les nerfs…
  • T'inquiète, ça arrive à tout le monde. Le principal c'est que tout aille bien mieux entre toi et Antoine. Lui répondis-je.

Peut-être que finalement ce que j'ai vu hier soir est liée au fait que Gally s'est excusé auprès d'Antoine…?

  • Je voudrais pas que tu ai une mauvaise image de moi. Ajoute-t-il avec un petit sourire.
  • Ce n'est pas le cas, rassure toi. Dis-je en me libérant de sa main qui tenait mon bras.
  • Attends…! Gally me barre la route une fois de plus. Je voulais te dire aussi que ce qu'il a dit Jessy sur toi, c'est totalement faux.
  • Ah… T'inquiète pas pour ça. Ça ne m'a pas touché. Répondis-je en voulant de nouveau passer à côté de lui.

J'avoue que je n'étais vraiment pas d'humeur à faire la conversation. Je n'avais qu'une envie c'est d'aller me coucher pour dormir un peu… Mais avant, il fallait que j'aille voir les Medjacks pour qu'ils me donnent un truc contre la fièvre, seulement pour ça, il faudrait que Gally me lâche la grappe… Malheureusement, il n'est pas décidé à le faire vu qu'il attrape mon poignet avec force et ajoute en me dévisageant.

  • Tu sais... Moi je n’ai jamais couché avec Jessy contrairement à Minho.
  • Minho non plus. Le défendais-je un peu agacé par ses accusations.
  • Comment peux-tu en être sûr ? Enchaîne-t-il.
  • Et toi comment peux-tu l'être ? Répondis-je en grimaçant.
  • Simplement supposition.
  • Garde les pour toi et lâche mon poignet. Ordonnais-je en tirant sur mon bras.
  • Newt, je sais que tu m’as vu hier soir. Reprit-il en ne lâchant pas mon bras pour autant et en me tirant vers lui avec force.
  • Je ne sais pas de quoi tu parle… Soufflais-je un peu gêné, détournant le regard.
  • Ne mens pas, je t’ai vu. Insiste-t-il. Agacé, je dépose mon panier à linge et je pose ma main sur son torse pour le repousser… Cette fois je réponds en m'emportant un peu.
  • Vu que tu tiens tant à en parler, j'espère qu'Antoine était consentant !?
  • Bien sûr qu'il l'était ! Tu me prends pour qui ? Grogne-t-il.
  • Pour ce que tu es ! Une brute ! Et j'espère que tu n'utilises pas ton titre de maton pour ça !
  • Il l'était ! T'as qu'à lui poser la question ! S'énerve-t-il à son tour.
  • Je ne vais pas me gêner pour le faire ! Lui répondis-je sur le même ton.
  • Tss…! Bah va-y ! Il te dira la même chose que moi !
  • J'espère…! Grimace-je en dégageant ma main de son emprise d'un petit coup sec. Mais Gally insiste encore et attrape mon bras avec brutalité…
  • Tu sais, tout le monde n'a pas la même chance que Minho qui dès qu'il a envie de baiser, il se retrouve avec toi dans son pieu…!
  • Que… Qu'est-ce que tu racontes…?! Dis-je mal à l'aise.
  • Je sais que tu couches avec lui ! Tout le monde le sait, même Alby ! Déclare-t-il en haussant le ton.
  • Mes histoires ne te regardent pas et je ne vois pas ce que ça vient faire dans la conversation…!
  • Pourquoi il n'y a que lui qui a le droit de te toucher ?! S'énerve-t-il en me secouant légèrement par le bras.
  • Arrête Gally…! Lâche moi ! Dis-je en me débattant.
  • Hors de question…!

Contrairement à ma demande, Gally ne me lâchait pas du tout… Il me pousse violemment contre le mur de la cabine de douche et il vient plaquer ses lèvres contre les miennes pour m'embrasser de force. Je pose mes mains sur ses épaules pour tenter de le repousser, mais avec sa force de bête, impossible de faire quoi que ce soit… Surtout que je n'étais pas au top de ma forme… Je le sens lécher mes lèvres et pour que j'ouvre la bouche, il plaque sa main sur mon menton, appuyant fortement sur ma mâchoire… Je grimace de dégoût en sentant sa langue visqueuse dans ma bouche… Je tente par tous les moyens de le pousser en me débattant et en le frappant, mais rien à faire, il ne lâche pas prise…

Il finit par rompre cet ignoble échange de salive et il descend dans mon cou pour embrasser et lécher ma peau avec force…

  • Gally…! Lâche moi !! Lâche moi tout de suite…!! Criais-je paniqué.

Mais il ne m'écoute pas du tout… Je sens l'une de ses mains descendre sur mon corps et il vient pincer mes fesses toujours avec puissance…

  • Gally…! Stop…!

Sa main glisse jusqu'à mon intimité avant de très vite me défaire de mon pantalon… Je sentais mon cœur s'accélérer et palpiter de peur…! Est-il devenu fou…? Il risque de se faire bannir pour ce genre d'action…!

  • Arrête…! Lâche moi putain…! Panique-je griffant son visage, tellement je le repoussais de toutes mes forces.
  • Arrête de gigoter…! S'énerve-t-il devenant rouge de colère.

Il plaque sa main sur mon cou, m'étouffant presque pour que j'arrête de bouger… Mon premier réflexe était de saisir son poignet pour tenter de le faire lâcher prise… De son autre main, je le vois défaire son pantalon et une fois celui-ci sur ses chevilles, il plaque son corps au mien… Je sentais son énorme sexe en érections contre moi… J'étais dégouté mais aussi complètement paniqué…! Je n'arrivais à rien… Je ne pouvais rien faire face à lui… J'étais comme une poupée sans défense dans les bras d'une bête…

Il vient de nouveau m'embrasser avec intensité, me pinçant les fesses de son autre main… Puis il saisit brusquement ma cuisse et il soulève ma jambe, me faisant décoller du sol…

  • Gally…! N…Non…!!! Je me crispe de peur, sentant des larmes envahir mes yeux… Il… Il ne va pas me faire ça…?
  • Hum… T'es bon…! Dit-il en mordillant et en suçant mon cou.
  • Gally…! Arrête…! Ne fais pas ça…! Soufflais-je désespérée...

Mais rien à faire, il ne me lâche pas… Il se positionne bien entre mes jambes et je sens qu'il colle son sexe à mon intimité prêt à me pénétrer…

Sauf que soudain, Gally reçoit un seau d'eau froide en pleine figure, ce qui m'éclabousse au passage. Ça le calme immédiatement et c'est sous le choc qu'il lâche prise… Mon sauveur était le petit nouveau des torcheurs, Chuck, qui semblait complètement paniqué… Je me dépêche de remonter mon pantalon et je vais me cacher derrière Chuck qui brandit un balai à frange vers Gally. Celui-ci ferme son pantalon et il se tourne vers nous en bégayant.

  • Dé… Désolé… Je ne sais pas ce qu'il m'a pris…

Je ne répondais rien… J'étais encore sous le choc de cette agression. En plus maintenant, je me sentais vraiment très mal… Mon corps tremblait et j'étais au bord du malaise…

  • Newt pardon… Je… Dit-il en avançant d'un pas, tendant ses mains vers nous.
  • T'approche pas ! Lui répond Chuck courageusement en agitant le balai.
  • Chuck, laisse-moi lui parler… Dit-il en avançant encore.
  • Newt vas voir Alby ! Me conseil Chuck qui tient toujours Gally à distance.

Seulement je ne tenais plus… Ma tête se mettait à tourner et mes jambes flanchent brusquement… Je perds connaissance, m'écrasant lourdement contre le sol…



Dix minutes plus tard.



  • Newt…?
  • Hé ho Newt…? Tu m'entend…?
  • Clint… Soufflais-je en ouvrant doucement les yeux.
  • Il reprend connaissance ! Signale le Medjack.

Immédiatement je vois Alby et Gally qui viennent se pencher un peu au-dessus de moi. A leur côté se tenait Chuck qui n'osait rien dire… Alby pose sa main contre ma joue et me demande inquiet.

  • Tu vas bien ?! Que s'est-il passé…!? Tu as fait un malaise ?!
  • Oui… Approuve-je. Je lance un petit coup d'œil à Gally qui me suppliait du regard de ne rien dire au Maton.
  • Raconte moi ?
  • J'étais… repris-je d'une petite voix, en train de discuter avec Gally et Chuck, puis je me suis sentie mal et je suis tombée.
  • Je vois, sûrement un coup de chaleur. Me dit Alby en posant sa main sur mon front. Tu es encore brûlant. Constate-t-il.
  • Hum… Pardon de vous inquiétez… Soufflais-je.
  • Ne t'excuse pas voyons. Me sourit tendrement Alby.
  • Bon, intervient Clint, je vais amener Newt à l'infirmerie pour qu'il se repose le reste de l'après-midi.
  • Compris. Mais je me charge de l'amener. Approuve Alby qui se redresse avant de me prendre dans ses bras.
  • Ça va Alby, je peux marcher… Lui dis-je un peu gêné.
  • Je t'amène. Ne discute pas. Allons-y Clint. Impose Alby.

Alby m'amène jusqu'à l'infirmerie et me laisse très vite tranquille pour que je puisse me reposer. Gally qui nous avait suivies, sûrement pour s'assurer que je ne parle pas à Alby, vient me souffler un petit "Merci" avant de suivre le maton.

Après ça, j'avais le droit à l'un des remèdes des medjacks pour faire baisser la fièvre. Une fois l'ignoble infusion avalée, je me couche épuisé par toutes ses émotions… J'ai encore du mal à me remettre de l'agression que j'ai subie… J'ai eu si peur… Si Chuck n'était pas intervenu, Gally m'aurait violée… Je… J'ai du mal à le croire… Mais en le voyant se comporter aussi brutalement avec moi, j'imagine qu'il est fort probable que le pauvre Antoine soit aussi victime de ses pulsions… Si c'est vraiment le cas… Je crois qu'on n'aura pas d'autre choix que de le bannir…

Mais pour l'heure, je dois arrêter de réfléchir à tout ça et je dois dormir… Ma fièvre m'épuise…




Je me réveillais après plusieurs heures de sommeil et je me rendais compte que la nuit était tombé. Malgré ça, je me sentais toujours fatigué et fiévreux. Mais immédiatement je pense à Minho… On avait prévu de se retrouver ce soir à notre endroit, mais si il fait déjà nuit, ça signifie que j'ai loupé notre rendez-vous. Je me redresse rapidement et je me dépêche de partir à notre endroit, mais bien sûr, une fois sur place, je constate qu'il n'y a personne… J'espère qu'il ne m'a pas attendu et que les autres l'ont prévenu de mon état de santé…

Il faut que j'en ai le cœur net, je ne veux pas qu'il m'en veuille… Alors ni une ni deux je file vers le dortoir et je rejoins la chambre de Minho. Je me faisais le plus discret possible pour ne réveiller personne mais aussi pour ne pas être vu, car si on me voit aller dans la chambre de Minho en pleine nuit, ça va jaser…

Je pousse le petit rideau et je me faufile dans sa chambre, mais Minho dormait déjà à point fermé… J'espère qu'il ne m'en veut pas… Je ne vais quand même pas le réveiller... Il a vraiment besoin d'avoir une bonne nuit de sommeil pour courir demain… Tant pis, j'attendrai pour lui parler. Je m'approche de lui et je dépose un petit baiser sur son front avant de ressortir. Je me sentais vraiment frustré de ne pas avoir pu aller à ce rendez-vous… J'avais tellement envie de passer un moment avec lui… J'espère qu'on pourra avoir notre moment à nous demain…

Sur le chemin pour rejoindre ma chambre, une silhouette qui se tenait debout près du feu attire mon regard. Je m'aperçois qu'il s'agit de Chuck qui semblait complètement perdu dans ses pensées. Je m'approche de lui intrigué.

  • Chuck ? Tu vas bien ?
  • Oh Newt ! S'exclame-il en me prenant dans ses bras.
  • Ça va ? Le questionnais-je en ébouriffant ses cheveux.
  • J'sais pas trop… Souffle-t-il en me lâchant, joignant ses mains comme s'il était inquiet.
  • Au fait, merci pour ce que tu as fait. Dis-je en déposant ma main sur son épaule.
  • De rien, c'est normal…! Mais… Gally… Grimace-t-il.
  • Quoi ? Il t'a dit quelque chose…? Dis-je pour l'inciter à poursuivre.
  • Non mais… Il doit me haïr… Il va sûrement me le faire payer…
  • Il devrait plutôt te remercier de lui avoir remis les idées en place et puis t'en fais pas, je te protégerai. Le rassure-je.
  • Tu sais, on devrait le dire à Alby... Il t'a agressé ! Et si j'avais pas été là, il aurait peut-être continué ! Dit-il en panique.
  • Non, ne dit rien à Alby. Si jamais il apprend ça, Gally va se faire bannir. Je ne veux pas en arriver là…
  • Ah…! Mais et toi ?! Il t’a… Souffle-t-il inquiet.
  • Non, t'inquiète, il m'a à peine touché et puis... Tout le monde a le droit à son moment de faiblesse.

Je savais que ce qu'a fait Gally était mal... Mais en parler signifiait le condamner… Je ne me sens pas les épaules pour assumer ça seul… Et puis, il faut d'abord que j'éclaircisse cette histoire avec Antoine…

  • Oui... D'accord, mais t'es sûr que ça va… ? Me demande gentiment Chuck en prenant ma main dans la sienne.
  • Mieux oui, rassure-toi.
  • D'accord...
  • Aller, va dormir Chucky.
  • Bonne nuit Newt.
  • Bonne nuit.

Chuck partait l'air tracassé rejoindre son petit lit à même le sol dans le dortoir principal. Moi je retournais jusqu'à ma chambre, des questions plein la tête… Dois-je parler à Alby…? Dois-je donner une seconde chance à Gally…? Je ne sais plus vraiment ce que je dois faire… La nuit me portera conseils…


J'allais rejoindre ma chambre quand soudain j'entendais un bruit de quelque chose qui se casse provenir de la chambre d'Alby. Intrigué, mon côté curieux me pousse à aller voir. Je m'approche de la chambre du maton, seule et unique chambre qui est entièrement fermée, et je pousse doucement la porte pour regarder… Mais là encore, je tombe sur un spectacle surprenant et dont je me serais bien passé… Alby était au lit avec un blocard. Heureusement pour moi, ils étaient dos à la porte… Je referme vite celle-ci et c'est un peu agacé que je rejoins ma chambre… Agacé non pas parce que j'étais jaloux, mais parce que je ne comprenais pas pourquoi Alby me mentait en me disant qu'il n'avait aucune relation avec des Blocards…? Et qu'en plus, il critiquait et jugeait sévèrement ceux qui le faisaient… C'était insensé… Je me sentais un peu perdue… Moi qui pensait pouvoir lui faire confiance, je me rends compte qu'il me cache des choses… Remarque, moi je lui cache bien ma relation avec Minho… Enfin, si j'en crois les dires de Gally, Alby serait au courant… Et puis, Alby m'a toujours dit qu'il ne le ferait jamais. Or moi, je n'ai jamais dit ça, je ne lui ai juste pas parlé de Minho… Donc c'est un peu différent…

Je m'allonge dans mon lit, fatigué par ma journée… Mais alors que je pensais enfin pouvoir me reposer, j'avais un visiteur de dernière minute… Il s'agissait de Gally qui entre dans ma chambre sans me demander… Immédiatement le revoir m'angoisse et je m'assois dans mon lit, me tenant le plus loin possible de lui…

  • Newt , il faut que je te parle. Dit-il en s'approchant un peu plus de mon lit.
  • Heu… Je… J'allais dormir… Balbutie-je.
  • Je ne te dérangerais pas longtemps… Insiste-t-il.
  • Ok… Je t'écoute…?

Gally s'approche de mon lit et encore une fois, sans me demander, il s'assoit à côté de moi. Il reste silencieux un instant, fixant le vide… Mais grâce à la lueur de la bougie qui repose sur ma table de chevet, je pouvais voir que ses yeux commençaient à briller de tristesse… Il s'effondre soudain en pleure posant sa tête sur mes genoux…

  • Gally…?! Soufflais-je surpris.
  • Pardon…. Je… Je suis tellement désolé Newt... Je ne sais pas ce qu'il m'a pris…! Je ne voulais pas te faire de mal…! Je voulais pas… Je…! Pardon…

J'étais abasourdie par sa réaction. Je ne m'attendais à tout sauf à ce qu'il s'effondre en pleure et se confonde en excuse comme ça… Lui qui était si fort de caractère, je voyais ce soir une autre facette de sa personnalité… Peut-être qu'il… à simplement eu un moment d'égarement…?

  • Gally…
  • Juste que… Tu me plais beaucoup… J'avais envie de t'avoir… Je me suis laissé emporter par mes émotions et ma colère. Mais je regrette tellement…
  • J'ai cru comprendre ça… Grimace-je un peu. Gally redresse la tête vers moi, essuyant sa joue d'un geste de la main.
  • J'aimerais que tu me pardonne... Si tu le peux…?
  • Je sais pas… Je…
  • Newt…S'te plait... ? Dit-il en me suppliant du regard.
  • D'accord… Répondis-je après un court silence...
  • Merci…

Gally me dévisage un instant pendant qu'un silence s'installe entre nous. Mais même si je lui ai dit que je lui pardonne, je pense que maintenant je me méfierais à vie de lui…

  • J'imagine que tu dois vraiment me voir comme un monstre… Et maintenant, tu dois encore plus douter de moi pour Antoine… Ce que je comprends… Souffle-t-il.
  • Gally, n'en parlons plus…
  • Mais tu sais… Dit-il en prenant ma main. Je te jure qu'Antoine était d'accord ! Va lui demander si tu veux !
  • Gally, c'est bon… Je suis fatigué… Lui répondis-je en retirant vite fait ma main.
  • Je vais te laisser alors... Gally se redresse, se dirigeant vers la sortie. Mais crois-moi quand je te dis que je suis vraiment désolé Newt... Et ne dit rien à Minho s'te plait...

Gally sort enfin de ma chambre... Je me sentais soulagée qu'il parte… Je ne suis vraiment plus très à l'aise en sa présence… Je ne sais pas si je pourrais lui pardonner mais… Ses pleurs semblaient sincères…



A suivre... !


Prochain chapitre : Une douce nuit.


Hey !


Merci d'avoir lu le chapitre 4 !

N'hésitez pas à laisser un commentaire, ça fait toujours plaisir !


Bye ! 


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