Le commencement

Chapitre 9 : Être un Blocard.

8926 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/06/2020 16:03

Chapitre 9 : Être un Blocard.



Suite à ma dispute avec Gally, j'ai eu la chance de pouvoir me reposer dans le lit confortable de l'infirmerie et j'ai dormi tout le reste de la journée jusqu'au lendemain matin. Et puis aussi grâce à ça, j'avais fait la connaissance des deux medjacks, Clint et Jeff qui étaient tous les deux très sympathiques.

J'avoue que j'étais tellement épuisé hier que ça m'avait vraiment fait du bien de pouvoir dormir comme ça mais malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin... Je quitte mon lit et c'est en me redressant que mon regard se pose sur un petit miroir se trouvant sur l'une des armoires à pharmacie. Maintenant que j'y pense, je ne sais même plus à quoi je ressemble… Intrigué, je vais saisir celui-ci pour me regarder… J'étais brun aux yeux marrons, avec une peau blanche légèrement bronzée, comme si j'avais pris le soleil. Et surtout, j'avais un énorme hématome sur la joue à cause de se con de Gally… Mais alors que je m'observe en détails, une voix s'élève dans mon dos.

  • Tu t'admire ?
  • Newt ? Je redresse la tête vers lui, ayant tout de suite reconnu sa voix.
  • Ça fait bizarre de se voir, n'est-ce pas ?
  • Oui... Plutôt. Je pensais que ça aurait pu me faire remonter des souvenirs… Mais non… Soufflais-je en regardant mon reflet.
  • Notre nom est la seule chose qu'ils nous ont permis de garder. Dit-il en venant jusqu'à moi. Il me prend le miroir des mains et le repose à sa place. Mais ne t'inquiète pas, en ce qui te concerne physiquement, tu n'es pas le plus moche ici ! Hihi ! Riait-il en tapotant mon épaule.
  • Heu... Merci… Enfin je crois… Lui souriais-je.
  • Bon, prêt pour ta nouvelle journée ?
  • Ouais... Mais je peux aller manger avant ? Dis-je en posant mes mains sur mon ventre qui crie famine.
  • Bien sûr, j'étais venu te chercher pour ça. Me sourit-il amicalement.

C'est donc accompagné de Newt que je rejoins le réfectoire et qu'on s'installe à une table mais on est rapidement rejoint par Chuck. Il semblait tout paniqué en me voyant avec cet énorme hématome.

  • Alors c'est vrai !? Tu t'es battu avec Gally !?? Déclare-t-il en agitant ses mains d'excitation.
  • Non, pas vraiment… Il m'a juste frappé ce con… Grognais-je agacé.
  • D'ailleurs, j'en ai parlé avec Alby... Ajoutait Newt d'une voix contrariée.
  • Ah oui, et donc ?
  • Et sa réponse est que tu n'avais pas à provoquer et à disputer les ordres de ton Maton. Gally ne sera pas puni…
  • C'est une blague ?! M'exclamais-je surpris.
  • Non... Et je ne peux rien faire pour toi. Conclut-il dépité.
  • Mais t'es maton, non ? T'as rien le droit de dire ?!
  • Ma parole ne vaut pas celle d'Alby. Je ne peux pas contredire ses ordres et puis ces derniers temps, ce que je lui dit ne sert plus à grand-chose. M'explique Newt.
  • Pourquoi ? Le questionnais-je intrigué.
  • Bien, c'est compliqué… Se contente-t-il de me répondre.
  • Newt, tu devrais peut-être dire à Alby ce que Gally t’as fait ? Il changerait peut-être d'avis à son sujet... Intervient Chuck.
  • Non Chuck et ne parle pas de ça, tu veux ? Lui répondit le blondinet avec un sourire dissimulateur...
  • Pardon. Souffle le garçon joufflu.
  • Il t'a fait quoi ? Demandais-je à Newt de but en blanc.
  • Rien qui te regarde le nouveau. Rétorque-t-il.
  • Thomas. Rectifie-je en le fixant dans les yeux.
  • Thomas ? S'étonne Chuck à qui je n'avais pas encore dit mon nom.
  • Ok, Tommy ! Me sourit Newt, posant un doigt sur ma joue pour m'embêter.
  • Tommy si tu veux. Lui souriais-je en saisissant sa main pour la tenir dans la mienne.

Newt a beau me sourire, je sens bien qu'il s'est passé un truc grave avec Gally. Cet enfoiré est une vraie brute… Mais je ne vois pas Newt le provoquer comme j'ai fais… Donc… Qu'a-t-il bien pu lui faire …?

  • Alors tu t'appelles Thomas !? Reprit Chuck enjoué. C'est chouette comme prénom !
  • Oui Chuck, je m'appelle Thomas. Approuve-je en lâchant la main de mon ami.
  • Et tu boss avec moi aujourd'hui !? Me questionne-t-il.
  • Non, il va bosser avec Winston aujourd'hui. Lui répond Newt toujours avec le sourire.
  • J'espère qu'il est plus sympa que Gally… Réplique-je.
  • Oh oui, t'inquiète pas ! Winston est un ami. M'explique le blondinet.
  • J'ai des raisons de m'inquiéter vu comment ça c'est passé hier.
  • T'en fais pas, Winston est un peu comme moi. Me rassure t-il.
  • Oui, il est super sympa ! Confirme Chuck.
  • Ouf alors…

Mais alors qu'on poursuivait notre conversation dans la bonne humeur, Alby venait se planter devant la table… Il pose sa main devant moi et se penche un peu pour me dire d'un ton assez menaçant.

  • J'espère qu'aujourd'hui on n’aura pas de problème avec toi, le nouveau.

Il plonge son regard dans le mien comme s'il me lançait un défi… Évidemment je ne détourne pas les yeux et je me mets à le fixer à mon tour.

  • Non. Lui répondis-je sans défaillir.
  • J'espère bien. Fit-il en se redressant avant de tourner son regard vers Newt. Il adresse un sourire au blondinet et dit d'une voix beaucoup plus douce : Je viendrais bosser avec toi sur les récoltes, à toute à l'heure.

Newt se contente d'approuver d'un hochement de tête et ne lui retourne qu'un léger sourire. Mais même si je ne le connais pas depuis très longtemps, à son visage et à la mou qu'il fait avec sa petite bouche de chat, je devine qu'il n'est pas ravi d'apprendre ça…

  • Tu sembles contrarié par cette nouvelle, non…? Ose-je le questionner.
  • Bah, un peu… Soupire-t-il en glissant rapidement sa main dans ses cheveux. C'est compliqué entre Alby et moi en ce moment… Avoue-t-il.
  • Pourquoi ?
  • Pour des raisons qui ne te concernent pas mon cher Tommy.
  • Hum… Tu veux rien dire…? Soufflais-je contrarié.
  • C'est vrai qu'Alby s’est trouvé un autre bras droit ?! Demande soudain Chuck.
  • Je ne sais pas Chuck. Mais il semble donner plus de crédit à la parole du petit nouveau, Fred, qu'à la mienne désormais.
  • Oh... Donc il va prendre ta place de Maton ? Poursuivait Chuck limite inquiet.
  • Ouais bah, je la lui laisse volontiers. Ajoutait le blond en croisant les bras.
  • Quoi ?! Tu veux plus ?! T'es pas content d'être maton ?! S'étonne Chuck qui en lâche ses couverts.
  • On va dire que j'en peux plus de l'être. D'ailleurs, ça m'étonne même qu'il m’ait demandé de te trouver un travail. Réplique Newt en me regardant.
  • Ah oui… ? M'étonnais-je.
  • Oui, je pensais qu'il demanderait justement à Fred, son nouveau second... Mais ce n'est pas plus mal que ce soit moi, car comme ça nous avons pu faire connaissance. Me sourit gentiment Newt.
  • Et je suis content que ce soit toi. Lui souriais-je en retour.
  • Hé hé ! Merci. Dit-il en rougissant légèrement. Bon allez, mange Tommy ! T’as appris beaucoup de choses ce matin.
  • Pas assez à mon goût.
  • Ne sois pas trop gourmand. Conclut-il en tirant ma joue.

Je lui adresse un petit sourire avant de terminer mon bol.

Après le repas, ma journée de travail débute… Newt m'accompagne jusqu'à la grange pour me laisser aux soins de Winston, Maton des Trancheurs. C'était un garçon aussi grand que moi, mince, la peau légèrement brune, avec un nez très imposant. Il m'adresse tout de suite un très grand sourire amical, ce qui me met à l'aise. Il prend le temps de me montrer et de m'expliquer comment découper la viande des carcasses d’animaux et même si le métier me dégoûtait, l'ambiance ici était beaucoup plus agréable que chez les bâtisseurs.

  • On doit découper la viande pour ce midi et ensuite j'irais l'apporter aux cuisines ! M'indique t-il.
  • Compris. Approuvais-je.

Comme Winston me l'a montré je découpe la viande avec une grande concentration pour ne pas me couper. Et honnêtement, je ne pensais pas que la découpe de la viande demandait autant de force dans les bras...

  • Alors, comment tu te sens ici ? Me questionne gentiment le Maton.
  • Bah... C'est difficile à dire... Depuis mon arrivée hier, je n’ai pas forcément eu de bons rapports avec tout le monde… Soupirais-je en repensant à mon altercation avec Gally.
  • Ouais, j'ai entendu dire que Gally t'as mis une pêche ! Haha ! Se moque-t-il.
  • Ce n'est pas drôle… Grimace-je.
  • N'empêche qu'il t’a mis K.O avec une droite ! Quel idée de se battre avec lui ! C'est comme vouloir se battre avec un ours !
  • Peu importe à quoi il ressemble, je ne me laisserais jamais traiter de la sorte. Ce n'est qu'un con ce Gally... Tout comme Alby. Il pense que je suis responsable, que j'ai provoqué Gally, mais ce n'est pas de ma faute. C'est lui qui a cherché. Explique-je.
  • Je comprends... Alby… Il est parfois difficile à comprendre… Me répond le Maton.

Je sentais que Winston ne voulait pas vraiment dire ce qu'il pensait d'Alby. C'est comme s’il avait peur des conséquences…? Voyant que ça le met mal à l'aise, je dis pour changer de sujet :

  • Chuck est sympa aussi.
  • Ah ouais ? Je t'avoue que je ne lui ai jamais trop parlé. Mais le peu où j'ai eu l'occas’, il avait l'air !
  • Oui, c'est un chouette gamin. Et Newt aussi est sympa. Heureusement qu'il est là... Hier, il m’a protégé face au rouquin.
  • Hé hé ! Newt, qui ne l'apprécie pas ici franchement ! Me sourit Winston.
  • Il est si apprécié que ça ?
  • Oui. Il est vraiment sympa. Tous les blocards l'apprécient. Et ceux qui ne l'aiment pas, ce compte sur les doigts d'une main.
  • Ah... Et qui ne l'aime pas ? Demandais-je intrigué. Je trouvais ça difficile qu'on ne puisse pas apprécier un garçon comme lui…
  • J'en dis pas plus le nouveau. Mais s’il y a un gars dont tu dois rester proche, c'est bien lui… Me Souffle-t-il discrètement.
  • Ok... J'en prend note…
  • Oui, puis tu sais que Newt est le deuxième blocard à être arrivée ici ?
  • Comment ça ? M'étonnais-je.
  • Bah tu sais que t’as un mec qui arrive chaque mois ?
  • Ouais ?
  • Quand tu remontes cinq en arrière, bah c'est Newt qui venait d'arriver au Bloc ! M'explique Winston.
  • Sérieux…? Il est là depuis si longtemps alors... ?

J'imagine pas comment Newt doit se sentir intérieurement… Enfermé ici depuis cinq ans… J'ai du mal à le croire… Je comprends mieux le discours qu'il tenait au petit déjeuner…

  • Et ouais, moi ça fera bientôt quatre ans…
  • C'est énorme… Soufflais-je triste pour lui.
  • Ouais…
  • Le premier c'était Alby ? Demandais-je à Winston.
  • Ouais. Me confirme t-il.
  • En tout cas, je comprends mieux pourquoi Newt en a marre d'être maton. Lâche-je.
  • !

Winston surpris lâcha soudainement son couteau comme si j'avais dit un truc de fou… Il me dévisage sans un mot.

  • Un problème ? M'étonnais-je.
  • Il… Il t'a dit ça ? Marmonne Winston.
  • Oui... Ce matin même. Confirme-je du bout des lèvres, ayant un peu peur d'avoir dit une bêtise.
  • Ça fait peur qu'il dise ça… Newt est l'un des piliers de notre communauté… Mais dans un sens... Je peux comprendre. Newt est fatigué en ce moment. Alby, de qui il était très proche avant, n'a fait que lui mentir et maintenant il l'éloigne du pouvoir.
  • Quels mensonges ? Demandais-je curieux... Visiblement, le bloc fourmillait d'histoire…
  • Oh merde... Dit soudainement Winston. J'aurais pas dû dire ça...

Il partait avec la carcasse dans les bras, il semblait terriblement mal à l'aise de m'avoir avoué ça... Mais j'avais bien l'intention de découvrir la vérité sur ce Alby... Avec tout ce que j'entends et le comportement qu'il a avec moi, je ne le sens vraiment pas ce type… Je suis là depuis seulement deux jours et j'ai vraiment l'impression qu'il y a de grosse tension entre certains Blocards. Ça promet…

Winston revenait vers moi après avoir déposé la carcasse et me dit avec enthousiasme de le suivre jusqu'à l'enclos des lapins. Je m'exécute et on rejoint un grand mec blond, plutôt maigrichon, qui m'adresse un large sourire en me voyant.

  • Thomas, je te présente Steve !
  • Ravie de te rencontrer Thomas ! Déclare le garçon qui vient me serrer la main.
  • Ravie aussi. Répondis-je en lui retournant sa poignée de main.
  • Tu vas rester avec Steve et t'occuper des lapins. M'explique le Maton avant de se retourner vers son collègue. Je compte sur toi pour montrer au nouveau comment on s'occupe des lapins.
  • Compris. Approuve-t-il.

Winston tapote mon épaule en passant avant de quitter la pièce me laissant seul avec le blond.

  • Pas trop stressé Thomas? Reprit Steve, m'adressant un sourire sympathique.
  • Non ça va. Tout le monde est sympa chez les trancheurs. Répondis-je.
  • Hé hé, évidemment ! On est le meilleur groupe ! Réplique t-il fièrement. Bon, assez bavarder, Frypan fait un ragoût de lapin ce soir, donc il faut qu'on tue dix lapins et qu'on les prépare.
  • Heu… D'accord… Grimace-je à l'idée de devoir tuer ses petites bêtes…
  • On va prendre les plus gros dans le clapier. Et surtout, attention de ne pas abîmer la peau qu'on donnera au bâtisseurs.
  • Ok… Et comment on procède pour…?
  • Regarde ! Steve se dirige vers l'enclos et saisit un pauvre petit lapin apeuré par le cou. Il ne faut surtout pas les faire souffrir. Alors pour les tuer, tu leur craques la nuque d'un coup sec, comme ça ils ne sentent rien… Je te montre.

Steve lève son genou et frappe d'un grand coup sec le cou du lapin. La pauvre bête meurt sur le coup… Certes sans souffrance mais je trouvais ça vraiment horrible…!

  • Mais c'est horrible ! Lui dis-je choqué.
  • Bah, t'es bien content de manger le soir. Pour survivre, on n'a pas le choix. M'explique-t-il.

Et je savais qu'il avait raison mais franchement je ne me sentais pas capable de faire ça…

  • Je ne pourrais pas faire une autre tâche… ? Demande-je mal à l'aise.
  • Humm… Bon si tu veux tu peux aller donner des carottes et de la salade aux lapereaux.
  • Ah ouais ! Je préférais ça ! Soufflais-je soulagé.
  • Ok ! Sourit-il. Dans ce cas, tu prends les bacs bleus et tu remplis les gamelles des lapereaux avec !
  • Merci. Souriais-je soulagé d'échapper au massacre de lapins.

Je m'éloigne de Steve, qui prend les lapins les uns après les autres pour les tuer froidement... Je sais qu'on doit bien se nourrir et j'avoue que j'étais bien content d'avoir mon assiette remplie de viande le soir… mais… Je ne me sentais pas capable de tuer des animaux…C'est donc soulagé que je m'occupe de donner à manger aux adorables lapereaux.

La journée s'écoule et vient enfin l'heure de la pause. J'en profite pour faire plus ample connaissance avec mon nouvel ami, et tueur de lapin, Steve.

  • Alors, que penses-tu de ta première journée avec nous ? Me demande-t-il.
  • Franchement... Je ne suis pas fan de tuer des animaux ou de les découper… Mais, j'aime beaucoup l'ambiance ici. Souriais-je.
  • Ha ha ! Ouais, ce n’est pas donné à tout le monde d'être sadique comme moi. Plaisante-t-il.
  • Ouais… J'sais pas comment tu fais.
  • Pas le choix. Faut bien que quelqu'un le fasse. Répondit-il. Mais pour en revenir à ce que tu as dit, c'est vrai qu'on s'entend tous bien ici. Winston est un Maton super cool en plus !
  • J'avoue... Contrairement aux abrutis de Bâtisseurs… Grognais-je.
  • Ha ha ! Tu sais que tu as tellement bien fait de l'envoyer chier ce connard de Gally !
  • Ah ? Pourquoi ? Tu l'aime pas toi non plus ? Le questionnais-je intrigué.
  • Non, c'est un salaud ce mec. Il a fait chier Tony quand il venait d'arriver au Bloc.
  • C'est qui Tony ?
  • Viens, je vais te présenter. Me dit le blond en quittant sa chaise pour m'entraîner vers une autre pièce.

Je le suis jusqu'au poulailler et la j'aperçois un jeune garçon assez mince avec le visage beaucoup plus doux que celui de Steve. Mais je ne m'attendais pas à la scène qui allait suivre, car une fois que les deux garçons se sont rejoints, ils s'embrassent sur la bouche, échangeant un long baiser amoureux… J'écarquille grands les yeux, un peu interloqué par la scène qui se déroule en face de moi…

  • Voilà, je te présente Tony ! Reprit Steve qui pose délicatement sa main sur la taille de son copain.
  • Bonjour, t'es qui ? Me dit le fameux Tony sourire aux lèvres.
  • Heu…Je…Je… Balbutie-je bêtement.
  • C'est Thomas ! Le nouveau ! Tu sais, c'est celui qui a frappé Gally ! Explique Steve enjoué.
  • Ooooh ! Ravie de te rencontrer alors ! Me dit Tony avec un grand sourire.
  • Heuu… Ravie également. Mais en réalité, c'est Gally qui m’a frappé. Rectifie-je un peu mal à l'aise.
  • Ouais ouais pareil ! Ha ha ! S'amuse Steve.
  • Mais heu… Vous êtes… ensembles ? Demandais-je intrigué.
  • Ouais. Ça te pose un problème le nouveau ? Réplique Tony limite agressif.
  • Ah non non ! Aucun problème… Dis-je en agitant mes mains un peu pris de panique. Je ne voudrais pas qu'ils pensent que je les trouve bizarres… Ça m'as juste surpris. Repris-je un peu gêné. Je ne m'attendais pas à ça…
  • Ça te gêne car on est deux mecs ? Me demande l'intéressé
  • Non ça ne me gêne pas, juste que Bah… Je ne pensais pas qu'il y avait ce genre de relation au Bloc… Hé hé… Marmonnais-je en lâchant un petit rire mal à l'aise.
  • Tu sais Thomas, me répond Steve qui vient tapoter mon épaule. Quand ça fait trois ans que t’as la main dans le slibard, t'es bien content de te trouver un Tony ! Ha ha ! S'amuse Steve, visiblement content de sa blague. Mais Tony vexé, frappa le garçon à l'épaule.
  • Aie ! Pourquoi tu me tape, c'est pourtant vrai ? Souffle-t-il en prenant son copain dans ses bras.
  • Lâche moi idiot, je retourne travailler ! Tony se libère des bras de son amoureux et retourne s'occuper des volailles.
  • Vous êtes mignons. Repris-je sincèrement en m'adressant à Steve.
  • Merci Thomas. Répondit-il avec un sourire. Allez viens, on retourne bosser aussi ! Dit-il en me tendant sa main.

Je tapais dans sa main et je le suivais avec entrain. Je me sentais bien ici, les garçons étaient sympas, le maton aussi et puis surtout, j'ai pu voir une autre facette du Bloc. Un couple ici, je trouve ça mignon… Mais c'est vrai qu'à bien y réfléchir, certains sont là depuis cinq ans… Donc j'imagine que… Certaines pulsions finissent par resurgir à un moment donné et que même si c'est avec un autre homme, on finit par céder… Je me demande si mes nouveaux amis aussi pratiquent ce genre de relation avec d'autres Blocards…?



Le lendemain.



A peine levé et mon petit déjeuner englouti, Newt venait me rejoindre pour me donner mon nouveau poste du jour. Il avait prévu de me mettre en cuisine ou je pouvais enfin faire plus ample connaissance avec le Maton des cuistots, Toby, que tout le monde appelle Frypan. Vu qu'il m'a déjà servi plusieurs fois, je savais qu'aujourd'hui j'allais apprécier ma journée, car Fry est vraiment un type sympa !

  • Thomas, je te confie à Fry ! Me dit gentiment le blondinet.
  • Salut. Dis-je en tendant ma main vers Fry
  • Ravie de voir que tu vas bosser avec nous aujourd'hui le nouveau ! Réplique le Maton en me donnant une bonne poignée de main.
  • Appelle-moi Thomas. Lui indique-je.
  • Ok ! Approuve le grand black avec le sourire.
  • Tommy, repris Newt qui pose délicatement sa main sur mon bras. Je te laisse dans les mains expertes de Fry, mais essayes de ne pas empoisonner les plats ! Plaisante-t-il en m'adressant un mignon petit sourire.
  • T'inquiète… Hé hé ! Rougissais-je un peu gêné.
  • À plus tard vous deux ! Nous salue le blond.
  • Ouais… À plus ! Dis-je en lui faisant un petit signe de main.

Une fois Newt loin de nous, je me retourne vers Frypan, prêt à commencer ma journée derrière les fourneaux. Mais en regardant le Maton, je vois qu'il me fixe avec un regard malicieux et un petit sourire au coin des lèvres.

  • Heu... Un problème ? Demande-je intrigué.
  • Non non... Riiiiennn. S'amuse Frypan.
  • Bah… Quoi ? Insistais-je en grimaçant.
  • Juste que…. Newt et toi vous semblez plutôt proche, noonnn ? Dit-il sournoisement.
  • Pas spécialement… Rougissais-je un peu. On se connaît depuis trois jours... Puis pourquoi tu dis ça…?
  • Bah, Newt te donne déjà des petits surnoms tout en te caressant le bras. Sans parler de la façon que tu as de le mater !
  • Je ne le mate pas…! Nais-je farouchement en devenant de plus en plus rouge…
  • Ouais ouais ! A d'autres ! Tu vas faire des jaloux…! Dit-il avec le sourire. Mais je pouvais déceler une pointe de frustration dans sa voix.
  • Ah ouais ? Comme toi ? Réplique-je pour le provoquer un peu.
  • Un peu… Hé hé… Avoue-t-il avec un sourire forcé. Enfin je ne suis pas le seul ! Se justifie-t-il.
  • Le seul de quoi ? M'étonnais-je.
  • Bah à vouloir le pécho ! Me dit Fry en posant sa main sur mon épaule.
  • Pécho…? Tu veux dire quoi par là ?
  • Putain, mais tu sors d'où le nouveau ?! Haha ! Riait-il amusé.
  • Bah…
  • Bon, souffle-t-il, laisse tomber, je t'expliquerais quand tu auras fait la connaissance de ta libido ! Se moque-t-il en me donnant une tape dans le dos.
  • Très drôle…
  • Plus sérieusement, tu vas me couper tous ces légumes et tu me préviens quand t’as fini !
  • Compris. Approuvais-je en saisissant le couteau.

Je commence à découper les légumes, pendant que Fry s'occupe de préparer la viande pour le repas du midi. Frypan est vraiment gentil, ainsi que le reste des Blocards en cuisine. Mais en revanche, leur humour est très porté sur le sexe et j'entendais des blagues de cul toute la matinée. Ce qui parfois était vraiment gênant… Surtout quand Fry parle de Newt… Le cuistot semble vraiment en pincer pour lui, mais de ce que j'ai compris ce n'est pas vraiment réciproque.


À l'heure du midi, on servait tous les blocards un à un, puis après le service, on s'était attaqué au nettoyage et au rangement avant de commencer à préparer le repas du soir… Finalement, ce n'est pas de tout repos le boulot de cuistot. J'avais passé deux heures à faire la plonge… Un travail absolument pas passionnant…

Le soir venu, ma mission était encore une fois de découper des légumes pour le repas, et cette fois je travaillais en compagnie d'un blocard nommé Jessy. Cependant, il n'était pas très bavard. Il ne m'avait pas décroché un seul mot depuis qu'on est seul… Mais alors que Jessy s'éloignait pour aller chercher des condiments, Newt vient à ma rencontre et il tire sur ma joue affichant un grand sourire.

  • Félicitations, je vois que personne n'est mort empoisonné ce midi !
  • Aïe… Hé hé ! Soufflais-je amusé, saisissant sa main. Je suis plutôt bon cuistot d'après Fry. Lui souriais-je.
  • Ta première journée en cuisine se passe bien ? Me demande-t-il intrigué.
  • Ça va, mais ce n'est pas ce que je veux faire. Lui répondis-je en le fixant dans les yeux toujours aussi déterminé à être coureur.
  • Je vois… Mais pour le moment tu vas encore devoir attendre. Demain je viendrais te réveiller pour huit heures. Tu passeras la journée avec moi. J'espère que tu aime te salir ! Dit-il en tirant de nouveau sur ma joue.
  • Hé hé… Arrête ! Riais-je en prenant ses mains pour qu'il arrête de m'embêter. Et puis t'inquiète pas pour ça, je n'ai pas peur d'être sale !
  • Cool alors ! On se revoit plus tard Tommy. Conclut-il en m'adressant un petit clin d'œil.
  • Ok, à plus tard. Approuve-je joyeusement.

Je lâche ses mains et Newt s'éloigne me laissant à ma tâche. Je le regardais partir… Et j'avoue que comme l'a dit Fry plusieurs fois aujourd'hui, Newt dégage quelque chose de spécial… Plus les jours passent et plus j'ai envie d'apprendre à le connaître davantage… Il est à part des autres… Il y a quelque chose de vraiment attirant chez lui... Mais je ne saurais pas expliquer quoi… Et ça, c'est sans parler du fait qu'il est vraiment gentil et attentionné avec moi. Il semble vraiment se soucier de mon bien être. Ça fait chaud au cœur d'avoir quelqu'un sur qui compter dans cet enfer… Tout ça bien sûr en plus de son physique plutôt attirant… Son visage enfantin, ses cheveux dorés, et puis son corps mince et délicat… Et surtout ses petites fesses dont je n'arrive pas à détacher mon regard… Serais-je… En train de… regarder un garçon…?

Soudain, alors que j'étais plongée en pleine réflexion, je sentais une main se glisser sur mes fesses…! Je pousse brutalement celle-ci et en me retournant je découvre Jessy qui me regarde avec un sourire narquois…

  • C'est quoi ton souci ?! M'exclamais-je.
  • Bah quoi Tommy… ? J'ai bien vu ton regard… Dit-il en voulant toucher ma joue mais je repousse sa main d'un geste brusque.
  • Quel regard ?!
  • T'as envie… Je me trompe…? Hihi… Rit-il sournoisement.
  • Envie ? M'étonnais-je.
  • Roh… Ne fait pas ton gamin Tommy…
  • M'appelle pas comme ça…! M'agace-je.
  • Ah ouais et pourquoi…? Il n'y a que ta petite chérie qui a le droit de t'appeler "Tommy", Tommy ? Me provoque-t-il.
  • Ce… Ce n'est pas ma chérie ! Bafouille-je un peu gêné.
  • Ben voyons…! Rétorque t-il en avançant d'un pas.
  • Je ne veux simplement pas que tu m'appelle comme ça car on ne se connaît pas ! Argumente-je.
  • Oh mais on peut apprendre à se connaître et en profondeur si tu veux…! Jessy se rapproche encore plus de moi et il pose sa main directement sur mon entre-jambe…! Ni une ni deux je le repousse violemment en arrière.
  • T'es malade !? M'exclamais-je furieux.
  • Et bien, t'es plutôt bien bâti…! C'est appétissant…!
  • Ne me touche plus jamais ! M'énervais-je en serrant les poings.

C'est quoi son problème à ce type ?! Il est complètement malade de me toucher comme ça ?! S'il recommence, je ne suis pas sûr de pouvoir me retenir de le frapper…!

  • Ok ok, j'ai compris… Reprit-il. Mais tu devrais oublier avec Newt, tu ne l’aura jamais.
  • Je ne le veux pas…! Répondis-je hors de moi.
  • Ouais ouais... C'est ce qu'ils disent tous au début et après, ils finissent par venir me voir…
  • Jamais je viendrais te voir ! Tu me dégoûte !
  • Bien sûr… Ils m’ont tous dit ça aussi, mais même Alby n'a pas su résister…
  • Je ne suis pas Alby !
  • Non c'est vrai… Tu as l'air bien mieux bâti qu'Alby on dirait… Hihi ! Glousse-t-il bêtement. Bon, je te laisse Tommy…!
  • !

Jessy saisit le plat de légumes découper et il part rejoindre Frypan. Moi je restais complètement estomaqué par son comportement…! Ce type est vraiment un pervers ! Faut qu'il se fasse soigner, car la c'est grave…!

Cette fin de journée m'avait épuisé et saoulé… Maintenant je sais qu'il faut absolument que j'évite ce malade de Jessy… Moi qui pensait que tout le monde était cool en cuisine, je me suis trompé… En plus, ce qu'il a dit sur Newt c'est n'importe quoi… Même s'il est sympa et que j'ai envie de devenir son ami, ça s'arrête là… Et puis je le regarde absolument normalement… Que ce soit Fry ou Jessy, ils s'imaginent des trucs… Enfin… Je crois…

Agacé et pour ne plus penser à cette mésaventure, je me plonge dans mon travail et c'est après le dîner, que je m'occupe de nettoyer la vaisselle… Une fois ma dure journée de labeur terminée, je rejoins les dortoirs et je découvre Chuck assis sur son lit en train de discuter avec Newt, qui lui était assis sur le mien. Ils semblaient bien rire ensemble…

  • Vous rigolez de quoi ? Demande-je en les interrompant.
  • De toi, si tu veux tout savoir. Me répondit Newt avec un grand sourire.
  • Ah ouais ? Vachement sympa… Soufflais-je en venant m'asseoir à côté du blondinet.
  • T'inquiète, on disait juste que tu ressemblais à une patate avec ton visage gonflé ! Ha ha! Ce moque gentiment Chuck.
  • Merci... Merci… Soufflais-je amusé.
  • Oooh… Tu es susceptible mon petit Tommy ? Demandait Newt en me tirant la joue.
  • Non, c'est bon. Dis-je avec un sourire saisissant sa main pour qu'il arrête de me tirer la joue. En fait, je suis crevé ce soir… Soufflais-je de fatigue.
  • Qui a dit que c'était facile les cuisines ? Me répondit Newt qui retira sa main de la mienne…
  • Pas moi... Je m'allongeais épuisé sur mon lit.
  • Je suis lessivé aussi ce soir ! Soupire Chuck à son tour qui se laisse tomber sur son lit.
  • J'ai compris ! Je vous laisse vous reposer. Reprit Newt en se redressant. A demain les gars.

On le salue en chœur lui souhaitant bonne nuit et le blondinet s'éloigne, retournant jusqu'à sa chambre. Je ferme les yeux épuisé, mais très vite j'étais dérangé par les ronflements de Chuck… Il a beau être jeune, il ronfle plus fort que certains autres blocards ici… Du coup, maintenant que j'étais de nouveau réveillé, c'est au tour d'une envie pressante de venir me perturbé… J'étais obligé de me lever et de rejoindre les sanitaires pour soulager ma vessie… Seulement en sortant des toilettes, je voyais Newt au loin, adossé contre le mur du dortoir les bras croisés, avec en face de lui le chef des Coureurs. L'asiatique avait le bras tendu à côté du visage de Newt et il était penché légèrement vers lui, comme s'il s'en prenait à lui… Peut-être que c'était qu'une impression, mais il fallait que j'en ai le cœur net. Je m'approche d'eux dans le dos de l'asiatique et je demande en les coupant dans leur conversation.

  • Newt, ça va…?

Les deux Matons me regardent surpris et Newt dit en passant à côté de l'asiatique pour me faire face.

  • Tommy ? Qu'est-ce que tu fais là ? M'interroge-t-il le visage crispé comme si j'interrompais une conversation importante.
  • Bah je suis allée au toilette... Puis je t’ai vu ici... Il n’y a pas de problème Newt ? Demande-je en jetant un coup d'œil à l'asiatique.
  • Non non…! Souffle le blondinet mal à l'aise.
  • C'est quoi son problème à ce tocard ?! Grogne l'asiatique très en colère, avançant d'un pas brusque vers moi.
  • T'inquiète, Minho. Dit Newt qui pose sa main sur le torse du coureur comme pour l'empêcher d'avancer plus. Tommy on parlera demain, d'accord ?
  • T'es sûr…? Grimace-je inquiet.
  • Oui, ça va je te dis…! Répondit-il fermement.
  • Bon… Ok. Je te laisse alors. Bonne nuit.
  • Ouais casse-toi la grosse tâche ! Me lance le fameux Minho visiblement en rogne.
  • Viens par là idiot. Souffle Newt qui entraîne l'asiatique avec lui…

Je les regarde s'éloigner avec inquiétude… J'espère vraiment que Newt n'a pas de problème avec lui... Car ce coureur n'a vraiment pas l'air sympa... Putain… À ce rythme-là, je n'irais jamais dans le labyrinthe... Ça me désespère… En plus maintenant je m'inquiète pour Newt… Quel soirée de merde…




Le lendemain.



Je sentais quelque chose me chatouiller le nez... À tel point que ça me tire de mon sommeil… En ouvrant les yeux, j'aperçois Newt qui s'amuse à faire glisser une plume sur mon visage.

  • Newt…? Soufflais-je en frottent mon nez.
  • Enfin. Tu as déjà oublié que je devais te réveiller à huit heures ? Dit-il avec un petit sourire.
  • Ah non... Soupirais-je de fatigue ayant du mal à sortir de ma léthargie... Mais une fois mes idées remises en place, je me souviens de la soirée d'hier… Je bondis de mon lit prenant ses mains dans les miennes. Newt tu vas bien…?!
  • Bah oui idiot…! Dit-il en retirant ses mains pour me donner une petite tape derrière la tête.
  • Aie ! Pourquoi tu me frappe ?! M'étonne-je.
  • À cause d'hier soir ! Me gronde-t-il.
  • Mais pourquoi ?
  • Tu es vraiment stupide. Souffle le blondinet en se levant et en partant vers le réfectoire.
  • Attend, explique !? Je me lève à mon tour et je lui emboîte le pas.
  • Si tu veux tout savoir j'étais en train de parler de toi à Minho, m'explique Newt en continuant son chemin, je voulais qu'il te prenne en test comme coureur. Mais en le suspectant d'être en train de m'agresser, ça l’a légèrement refroidi.
  • Mince… Grimace-je.
  • Tu es un boulet Tommy…
  • Bah désolé d'avoir voulu m'assurer que tout aille bien pour toi ! Quand je suis passé et que je l’ai vu penché au-dessus de toi, j'ai eu peur ! Ce n'est pas de ma faute… Me défend-je.
  • Moi je sais, mais lui, ça l’a rendu fou de rage. Tu comprends ? M'explique Newt contrarié.
  • A ce point ? M'étonnais-je.
  • Oui, tu le connais pas…
  • Attends…! J'attrape Newt par le bras pour qu'il s'arrête et je le retourne vers moi d'un geste. Et comment je peux me faire pardonner ? Je veux vraiment être coureur !
  • Tommy, laisse-moi faire. Dit-il en me poussant légèrement.

Mais avant que je ne puisse lui répondre, Alby me bouscule brutalement et il m'attrape par le col de mon t-shirt.

  • Tu lui veux quoi à Newt ?! Dit-il d'une voix très agressive.
  • Quoi... ? Demandais-je sans comprendre.
  • Pourquoi tu l'attrape violemment par le bras !? Qu'est ce que tu lui veux ?! S'énerve le Maton.
  • C'est bon Alby ! Newt le repoussa, se glissant entre nous.
  • Je voulais juste lui parler, mais en quoi ça te regarde, toi ?! Répondis-je sans me démonter.
  • Je suis le maton ici je te rappelle. Rétorque le black l'air menaçant.
  • On discutait juste ! J'étais pas en train de l'agresser ! Grognais-je agacé par sa suspicion…

Maintenant, je peux comprendre pourquoi ça a rendu furieux le chef des coureurs que je le suspecte d'être en train d'agresser Newt…

  • Ne t'avise plus de violenter des blocards ou je t'assure que tu vas le regretter. Me menace Alby en me pointant du doigt.
  • Je ne violente personne ! Répondis-je une nouvelle fois sans peur.
  • Je sais tout pour Jessy et maintenant je te surprends à attraper Newt violemment ! C'est la dernière fois, compris ?!
  • Mais... Quoi ? Soufflais-je surpris. Pour Jessy ? De quoi il parle…?
  • Ne fais pas l'ignorant le nouveau… Gronde Alby avant de se retourner vers Newt. Il reprend un ton plus calme et lui dit : Newt, si jamais le nouveau t'embête, tu m'en parle, d'accord ?
  • Tommy ne m'embête pas ! S'énerve soudain Newt… Chose inattendue… Et puis ça me fait doucement rire que tu veuilles punir Thomas car il m'attrape par le bras sans mauvaise attention, alors que tu n'as même pas puni Gally pour ce qu'il a fait !
  • Tu connais Gally… Et puis c'est le nouveau qui l'a provoqué. se défend le Maton.
  • Et c'est une raison franchement ?! S'époumone Newt, ce qui attire le regard d'autres blocards qui commencent à s'attrouper autour de nous… Combien de temps tu vas fermer les yeux sur les actes de tes potes ?! Hein ?! Le Alby que j'ai connu n'aurait jamais accepté ça…!
  • Pourquoi tu le prends comme ça !? Je voulais juste t'aider !! Réplique Alby en haussant le ton à son tour.
  • Abstiens-toi de le faire désormais…! Conclut Newt furieux.

Il m'attrape ensuite par le bras et il me tire avec lui dans un coin tranquille... Il semblait très perturbé par la situation…

  • Qu'est-ce que tu as fait à Jessy ? M'interroge-t-il soudainement, limite un peu agressif…
  • Mais rien ! Me défend-je. Ce type à dit que…

Mais avant de poursuivre ma phrase, je m'arrête car je ne pouvais pas lui dire toute la vérité qui était un peu... gênante pour moi…

  • Il t'a dit ? Me demande Newt qui croise les bras impatient.
  • Enfin… Il m'a tripoté et il m'a fait des avances. Je l'ai évidemment repoussé !! M'exclamais-je dégoûté.
  • Quel con celui-là… Marmonne le blondinet contrarié.
  • Tu me crois alors ?
  • Bien sûr, Jessy est une vermine. Il m'a violenté aussi et a menti à mon propos alors t'inquiète… Je sais à qui on a affaire.
  • Il t’a violenté ? M'étonnais-je.
  • Oui, poussé pour être exact. Sauf qu'en tombant je me suis blessé. M'explique t-il.
  • Mais quel con sérieusement…
  • Tu l'as dit… Confirme Newt qui semble soudain un peu dépité. Bon aller viens Tommy, on va déjeuner.
  • Je te suis.

C'est en tête à tête que Newt et moi on va prendre notre déjeuner. Pendant tout le repas, Alby qui était installée à une autre table, n'avait pas arrêté de me fusiller du regard… Je pense que ça ne lui a pas plu du tout que Newt s'énerve après lui pour moi… Mais moi je trouve qu'il a eu raison de lui dire le fond de sa pensée. J'espère juste que ça ne va pas nous porter préjudice...


Une fois notre petit déjeuner terminé, j'accompagne Newt jusqu'au jardin et je fais la connaissance de Zart et des autres Scarleurs. Le groupe était très sympathique mais j'avoue que je passais mon temps avec Newt. On discute de tout et de rien, on rigole, on se taquine… Mais ce qui m'embête un peu, c'est que dès que je veux parler de sujets plus sérieux comme Alby ou encore Gally, Newt se ferme… J'imagine qu'il va falloir attendre qu'on se rapproche encore un peu avant qu'il ne me fasse vraiment confiance.


À la pause déjeuner, on avait rejoint Chuck pour manger, avant de retourner travailler sous le soleil brûlant. Dans l'après-midi, un petit événement inattendu allait me rapprocher encore un peu plus de Newt. Alors qu'il marchait les bras chargé par une corbeille de légumes, soudain il se prend les pieds dans une corde qui traînait par terre et tomba en avant. J'avais immédiatement le réflexe de le retenir mais le poids de la corbeille, plus celui de Newt, m'entraîne dans la chute… Je tombe sur lui lourdement et tous les légumes terminent par terre…

  • Aie… Mince… Pardon Tommy… Souffle le blondinet qui tente de se redresser.
  • T'inquiète… Dis-je en me redressant aussi avec un léger mal de dos.
  • Aïe…! Fit-il en s'asseyant au sol, posant ses mains sur sa cheville qui semble lui être très douloureuse.
  • Ça va ?! Je me précipite au sol, m'agenouillant face à lui. Tu as mal ? M'inquiète-je.
  • Oui… Une vieille blessure… M'indique t-il en grimaçant de douleur.
  • Laisse-moi voir. Dis-je en saisissant délicatement sa cheville.
  • Ça va Tommy… Marmonne-t-il un peu gêné.

Seulement je ne lui laisse pas le choix et je regarde sa cheville en détail… Je pouvais voir sur sa fine peau blanche une cicatrice assez importante qui s'étend de son mollet jusqu'à son pied…

  • Tu t'es fait ça comment ? Soufflais-je surpris, glissant délicatement un doigt le long de son ancienne blessure.

Mais ma question restait sans réponse et au lieu de se reposer, Newt tente de se redresser.

  • Désolé... Je ne voulais pas être intrusif… Lui dis-je un peu mal à l'aise, ayant peur de l'avoir vexé.
  • T'en fais pas… Marmonne-t-il en se levant difficilement… Mais a peine pose-t-il le pied au sol, qu'il s'effondre de nouveau, poussant un petit gémissement de douleur.

Cette fois, je l'attrape dans mes bras et je le porte jusqu'à un petit tronc d'arbre, à l'ombre et proche de l'étang.

  • Ça va Tommy… Pas besoin d'en faire autant… Répète-t-il.
  • Assis toi là. Lui ordonnais-je. Je reviens dans une seconde.

Je me dépêche de retirer mon t-shirt et je vais le tremper dans l'eau froide de l'étang avant de revenir pour déposer le tissu mouillé sur sa cheville. Il sursaute légèrement au contacte de l'eau froide, mais ça semble quand même le soulager…

  • Ça va aller mieux avec le froid. Lui dis-je en regardant son petit visage grimaçant.
  • T’en fais trop Tommy... Dit-il les joues légèrement rougies de gêne.
  • Mais non. Lui souriais-je. C'est normal de s'occuper de son ami quand il est blessé, non ?
  • Je ne suis pas à l'agonie non plus. J'ai l'habitude que cette vieille cicatrice me fasse mal.
  • Habitude ou pas, repose toi un instant. Répondis-je avec un brin d'autorité.

Newt semble touché par autant de sympathie de ma part. C'est vrai qu'on ne se connaît pas depuis longtemps… Mais je peux déjà dire que lui et Chuck sont vraiment mes amis désormais.

Je pose mon regard sur sa jambe et... Je dois bien avouer que ses jambes sont aussi fine et délicate que celle d'une femme. Et puis contrairement à moi, il n'a quasiment pas un poil… Seul un petit duvet blond recouvre sa fine peau blanche… Mais très vite, je regarde de nouveau cette impressionnante cicatrice… J'imagine que pour en avoir une comme ça, il a dû avoir une sacré blessure…

  • Maintenant que j'ai fait l'effort de te porter, j'ai le droit à une réponse pour ça ? Dis-je en relevant les yeux vers lui.
  • C'est une histoire compliquée...
  • Je pense que toutes les histoires sont compliquées ici. Répondis-je pour l'inciter à se confier.
  • Si tu veux vraiment savoir... Je me suis fait ça dans le labyrinthe… M'avoue-t-il.
  • Un griffeur ?!
  • Non... Newt détourne le regard mais je pouvais clairement voir sa peine qui s'affiche sur ses traits enfantin.
  • Newt… Dis-je en tendant le bras pour saisir son menton et tourner son petit visage vers moi. Tu n'es pas obligé de m'en parler si tu n'en as pas envie.
  • En fait Tommy... Au bout d'un an et demi enfermé ici... J'étais à bout de nerf…
  • Et... J'ai voulu en finir... Bêtement... M'avoue t-il en grimaçant de tristesse. Je suis partie dans le labyrinthe un matin, j'ai grimpé à un mur recouvert de lierre... Et j'ai sauté dans le vide…
  • !

Je le regardais vraiment choqué par ses révélations… Lui qui est si sympa et joviale la majorité du temps, jamais, pas une seconde, je l'aurais cru capable de vouloir mettre fin à ses jours… Il est beaucoup plus sensible et fragile que ce que j'imaginais… Il devait horriblement souffrir pour en arriver à une telle extrémité…

  • Mais, reprit-il, comme tu peux le voir, je me suis loupé et je garde des séquelles de ma bêtise... Par moment quand je force trop, j'ai des douleurs…
  • Je vois... Soufflais-je en le dévisageant.
  • Désolé de te faire chier avec mes histoires… Dit-il un peu gêné.
  • Ne dit pas n'importe quoi, répondis-je en saisissant sa main d'un geste vif, tu ne m'embête pas du tout. Je suis touché que tu te sois confié à moi. Et puis, je vais même te dire que je suis bien content que tu te sois loupé dans le labyrinthe, car sinon je n'aurais pas eu la chance te rencontrer. Dis-je en lui adressant un sourire.
  • Tommy… Souffle-t-il en rougissant un peu.
  • Ça va mieux ta cheville ? Repris-je en retirant mon t-shirt.
  • Un peu je pense. Dit-il en posant son pied à terre.
  • Ouf ! Je suis rassuré alors ! Dis-je en me redressant.
  • Pardon, à cause de moi ton t-shirt est trempé. Grimace-t-il légèrement.
  • Arrête de t'en faire. Vu le soleil, il va sécher rapidement. Le rassure-je.
  • C'est vrai, dit-il en tendant ses mains vers moi, tu m'aide à me lever ?
  • Bien sûr ! Je saisis ses mains et je le tire un peu brusquement vers moi, du coup il atterrit dans mes bras, se retrouvant plaqué contre mon torse nu… Je reste à le regarder quelques secondes bêtement mais il finit par se reculer et m'adresser un sourire.
  • Merci pour tout ça…Tommy.
  • De rien. Je lâche ses mains un peu troublé. Donc… heu…
  • On y retourne ? Dit-il en marchant à petit pas pour soulager sa cheville.
  • Tu ne vas pas te reposer?! M'étonne-je.
  • Bah non. Ça va mieux grâce à toi. Me rassure Newt qui se penche vers la corbeille qu'on a lâché toute à l'heure.
  • Ok mais laisse moi faire alors ! Dis-je en prenant la corbeille à sa place.
  • Tu es trop gentil Tommy. Dit-il en m'adressant enfin un grand sourire.

Après ce petit événement qui nous a bien rapprochés, on termine la journée ensemble et je fais tout mon possible pour que Newt ménage sa cheville.

Le soir venu, je me sépare de Newt qui rejoint sa chambre de Maton pour se reposer, tandis que moi je m'allonge sur mon matelas à côté d'un Chuck qui s'est déjà endormi. Je me sentais bien ce soir… Sûrement est-ce grâce à la journée que j'ai passé en compagnie de Newt… Il est si troublant et fragile… Je ne peux pas m'empêcher de songer à lui ce soir…




Le lendemain.



Nouvelle journée, nouveau travail et cette fois j'étais avec Chucky ! J'avoue que Torcheur est le métier qui me tente le moins… On doit nettoyer la merde des autres, ramasser le fumier, rapporter le fumier, laver le linge des blocards... Bref que des tâches pénibles à faire. Heureusement que je suis avec Chuck car grâce à lui, la journée passait vite et on s'était plutôt bien marrer.


Le soir, je partais prendre une bonne douche amplement mérité après cette dur journée de labeur. Il n'y avait pas grand monde à cette heure là, alors j'en profitais pour prendre un peu mon temps sous l'eau… Seulement, alors que j'étais plongé dans mes pensées, des gémissements dans la cabine d'à côté me sortaient immédiatement de mes songes… J'entendais clairement un couple faire l'amour… C'était vraiment très gênant…! Je me dépêche de terminer et une fois propre je me retourne pour saisir ma serviette pour me sécher, seulement c'est à ce moment-là que je me rends compte que quelqu'un est venu me piquer mes affaires ! Je n'ai plus de fringues ni de serviette…! Je me retrouve donc complètement nu sans rien pour me couvrir un peu… Et j'avoue que je n'ose pas trop déranger le couple qui s'amuse à côté… Donc pas le choix, je dois retourner jusqu'au dortoir comme ça. Je me dépêche, tout en me faisant le plus discret possible pour rejoindre mon lit… J'imagine que la personne qui m'a volé mes vêtements doit être en train de se marrer quelque part…

Une fois au dortoir, j'avais presque atteint mon lit, quand soudain, je vois deux blocards se diriger vers moi…! C'est donc sans réfléchir que je bondis dans la chambre d'un maton pour me cacher… Je ferme le rideau et j'attends qu'ils passent… Mais pas de chance pour moi car une voix familière me dit dans mon dos.

  • Je crois que t’as perdu quelque chose Tommy…!
  • N… Newt…! Je sursaute de peur me retournant brusquement vers lui tout en cachant immédiatement mon intimité derrière mes mains…

Il était tranquillement assis sur son lit, livre en main et il me détail des pieds à la tête d'un air amusé…

  • On peut savoir ce que tu fais ? Hihi ! Dit-il en commençant à rire, se moquant de moi et de mes malheurs…
  • Te moque pas ! Réplique-je un peu vexé.
  • Pourquoi tu es à poils sérieux ? Dit-il en me jetant gentiment sa couverture pour que je puisse me couvrir un peu.
  • On m’a volé mes fringues pendant que je prenais ma douche !
  • Ha ha !! Mais c'est trop drôle ! S'exclamait Newt qui partait en fou rire.
  • Te moque pas…! Dis-je en venant m'asseoir à côté de lui.
  • Haha…! Je ne peux pas faire autrement… Hihi ! Réplique-t-il en se tordant de rire…
  • Ce n'est pas drôle ! Répondis-je amusé de le voir comme ça. J'avoue que son rire était assez communicatif…

J'avais moi même du mal à ne pas sourire de ma navrante situation... Je le tire doucement par le bras pour le ramener face à moi.

  • T'as fini de te moquer ? Repris-je en lui souriant.
  • Hi hi ! Non…! Il n'y a qu'à toi que des trucs comme ça arrive ! Poursuit-il amusé.
  • Ouais, bah j'espère que celui qui m'a piqué mes fringues rigole autant que toi.
  • Hi hi ! Oui ça c'est très probable…! Riait-il toujours.

Newt ne s'arrête plus de rire… Mais j'imagine que si la situation était inversée, je rirais autant que lui… Car j'ai quand même débarqué nu dans sa chambre car quelqu'un m'a fait une mauvaise blague, c'est un peu honteux… Pour me venger de son rire moqueur, j'appuie doucement sur sa taille pour le chatouiller.

  • Arrête de te moquer ou je serais obligé de me venger ! Le menace-je gentiment.
  • Hihihii… J'peux pas…! Souffle-t-il en se tordant de rire.
  • Tu l'auras voulu ! Hé hé !

Je m'attaque à sa taille à deux mains, continuant de le chatouiller. Newt se débat un peu et on chahute quelques secondes jusqu'à ce que je plaque ses poignets contre le matelas et que je m'immobilise au-dessus de lui, plongeant mon regard dans le sien…

À cet instant précis, et pour la première fois, je sentais mon cœur palpiter d'une étrange manière dans ma poitrine… Un sentiment de gêne, de bien être et d'envie m'envahit sans que je ne puisse le contrôler… Mon visage rougit et mon entre cuisse me brûle…

Je me retrouvais complètement bloqué à l'observer en détails, scrutant, admirant chacun des traits de son beau minois enfantin… Mes yeux glissent sur ses belles et délicates lèvres, qui m'adresse un petit sourire de chat, et je sens une irrépressible envie de les goûter… Seulement… Newt me ramène à la réalité…

  • Tu me lâche Tommy ? Dit-il intrigué par mon changement d'attitude.
  • Oh, pardon ! Je me reculais brusquement, bondissant de son lit. Je vais chercher mes fringues… Repris-je un peu mal à l'aise…

C'était vraiment pas le moment que mon entre jambe fasse des siennes…

  • Tu me rapporte ma couverture quand tu auras retrouvé ton voleur ? Me dit Newt qui affiche un petit sourire malicieux.
  • Ouais t'inquiète et merci…!

Je me dépêche de quitter sa chambre… Je me sentais tout chamboulé par ce que j'avais ressenti pour lui... Je ne sais pas vraiment pourquoi mais à cet instant j'ai eu terriblement envie de l'embrasser et… J'avoue avoir même songé à bien plus… Suis-je… devenu complètement marteau…?


C'est donc totalement perturbé que je rejoins enfin mon lit… Mais là, surprise ! Je voyais mes vêtements sur mon lit avec Chuck qui était mort de rire à côté….

  • Alors c'est toi qui m’a piqué mes fringues ?! M'exclamais-je en le pointant du doigt.
  • Oui !! Hahaha ! Il s'écroulait de rire sur son lit…
  • C'est pas drôle ! Pourquoi t’as fait ça ?! Le gronde-je.
  • Je voulais te faire une blague ! C'était trop marrant de te voir courir tout nu dans le Bloc ! J'oublierais jamais ça Thomas !! Haha ! Riait Chuck à gorge déployée.
  • Ouais vachement marrant ! Ne recommence plus jamais ! Soufflais-je en attrapant mes vêtements.
  • Rah la la ! Merci Thomas, tu m’as fait trop rire ! Dit le garçonnet en essuyant ses yeux qui était rempli de larmes de joie.
  • A mes dépends... Mais de rien. Soupirais-je en lui adressant finalement un petit sourire.

Certes sa blague n'était pas très drôle mais il n'y a pas mort d'homme. Puis grâce à lui, j'ai encore pu passer un petit moment en tête à tête avec Newt…

Après ces quelques jours passés au Bloc, je commence à comprendre comment ça fonctionne ici… Et aussi et surtout, ce que c'est d'être un Blocard… Maintenant il ne me reste plus qu'à faire mes preuves pour enfin pouvoir devenir un coureur !



A suivre...!


Bonjour/Bonsoir lecteurs anonymes !

Nous arrivons à la moitié de la fan fiction première partie, n'hésitez pas à me donner votre avis !!

J'aurais grand plaisir à lire vos commentaires.

Bonne lecture !

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