Reliance

Chapitre 1

1730 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 21:40

Après deux années d'absence, Shepard  ne comptait  plus que deux alliés au sein de l'Alliance. Les amiraux Anderson et Hackett. Si le premier se trouvait pied et poing lié à cause de sa fonction de Conseiller à la Citadelle, le second bénéficiait d'un peu plus de largesse. Tous deux la connaissaient depuis qu'ils avaient étudié sa candidature à la fonction de Spectre du Conseil. En outre, elle les sauva tous d'une mort certaine en déjouant l'attaque de Sovereign contre la Citadelle. Protégeant ainsi par la même, la galaxie tout entière. L'amiral Hackett l'appréciait pour son sens de l'honneur, sa droiture, sa loyauté, son professionnalisme, son sens du devoir; tactique et maîtrise des armes tout comme celles des combats.

Il ne faisait aucun doute dans son esprit qu'elle ne pouvait accepter de rester les bras croisés. Détournant les yeux pendant que disparaissaient des colonies humaines entières dans l'indifférence totale de l'Alliance. Elle collaborait avec Cerberus uniquement parce qu'elle n'obtenue ni l'aide de l'Alliance, mais encore moins celle du Conseil. Ces derniers la considéraient comme une illuminée criant au loup.

Sachant pouvoir compter sur son aide, il n'hésitait pas à la solliciter pour agir lorsque l'Alliance niait l'existence d'un danger. Une fois de plus dans le plus grand secret, l'amiral requit son aide.  Informer qu'un groupe de terroristes Butarien, fraîchement débarqué sur une planète du système Faïa se trouvant dans la Frontière d'Ismar, s'était installé non loin d'un complexe militaire de l'Alliance. Il désirait savoir ce qu'ils pouvaient bien manigancer. Il souhaitait qu'elle s'y rende pour ainsi découvrir ce qui les intéressait au sein de celui-ci et de contrecarrer leurs plans quels qu'ils soient. C'est ainsi que Shepard et son escouade débarquèrent, prêt à intervenir sur Zorya et ces continents recouverts d'une jungle luxuriante constituer d'une végétation dense, de plantes et de champignons en tous genres.

- Miranda et Jack. Vous vous chargerez du camp. Selon les scans d'IDA, il n'y aurait qu'une dizaine de terroristes. Surveillez et interceptez-les en cas de besoin, ordonna Shepard.

- Compris, acquiesça Miranda.

- Jack, est-ce que cela vous posera un problème de faire équipe avec Miranda ? interrogea Shepard, inquiète de leurs relations tendues.

- Si elle me fait pas chier, tout ira bien, grommela Jack.

- Il n'y a pas à dire. Vous maîtrisez vraiment le sens de la formule, Jack, ironisa Miranda.

- Allez-vous faire foutre, Princesse. On n'a pas tous du sang bleu dans nos veines, répondit Jack méprisante.

- Ca suffit, intervient Shepard. On ne peut vraiment pas vous laisser seules toutes les deux.

- C'est bon, je l'étriperais pas. J'vous l'ai promis, maugréa Jack.

- Tout ira bien, Shepard, assura Miranda qui dut faire d'énormes efforts sur elle dans l'intention de ne pas laisser transparaître toute son aversion vis-à-vis de Jack. Évitant ainsi d'altérer le peu de confiance durement obtenu auprès de Shepard.

Jack, quant à elle, ne cherchait nullement à dissimuler sa haine. Depuis plusieurs années déjà, elle était sa compagne la plus fidèle, son guide. Elle s'en nourrissait de sorte à s'en repaître et entretenir sa soif de vengeance.

- J'espère, les avertit Shepard.

Voilà comment Miranda et Jack se retrouvèrent parachutés à surveiller les moindres mouvements suspects de ce camp de Butarien, qui ne se trouvait qu'à une demi-heure en navette du complexe militaire, dans le but de couvrirent les arrières du reste de l'équipe.

Les craintes de l'amiral s'avéraient fondées. Le complexe venait de subir un assaut des forces Butariens lourdement armés. Le commando surgit au moment où le combat entre les soldats de l'Alliance et les terroristes touchait à sa fin. Celui-ci, impitoyable comme toujours avec les Butariens. Ils n'étaient pas réputés pour leur clémence vis-à-vis des humains, ne faisaient aucun prisonnier. Ils rencontrèrent une forte résistance et les combats furent rudes pour réussir à avancer. Récupérant chaque centimètre concédé à l'ennemie. Atteignant enfin la salle de contrôle, ce secteur qui semblait être la raison de leur intrusion. Le commando se trouva face à deux Butariens chargés de couvrir la fuite de leurs camarades. En effet, alertés à cause des échanges de tirs un peu plus tôt, ils se dirigeaient vers le toit du complexe où les attendait une navette. Le combat s'avéra inégal, à dix contre deux. Ils n'eurent nul mal à en venir assez rapidement à bout. Juste, les retenir le temps de leur permettre d'obtenir une petite, mais néanmoins confortable avance à la navette. Shepard demanda à IDA quelle découvre quelle information venait d'être piratée.

Pendant ce temps, non loin du camp. Miranda et Jack avaient trouvé à se mettre à couvert. Rien ne se passait au grand désespoir de Jack qui commençait à s'impatienter, désirant qu'un peu d'animation vienne la distraire.

- Cesser de gesticuler ainsi. Vous allez nous faire repérer, Jack, somma d'un ton ferme Miranda.

- Shepard a dit que nous faisions équipe ! Pas que vous donniez les ordres pom-pom girl, répliqua Jack qui ne comptait pas obéir à la chienne de Cerberus.

- Je suis son second. En son absence, je prends le commandement, rétorqua sèchement Miranda.

- Allez-vous faire foutre. Je ne prends d'ordre que de Shepard, rétorqua-t-elle sèchement, refusant de se soumettre.

Miranda prit une fois encore sur elle de manière à ne pas répondre, évitant ainsi d'alimenter ces querelles stériles qui ne menaient nulle part. Un jour viendrait où elle finirait bien par obtenir le dernier mot sur cette folle psychotique. Il suffisait juste d'être patient.

De son côté, IDA ne mit guère longtemps à découvrir l'information réclamée par Shepard. Il s'agissait des codes d'activation de missile Javelot se trouvant sur la planète Watson. Celle-ci située dans le système Skepsis, lui-même dans la voie lactée du Berceau de Siegfried. Cette planète fut colonisée par l'espèce humaine une vingtaine d'années plus tôt. Elle symbolisait une cible de choix aux yeux des Butariens, puisque chacune des villes étaient constituées de ressortissants de chaque nation.  Servant de ce fait leurs desseins de vengeance depuis l'échec du Raid skyllien.

Autant, l'Amiral ne rencontrait que peu de difficultés à entrer en contact avec Shepard, autant la réciproque ne s'appliquait pas. Elle n'avait aucun moyen de le prévenir de l'attaque imminente de la colonie humaine par les Butariens. Le temps pressait, il fallait rattraper cette navette en vue de les empêcher de mettre à exécution leur maudit plan. Shepard contacta Miranda et Jack en vue de les avertir de cette découverte puis s'assura que tout allait bien de leur côté.

- Nous arrivons vous récupérer, préparez-vous, ordonna Shepard.

Miranda et Jack se regardèrent l'espace d'un instant. Toutes deux ayant pris conscience de l'urgence de la situation.

- Shepard. Vous n'avez pas le temps de revenir nous chercher. La navette prendra trop d'avance. Lancez-vous à leur poursuite de toute urgence. Vous reviendrez nous chercher ensuite, recommanda Miranda.

- Ça ira pour vous ? s'inquiéta Shepard.

- Nous savons survivre en milieu hostile. On s'en sortira, répondit-elle en fixant du regard Jack, qui ne manifesta pas la moindre réaction.

- Vous êtes sûr ? s'assura Shepard.

- Ouais, c'est bon, répondit agacer Jack.

- Bien ! Vous devriez vous rendre dans le complexe de l'Alliance. Vous y trouverez de quoi boire et manger ainsi qu'un abri pour la nuit, leur conseilla Shepard.

- OK, on va faire ça, approuva Jack.

- On se retrouvera là-bas, convient Miranda.

- Ok, on revient le plus vite possible, promis Shepard.

- Bonne chance, lui souhaita Miranda. Consciente de la pression pesant à nouveau sur les épaules de Shepard.

Une fois de plus, la survie de toute une colonie humaine dépendait d'elle.Shepard s'élança à la poursuite des terroristes Butariens, laissant derrière elle une partie de son équipe avec la sensation de les abandonner. Surtout en sachant qu'elles se trouvaient toutes proches d'un camp ennemi. À la vérité, laisser Miranda et Jack seules sans personne pour s'interposer entre elles en cas de dispute, la tracassait plus qu'une dizaine de Butariens dont elle savait qu'elles viendraient aisément à bout sans grande difficulté. Allaient-elles réussir à mettre de côté leurs divergences d'opinions pour faire front dans cette épreuve.

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