La peur en Face

Chapitre 6 : La Grande Illusion

Catégorie: M

Dernière mise à jour 06/06/2011 10:33

 

Désolée pour cette longue attente j'espère que l'histoire vous plaira ! J'accepte volontier les commentaires constructifs. Merci. Le Chapitre 7 sera le dernier. 

Chapitre 6 La Grande Illusion

 

Tous se tournèrent vers Kate avec un regard qui en disait long.

_ Pourquoi...Pourquoi moi, s'indigna l'intéressée ?

_ Parce que tu as tellement de talent Kate, dit ironiquement Will.

_ Je vais t'en foutre moi du talent, marmonna Kate dans sa barbe ! Bon qu'est ce que je dois faire, demanda t'elle plus intelligiblement ?

_ Et bien tu te place au milieu du piège et tu attend, lui expliqua Henry. Oh ! Et n'oublie pas de te couvrir le nez et la bouche ... à cause des extincteurs.

_ Bon on y va alors, s'impatienta l'appât.

_ On y va, confirma Jack fatigué.

 

Chacun était tapi dans la semi-obscurité créée par la lumière verte de secours. Ils attendaient derrière des caisses de ravitaillement, cachés et dans un silence total. Kate attendait au milieu du piège comme convenu, assise en tailleur une lampe torche à la main et son arme dans l'autre. Les extincteurs avaient été positionnés en hauteur, accrochés par des cordes aux poutres métalliques à des points stratégiques. De faibles charges de C4 avaient été posés sur l'embouchure de chaque contenant pour libérer le contenu des bombonnes exactement au même moment. Il n'y avait plus qu'à attendre que la créature se manifeste. Mais elle ne semblait pas vouloir se monter de si tôt …

 

Ce n'est qu'au bout de deux heures assis dans la pénombre qu'un événement des plus inattendu se produisit. Des bruits de pas apparemment humains résonnèrent doucement dans le hangar. La démarche, légère mais franche, retenu l'attention du Général O'neill. La présence étrangère finie par se faire distinctement entendre :

 

_ EH OH ! Il y a quelqu'un ici ?

 

L'esprit de O'neill se battait tant bien que mal pour résister à ce qu'il savait être un piège. Cette voix ne pouvait pas être la sienne, du moins il l'espérait au plus profond de lui même. Si elle était vraiment là, se dit-il, Kate l'aurait remarquée et se serait révélé... à moins que … elle ne soit pas vraiment là non plus ou si ça se trouve il n'était pas à l'endroit où il croyait être.Toutes ses certitudes s'envolaient soudainement pour laisser place à ses doutes et ses peurs les plus intimes. La paranoïa prenait de plus en plus l'ascendant sur lui, sans qu'il ne puisse y résister. Il sorti discrètement la tête par dessus la caisse qui le dissimulait. C'étais bien elle...Carter, mais il ne voyait plus Kate. Les extincteurs n'étaient plus là non plus. Où étaient-ils dont passés ? Il ferma le plus hermétiquement possible ses yeux comme pour chasser l'image de la jeune femme de son esprit, il savait que ce n'était pas vraiment elle qui l'attendait là-bas dans le noir, mais il ne pouvait pas en avoir la certitude. Il se leva doucement, le plus silencieusement possible, le Colonel était dos à lui, il disposait donc l'effet de surprise. Il tenta de la paralyser aussi délicatement qu'une telle manoeuvre le lui permettait. Elle se débattit férocement, lui donnant des coups de coude vigoureux dans les côtes, pendant qu'il avait passé son avant bras droit autour de ses épaules en la maintenant fermement contre son torse et de l'autre main la menaçait d'un couteau sous la gorge pour la dissuader de tenter quoi que ce soit. Jusqu'à ce que les formes du corps si harmonieux de Sam disparaissent dans ses bras, pour laisser place à la créature immonde qu'il cherchait à anéantir. Sa peau translucide dégageait un toucher désagréable, gluant et froid à la fois, et on odeur de souffre se dégageait de cet être nauséabond. Il n'y réfléchit pas à deux fois, lâcha le canif, empoigna son 38 et tira à bout portant dans le dos de sa victime, qui s'écroula face contre terre.

 

Jack s'assis un instant pour récupérer son souffle et ces émotions, quand il leva le regard de nouveau vers le corps étendu dans son propre sang, son coeur sauta dans sa poitrine si violemment, si soudainement qu'il cru sentir ses jambes se dérober sous son propre poids. Il retourna le corps pour s'assurer de ce qu'il avait vu. La colère puis la tristesse l'envahirent bien vite. Alors qu'il avait cru tiré sur la créature, c'était Carter qui était allongée là, les pupilles grandes ouvertes, dans une marre de sang d'un rouge agressif qui n'en finissait pas d'emplir. Toujours en silence, et avec la sensation qu'on lui avait à nouveau transpercer le coeur sans état d'âme, il s'agenouilla et ferma les yeux de Sam. Il resta sans rien dire les yeux rivés sur la jeune femme, impuissant, pendant vingt minutes environ, et s'interrogea sur son propre sort. Jusqu'à ce que sa radio se mettent à grésiller.

 

*_Jack ? Où êtes vous, demanda une voix ?

_Je l'ai assassinée, répondit O'neill encore sous le choc.

_ Qui ça ?

_ Carter.

_ Mais Carter est restée à Cheyenne Mountain, Jack !

_ Non, elle est là maintenant,continua t-il d'une voix monocorde.

_ Vous êtes où ?

_ Dans le hangar de livraison pour le ravitaillement.

_ On arrive Jack.*

 

Ils se précipitèrent tous sur place. Seule la lumière verte du générateur de secours permettait d'y voir quelque chose. On pouvait apercevoir dans une semi obscurité, le visage de Jack O'neill tordu par la souffrance et la peur.

 

_ Général, écoutez-moi. Ne faite pas ça, elle vous manipule. Tout se qu'elle vous montre est faux.

_ Jack, écoutez la, s'il vous plaît, cria Daniel.

_ Comment je peux savoir que vous êtes réels ?

_ Il marque un point là, dit Foss.

_ C'est pas le moment de faire de l'humour, l'incendia le psychiatre.

_ C'est impossible, reprit la femme. Vous devez nous faire confiance.

 

Jack tenait le 38 entre ses mains, le canon ensanglanté dans sa bouche. C'était plus fort que lui. Il n'avait plus envie de vivre après se qu'il s'était passé. C'était fini. Pourtant, personne ne comprenait ce qu'il s'était passé, il n'y avait rien, pas de corps, pas de sang, pas la moindre trace de lutte.

 

_ Où étiez vous tous passé, s'énerva Jack ?

_ On vous cherchait depuis plus de deux heures, pour vous dire que nous avions trouvé un moyen de retrouver la bête et de la neutraliser, s'expliqua Magnus.

_ Mais on avait déjà un plan, pourquoi êtes vous parti ?

_ On est jamais parti Jack, lui assura Daniel. Enfaite, nous n'avons pas été avec vous depuis que vous êtes venu saluer l'équipe du Sanctuaire. Jack il n'y a personne de mort ici, et surtout pas Sam.

_ Alors tout ça ne s'est jamais produit ?

_ Exactement, confirma Will.

 

L'homme abattu posa son regard à l'endroit où auparavant gisait le corps de Sam, il n'y avait plus rien, plus aucune trace de son existence ou de sa mort. Il retira l'arme du bord de ses lèvres. Daniel en profita pour s'approcher doucement, lui retirer l'arme des mains et la faire glisser sur le sol le plus loin possible d'eux. Il resta un moment à côté de son amis sans bouger, ni le toucher, et sans rien dire, en attendant qu'il se remette de ses émotions. Jack toujours à genoux restait là prostré la tête dans les mains, tellement de sentiments fragiles se mêlaient en lui. L'incertitude sur ce qui venait de se passer, le soulagement de savoir Sam en vie loin de ses illusoires méfaits, la peur et la colère d'avoir été manipuler ainsi, alors qu'il avait pourtant suivi un entraînement spécial pour faire fasse à ce genre de situation. Puis le militaire refit soudainement surface, prenant en considération toute l'étendue du problème. Il se releva et regarda ses coéquipiers un par un, avec un regard qui en disait long.

_ Il faut qu'on se débarrasse de cette bestiole,... et je me moque que ce soit une créature de Dieu qu'il faut protéger et tout le bla-bla, ajouta-il avant même que Helene pu dire quoi que ce soit.

_ Il a raison, dit Daniel, si la créature a réussi à se jouer de lui alors n'importe qui pourra tomber dans son piège.

 

Magnus acquiesça, force est, de constater qu'ils étaient plus que dans le vrai, même si elle n'approuvait pas la destruction pure et simple de cet anormal.

 

_ Mais si vous réussissez à la neutraliser sans la tuer ça m'arrangerais, avoua-t-elle.

_ Ça m'étonnais aussi que tout le monde approuve mon plan stupide, j'aurais dû me méfier, plaisanta Jack.

_ C'est bon il est de nouveau normal, affirma Daniel.  

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