Super Mario Bros Collection

Chapitre 6 : Il était une fois

3968 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 21/07/2023 21:55

Nouvelle petite histoire dans la catégorie romance/fluff.

Il était une fois

Il était une fois, une Princesse connue pour sa beauté et sa générosité. Elle faisait la fierté du Royaume et de ses parents. Depuis le jour de sa naissance, elle se faisait appeler le petit rayon de soleil par tous ceux qui la côtoyaient. Celle qui apportait de la joie et du bonheur dans les cœurs de chacun, rendait ce monde plus serein. Chaque jour, cette princesse descendait au village pour s’amuser avec les autres enfants et ainsi se faire des amis.

Mais cette princesse avait une particularité, un don inné. Elle pouvait transmettre sa joie de vivre rien qu’avec ses éclats de rires, ce qui faisait d’elle quelqu’un de très unique et appréciée de tous.

La princesse chérissait la musique par-dessus tout. Car la musique apportait de la joie, tout comme ses rires elle redonnait de la foi. Lorsqu’une troupe entrait dans le Royaume, elle était la première à les accueillir et à leur offrir l’hospitalité. Elle ne manquait jamais aucune prestation. Jamais une occasion de s’entrainer à jouer du violon avec la violoniste, à apprendre cette magie perfectionniste. Elle rêvait désormais de devenir musicienne et d’intégrer une troupe de troubadours afin de contribuer à ce bonheur inépuisable sous forme de notes joyeuses.

Au fil des années, quand elle atteignit enfin l’âge de dix-sept ans, elle annonça à ses parents qu’elle voulait partir pour découvrir le monde jusqu’alors ignoré. Pour voyager, jouer du violon et faire de nouvelles rencontres amusantes. Un rêve d’enfance qu’elle voulait enfin réaliser à cet âge où la sagesse était recherchée. Cependant le Roi ne l’entendit pas de la même oreille.

Fou de rage que sa précieuse fille veuille partir à l’aventure au lieu d’honorer les traditions, il ordonna à ses bâtisseurs de construire la plus haute tour du Royaume. Sans moyen d’entrer ni de sortir. A l’écart du peuple, dans les terres désolées, la princesse fût emprisonnée. Comme les autres princesses avant elle, la belle devait trouver l’amour éternel. Isolée du reste du monde, isolée du bonheur et de la joie, elle perdit ses éclats de rires. Désormais coincée dans la plus haute salle de la plus haute tour, elle gisait à son unique fenêtre en attendant un signe …

«Laisse-moi deviner, elle doit attendre de se faire secourir par le prince charmant ?»

Solfège s’arrêta soudainement dans sa lecture à cette voix ennuyée qui s’exclama. Levant les yeux de son livre de velours violet aux bordures dorées, son regard s’attarda un instant sur les rideaux à la grande fenêtre de droite soufflés par la brise chaude de l’après-midi. Pensive et quelque peu évasive après ces quelques lignes, un petit sourire se forma sur son visage alors que ses yeux vert pomme fixaient la fenêtre du château. Elle se perdit dans sa réflexion, immobile, jusqu’à ce qu’elle ne se souvienne qu’elle n’était pas toute seule dans la pièce. D’une brève secousse de sa tête, la jeune femme laissa retomber son regard sur le livre ouvert qu’elle tenait dans ses mains pour le décaler sur le côté et dévoiler un large museau derrière. Immédiatement, son sourire revint tandis qu’elle reprit la parole pour enfin répondre à son interlocuteur à moitié endormi.

«Les princes charmants ne courent pas les rues … Ça se saurait. Et puis d’ailleurs, qu’est-ce qui définit un prince charmant ? Sa beauté, sa générosité, sa bravoure ? Un mélange de toutes ces qualités ? Honnêtement, je ne pense pas qu’un tel personnage puisse exister dans la vraie vie. La perfection n’existe que dans l’imaginaire, et elle prend plusieurs formes. Les princes charmants ne vivent que dans les contes.» S’interrogea-t-elle d’un léger gloussement suivit par un petit haussement d’épaules penaud, ce mouvement faisant basculer sa chevelure rouge sur ses bras nus.

«Regarde-moi, je suis un mélange de tout ça. Je suis la preuve vivante que toutes ces qualités réunies existent bel et bien.» Répondit aussitôt l’immense Koopa tout en secouant ses sourcils broussailleux de haut en bas d’un petit sourire séducteur, amusé par l’analyse de l’humaine.

«Peut-être, mais il est ici question de prince et non pas de Roi conquérant au tempérament sulfureux.» Rappela rapidement Solfège qui imita son mouvement de sourcils malicieux. Evidemment, elle avait soigneusement choisi ses mots pour ne pas carrément dire qu’il avait aussi des défauts parmi ces qualités, au risque de s’attirer les foudres du colérique et impulsif Bowser facilement vexé.

Le contredire ? Très peu pour elle !

Même s’il avait raison, elle le trouvait parfait.

«Continue.» Ronronna ce dernier après avoir refermé les yeux puis retrouvé sa position confortable d’origine.

Allongé sur le ventre sur l’immense lit royal, la grande tortue à épines écoutait attentivement l’histoire racontée par sa femme en cet après-midi chaud et ensoleillé. A l’heure de la sieste, il lui avait réclamé une histoire comme elle le faisait très régulièrement à son fils Junior pour l’aider à s’endormir le soir lorsqu’il ne trouvait pas tout de suite le sommeil. Il voulait l’expérimenter à son tour. Car intrigué par cet étrange rituel qu’ils avaient tous les deux adoptés depuis un moment, il s’était posé la question sur les bénéfices d’une telle pratique. Alors, sous les encouragements répétitifs de Bowser Jr et après maintes réflexions sur l’utilité d’écouter des contes tous plus ridicules les uns que les autres, le Koopa menaçant avait finalement cédé à la tentation. C’était surtout un prétexte. Mais finalement il se rendit compte que ce n’était pas si mal … Il pourrait même devenir friand de ces moments de tendresse et de repos.

Car non seulement il écoutait la douce voix de son épouse, mais il profitait aussi de sa proximité dans un moment intime. Loin de ses obligations en tant que souverain et chef suprême. Les yeux clos, un sourire se dessina sur son museau lorsqu’il sentit les doigts de la jeune femme sur ses pommettes saillantes. Il aimait la douceur de ses caresses, la fragilité de ses doigts sur ses écailles rugueuses. Bowser n’avait jamais réellement connu la définition du mot bonheur, mais il pourrait facilement dire que ces moments-là étaient ses préférés. Chaque moment passé avec Solfège étaient des instants qu’il souhaiterait ne jamais oublier, au même titre que son fils Junior depuis qu’il était entré dans sa vie. Ces deux-là contribuaient à son bonheur au quotidien, ils lui apprenaient ce qu’il signifiait. Il ne pouvait pas être plus heureux. Il avait une femme merveilleuse, un fils adorable, un Royaume à son image, une armée immense et fidèle … Bon, même s’il avait tout ce dont un Roi pouvait rêver il aimerait encore pouvoir conquérir l’univers tout entier pour que son bonheur atteigne son summum !

Solfège récupéra son livre pour chercher la ligne qu’elle avait laissé en suspens. Adossée contre les oreillers rouges moelleux, elle était prisonnière des bras de Bowser qui l’entouraient, ses mains griffues encadrant ses côtes. Les jambes étendues sous l’imposante tortue à la crinière flamboyante, elle ne ressentait presque pas son poids étant donné qu’il faisait en sorte de ne pas l’écraser complètement. La tête posée sur son bassin, son grand museau touchait le dos de ses doigts quand elle reprit le bouquin pour reprendre là où son histoire s’était arrêtée après avoir été interrompue par le Koopa somnolant. Grâce au ciel, il avait retiré son collier et ses bracelets piquants ! Pour plus de confort, avait-il dit, mais Solfège savait que c’était pour ne pas la blesser par mégarde. Sa massive carapace verte à épines l’empêchait de voir la porte derrière lui et mise à part la fenêtre et la coiffeuse situées à sa gauche, elle ne voyait pas grand-chose de la pièce pourtant très spacieuse. Une chambre si grande qu’elle pourrait presque s’y perdre.

«Le signe de sa liberté. Mais pour que le futur prince vaillant puisse prouver sa valeur, le Roi fit garder cette tour par un dragon cracheur de flammes. Un monstre doté de puissantes ailes et de crocs aiguisés, repoussant quiconque essayera de s’emparer de la belle séquestrée.» Récita Solfège tout en jetant quelques coups d’œil au visage de Bowser lorsqu’il se contracta d’amusement.

«Pourquoi est-ce que les princesses dans les contes sont toujours des jeunes filles en détresse ?» Ricana-t-il.

«Elles ne le sont pas toujours. Tout dépend de leur condition. La suite de l’histoire déterminera si effectivement, c’est une jeune fille en détresse gardée par une bête assoiffée de sang ... En attente de son véritable amour. Ou si les rôles seront inversés.» Rétorqua la jeune femme tout en laissant volontairement planer le suspense d’un timbre de voix mystérieux, suffisant pour faire rouvrir un œil à Bowser désormais interpellé.

«Une princesse face à un dragon cracheur de flammes ?! Humpf, elle n’aura aucune chance ! C’est perdu d’avance. On sait déjà comment tout ça va se terminer. Il n’y a aucune surprise.» Se moqua-t-il allègrement après avoir lourdement soupiré, le long souffle d’air poussant les cheveux de l’humaine en arrière.

«Princesse Peach a bien tenu tête au terrible Bowser.» Rappela ensuite Solfège sans y réfléchir à deux fois, son sourire taquin s’agrandissant quand les yeux du Koopa s’écarquillèrent avant de contester.

«Hey ! Je ne suis pas une stupide bête cracheuse de flammes ! Je ne passe pas mon temps à dormir et à grogner !» S’indigna-t-il d’un sourcil rouge levé, le rire de son épouse emplissant bientôt la pièce. Le son était une mélodie à ses oreilles ... Il aimait en être à l’origine. Mais perplexe par sa réaction, il s’apprêta à l’interrompre toutefois elle se calma vite pour ensuite rappeler ce qu’était exactement cette créature mythique.

«Les dragons sont nobles et puissants. Ils n’ont peur de rien ! Ils crachent un feu incandescent, sillonnent les contrées pour étendre leur territoire au-delà de ses limites … Ils gardent jalousement leurs précieux trésors à l’abri des regards. Ils n’hésitent pas à repousser les intrus et à prendre part à la bagarre. Souvent mal jugés, ils sont considérés comme des êtres maléfiques par leur nature solitaire et leur caractère belliqueux. Mais lorsqu’on prend un instant pour les regarder,» Solfège marqua un temps de pause pour se pencher vers le museau jaune de Bowser d’un sourire tendre, effleurant son doigt sur le bout de son nez ; «l’on peut voir qu’ils ne sont qu’en réalité des créatures incomprises, avec des insécurités, juste à la recherche d’un peu d’attention. Des êtres dotés de sentiments qui cachent leur vulnérabilité derrière cette facette de monstre destructeur sans cœur.»

A cette déclaration, le cœur de Bowser se serra derrière son plastron, car il avait l’impression qu’elle s’adressait directement à lui. Qu’il était comme ces créatures. Considérés à tort comme des criminels, juste parce qu’ils étaient effrayants et prétendument monstrueux … D’accord il avait fait d’horribles choses, oui il avait des méthodes quelque peu barbares, mais au fond il n’était pas si mauvais. Du moins, c’était ce qu’essayait de lui faire comprendre Solfège jour après jour. Il s’améliorait, il avait cette volonté de devenir une meilleure version de lui-même depuis qu’il avait ouvert les yeux. Rien que pour voir ses sourires, sa fierté et ressentir son bonheur. Ça n’avait pas de prix. Reniflant un peu au doigt de Solfège sur son nez, il se racla la gorge à cette émotion qui l’avait envahi quelques secondes. Il reprit son air habituel car il n’avait pas envie de passer pour un être trop sensible non plus, malgré l’impact que ces quelques paroles avaient sur lui.

«Je prends ça pour un compliment. Mais que ce soit bien clair …» Encore perturbé, le Roi des Koopas s’exprima avec une touche d’avertissement dans sa voix grave. Puis il plissa les yeux à la jeune femme qui se stoppa dans son geste pour le regarder avec incertitude pour finalement terminer sa phrase d’un léger grognement d’exaspération.

«Peach ne m’a jamais tenu tête.» Prévint-il platement entre ses dents, n’ayant que moyennement apprécié cette affirmation qu’il considérait comme étant fausse. Elle avait juste été têtue ! Rien de plus.

Cette petite indignation qui ressemblait plus à un caprice fit rire Solfège qui ne pouvait s’empêcher d’imaginer la princesse du Royaume champignon s’opposer à la volonté de la créature la plus craint de tous. Elle était courageuse, cela ne faisait aucun doute. Elle admirait Peach pour cette force de caractère qui la rendait aussi respectable, même si leurs avis divergeaient sur certains points. Notamment leur opinion sur Bowser et ses actes parfois discutables. Néanmoins il était clair que l’orgueil de la grande tortue avait été sévèrement atteint au fil de ces années à se prendre constamment des refus d’une humaine quatre fois plus petite que lui, ne cédant jamais à l’un de ses chantages pour toujours protéger son peuple. Oui, Bowser n’avait jamais réussi à surmonter ces échecs personnels mais peut-être qu’avec le temps et l’amour, il y parviendra enfin. En attendant, Solfège reprit son histoire pour espérer un jour pouvoir la finir car son époux n’était pas près de s’endormir …

Tel fils, tel père.

«Les jours défilèrent, les larmes la noyèrent. Personne n’était à l’horizon. Piégée en haut de cette tour sans âme à la pierre grisonnante, la princesse demeurait impatiente. Plus bas, la créature se reposait au pied de sa prison sans jamais lever ses yeux vermeils vers son unique fenêtre. Au loin, elle pouvait apercevoir ce qu’elle appelait jadis sa maison. Baigné dans une douce lumière, le château blanc se moquait d’elle chaque jour qui passait.» Continua-t-elle calmement, les yeux plongés dans ces lignes écrites à l’encre noire dans de jolies courbes. Elle pouvait sentir la respiration forte de Bowser sur le dos de ses doigts, le poids de son plastron sur ses jambes cachées sous la couverture duveteuse.

«Mais cette solitude lui permit également de réfléchir. Qui avait le droit de contrôler son destin ? Pourquoi fallait-il qu’elle attende un prince qui ne viendra sans doute jamais pour la délivrer ? Les princesses étaient-elles donc toutes destinées à vivre un soi-disant conte de fée ? La belle se questionnait, et un nouveau rêve prit vie. Elle rêvait de devenir une luciole pour pouvoir quitter ce lieu de ses propres ailes sans jamais sombrer dans la noirceur de la nuit. De pouvoir voler où bon lui semblait … Là où son cœur la menait.» Emotive, Solfège baissa un instant les yeux sur le visage du Koopa pour voir qu’il avait fermé les yeux pour l’écouter. Il avait l’air si paisible, si détendu … Ses grandes mains l’entouraient comme une barrière protectrice au monde extérieur. La légère brise de la fenêtre déplaçait quelques-unes de ses mèches sauvages mais rien ne le perturbait. Esquissant un sourire adorateur à cette image, elle poursuivit son histoire.

«La bête était incomprise, tout comme la belle. Ce monstre que tout le monde craignait avait été placé là de force, pour assurer un rôle qui lui était injustement prédestiné. Condamné à être hais pour toujours. Peinée, la jeune fille se pencha à la fenêtre pour appeler la bête. La créature féroce leva curieusement les yeux vers elle, mais elle ne vit aucune trace de malveillance, simplement de la confusion.» Toutefois Solfège fût à nouveau interrompue par Bowser, les timbres de sa grosse voix faisant vibrer ses jambes.

«Si j’étais dans cette histoire dans le rôle du héros, j’aurais déjà réduit cette tour en cendres depuis bien longtemps ! J’aurais combattu ce "dragon" de mes propres mains et l’aurais ensuite fait prisonnier pour le mettre à mon service. Un bon chien de garde pour repousser les petits nuisibles. Un jet de flammes sur tout ce qui bouge, il n’y a que ça de vrai !» Commenta celui-ci sans rouvrir les yeux, les coins de son museau s’étirant dans un sourire conquis au scénario parfait qui se formait dans sa tête.

Quand il pensait à nuisibles, il pensait bien évidemment au genre moustachu.

«La servitude n’est pas toujours le seul moyen d’obtenir l’objet de nos désirs.» Récita ensuite Solfège tout en passant amoureusement ses pouces sur la mâchoire du Koopa tyrannique, traçant ses quelques cicatrices de guerre. Surpris par cette déclaration, Bowser leva les yeux vers elle pour la regarder avec scepticisme jusqu’à ce qu’elle ne reprenne sa lecture pour l’aider à mieux comprendre où elle voulait en venir. Les douces caresses sur son visage l’apaisaient, lui donnait l’envie de ronronner à chaque fois que ses doigts effleuraient ses écailles. Il ne voulait pas que ça s’arrête. Cette tendresse lui causait des difficultés à se concentrer toutefois cette histoire l’intriguait vraiment car elle ne se déroulait pas comme les autres alors il fit l’effort de tendre une oreille même si à cet instant il aurait préféré rester là à la regarder plutôt que le dos du livre.

«La princesse parla à la bête pour la rassurer. Au fil des jours, la confiance s’installa, et une amitié naquit entre la jeune fille et le dragon. Rêvant tous les deux de liberté, ils ne s’attendirent pas à voir un jeune prince arriver sur son cheval blanc. Son armure argent étincelait aux rayons du soleil couchant. Prêt à défier le monstre pour sauver la belle de ses griffes.» Raconta Solfège tout en levant le doigt pour marquer le suspense, le front sillonné.

«Il trancha le cou du monstre puis ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. Blah blah blah …» Ennuyé par la tournure des évènements, Bowser regarda le plafond d’une petite secousse de sa tête mais la jeune femme n’avait toujours pas fini de l’étonner.

«Et la bête prit son envol. Toujours plus haut, ses ailes couvrirent les rayons du soleil, faisant de l’ombre au cavalier armé d’une épée … Jusqu’à atteindre la fenêtre de la princesse. La belle monta sur le cou de la créature et sans un regard au chevalier, ils s’envolèrent tous les deux vers le soleil couchant. Partant à la conquête de leurs rêves, ensemble. Fin !» S’exclama-t-elle joyeusement après avoir refermé le livre pour le poser sur le côté, surprenant la tortue allongée.

«Quoi ?! C’est tout ? Pas de combat ? Pas d’effusion de sang ? C’est quoi l’intérêt de cette histoire s’il n’y a pas de combat pour déterminer le plus fort ! C’est ridicule !» S’étonna-t-il, les yeux larges d’incrédulité et la bouche entre ouverte. Il s’attendait à une bataille épique, lui ! Quelque chose qui donnerait du sens à l’histoire et aussi un peu d’action. Pas une fin aussi étrange ou personne ne meurt !

«Chaque histoire a sa moralité. La violence ne résout pas toujours tout.» Solfège haussa les épaules d’un sourire timide au regard dubitatif que lui offrait le Koopa à priori déçu.

«Il n’y a aucune moralité ! C’est une histoire nulle.» Rouspéta-t-il d’une grimace.

«Eh bien si, il y en a une.» Assura l’humaine qui se pencha lentement vers lui. Cette soudaine proximité chassa l’agacement du visage de Bowser alors qu’il la regardait droit dans les yeux, sentant son rythme cardiaque faire une embardée à sa beauté naturelle qui le frappait toujours. Il ne s’en lassera jamais de la regarder … D’écouter sa voix mélodieuse, d’entendre ses rires et de voir ses sourires. Ses cheveux semblables à de la lave tombèrent sur ses bras pour chatouiller ses écailles pendant qu’elle lui embrassait le bout du nez, emprisonnant son visage entre ses mains chaudes quand elle reprit à voix basse.

«Le destin nous appartient. Nous seuls pouvons le déterminer. Il est important d’écouter son cœur et de suivre ses rêves Il faut savoir aussi regarder au-delà des apparences qui sont parfois trompeuses, se faire son propre avis. Ne jamais juger un livre sur sa couverture.» Révéla Solfège, ses pouces réalisant de petits cercles sur les joues du Koopa demeurant sans voix tout à coup. Cette phrase, elle le lui avait déjà dit à l’époque où elle n’était qu’une conseillère en séduction, quand il n’avait d’yeux que pour Peach et son Royaume. Cette dernière pensée contracta douloureusement son cœur, mais une chaleur se propagea aussitôt dans son corps lorsque les mains de Bowser se resserrèrent autour d’elle.

Comme s’il avait lu dans son esprit à ce moment-là.

«J’aime cette histoire.» Finit-il par dire en conclusion après avoir attiré la jeune femme contre sa tête pour une étreinte affectueuse.

«Moi aussi.» Murmura Solfège qui entoura ses bras autour de la tête massive du Koopa pour le bercer contre elle, la joue posée sur son museau chaud. Curieusement, la texture à cet endroit-là était beaucoup plus douce que le reste de son corps rugueux malgré les quelques cicatrices s’y trouvant. Elle aimait son contact, elle aimait être dans ses bras. Elle ne se sentait en sécurité nulle part ailleurs. Passant lentement sa main dans ses cheveux rouges à la texture soyeuse, elle ferma les yeux pour profiter de cet instant, heureuse d’être à ses côtés et d’avoir connu son propre conte de fée.

Et ils restèrent ainsi l’un contre l’autre, le sentiment d’être aimés pour l’éternité.

Fin

J’espère que vous avez apprécié ! Pour ma part, j’ai adoré l’écrire.

Concernant la prochaine histoire, j’hésite encore sur le sujet, mais nous retournerons certainement dans la catégorie humour et peut-être aventure.

A bientôt, VP


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