Le Destin de Raven

Chapitre 2 : Chapitre 1

1692 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 04:06

 

 

                                                                        

 

 

 

 

 

 

 

Raven était étendue sur son lit. Dès qu'elle essayait de se lever, elle titubait et manquait de tomber.

 

Une forte fièvre, disait le docteur. Mais oui. 

 

Sa famille évitait de parler de son frère. Enfin, ce qui lui restait de famille. Sa mère était morte en accouchant des jumeaux.Sa nourrice, Marianah, l'avait entre autre remplacée. La jeune fille se confiait à elle lors de ses disputes avec son frère, quand elle avait des soucis d'école ou autres. Mais elle avait une grave maladie de coeur. Et avec la disparition de Link, son état était devenu plus grave.

 

Raven essaya de se lever. Elle s'assit tout d'abord sur son lit, puis se leva. Mais ses jambes flageolèrent et elle retomba. 

 

Le cri de son frère résonnait encore dans sa tête.

 

 

 

Tout avait commencé quand la princesse Zelda avait demandé à leur parler. Elle disait les avoir vus en rêve.

 

Deux personnes qui prétendent nous avoir déja vus, pensa Raven.

 

Ensuite, une Sheikah leur avait fourni des épées. L'épée Spectrale et l'épée de Lumière.Elle leur avait expliqué qu'elles avaient un pouvoir énorme dépendant qui les utilisait. 

 

Zelda leur avait expliqué qu'elle soupçonnait Ganondorf, un"serviteur" de son père, de vouloir s'emparer de la Triforce. Et que dans son rêve, les jumeaux portaient ses épées, et que donc ils seraient aptes à réunir les pierres ancestrales pour récupérer la Triforce avant eux.

 

Comme l'esprit de Link était scellé à côté de la Triforce, elle avait décidé de faire d'une pierre deux coups: sauver son frère et la Triforce. 

 

 

 

On toqua à la porte. Marianah! Sa nourrice avait réussi à sortir de son lit, mais son visage était blême, ses yeux rougis et elle n'avait plus que de la peau sur le os.

 

- Ma petite. Tu te sens mieux?

 

- Oui, répondit la jeune femme. Mais je ne peux pas encore me lever. Et toi, ça c'est amélioré?

 

- J'ai repris des forces, oui. Mais on ne peut pas dire qu'il y ait une amélioration. Ça c'est gravement empiré. Les médecins cherchent toujours un remède, mais je me demande si il est possible de la guérir.

 

- Mais je suis sûre qu'il en existe un! s'écria Raven.

 

- Peut-être, mais du moment qu'ils le trouvent, je ne serai plus là.

 

- Ne dit pas une chose pareille! Le docteur a dit qu'il te restait plus d'une année à vivre.

 

- Je te l'ai dit:ça c'est aggravé.

 

 

 

Raven était horrifiée. Marianah ne pouvait pas partir. Pas quand elle avait besoin d'elle. Elle avait une quarantaine d'années. C'était trop jeune pour mourir. Une larme coula le long de sa joue. D'abord son frère, puis elle...

 

 

 

- Allons, petite. Ils ont dit que j'avais au minimum deux mois. Profitons-en!

 

- Marianah, je suis désolée, mais je comptais partir à le recherche de Link dès que je serai remise en état.

 

- J'en étais sûre! Tu ne manquerais pas une occasion d'aller le sauver. Mais ne t'inquiète pas. J'attendrai ton retour.

 

- Merci! Mais s'il te plaît, ne dis rien à père. Il n'en serait pas content.

 

- Je sais. Tien, prends ça, dit Marianah en lui tendant quelques feuilles. Elles donnent de l'énergie. Je te conseille de les prendre maintenant, car ton père n'est pas là.

 

Elle serra la jeune fille dans ses bras, se leva et retourna dans sa chambre.

 

Raven resta un moment assise. Elle ne voulait pas bouger. Mais elle devait le faire.

 

Elle avala les feuilles une à une. Elles avaient un goût amer. Et un peu acidulé.

 

 

 

Une demi heure plus tard, la jeune fille avait repris beaucoup de force. Elle pouvait à présent marcher. Elle descendit l'escalier et sortit par la porte de derrière et entra dans l'écurie. 

 

Raven monta sur Summer, sa jument. Le soleil se levait. Un vent frais ébouriffa ses cheveux lisses et noirs.

 

Elle traversa la ville encore endormie. 

 

 

 

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Ses muscles étaient douloureux. Voilà plusieurs jours qu'elle était partie. La plaine d' Hyrule était beaucoup plus vaste que ce qu'elle pensait. Il faisiat gris, froid et elle avait faim. Et peur, aussi. Sa jument était elle aussi épuisée. Elle galopait de moins en moins vite.

 

On ne voyait plus le château. Marianah et son père lui manquaient, et elle était vraiment décidée à lui trouver un remède. Peut-être en avaient-ils un chez les Kokiris.

 

On pouvait deviner le Ranch Lon Lon derrière la brume matinale. Malon était une amie d'enfance de la jeune fille, mais elles s'étaient perdues de vue quand le père des jumeaux avait déménagé à Hyrule.

 

Elle se rappelait des moments passés à déguisé le chat de Malon en princesse, à dormir l'une chez l'autre et discuter jusqu'au petit matin, à mettre un seau d'eau sur la porte de la chambre de Link en hiver, ou encore faire des potions de beauté avec tous les ingrédients de la cuisine.

 

 

 

Le paysage aux prairies verdoyantes succéda à des forêts luxuriantes parsemées de clairières et accompagnées de ruisseaux  à l'eau claire. La jeune fille s'y arrêta pour boire et mangea quelques pommes. Elle regarda son reflet dans l'eau. On lui renvoyait une image d'une fille à la peau blême, aux yeux cernés par la fatigue et aux joues rougies par le froid et creusées lar la faim.

 

Un sentiment de solitude lui vint. Elle était seule, perdue. Elle ne connaissait pas cet endroit. Link lui avait appris à se battre avec une épée, elle savait comment monter à cheval, mais il y avait toujours eu quelqu'un avec elle.

 

Raven remit une mèche de ses cheveux noirs derrière son oreille. Ils étaient coupés au carré, ce qui était embêtant pouur les attacher. Mais depuis toute petite, elle se les coupait comme ça, pour ressembler à Marianah, même si cette dernière était rousse. Elle avait toujours rêvé de ressembler à sa nourrice.

 

La jeune femme suivit le ruisseau. Elle arriva dans une vaste clairière parsemée d'arbres verts émeraudes. La petite rivière la traversait, son bleu pur se mêlant à merveille avec les herbes hautes agrémentées de boutons d'or. Quelques jeunes gens vêtus de vert se promenaient dans la prairie, leurs éclats de rire qui tintaient comme des clochettes. Le soleil de midi éclairait la forêts, mais il y avait bien sûr de l'ombre.

 

Un petit garçon faisait la sieste à côté d'un tronc d'arbre. De petites fées voletaient en suivant leur propriétaire, laissant des paillettes sur leur passage.

 

Des petites cabanes de bois qui devaient leur servir de logis étaient perchées à la cime des arbres. On pouvait entendre le chant des oiseaux qui volaient d'arbre en arbre, perdant parfois une plume colorée.

 

"Cet endroit est merveilleux, pensa Raven. On dirait que ce petit paradis vient tout droit d'un conte de fée. Des rires, des fleurs, des oiseaux, du soleil... Je crois que je suis à la forêt Kokiri!"

 

 

 

                                                                              

 

 

 

 

 

 

 

 

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