Les deux soeurs

Chapitre 79 : La lettre perdue

2295 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 20/03/2023 16:16

Episode 7 : La lettre perdue.

 

Aimy entra dans la boutique de jeu du Grand-père de Yugi, Seto lui avait donné 24 heures avant d’annoncer leurs fiançailles au monde entier. Elle voulait le dire à Yugi pour ne pas qu’il pense… du mal d’elle.

-         Bonjour.

-         Bonjour Mr Muto ! Est-ce que Yugi est là ?

-         Désolé, il est sorti avec ses amis.

-         Ah ! D’accord.

Aimy soupira et ressortit de la boutique. Elle se demanda où Yugi avait bien pu aller. Mais elle n’avait pas envie de lui courir après et de le rater. Il vaut peut-être mieux l’attendre ici, il allait forcément rentrer chez lui à un moment ou à un autre. Elle s’assit sur un petit muret en face la boutique et attendit. Elle avait aussi envoyé un message à Téa, mais ce dernier était toujours sans réponse.

 

Après des heures à l’attendre, il commença à se faire tard, très tard. Elle avait prévenu Miya de ne pas s’inquiéter. Mais elle était venue la chercher.

-         Tu ne peux pas rester là, toute la nuit, Aimy. Tu le verras sans doute demain matin.

-         Je…

-         Rentrons.

Aimy se leva de son petit mur et s’avança vers la boutique de Yugi, cette dernière était fermée, mais elle frappa à la porte. Le grand-père de Yugi ouvrit et sembla navré qu’elle ne puisse pas parler à son petit-fils.

-         Est-ce que vous pourrez lui donner cette lettre, s’il vous plait ?

-         Oui, bien sûr, dit-il avec le sourire.

Aimy et Miya se mirent donc en route pour rentrer chez elles. Miya ne posa aucune question à sa sœur sur ses fiançailles, de même qu’Aimy ne lui raconta rien. Elle n’était pas encore certaine de ce que son avenir allait devenir. Serait-elle fiancée et mariée à Seto ? Toute sa vie ? Ou aurait-elle une chance de pouvoir être avec Yugi et Yami ?

 

Le lendemain matin, Aimy s’assit à la terrasse du café, où elle avait partagé son premier rendez-vous avec Yugi, en amis. Ils avaient passé la journée tous les deux à se promener en ville. Yugi avait bien sûr acheter de nouvelles cartes. Il lui avait expliqué leurs pouvoirs et elle s’était amusée à leurs trouver d’autres noms rigolos. Ils avaient bien ri tous les deux. Elle avait donné rendez-vous dans sa lettre à Yugi, sans lui donner d’heures. Mais à 17heures, elle avait rendez-vous avec Seto pour la conférence… de presse. Pourquoi est-ce si pressé ? Elle ne savait pas. Mais attendre Yugi pendant des semaines, ou des heures, ça ne changerait pas grand-chose. C’était maintenant… ou jamais.

 

La journée fut à la fois si longue, à regarder toutes les cinq minutes si Yugi venait de tous les côtés, à jeter un œil sur son portable pour voir s’il avait laissé un message. Mais rien des deux côtés. Elle soupira et regardait l’heure défilait. Et la journée fut aussi si courte, il était déjà presque 17h. Elle ne pouvait plus attendre plus longtemps. Il fallait qu’elle retrouve Seto, maintenant. Aimy se mit à marcher à deux à l’heure, en pleurant, espérant un dernier rebondissement que Yugi arrive. Mais elle fut devant la KaibaCorp. Seto était dans l’accueil.

-         Je suis désolée, fit-elle.

Seto soupira, il espérait qu’elle ne passerait pas sa vie à pleurer. Il la poussa gentiment vers son bureau, où une coiffeuse et une maquilleuse l’attendaient pour la rendre plus jolie. Elle eut même droit à une belle tenue. Aimy se laissa faire, elle avait accepté de se fiancer avec Seto pour lui éviter de perdre sa société, mais aussi parce que son cœur avait mal, et qu’elle avait besoin de réconfort. Seto avait toujours été là. Ce n’était sans doute pas très correct envers Seto. Il fallait qu’elle lui dise avant…

-         On peut parler, Seto ? dit-elle quelques minutes avant la conférence.

-         Oui ! fit-il en chassant tout le monde de son bureau.

-         Je … suis amoureuse de Yugi et Yami.

-         Je sais, il faudrait être aveugle pour ne pas l’avoir compris.

-         Excuse-moi… Je ne pensais que tu n’avais pas le temps de préoccuper de quelqu’un d’autre que toi-même.

-         Cela n’empêche pas de comprendre certaines choses. Pourquoi tu me dis ça ?

-         Je sais pas… Je me disais qu’il valait mieux te le dire.

-         Merci, de ton honnêteté. Maintenant, je vais être honnête à mon tour. Tu as accepté de te fiancer avec moi, pour … m’aider. Mais sache que je n’ai pas de sentiments particuliers à ton égard, fit Seto.

Aimy hocha la tête en sentant les larmes montaient dans ses yeux, pourquoi il disait les mêmes mots que Yami. Elle avala de travers, il ne faut pas pleurer maintenant. Elle tendit la main vers Seto et prit sa main dans la sienne, ensemble ils se dirigèrent vers la salle de réunion où des journalistes les attendaient.

 

-         Vous avez entendu parler de la conférence de presse de Kaiba, fit Joey en piquant un amuse-gueule dans le plat. Qu’est-ce qu’il va nous annoncer ?

-         Oui ! Que fait Yugi ? demanda Téa.

-         Je ne sais pas, il aidait son grand-père à chercher un truc. Une lettre d’une fille.

-         Je suis désolé, Yugi ! fit le grand-père. Elle était tombée derrière le meuble.

Yugi ouvrit la lettre d’Aimy et commença à la lire. En même temps que Seto et la jeune fille faisaient leur apparition sur l’écran de la télévision. Une banderole défilait annonçant les fiançailles de Seto Kaiba avec Aimy Maté.

-         Yugi, fit Joey.

Tous les amis de Yugi se tournèrent vers lui. Le jeune homme leva le regard de sa lettre et le posa sur l’écran de télévision. Aimy se tenait aux côtés de Seto, sa main dans la sienne, où le jeune PDG parlait de leur rencontre lors du tournoi de Bataille-Ville, où elle y encourageait un ami.

-         Je ne savais même pas qu’ils se fréquentaient, fit Joey la bouche grande ouverte.

-         J’étais… sûr qu’elle était amoureuse de … fit Tristan en faisant un signe vers Yugi.

-         Yugi, ça va ? demanda Téa à son ami.

-         Oui, oui !

Il serra la lettre dans ses doigts. Une si belle lettre d’amour.

 

« Chers amours,

Je vous aime tous les deux, Yugi et Yami, vous êtes … indissociables l’un de l’autre. Aimer l’un, c’est aimer l’autre. Aimer l’autre, c’est aimer l’un.

 

Je sais que vous avez refusé de sortir avec moi, et je respecte votre décision. Mais j’ai besoin de vous dire quelque chose. Je dois vous annoncer quelque chose d’important, je veux vous le dire moi-même, pour tout vous expliquer. Venez me retrouver à la terrasse du petit café là où on a eu lieu notre premier rendez-vous. Je vous attendrais !

 

Sachez que quoi qu’il arrive, je vous aime tous les deux. Je ne pourrais jamais vous oublier. Merci pour tout ce que vous m’avez donné.

 

Je vous attends. Je vous aime.

Aimy. »

 

Seto et Aimy quittèrent la salle de conférences. Le jeune PDG soupira de soulagement, il posa son regard sur Aimy, le sourire qu’elle avait affiché pendant toute l’heure sembla avoir disparu.

-         Est-ce que ça a été ? demanda-t-elle d’une petite voix.

-         Oui ! Ecoute, je sais que cette situation n’est pas idéale.

-         Je … Demain, ça ira mieux ne t’en fait pas. C’est juste … un trop plein d’émotions pour ce soir.

-         Aimy, pourquoi acceptes-tu de m’aider au juste ?

-         Je connais mon père… enfin je crois avoir compris qui il est, il est comme Gozaburo, peut-être un peu moins… sévère avec nous. Mais en affaires… bref, je pense que s’il récupère la KaibaCorp, elle se mettra à fabriquer des armes à nouveau, et je préfère des jouets, des parcs d’attraction. KaibaLand, n’est-ce-pas ?

-         Alors essayons de nous entendre toi et moi.

-         Dis-moi ce que je dois faire et je ferais au mieux.

-         Pour l’instant, rien de plus.

-         D’accord, dit-elle dans un petit sourire.

 

Elle quitta la pièce et se retrouva dans un couloir, un peu perdue, heureusement Makuba vint à son aide. Il l’invita à se joindre à lui à son étage qui lui était entièrement consacré.

-         Ton frère est vraiment gentil.

-         Tu es des rares personnes à l’avoir remarqué, fit Makuba avec le sourire.

Ils passèrent un moment à discuter tous les deux, à jouer aux monstres capsule, même si la jeune fille n’y comprenait pas grand-chose.

-         Dis-moi, Makuba. Je peux te demander un service, parce que je suis pas sûr que ton frère… bref. Est-ce que tu veux bien me faire visiter la KaibaCorp ? demanda la jeune fille avec le sourire.

-         Oh oui, bien sûr.

Makuba prit le bras d’Aimy et bras dessus bras dessous, ils se lancèrent dans la visite. Aimy souriante écouta le jeune garçon qui lui présenta les différents étages, en lui expliquant qui faisait quoi. Au bout de cinq minutes, elle avait oublié la moitié des noms que Makuba lui avait dit et elle était sûr d’écorcher la moitié des autres noms.

-         Comment tu fais pour te souvenir de qui est qui ? demanda Aimy impressionnée.

-         Au début, ça fait peur, mais tu t’y feras.

La jeune fille hocha la tête avec le sourire. Ils allèrent également au sous-sol. Son portable sonna, son frère qui lui demandait où il était.

-         Je suis avec Aimy, on visite la KaibaCorp.

-         Remontez !

Il avait déjà raccroché, Aimy fit un petit sourire à Makuba et tous les deux remontèrent dans le bureau de Seto. Kaiba était encore devant son ordinateur. Il leva le regard vers son frère et sa « fiancée ». Il serra les dents en soupirant. Il enregistra son travail et annonça leur départ.

-         Makuba, on rentre.

-         Et Aimy ? demanda-t-il.

Seto soupira en levant les yeux au ciel, qu’est-ce qu’il allait pouvoir faire d’elle ? Il fit signe à tout le monde de descendre. Aimy se remit à parler avec Makuba, comme s’il n’était pas vraiment là. Tant mieux ! Il n’avait pas vraiment envie de faire la conversation avec sa « fiancée ».  Les trois montèrent dans la limousine, Aimy envoya un message à sa sœur pour ne pas qu’elle s’inquiète.

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