Les deux soeurs

Chapitre 80 : Le premier jour des fiançailles

2366 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 20/03/2023 16:19

Episode 8 : La premier jour des fiançailles.  


Miya était devant la porte du lycée, elle attendait sa sœur, il fallait bien que les deux sœurs aient une conversation au sujet de Seto, de ses fiançailles. Qu’est-ce qu’il lui avait appris d’accepter de s’unir à cet idiot ? Ils n’allaient pas du tout ensemble ces deux-là, l’un était grand et l’autre toute petite. Seto était taciturne et la jeune femme était tout sourire. L’un était froid et l’autre solaire.

 

La limousine de Kaiba s’arrêta devant le lycée. Aimy en sortit, elle semblait nerveuse de se retrouver là. Miya vit le soulagement de sa sœur quand elle se précipita vers elle.

-         Miya !

-         Bonjour ! On peut savoir exactement ce qu’il t’a pris ?

-         De quoi ?

-         De te fiancer avec Kaiba. Père est furieux.

-         Furieux ? Mais...

-         Tu crois que Kaiba est honnête avec toi.  

-         Pourquoi ne le serait-il pas ?

-         Enfin, c’est évident, pour l’argent. Tu ne te rends pas compte que…

Un groupe de filles se précipita vers Aimy, séparant les deux sœurs, elles avaient toute une multitude de questions sur ses fiançailles. La jeune fille essaya de répondre au mieux. Elle aperçut Yugi et les autres arrivés. Elle hésita un instant, mais décida de les ignorer. Que pourrait-elle bien leur dire de toute façon ? Il n’était pas venu au rendez-vous, le message était sans doute assez clair. Elle fut entrainée par le groupe de filles, beaucoup la regardait d’un œil mauvais, sans doute parce qu’elles étaient jalouses. Mais si elle avait eu vraiment choisi, la jeune fille aurait quand même préféré sortir avec Yugi et Yami.

 

Aimy s’installa à sa place à côté de Tristan, qui se contenta d’un hochement de la tête pour la saluer. Elle sourit brièvement avant de se concentrer sur le cours. A la pause, Yugi et les autres avaient disparu plus vite que la lumière. Elle soupira et chercha sa sœur pour manger avec elle.

-         Elle est là ! fit une voix.

La jeune fille se retourna pour faire face à un groupe de filles. Elles ne semblaient pas des plus sympathiques. Une fille blonde, assez grande, plutôt bien maquillé et vraiment très belle se tenait face à elle.

-         Je fréquente Kaiba depuis des mois, des années. J’allais gagner des points pour l’approcher et sortir avec lui. Et toi tu arrives depuis une semaine et tu es déjà fiancée avec lui. Comment ça se fait ?

-         Je … Ce n’est pas…

-         Qu’est-ce qui se passe ? fit une voix.

-         Kaiba ? fit la blonde.

Il posa son regard sur sa « fiancée ». Il soupira qu’avait-il fait pour qu’on lui mette une fille pareille entre les pattes. Mais il ne pouvait pas nier qu’elle sauvait son poste de PDG. Si elle avait décidé d’annuler le mariage, il n’aurait pas eu le choix.

-         Je me demandais comment elle avait pu devenir ta fiancée ?

-         Je lui ai demandé !

-         A elle ?

-         Oui à elle.

-         Tu es amoureux ? demanda la blonde.

-         Comme un fou, répondit-il avec un sourire. Dégagez maintenant ! fit-il d’un ton dur.

Le groupe de filles disparut presque en courant. Aimy le regardait sans comprendre, qu’est-ce qu’il allait dire. La vérité aurait pu être tout aussi bien, peut-être même mieux.

-         Mais ça va pas de dire ça ? fit Aimy.

-         Ecoute, si ça peut m’éviter d’avoir des demandes de filles, tant mieux.

-         Elles sont si pénibles que ça ?

-         Oui !

-         Est-ce que c’est gênant d’avoir une proposition d’une fille qu’on aime pas ?

-         Tu n’as pas idée ! Tu penses à Yugi ?

Aimy hocha la tête, elle n’avait jamais voulu mettre Yugi et Yami dans l’embarras. Elle aurait sans doute mieux fait de se taire. En une journée, elle avait fait sa déclaration à un homme et accepter la demande en fiançailles d’un autre. Elle avait presque honte de cette situation. Seto fut soudain dans son champ de vision.

-         Cesse de pleurer ! fit-il en tapotant sa tête.

Aimy ne s’était même pas rendu compte qu’elle était en train de pleurer. Elle frotta ses yeux pour en chasser les larmes, alors que Seto tapotait sa tête.

-         Tu n’es pas obligé de jouer les gentils avec elle, fit une voix dans son dos.

Seto se retourna pour faire face à Miya. Elle le fusillait du regard. Le jeune homme fit de même. Pourtant c’était vrai, pourquoi est-ce qu’il était aussi « gentil » avec elle ? Il posa son regard sur Miya.

-         Qu’est-ce que tu veux ? demanda-t-il en croisant les bras.

-         Tu sais très bien ce que je veux.

-         Sauf que je ne la laisserais pas partir.

-         C’est ta « fiancée », laisse-moi rire. Je sais très bien pourquoi tu fais tout ça. Mon père m’a tout expliqué.

-         Miya… fit faiblement Aimy.

La jeune fille s’avança vers sa sœur en essuyant ses larmes. Elle essaya de lui faire un sourire et tenta de la rassurer que tout ira bien. Seto était vraiment « gentil » avec elle. Sa sœur lui dit toutefois de rentrer à la maison, dans leur appartement. Elle échangea un regard avec Seto, il hocha la tête. De toute façon, il ne voulait pas la mettre en cage.

 

-         Tu en penses quoi de cette nouvelle ? demanda Tristan.

Lui et Joey discutaient de la situation pendant que Yugi était occupé avec le professeur, il avait des soucis avec ses notes et devait passer les rattrapages.

-         Moi, je trouve cela bizarre qu’ils se soient fiancés… commenta Joey, mais elle a quand même passé une nuit dans sa chambre, va savoir ce qui s’est passé entre eux. Kaiba a peut-être eu un coup de foudre.

-         Kaiba un coup de foudre, j’en doute ! fit Tristan.

Joey haussa les épaules et observa Yugi qui venait vers eux. Il avait l’air un peu … triste. Mais avec les fiançailles d’Aimy, le jeune homme avait de quoi être un peu déprimé. Son ami lui avait dit que la jeune fille lui avait demandé de sortir avec lui, mais qu’il n’avait pas su lui répondre, et qu’elle s’était enfuie. Pour apprendre deux jours plus tard, qu’elle était fiancée à Seto Kaiba. Mais à quoi pouvait-elle bien jouer ? Elle avait fait la même chose sur le dirigeable. A sauter dans les bras de Yugi, dés les premières heures pour finir par embrasser Marik et passer la nuit avec Kaiba. Il avait quand bien dû se passer quelque chose pour qu’elle se retrouve avec la chemise du PDG sur elle. Joey ne voulait rien dire à Yugi, mais cette fille se foutait royalement de lui.

 

-         Aller Yugi, souris ! fit-il en prenant son ami par le cou. On va aller faire un tour à la salle d’arcade, ça va nous remonter le moral.

Le trio se dirigea vers la sortie. Ils virent Kaiba et Aimy marchaient côte à côte vers la limousine qui les attendait. La jeune fille lui fit un sourire et une bise sur la joue avant de rejoindre sa sœur. Elles partirent tous les deux, main dans la main. Si la première sœur, Aimy, semblait se jouer du cœur de Yugi, qu’est-ce qui fallait dire de la seconde sœur qui semblait le détester pour une obscure raison. Non, le mieux qu’il aurait à faire c’était d’oublier les deux sœurs. Joey allait faire en sorte que Yugi n’ait plus à croiser leurs chemins, c’était le meilleur service qui pourrait rendre à son ami.

 

Ils passèrent ainsi l’après-midi à jouer aux jeux d’arcade, Yugi passa un long moment à jouer à Arkanoid.

-         Si j’arrive à battre le record de Kaiba, je serais meilleur que lui.

-         Tu le bats toujours à duel de monstres, dit Joey.

-         C’est pas à ça que je veux le battre.

Joey fronça les sourcils en observant son ami, perdre à nouveau sa partie. Il n’y connaissait pas grande chose aux histoires d’amour. Il se gratta la tête sans vraiment savoir ce qu’il pouvait dire à son ami pour le réconforter.

 

Yugi s’effondra sur le lit et leva son regard vers son ami fantomatique qui se tenait debout à regarder par la fenêtre.

-         Tu …

-         Oui, Yugi ?

-         On a bien fait de refuser de… sortir avec Aimy.

-         … Je crois… Oui ! De toute façon, cela ne me concerne pas vraiment. Mon argument est valable, je suis dans ton corps, c’est toi qui vis ta vie… Ce n’est plus la mienne.

-         Mais…

Yugi se leva et ouvrit le tiroir de sa table de nuit et relu la lettre d’Aimy. Elle était vraiment très belle. Il aurait aimé pouvoir aller à ce rendez-vous. Pourquoi est-ce qu’il n’était pas repassé à la maison ? Pourquoi est-ce que cette lettre était allée se mettre derrière le meuble ? Il se demanda surtout s’il serait allé à ce rendez-vous ou pas ? Il se souvenait parfaitement de ce rendez-vous qu’ils avaient eu tous les deux.

 

-         Yugi ! cria la jeune fille en secouant le bras.

Le jeune garçon la regarda avec le sourire, Aimy était toujours si expressive, pleine d’ardeur et d’énergie. Dès qu’elle était heureuse, elle rayonnait de bonheur. Et Yugi avait simplement envie de rire et de sourire. Mais dès qu’elle était triste, son visage et son regard se voilaient comme si c’était la fin du monde, et cela le rendait si triste lui aussi et l’envie presque incontrôlable de la prendre dans ses bras.  

-         Aimy, comment vas-tu ?

-         Bien, merci.

La jeune fille l’invita à prendre place en face de lui à la table d’un petit café, sur une terrasse. Et ils avaient passé la journée à parler de tout et de rien, à refaire le monde. Il lui avait montré ses cartes de duel, et elle s’était amusée à leur trouver de nouveau noms. Kuriboh était devenu Boule de Poils, Le magicien des ténèbres était le « type en violet », son gardien celte, l’elfe vert. Il avait bien rigolé et cette journée avait été des plus parfaite. Il avait eu l’impression qu’Aimy avait toujours fait partie de sa vie, alors qu’il ne la connaissait que depuis plusieurs semaines.

 

Mais voilà, aujourd’hui, elle était fiancée à Kaiba et s’il n’arrivait pas à le battre à un jeu d’arcade, comment pourrait-il le battre dans le cœur d’Aimy ? Il soupira et s’allongea sur son lit en serrant la lettre de la jeune fille contre son cœur.

 

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