Les deux soeurs

Chapitre 100 : Les sentiments de Yugi et ... Yami.

2365 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 29/05/2023 12:37


Episode 2 : Les sentiments de Yugi… et Yami.

 

Yami était assis dans sa chambre d’âme, il fixait un point droit devant lui, il était en colère après lui, après Miya. Il se revoyait au moment de lancer l’attaque sur la jeune femme. Elle avait levé la main vers son disque, il avait vu son doigt se poser sur l’emplacement des cartes magique… mais elle ne l’avait pas joué. Après le duel, il avait vu Seto se dirigeait vers elle pour lui prendre ses cartes. Miya avait eu en main une carte qui aurait pu lui faire gagner le duel, il en était sûr. Pourquoi ne l’avait-elle pas joué ?

 

Yami se leva de son trône et se rendit dans la chambre d’âme de Yugi, l’endroit était bien plus agréable que son labyrinthe. C’était une pièce lumineuse avec un lit, signe que Yugi était plutôt un rêveur et de nombreux jeux sur le sol. Pourtant, il vit quelque chose de nouveau, un cadre sur la table de nuit. Sur la photo, se trouvait Aimy avec un sourire resplendissant, ses cheveux au vent. Yami soupira, Yugi était amoureux d’Aimy, le portrait de la jeune fille avait une place vraiment à part dans la chambre d’âme de son alter-égo. Il s’assit sur le lit et prit le cadre dans sa main, il caressa le visage de la jeune fille du bout des doigts. Et lui était-il amoureux ?

 

Il entendit un drôle de bruit, venant de sa chambre, il reposa délicatement le portrait de la jeune fille, et ferma la porte derrière lui. Il ouvrit la sienne et se retrouva face à un monstre, une ombre… qui riait…

-         Elle est à moi !

L’ombre se jeta sur Yami, il recula d’un bond. Elle disparut pourtant il l’entendait toujours rire en chantonnant « elle est à moi, elle est à moi ». Il porta son regard sur le mur en face de lui, il y avait un nouveau portrait sur le mur. Une femme dessinée de profil comme les anciens égyptiens le faisaient. Sans savoir pourquoi, il sut que c’était Aimy. Elle était aussi présente dans son cœur. Il posa sa main sur le dessin, quand le rire de l’ombre se fit plus fort. Elle apparut sur le dessin.

-         Elle est à moi !

L’instant d’après, l’ombre et le dessin avaient disparu laissant Yami seul dans sa chambre d’âme.

-         Aimy ? s’alarma-t-il.

Quelque chose à l’intérieur de son puzzle en avait après la jeune fille. Il comprit alors que tous les avertissements de Miya étaient vrais. Il avait été la personne qu’elle a décrite. Le pharaon tortionnaire qui avait enfermé sa petite sœur dans son palais, c’était bien lui.

 

-         Je me pose des questions, fit Yugi en regardant la forme fantomatique de Yami.

-         Les quels, Yugi ?

-         Sur Aimy et sa sœur ?

-         Oui ! Moi aussi. Aimy te plait, n’est-ce-pas ?

Yugi se mit à rougir comme une pivoine, Yami fit un petit sourire. Pour la première fois, il ressentit sa présence dans l’esprit de Yugi comme un fardeau pour son ami. En effet, tant qu’il serait dans sa tête, Yugi ne pourrait pas être avec Aimy. L’ombre présente dans son puzzle s’en prendrait à elle, maintenant qu’elle était entrée dans leur cœur. C’était parce qu’il était tombé amoureux qu’il était devenu un danger pour elle. Il porta sa main à sa poitrine et serra ses doigts sur sa chemise, il sentit son cœur se serrait.

-         Tout va bien, Yami ? demanda Yugi.

Yami se tourna vers lui, le jeune garçon était en pyjama assis sur son lit et le regardait avec inquiétude et sollicitude.

-         Je… ça va aller ! répondit-il avec un maigre sourire à son ami.

Il ne pouvait malheureusement pas faire grand-chose pour lui. Il lui dit de se coucher que la journée avait été longue et qu’il fallait être en forme pour le lendemain. Il observa Yugi se coucher puis se retira dans sa chambre d’âme.

 

Le mieux serait peut-être d’aller à la tablette en pierre, retrouver sa mémoire et quitter ce monde. Ainsi Aimy et Yugi auront peut-être une chance de vivre sans lui. Mais que fait elle chez Kaiba ? Malgré sa belle résolution, il ne pouvait pas s’empêcher d’éprouver de la jalousie. Elle était à … lui. Cette pensée soudaine lui fit peur. Il entendit la voix chanter « Elle est à moi » dans son esprit. Il posa ses deux mains sur ses oreilles et se recroquevilla sur lui-même en priant pour que cette voix cesse enfin de chanter.

 

Le lendemain matin, Yugi se prépara pour le lycée comme tous les jours, en espérant y voir la jeune fille. Aimy avait toujours le sourire, elle pétillait entrainant les gens avec elle, toujours optimiste. Il pourrait toujours lui dire qu’il était d’accord pour son club de jeux de société, si ce n’était pas trop tard. Ce serait peut-être une façon de renouer contact tous les deux, rien n’était encore perdu.

-         Bonjour, fit-il à ses amis.

Il jeta un regard vers la table vide d’Aimy, il soupira et échangea un regard avec Téa qui le regardait elle aussi.

 

Le professeur entra dans la classe et fit l’appel, quand il arriva sur le nom d’Aimy, il expliqua que pour des raisons de santé, la jeune fille avait demandé une absence indéterminée au lycée. L’inquiétude de Yugi grandit d’avantage, peut-être qu’il devrait aller lui rendre visite, même s’il doit aller chez Kaiba pour ça. Lors de la pause, les commentaires sur l’absence de la jeune fille se firent bon train.

-         Elle voulait pas montrer sa tête d’allumeuse, fit un garçon de la classe en riant.

-         Elle a quand même visé le haut du panier, Kaiba, faut le faire, commenta une voix féminine.

Yugi serra les points sur la table pour ne pas se mettre en colère contre eux, Aimy n’était ni allumeuse, ni une profiteuse. Les commentaires en tous genres continuèrent pendant un bon moment, traitant la pauvre Aimy de tout un tas de qualificatifs qu’elle ne méritait pas. Soudain le puzzle de Yugi se mit à briller et Yami prit la place du jeune garçon. Il se leva de son bureau silencieux, Téa l’observa s’approcher d’un groupe de garçons.

-         Oh ! Oh ! fit-elle en se levant à son tour suivi par Joey et Tristan.

-         Tu crois qu’elle écartera les cuisses pour moi, fit-il en riant.

-         Aucune chance, tu n’as pas la prestance de Kaiba !

Yami prit le col d’un des garçons qui venait de traiter Aimy de s*l*p*. Et le poussa au sol.

-         Hé !?

-         Tu as quelque chose à dire sur ma … Aimy ? demanda-t-il avec le regard noir.

Joey s’avança entre les deux garçons et tenta de faire entendre raison à Yami, mais il avait l’air vraiment déterminé. Les deux copains du gars à terre l’aidèrent à se relever.

-         Yugi, calme-toi !

-         Ce sont des … Ils ont insulté Aimy.

-         Alors elle t’a eu toi aussi, elle est si bonne que ça ? fit une voix dans la classe.

Yami se retourna vivement et s’avança vers le garçon qui venait de parler. Il se releva et faisait bien dix centimètres de plus que Yami, mais peu importe.

-         Bon ça suffit, cria Téa.

Elle prit le bras de Yami et le tira vers la sortie, aidé par Tristan. Joey regarda de haut les autres et les suivit. Les trois garçons se regardèrent avant de se remettre à rire, sauf un, celui qui avait croisé le regard noir de Yugi, il n’aurait jamais cru que le si timide garçon soit capable d’un tel regard, d’une telle colère.

 

-         Yugi qu’est-ce qui se passe ? demanda Téa, une fois assez loin de la classe.

Yami se retira dans sa chambre d’âme et Yugi regarda son amie, un peu gêné en se grattant la tête. Il fit un maigre sourire désolé.

-         Je ne voulais pas qu’ils insultent Aimy.

-         Ah ! fit Téa.

-         Yugi, je ne veux pas… être …

-         Joey ! fit Tristan en secouant la tête.

-         Qu’est-ce que tu veux dire ? demanda Yugi.

-         Rien, il veut rien dire ! s’énerva Tristan.

Yugi continuait de fixer Joey du regard attendant qu’il parle, il semblait avoir envie de dire quelque chose, mais Tristan essayait de le faire taire.

-         Ce que je veux dire, c’est que le comportement d’Aimy n’a jamais été très clair. Vous avez bien vu… avec Marik, non ? ou avec Kaiba ? lâcha enfin Joey.

-         Tu sais très bien que ses fiançailles avec Kaiba, c’était du pipeau, dit Tristan.

-         Ah ! Tu crois, ce n’est pas ce que j’ai entendu, ni ce que j’ai vu…

-         Comment ça ? demanda Téa.

-         Et bien… Je les ai vu… s’embrasser, l’autre jour.

-         Joey ? fit Tristan.

-         Tu les as vu aussi, sortir du placard, non ?

-         Oui, mais…

Les trois amis étaient en train de se disputer et ne remarquèrent pas que Yugi s’était éclipsé. Il marchait droit devant lui. Il quitta l’école pour se diriger vers le manoir de Kaiba, il avait besoin de savoir ce qu’Aimy faisait encore chez lui.

 

Dans la chambre au manoir de Kaiba, Aimy se reposait, allongée dans un lit. Miya était assise à ses côtés. Les médecins avaient dit que c’était juste un coup de stress intense. Les émotions fortes négatives, sa petite sœur, elle ne sait pas les traiter, les gérer, donc dès que c’est trop intense, elle baisse le rideau et tombe dans les pommes. Elle avait passé plusieurs jours à l’hôpital quand leur mère était morte. Morte dans cet atroce accident de la route. Un chauffard l’avait écrasé. A cette époque, Miya ne savait pas pourquoi sa sœur était si fragile et elle si colérique. Maintenant, elle sait quelle en est la cause !

-         Miya, je vais rester avec elle, fit Makuba. Seto veut te parler.

-         Tu m’appelles, si elle se réveille.

-         Oui.

 

Makuba s’assit à côté d’Aimy, la regarda avec le sourire. Elle avait sauvé la société de sa famille. Elle avait été présente pour lui, ces derniers mois, si son frère ne faisait rien pour elle, lui il ferait quelque chose, même s’il ne savait pas très bien ce qu’il pouvait faire.

-         Ne t’inquiète pas, Aimy, je veille sur toi.

La jeune fille gémit dans son sommeil et serra nerveusement la main de Makuba. Il la regarda en soupirant et déposa un baiser sur son front. Le jeune garçon monta sur le bord du lit et se glissa contre Aimy. Ils en avaient passé des heures tous les deux à jouer à des tas de jeux, elle l’avait écouté parler souvent de Seto, mais elle ne l’avait jamais critiqué. Il aimerait pouvoir faire quelque chose aujourd’hui, pour elle.



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