Une Tueuse et des vampires

Chapitre 2 : L'entraînement commence enfin

2237 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 06:12

Chapitre 2

Comment était-ce possible ? Il y avait des milliards de Potentielles dans le monde et c’était tombé sur moi. Moi ! L’une des filles les moins douées pour ce genre de travail !

Bon, je devais me calmer, c’est tout. Après tout, ce n’était pas forcément si horrible que ça. Je devais simplement tenter de me calmer pour le moment. Toutes les tueuses avant moi avaient réussi à tuer un grand nombre de vampires avant… Avant de mourir, tuée par l’un d’eux.

Je ne pouvais pas faire ça. Non, c’était impossible. Je n’étais pas assez forte, ni assez entraînée ou même juste prête. Je n’étais pas prête. Et je ne le serais jamais, c’était certain. Mais que pouvais-je faire pour changer ça ?

Tout se bousculait dans ma tête et je ne savais plus quoi penser. Je devais peut-être tout simplement m’habituer. Je respirais un grand coup et me regardais dans le miroir.

Je n’étais pas vraiment différente d’il y a une petite minute. Et pourtant si, j’étais différente. Je me sentais différente. C’était vraiment très étrange.

Je me fixais une dernière fois dans le miroir, expirais un grand coup, et je sortis des toilettes en regardant doucement autour. J’avais comme l’impression qu’on me regardait à chaque fois que je faisais un pas. Comme si tout le monde le savait.

Ca y est, je devenais paranoïaque. Déjà. Je ne pourrais jamais m’habituer à ce genre de vie, c’était certain. J’allais sans doute mourir dans très peu de temps. Mais pour le moment, je devais me battre.

C’est vrai que sécher ma première journée de cours n’était pas vraiment la meilleure chose à faire. J’avais déjà eu de meilleures idées, mais je n’avais pas le temps d’attendre une minute de plus. Je cherchais donc à sortir le plus discrètement possible mais c’était assez compliqué.

« Que faites-vous ici mademoiselle ? entendis-je derrière moi tandis que j’essayais d’ouvrir la grille du l’entrée.

- Moi ? Heu, je…

- Et bien bravo ! Vous cherchez déjà à vous enfuir de votre nouveau lycée ?

- C’est vrai que ça semble bizarre quand c’est dit à voix haute.

- Vous ne sortirez pas d’ici, c’est clair ?

- Limpide.

Cet homme, dont je ne connaissais absolument rien d’ailleurs, se retourna pour se diriger vers l’enceinte du lycée. Il se retournait tout de même à chaque pas pour voir si je tentais de sortir mais je restais sans bouger. Et une fois qu’il fut entré à l’intérieur, je me retournais de nouveau vers le portail et je réfléchissais.

Un portail d’environ 2 ou 3 mètres et pas d’échelle ou de trampoline ou quoi que ce soit d’autre. Je devais sans doute trouver un moyen de traverser à ma manière. Après tout, j’étais une Tueuse maintenant. La Tueuse en fait. Je devais pouvoir trouver un moyen de la franchir à présent non ? Je regardais la hauteur de la grille et sans réellement savoir pourquoi, je fermais les yeux pour me concentrer. C’était comme si mon instinct me disait de faire toutes ces choses. Et je restais ainsi pendant un petit moment et je sentis mes pieds s’envoler pendant un temps. Puis, je sentis de nouveau le sol sous mes pieds. Je rouvrais les yeux et bizarrement, j’étais de l’autre côté de la grille.

J’écarquillais les yeux, sans vraiment comprendre ce qui s’était passé. J’étais de l’autre côté de la grille et tout à coup, j’avais traversé cette barrière d’un seul bond. Je ne pouvais pas vraiment comprendre pour le moment. C’était sans doute lié à ce que j’étais devenue.

Mais je n’avais pas le temps de m’attarder sur ces détails. Et sans attendre mon bus, je me mis à courir le plus vite possible vers ma maison. Je devais parler de toute cette histoire à mon père. Et peut-être qu’il pourrait m’aider à traverser cette épreuve.

- Papa, tu es là ?

- Laura ? Qu’est-ce que tu fais ici, et pas à l’école ?

- J’ai un problème. Un gros problème.

Je le regardais pendant un moment et il me rendait mon regard sans comprendre. Puis, lorsqu’il réalisa ce qui était arrivé, ses yeux s’assombrirent et j’y vis bien évidemment de la tristesse et de la peur.

- Ne me dis pas que tu es devenue…

- Si papa, lui répondis-je au bord des larmes. Je suis la Tueuse maintenant.

Et je fondis en larmes avant même qu’il comprenne réellement ce que ça engendrait. Il me prit dans ses bras et m’a gardé ainsi auprès de lui pendant un temps. J’aurais tellement aimé pouvoir rester ainsi tout le reste de ma vie. Pouvoir être protégée par mon père jusqu’à la fin. Pouvoir rester en vie.

- Je suis désolée papa, si tu savais à quel point !

- Non, ce n’est pas ta faute et tu le sais. Je vais t’aider, tout ira bien.

- Tu… Tu vas m’entraîner comme avant ? Tu vas m’apprendre à me battre encore mieux qu’avant ?

- Bien sûr que oui, je vais t’aider autant que possible et je ferais de toi la meilleure Tueuse de tous les temps. On y arrivera ensemble, je te le promets.

Il a continué de me serrer dans ses bras et après ça, nous avons décidé de commencer l’entraînement dès le lendemain.

 

Je me réveillais, mes larmes séchées sur les joues. J’avais dû pleurer pendant la nuit je suppose. Mais peu importe, je devais me concentrer sur l’entraînement à présent. Mon père était déjà réveillé et il buvait son café tranquillement. Il tentait de rester calme malgré la situation. Il y arrivait beaucoup mieux que moi pour le moment en tout cas.

J’entrais dans la cuisine et il releva la tête avant de me sourire. Mais je voyais tout de même qu’il était inquiet pour moi. Je lui rendis néanmoins son sourire pour lui montrer que j’allais bien. Même si ce n’était pas exactement le cas en réalité. Je voulais qu’il croit que j’allais bien, ça pourrait le rassurer au moins. Il me désigna le petit-déjeuner qu’il avait préparé pour moi et je m’asseyais pour le manger. Il avait fait des œufs brouillés et du bacon. J’avais également un verre de jus d’orange. Je mangeais et buvais le tout pour être en forme pour la journée. J’avais beaucoup à faire, c’était certain. Mon père a aussitôt terminé son café et s’est levé de sa chaise.

- Suis-moi Laura, je t’ai préparé quelque chose.

- Quelque chose ?

- Suis-moi, d’accord ?

J’acquiesçais et le suivait tandis qu’il descendait au sous-sol. Qu’avait-il bien pu mijoter ? Je marchais juste derrière lui pour découvrir ce qu’il m’avait préparé.

Il m’avait fait une salle d’entraînement. Je voyais le sac de frappe, le mannequin de cuir, les cibles par dizaines, les couteaux sur la table et tout un tas d’autre matériels pour m’entraîner à devenir une Tueuse. Une survivante.

- C’est incroyable papa ! La dernière fois que je suis descendue ici, il n’y avait qu’un flipper et une table de ping-pong !

- J’ai travaillé là-dessus toute la nuit pour toi ! Si tu savais tout ce qu’ils ont comme matériel dans le magasin de sport !

Je lui souriais immédiatement et le serrais dans mes bras. Il faisait toujours tellement pour me faire plaisir ! Je me retournais une nouvelle fois vers mon espace d’entraînement et je souriais de plus belle en voyant tout ce que je pourrais apprendre dans cet endroit. J’avais du pain sur la planche mais j’étais plutôt impatiente de voir ce que tout ceci pouvait donner.

- Tu es prête à commencer ? m’a demandé mon père en m’entourant de son bras.

- Plus prête que jamais. Allons-y.

- Très bien, alors on va commencer par quelque chose de simple. La première chose qu’on va analyser, c’est ta force. Je voudrais qu’on voie son étendue.

- Très bien. Et je dois faire quoi ?

- Frappes dans ce sac pour commencer.

Je m’approchais de mon nouveau sac de frappe et je me concentrais un moment. Puis, je concentrais toute mon énergie et je frappais. Le sac s’est détaché sur plafond pour s’écraser contre le mur de béton. Le mur qui a été fracturé par l’impact.

J’écarquillais les yeux devant l’exploit que je venais d’accomplir. C’’était incroyable !

- Oh mon dieu Laura, s’est exclamé mon père. Tu es incroyablement forte !

- Je… Je n’arrive pas à y croire.

- Je vais devoir racheter un sac si tu continues comme ça ! Et peut-être même une maison !

- J’essaierais de ne pas en arriver là, lui répondis-je en riant de plus belle.

Je continuais à tester mes forces et mes limites pendant une bonne heure. J’avais maintenant acquis une force incroyable, et ça m’impressionnait. 

- Très bien, parfait ! Deuxièmement, l’agilité. Tu saurais me montrer de quoi tu es capable d’une manière ou d’une autre ?

- Je peux essayer en tout cas.

Je me tournais vers le tapis de gym et me concentrais de nouveau. Je fermais les yeux, comme je l’avais fait devant la grille. Et lorsque je les rouvris, j’effectuais une sorte de saut périlleux arrière, puis un autre en avant et je terminais avec un grand écart parfait. Depuis quand je savais faire ça, aucune idée.

- Laura, a bafouillé mon père de nouveau. Tu savais déjà faire un grand écart avant ?

- Je crois pas. Mais j’adore pouvoir faire ça !

- Très bien, continuons à t’entraîner et nous verrons comment tu iras à la fin de la journée d’accord ? Et en plus, on ira au restaurant ce soir pour nous récompenser de nos efforts !

- Marché conclu ! ai-je répondit en souriant de toutes mes dents. »

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