Une Clef, Deux Portes, Trois Vies

Chapitre 8 : Une ambiance pesante

4179 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 15/04/2017 15:58

tic tac Tic Tac


Ton temps est compté


Tic tac Tic tac


Et c'est bientôt fini


Tic tac tic Tac




« Haaaaaaaaaaarg ! » Hurlais-je, ma gorge, mes poumons. Je brûlais, j'avais mal. Je sursautai les yeux grands ouverts, l'air se bloqua dans ma gorge.


J'étais en sueur, ça déraillait trop tôt, treize jours et c'était la fin. Je n'arrivais pas à aligner de pensées cohérentes. Je soufflai, c'était, c'était bizarre, ce à quoi je venais de penser n'avait pas de sens, respire, fonctionne, petit cœur, ne lâche pas. Je me rallongeai pour souffler. Ce n'était pas possible de me laisser dormir tranquillement ?! Connard va ! J'entendis des pieds frapper le carrelage du couloir en panique, Kaoru… Mikuo ? Dans tous les cas, sans même ouvrir la bouche, il se jeta sur la porte, c'était donc Kaoru. Dans un gros fracas je compris ce que cet idiot voulait faire !


« Ma porte blanche ! (Oui c'était très épuré ma déco, Valérie Damidot sort de ce corps.)


- Elle est où l'araignée ?! Il était paniqué, regarda partout dans la chambre sans doute à la recherche de la dites créature.


- L'araignée ? Tu défonces ma porte, pour une araignée, tu crois que je me suis fait attaquée, par une araignée ? J'avais la voix très enrouée à cause du cris de macaque que j'avais effectué, une genre de vieille voix d'ado en train de muer. Je ne pus m’empêcher de porter une main à ma gorge, j'avais vraiment mal !


- Mais Mikuo m'a dit que je devais tuer l'araignée pour soigner les douleurs, ou un truc du genre ! Mikuo et ses métaphores ! Je pris bien ma tête de la fille soûlée, mais quel boulet.


- Si Mikuo te dit : le sol de goudron fait moins mal que les pics de la haine. Tu vas t’empaler ? 


- Non. (De plus j'étais sure que Mikuo avait fait exprès d’être aussi peu explicite pour qu'une situation à la con arrive.)


- Eh bien on est d'accord, sors de ma chambre je vais réparer la porte. »


Kaoru grommela mais ne sembla pas décider à bouger, ce n'était pas aujourd'hui que tu me sauveras la vie d'une araignée sauvage. Ouste. Je le flanquai manuellement dehors puis me tourna vers le cadavre de ma porte blanche. Je ramassai un morceau de bois pour étudier les dégâts qui étaient phénoménaux avant de le reposer, les charnières sur le sol, éclatées, la poignée éjectée, je ne pouvais même pas reconstituer la porte dans ma tête, j'allais devoir en construire une nouvelle. Je tendis la main en effectuant un geste vers la haut, les débris se regroupèrent autour de la plus intacte, tout se reforma, la porte se reconstituait dans les airs. D'un autre geste légèrement plus large je 'alignai à l'encadrement et reconstituai les charnières. Pour finir je m'approchait de la porte et testa sa solidité. Parfait. Je fouillai dans mon armoire et mis la main sur des fringues propres, je me rendis à la douche et jeta un coup d’œil à la pendule, 5h12. Qu'elle misère, je n'étais même plus fatiguée.


Mikuo avait réparé le miroir, jusqu'ici ça n'avait pas été ma priorité et j'imaginais qu'il l'avait mis sur ma note. Je me fixais dans la glace, mon asymétrie visuelle me dérangeait je n'avais pas l'impression que c'était moi dans mon regard, mais je ne briserais pas encore le miroir. Je me dirigeai vers la douche le tapis n'aura pas ma peau cette fois.

Alors que je pensais ça, je ne vis pas la savonnette dans l'entré de la douche, mon pied dérapa, je me retrouvai la tête sur le sol les yeux levés au plafond. &*»('é-(8'»(ç !


Rêve de merde, Porte de merde, Matin de merde, Journée de merde, Savon de merde, Pieds de merde !

Pour le reste, je me mis à grommeler sur le sol pendant encore cinq bonnes minutes. Une fois ma crise finie, je me pénétrai dans la baignoire et envoya valser la savonnette d'un coup de pieds, elle heurta la porte avant que quelqu'un y frappe.


« T'es décédée ? Demanda poliment Mikuo.


- Grrrrrrrrrrrrrr ! » Frères de merde.


Je passai sous la douche environ trente minutes avec une eau brûlante, ce qui provoqua un sauna dans la pièce, j'avais réveillé Mikuo avec mes cabrioles, il devait être descendu pour préparer le déjeuner ou glander. Pendant que je m'habillais, Kaoru entra déjà déshabillé pour prendre sa douche.


« Je suis encore là tu sais, j'en ai pour deux secondes, sors d'ici. Lui dis-je tout d'abord calmement.


- C'est mort je suis à poil, je vais pas retourner dans ma chambre pour deux secondes, c'est les plus gênés qui s'en vont, dehors ! Il se tourna vers moi, de mon coté je détournai le regard, il ne pouvait pas garder des fringues pour me dire ça ?


- Frères de merde ! 


- C'est pas ce que tu disais hier ! Je l'entendis rire, mais le regarder m'effrayais trop.


- Oui bon bah ! Hé oh, ta gueule hein ! (#réparti.)


Je me pressai de me brosser les cheveux et enrouler une serviette autour pendant que Kaoru rentrait dans la douche. Je sortis en trombe de le pièce et ferma bien la porte derrière moi qui claqua, faisant bouger les murs de la maison. Beaucoup de portes claquées, beaucoup trop, puis une idée germa, je la regardai. Un sourire sadique naquit sur mes lèvres alors que je sentais encore l'eau sur ma nuque, couler et me mouiller le dos, je frissonnai, il faisait froid et j'avais du mal à fabriquer ma chaleur.


- Tu la veux la pièce ? Aucun problème ! J'attendis sa réaction et malgré l'eau qui coulait, il m’entendit.


- Hum ? Mais il ne comprit pas pour autant.


D'un bref geste je fusionnai la porte aux murs, pendant la transformation les cotés de la porte eurent l'air de couler pour se coller au mur, ce qui était à peine effrayant. Et voilà, finit, je viendrais le libérer avant de manger.


- Hey nan, mais tu fais quoi ? Il secoua l’emplacement de la porte. Oui mais c'est pas drôle tu ouvres maintenant !


- Un énorme bisou plein d'amour à toi et à toute ta fierté. » Qui devrait t'étouffer, il retapa plus lourdement une dernière fois sur la porte, puis plus rien, il avait dû retourner sous la douche pour ne pas perdre de temps.


Je descendis les marches gaiement jusqu'au salon.


« Coucou ! M'annonçais-je.


- T'es en forme toi. T'as bien dormi ? Me demanda mon frère bleu, ce qui me fit repenser à mon rêve.


- Oui. Avec ma voix soudainement fluette je ne pourrais même pas berner un imbécile.


- Ha oui bien sur, le rêve ! Bon je vais faire du pain perdu, avec le pain acheté la semaine dernière on a pas eu l'occasion de le manger depuis. Il n'était pas très alaise avec ce dont je ne voulais pas parler, sans aucune envie de gâcher l'ambiance.


- Ok. » Allez savoir à quoi il pensait quand il prononça le mot ''rêve''. Mais je n'aurais rien craché, muette comme une carpe. Je ne souvenais pas lui avoir parlé de mes rêves. Peut être de mes cauchemars mais pas du mec qui me parlait la nuit.


J'entendis Mikuo se diriger vers la cuisine, sa deuxième chambre. Le dessin, la cuisine, coiffer, bref, tous ce que je ne savais pas faire, ce n'était pas très très virile, mais dire ça était archaïque. Je regardai l'heure, 6h02, je me mis devant la télévision, reportage nan, reportage nan, téléachat nan, dessin animé… oui bon d'accord je vais rester sur cette chaîne. Ce que j'aimerais avoir mon doudou, c'était un poney blanc que j'ai eu à mes sept ans et j'avais rarement dormi sans.


« Tu regarde quoi ? Je ne l'avais pas entendu arrivé derrière moi. Il se pencha par dessus le canapé, avant de se laisser glisser à mes cotés comme une otarie.


- Peter pan, je crois. On mange quand ? J'ai faim.


- Quand Kaoru descendra. D'ailleurs il ne devrait pas tarder. » Il regarda la pendule, 6h22.


Je déduisis que mon frère rose était bloqué depuis un moment suffisant, je me mis debout pour aller le délivrer. Lorsque je fut en face de l'escalier j'entendis toquer à la porte sur ma gauche. La porte d'entrée, à cette heure ? Qui peut être là ? Je dirigeai ma main vers la poignée et ouvris. What ?!


« Putin j'ai froid laisse moi rentrer. Voyant que je ne bougeais pas sous le choc il réitéra sa demande poliment. Pousse toi, te dis-je ! Il me dépassa en vitesse et se jeta sur le canapé pour chercher de la chaleur auprès de Mikuo. Mais comment il a... ha oui.


- T'es passé par la fenêtre, tu sais j'étais sur le point de venir te délivrer.


- Je peux savoir ce qui se passe ? Mikuo était choqué de voir son frère grelotter comme une victime et en culotte qui plus est.


- Il m'a volé la salle de bain pour se doucher, je la lui ai laissé avec plaisir. Affichant un sourire que je ne pu réprimer et retenant difficilement mon rire devant le bêtise évidente que j'avais brillamment effectué.


- Et donc ?


- J'ai peut être fermé la porte derrière moi, enfin si on chipote sur les mots, j'ai ''soudé'' la porte et je comptais le délivrer à l'instant. Kaoru peux-tu avoir la sympathie de me rendre mes fringues ? Je n'osais pas dire ''culotte'' à voix haute, j'avais le pressentiment ça me porterais la poisse et aussi car ce serait bizarre à entendre.


- J'avais que ça à me mettre avec tes conneries ! En plus, Fringues ? Moi j'appelle ça une culotte ! Dit-il en soulevant l'élastique de son nouveau ''boxer''.


- Et tu comptais aller chercher tes fringues en te baladant nu comme un vers dans les couloirs ?


- C'est la base de la base ! Mon dieu pourquoi j'ai demandé, je le savais déjà !


- T'es tellement beauf, bah, je vais chercher tes fringues profites-en pour retirer ma ''robe'' c'est pas la saison, drag-queen. »


Je me dirigeai vers sa chambre et fouillai dans son placard, Boxer, polo manche longue beige, jean blanc, et Paire de chaussettes ! Lorsque je redescendis Kaoru était à poil, pour changer, et changer de fringues par la même occasion.


« Attrape ! Je lui lançai ses fringues en boule, le boxer se barra en couille et atterrit sur le canapé.


- Thanks. Il courut après ce dernier.


- Bon je ramène la bouffe au salon. Annonça Mikuo, une journée comme les autres.


Je m'installai dans le canapé avec Kaoru et Mikuo rappliqua vingt secondes après.


- Au fait, t'as sauté du premier étage au rez de chaussé ? Demanda le cuisinier.


- Oui, j'ai craqué ta robe pour me faire une échelle. Prenant ça pour une blague, je ris, son visage était crispé et évitait le contacte avec mes yeux et regarda sa nourriture comme si elle allait le sauver.


- Ha… Alors je compris. Attends, il y a juste une robe dans la salle de bain, elle étais là pour être lavée à la main… ALORS c'est pour ça que tu fais profil bas ! (Ma robe préférée, avec un style déesse grecque que j'avais payé une petite fortune, sur mesure ! De la vrai soie avec de vrais fils d'or !) Tu sais combien de personnes sont mortes pour ça ?! 


- Combien ? déglutit-il.


- Bah justement aucunes ! Tellement précieuse que aucun Chinois n'y a touché !


- Ho, merde… En parlant de ça Mikuo, désolé pour tes chemises, Mais il n'y avait pas assez de tissu sur la robe de Sakura. » Mikuo recracha le lait qu'il était en train de boire par le nez.

Très glam ! Je connaissait ça et ça faisait un mal de chien ! Il grimaça.


Pour le reste, nous regardâmes Peter pan dans un léger silence, être vingt-quatre heures avec quelqu'un entraînait souvent des silences où nous n'avions plus rien à nous dire.Vers 6h55 je lançai le lave vaisselle j'en avais profité pour faire une lessive ainsi que ranger ma chambre à l'aide de cinq rats qui passaient par là. Mon téléphone indiqua 7h12, j'allais en profiter pour me sécher les cheveux.


Ha oui c'est vrai la porte soudée, roh je suis chiante !



Dans la salle de bain j'entendais seulement l'air lourd et toxique du sèche cheveux, je n'allais jamais réussir à tout sécher, j'avais une de ces touffe, la tête à l'envers je ressemblais à une barbe a papa. Plus mes cheveux étaient longs plus ils bouclaient, ils ne fourchaient pas, vu l'état actuel des boucles je dirais avoir un mètre vingt de poils capillaires et c'était très dur à brosser et sécher, surtout sécher ! Il faudrait que je les étende comme des draps pendant des nuits entières. Les cheveux de mes frères et moi étaient incassables voir à peut près incoupables. Le coiffeur devait prendre un rasoir et scier en direction du haut sinon la lame glissait. Il était déjà arrivé que le coiffeur me coupe en dérapant mais le plus souvent c'était l'inverse, dans les deux cas j'allais dans un autre coiffeur… Et après avoir fait toute la ville, j'avais engagé un professionnel, qui lui, suivait mes conseils, je regardais mes cheveux encore et encore et avait émis hypothèse qu'ils étaient vivant, j'avais déjà essayé les teintures mais en douze heures ils l'avaient, je ne sais pas, je dirais absorbé. TocToc.


« Tu peux rentrer. Criais-je, A ses mots Mikuo apparu dans l’entrebâillement de la porte.


- On va y aller dans dix minutes, j'ai fait ton sac vu que tu fais sécher le linge. 


- Ok merci, tu gères la fougère, j'arrive dans cinq minutes. » Il fit demi-tour. Je l'entendis descendre lentement l'escalier, le seul humain qui ne courait pas dedans.


Je repassai un coup de brosse, essorai et trottinai vers la sortie. Annonce : journée humide !



OoO



Dans la cour je m'avançais vers Cloud et Aerith… qui faisait encore la gueule. Le visage du mâle des deux était inquiet et pâle, plus que d'habitude, à cause de sa sœur sans doute. Je ne pensais pas qu'elle pourrais l'épuiser à ce point, étrangement je ressentais toute la tension de l'air, Aerith aussi avait l'air fatiguée, irritée et affable.


« Salut, je n'ai pu que remarquer l’ambiance de merde ! Que ce passe-t-il ? Lançais-je sur le ton de la blague.


- Maahh ! Demande à l'autre cruche ! Il cacha sa fatigue par de l'humour, loin d’être discret.


- Raahh ! Moi une cruche ? Mon cerveau est plus évolué que le tient ! Elle aussi faisait comme si c'était une blague, mais pas vraiment.


- Maahh ! Si Kaoru me disait ça il serait mort. 


- Je n'ai pas son niveau intellectuel... Me répondit Cloud. (Dire intellectuel pour Kaoru c'est difficile, mais je lui doit au moins ça, son cerveau fonctionne de manière bizarre.)


- Maahh ! Je suis juste ici. Me surprit l’intéressé.


- On s'en fout. Aerith, comment tu vas ? Elle prit un temps pour répondre et sembla se jeter à l'eau.


- Sakura, je suis désolée pour hier j'ai pas eu une réaction très mature, mais mes nerfs sont à rude épreuve en ce moment. (Pas autant que moi, petite joueuse. Mais je m'abstiendrais de le lui souligner. En plus je ne peux que remarquer la vie impossible qu'elle devait mener à Cloud, ce qui n'arrangeait pas ses affaires avec le groupe.)


- Ce n'est pas à moi que tu dois t'excuser. (Je pensais spécialement à ton frère.)


- Oui je sais bien, mais il faut bien commencer quelque part. Voilà une bonne chose de faite pensais-je mais je sentais bien que c'était loin d'être fini.


- Heu… si ça t’intéresse Ae', on te pardonne NOUS aussi. Insista Kaoru, qui voulait juste lui souligner son énervement du moment. Ha la bonne matinée !


- Merci. Cette dernière parole semblait être plus prononcée par politesse que part sincérité.


- Du coup tu as quoi ce matin ? Changeais-je de sujet.


- Français deux heures et Anglais une heure, je termine ce midi à onze heure, mon prof de math et d'Allemand sont en voyage à Berlin avec les secondes. 


- C'est bien. Ajouta Mikuo que no esta de bonne humeur no muy bueno chocolato ! Ps : ce n'est pas du bon espagnol.


- Bon… Nous avons deux heures d'histoires, une heure de SES, du coup on finit aussi à onze heure, par contre on rentre chez nous. Lelouch viens manger à la maison vu qu'on a trois heures et lui deux ce midi.


- Hum hum, je sais on est dans la même classe ! Tête de linotte. (Ha oui c'est vrai, il n'y avait qu'une classe de L, trois de Es et de S. Ae' était en L)


- Mais c'est génial ! Le visage de Kaoru disait le contraire. Ça y est ils s'y mettaient à deux ! Je ne les paie pas pour être des méchants... Je ne les paie pas tout court. Toute cette méchanceté gratuite me donnait mal à la tête.


- Hé ho ! Vous êtes bien impulsifs dès le matin là. On se calme. 


- Pour une fois que t'es pas la victime ! Mikuo était content, il rigolait cet abruti.


- A mort, j'en profite pour donner des conseilles d'amour et de paix. Maintenant va mon enfant, va passer le balais. »


L'atmosphère se détendit et Cloud me demanda de lui faire réviser les définitions en Histoire, je me plaçai face à lui, c'était un perfect, il n'y avait pas de contrôle à moins qu'il soit surprise. La cloche sonna, direction la salle 85.


« Salut. 


Je fis la bise à mes camarades de classe, passai et me casai dans un coin pour être tranquille, suivie par mes frères. Un petit groupe se détacha de la masse que formait la totalité de notre classe plus ou moins unie, des amis non proches de moi s'approchèrent, formant un arc de cercle avec de grands sourires.


- Alors t'as fait quoi ce week-end ? Me demanda Charline, je l'aimais bien, cheveux noirs bouclés mi-long, des yeux noisettes, une jolie fille normale. Passe partout, capable de se faire aimer de beaucoup de gens.


- Pas grand chose j'ai glandouillé chez moi, j'ai loupé le cheval. 


- Ha ouais ? La flemme de te réveiller plutôt ! Ria-t-elle. Tu faisais une tête à faire peur, tu te sens mieux ? Voyant l’incompréhension sur mon visage elle continua, par rapport au prof d'anglais, tu avais l'air fatigué et je ne parle même pas de tes frères.


- Grave, je vais mieux. Ouais un peu sur les nerfs, mon père va rentrer et je faisais la maligne temps qu'il était loin mais je ne veux vraiment pas voir ce trou du cul. 


- En plus avec la chute de ton frère, d'ailleurs il aurait du rentrer. Ajouta-t-elle.


- Et si tu fermais ta bonne gueule de merde ? Kaoru lui avait coupé la parole, le ton était très calme, je ne rigolais même pas, j'ouvrais et fermais la bouche sous le choc. Charline était dans le même état. Des rire mesquins se firent entendre après quelques secondes. Il n'aimait vraiment pas que les gens se mêlent de nos affaires.


- Heeuuuu… D'où tu lui parles comme ça ? S'avança Camille, je l'aimais bien elle aussi, pour son honnêteté, elle faisait tout le temps la gueule mais n'était pas mauvaise. Châtain, cheveux long, yeux marron, simple, elle était musclée, pratiquait trois sports différents et avait pour vocation de devenir policière, elle était impressionnante et forçait l'admiration.


Kaoru se cloîtra dans un silence pesant, je ne m’attendais pas à ce qu'il me regarde mais à ce qu'il fixe le sol, il ne voulait pas s'expliquer. Soit. Charline était trop gentille pour agresser quelqu'un, elle préféra se cacher derrière quelques une des ses mèches. Par contre Camille et son combat de l'injustice un peu moins. Cette dernière chopa Kaoru par l'épaule pour qu'il la face avec une lueur énervée au fond de ses pupilles. Kaoru était loin d’être impressionné mais il pourrait être tenté de lui faire mal.


- C'est bon laisse tomber, ça sert à rien, il n'est pas de bonne humeur et il n'aime pas qu'on parle comme si il n'était pas là. Il ne prêtait même pas attention à Camille qui continuait d’appuyer sur son bras pour qu'il la regarde.


- Bah non mais dans tous les cas ça se fait pas, on lui a rien fait, il s'excuse c'est tout. Intervint la meilleurs amie de Camille, Louise, légitimement elle avait raison, mais… Kaoru était silencieusement en rage.


- Ignore le c'est tout. La sensation de tension pesait de plus en plus sur ses épaules, je le sentais. Il était proche de la crise. Il ne supportait jamais la violence quand elle venait de quelqu'un de plus faible que lui.


- Alors ? Comment ça va de partir sans la cinquième roue du carrosse ? Me demanda Cloud qui venait tout juste d'arriver.


- He bah tu vois c'est pas vraiment la joie là. Répondit Charline à ma place, elle souhaitait calmer le jeu et ne comprenait pas le gens qui en venaient aux mains pour des idioties. Souhaitant aussi attirer l'attention de Cloud. Mais l'arrivée de Cloud semblait avoir changer la donne, Kaoru s'était calmé d'un seul coup et seul Camille semblait en colère.


- Mais tu es là… toi… ? Esquiva Cloud, ce moment où il ne fait même pas exprès de l'humilier, il méritait un oscar de la bêtise, elle était dans la même classe que lui depuis l'année dernière.


- Charline… Complétais-je devant son trou de mémoire, elle avait l'air blessé, je pensais qu'elle aimait Cloud mais qu'elle n'avait jamais réussi à capter son attention. Pour le coup je n'allais pas l’encourager, c'était se faire du mal sur un mur car ce mec était un autiste confirmé.


Elle avait fait demi-tour vers le gros du groupe de la classe le visage rouge de honte, ho le méchant cliché de fille. Camille semblait toujours sur le point de faire du Kravmaga avec la tête de Kaoru, la pauvre si elle le touchait il la balancerait dans les escaliers dans le but de raccourcir sa vie, sans pitié.


- Quel manque de délicatesse Cloud ! Que va-t-on faire de toi ? Sérieusement tu devrais faire gaffe à ce que tu dis.


Il m'ignora royalement, n'ayant guère envie de changer ses mauvaises habitudes. La professeure d'histoire-géo nous salua et ouvrit la porte, avec toute la galère du monde à l'aide de son trousseau de dix clefs et son sac dans la main qu'elle bloquait contre la porte.


Je soufflai bruyamment, la journée semblait déjà être longue !



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