Doctor Who Alternative: Saison 8

Chapitre 2 : Le Dictateur [Partie 2]

5157 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 10/11/2016 05:00

Dans un sombre couloir de pierre assez large et haut de trois mètres, le calme qui régnait depuis plusieurs heures venait d'être brisé en quelques secondes. Un bruit long et indescriptible fendit l'air, tandis qu'une lumière éclairait le couloir, venant de nulle part. Une cabine bleue commença à apparaître et à clignoter. Et lorsqu'elle fut totalement apparue, une porte métallique particulièrement épaisse s'était ouverte au fond du corridor, et les deux hommes armés qui en sortirent furent bien surpris de voir cette boite placée juste en face d'eux, au milieu du chemin.

Les portes de la boîte s'ouvrirent sur un homme habillé d'une chemise blanche, ou alors d'un gris extrêmement clair, ce qui était difficile à déterminer étant donné que les lampes situées au plafond étaient encore en train de s'allumer. Au-dessus de cette chemise, l'homme portait une veste noire un peu grande, qui descendait jusqu'à son bassin, et qui était à moitié ouverte. Enfin, sa tenue était complétée par un pantalon noir lui-aussi. Ses cheveux noirs et longs contrastaient avec son teint pâle. Et ses mains étaient... En l'air. Ce qui s'expliquait par le fait que les deux hommes qui venaient de rentrer pointaient chacun un fusil sur lui.

 

« Qui êtes vous? lança le plus grand des deux.

- Euh... Un ami. Un allié même. Enfin non, quelqu'un qui vous veut du bien, ou du moins qui ne vous veut pas de mal, et en fait, techniquement...

- Vous pouvez pas essayer de donner un nom, pour aller plus vite? demanda, exaspéré, l'autre garde.

- Oui, bien sûr. Le Docteur. Juste le Docteur. Rien d'autre. Et ne faîtes pas un visage aussi surpris et effaré! OUI, le truc derrière moi est plus grand à l'intérieur.

- Mais... Mais...

- Taisez-vous donc, et baissez vos armes! J'ai des amis à vous qui ne vont pas très bien, là, et je pense qu'ils apprécieraient grandement une aide médicale de votre part.

- De quoi? laissa échapper le premier garde.

- BOUGEZ VOTRE POPOTIN!»

 

LE DICTATEUR

PARTIE 2

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« Écoutez, je dis ça comme ça, mais étrangement, depuis que vous vous êtes changé, les gens semblent avoir moins confiance en vous...

- Comment ça? demanda le Docteur. Qu'est-ce que vous insinuez, Clara?

- Non mais c'est vrai! Regardez: lorsque vous portiez vos vêtements de Trenzalore, vous inspiriez confiance aux gens. Orso nous a révélé l'emplacement de la base, il vous a cru dès le début. Pareil pour tous les blessés, qui allaient jusqu'au TARDIS sans avoir de doutes sur vos attentions.

- Voyons, ça n'a rien à voir avec les vêtements!

- Oui, mais dès que vous vous êtes changé, la première chose qui nous arrive, c'est de nous faire enfermer.

- Bon sang, si vous avez un problème avec mes vêtements, dîtes-le tout de suite!

- Ben oui, Docteur! J'aime pas votre nouveau look. Regardez-vous! Vous êtes tellement terne, et sobre... Vous étiez mieux avant.

- Oui, mais ça, c'était avant. Je préfère ces vêtements. Et puis, les nœuds-papillons, c'est tellement... Tellement pathé... »

 

Le Docteur fut coupé par le bruit que fit la porte en métal de sa "cellule" lorsqu'elle s'ouvrit.

Cette cellule se trouvait enterrée sous plusieurs mètres de terre, comme le corridor où avait atterri le TARDIS, ainsi qu'un grand réseau de pièces, de couloirs et d'escaliers, qui constituaient un complexe ancien de bunker qui s'étendait sur une dizaine d'hectares et sur quatre étages, que la Résistance avait retrouvé et investi.

À partir du moment où les rebelles eurent compris que le Docteur avait sauvé la vie de plusieurs d'entre eux, les choses étaient allés très vite. Les blessés avaient été amenés dans une infirmerie, le Docteur fut "enfermé" avec Clara un petit quart d'heure le temps qu'une réunion exceptionnelle s'organise, et le duo fut enfin conduit jusqu'à la réunion.

Une vingtaine de personne se tenaient debout, autour d'une table numérique rectangulaire. Le Docteur et Clara se placèrent sur le coté de la longueur, au milieu. Orso, qui s'était remis de ses blessures qui n'étaient finalement pas très graves, se trouvait en face de Clara, et à coté d'un homme qui se trouvait être le chef du mouvement rebelle. Cet homme fut le premier que le Seigneur du Temps détailla. C'était un homme au visage rectangulaire, légèrement arrondi, qui semblait avoir l'âge d'être grand-père. Il avait une forte mâchoire et son menton était légèrement proéminent. Son front dégarni ne montrait pas un trop grand nombre de rides, et ses cheveux gris parfaitement coiffés montraient qu'il soignait son apparence, tout comme ses vêtements, qui étaient simples, mais propres, ce qui n'était pas le cas de ceux de tout le monde. Enfin, le Docteur remarqua son regard curieux, et froid. Une façade face à un homme qui ne lui inspirait pas entièrement confiance, pensait le Seigneur du Temps. Et en pensant ceci, les remarques vestimentaires de Clara lui revinrent en mémoire, ce qui lui arracha un léger sourire.

Finalement, l'homme prit la parole.

 

« Docteur, au nom de tout mes hommes, je vous remercie.

- Ah... De rien. Enfin, non, je veux dire, je comprends... Mais c'était naturel pour moi...

- Oui, bien sûr... Dans tout les cas, vous avez réussi à sauver une dizaine de combattants de la liberté. Et vous les avez, à ce que l'on m'a dit, très bien soignés.

- Oh, c'est peu de chose. Les premiers secours, c'est tout. C'est la base.

- Ne soyez pas modeste, voyons.

- C'était plutôt condescendant, en fait. MAIS, peu importe. Je suppose que vous ne m'avez pas fait venir jusqu'ici dans le simple but de me... remercier.

 

Le chef écarquilla les yeux et souffla par le nez, pour évacuer la petite colère qu'avait fait naître le Seigneur du Temps en lui expliquant qu'il l'avait pris de haut. Cela le calma légèrement, et il décida de continuer.

 

- Laissez-moi me présenter: je suis Lukonor, et c'est moi qui dirige le principal groupe de résistants de la planète. Et il se trouve que votre aide nous serait précieuse. Aussi, si vous pouvez...

- Non! coupa immédiatement le Docteur.

- Comment-ça? Vous ne savez même pas ce que...

- Une cabine plus grande à l'intérieur et qui peut se téléporter, ça donne tout de suite des idées. Je refuse d'utiliser le TARDIS.

- Le Tardis?

- C'est comme ça qu'on appelle la machine, Lukonor, expliqua Orso.

- Je vois...

- Cependant, rien ne m'empêche de vous aider sans l'utiliser. »

 

Le vieux chef sourit immédiatement en apprenant ceci, et commença alors à expliquer le fonctionnement de son mouvement, les rôles de différentes personnes et enfin les opérations urgentes qu'il fallait bientôt déclencher. Ainsi, après une heure environ de discussion, le Docteur et Clara se retrouvèrent mêlés aux activités d'un groupe de résistance, et eurent même l'immense privilège de pouvoir participer activement aux opérations...

 

ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ

 

La ville de Nurgia se trouvait à une soixantaine de kilomètres au sud de la Cité Capitale. Grande métropole d'un million-et-demi d'habitants, elle étaient la capitale d'une région composée de trois quadrants, et se trouvait surtout être une des principales bases militaires de la planète. Il y avait de nombreuses bases aériennes dans les banlieues, ainsi que des casernes dans et hors de la ville. Mais ce qui intéressait les rebelles, c'était un complexe d'entrepôts situé à une dizaine de kilomètres à l'est du centre, là où commençaient les champs et les prairies. Dans les entrepôts étaient stockés de nombreuses armes, notamment les obus incendiaires et les fusils à décharges d'énergies. En très grand nombre. De plus, le complexe comprenait aussi des laboratoires et une usine de fabrication d'obus.

Le Docteur et Orso avaient pour mission de s'y infiltrer. Ils utilisèrent une motojet extrêmement rapide pour traverser en à peine une heure les quelques 200 kilomètres qui séparaient la base rebelle de Nurgia. Ils s'arrêtèrent dans un bois situé à environ trois cent mètres du complexe, et marchèrent jusqu'au centre de la petite forêt pour découvrir un puits métallique fermé par une écoutille blindée, cachée au milieu d'une clairière, sous les herbes.

 

« Alors comme-ça, ces militaires aménagent des sorties de secours de ce genre? s'étonna le Docteur.

- Et oui, Doc'! Vous avez dit que vous pouviez ouvrir pas mal de trucs de ce genre, à la base, alors vous pouvez... Pourquoi vous me regardez comme ça?

- Ne m'appelez pas Doc'. Surtout pas.

- Ok Doc'...teur.

- Bon, voyons-voir ce qu'on a là.

 

Le Docteur sortit son tournevis sonique, celui qu'il possédait déjà avant sa régénération, s'agenouilla, activa son outil et analysa les bords de l'écoutille pour découvrir le verrou et sa nature.

 

- Dîtes, votre John Connor, là, il ressemble un peu à la description que vous m'avez faîtes de Prog, remarqua le Docteur sans quitter des yeux le cercle de métal.

- John Connor?

- Peut-être que c'était Luke... Votre chef quoi!

- Ah, Lukonor, oui! Et bien, en fait, il est de la génération de Prog. Ils étaient rivaux en politique, mais Prog a gagné les présidentielles, et a très vite évincé Lukonor.

- Ah, il était donc "naturellement" le meilleur dans le rôle du Jean Moulin.

- Du quoi?

- Chef de la Résistance. C'est évident pourtant! lança le seigneur du temps, exaspéré. Ah! voilà que ça s'ouvre! »

 

L'écoutille se déverrouilla, et le Docteur s'engouffra dans le trou, suivi par Orso. Une quarantaine de barreaux attachés aux parois menaient jusqu'au tunnel, quelques mètres plus bas. Ils n'eurent ensuite besoin que de quelques minutes pour rejoindre l'autre bout du tunnel.

 

ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ

 

Dans la Cité Capitale, à environ un kilomètre à l'est du Théoïcole, soit à mi-chemin entre les bâtiments gouvernementaux et la plage de la Cité, se trouvait une tour circulaire d'une cinquantaine de mètres de haut. Cette faible hauteur n'était rien comparé aux quelques 930 mètres que pouvaient atteindre certaines tours situées à la périphérie de la ville. Mais la tour qui nous intéresse ici avait une particularité bien à elle: au-dessus du toit se dressait un cercle (et non pas un disque), ou plutôt une tore, dont le diamètre était presque équivalent au triple de celui du bâtiment qui la portait. Il s'agissait d'une énorme antenne parabolique.

Car cette tour, c'était le Centre des Communications. Un passage obligé pour toutes les communications "légales", même celles du gouvernement et des autorités. Tout était relayé jusqu'ici, puis renvoyé ensuite aux destinataires. Les communications ne souffraient d'aucun retard ou trouble, et les échanges informatiques se déroulaient sans aucun problème. Mais tout ce qui était communiqué passait par la Tour. Et donc logiquement, tout était sous le contrôle et le regard de Prog. La tour permettait aussi les communications avec les colonies dans le système de l'étoile de Progus, et pouvait même communiquer plus loin sans souffrir d'un problème d'ondes classiques qui demanderaient du temps avant d'arriver à destination.

 

Trois personnes entrèrent dans le Centre par la porte principale. Deux hommes et une femme. Un homme dans la cinquantaine au centre, un jeune d'une vingtaine d'année à sa droite et Clara Oswald à sa gauche. L'homme au milieu était grand, avait des cheveux noirs et un costume d'employé de bureau. Il se dirigea vers la réception, glissa quelques mots à une réceptionniste, puis pris un ascenseur avec les deux autres personnes.

Si Clara se trouvait ici, c'était parce qu'elle avait accepté d'aider Lukonor et ses hommes. En un peu plus d'une heure, elle avait pu atteindre la Cité Capitale avec le jeune homme, nommé Jonas, et les deux furent rejoints en ville par le plus vieux, Hans. Celui-ci était une taupe au sein du Centre des Communications, mais dont le travail était cantonné aux communications d'un quadrant sous le contrôle de Nurgia. Certes, il s'agissait déjà d'un rôle important, mais il ne s'occupait que des communications civiles, et pas administratives. Cependant, cela ne l'empêchait pas de connaître certaines personnes qui seraient prêtes à le laisser entrer dans certaines pièces s'il avait une raison valable. Et quoi de mieux comme raison que la visite de deux neveux vivant de l'autre coté de la planète et qu'il ne reverrait pas avant au moins une année?

Ainsi, Clara et Jonas était sensés être frère et sœur. Le jeune homme avait à peu près le même âge que la voyageuse temporelle, ce qui donnait de la crédibilité à leur couverture. Il avait un visage de poupin, qui respirait l'innocence. Cela faisait pourtant des années qu'il résistait, puisqu'il avait commencé lors de son adolescence. Ses yeux étaient bleus, mais pas trop clairs, et ses cheveux, qui se trouvaient être comme châtains ou bruns, étaient parfaitement bien coiffés pour l'occasion. Enfin, son menton laissait deviner qu'il s'était récemment rasé, poussant ainsi le réalisme de la couverture. Enfin, il portait sur lui un gilet en cuir que l'on ne trouvait pas sur ce continent. De son coté, Clara s'était habillée à la mode Qatorienne (ou Progusienne), en prenant une robe rouge qui descendait jusqu'à ses cuisses, et des chaussures argentées et plates qu'on ne trouvait que sur cette planète.

 

L'ascenseur s'arrêta au dix-neuvième étage, et Hans commença une visite du niveau, pour paraître plus naturel. Après environ vingt minutes de visite, il décida de se diriger vers la porte qui l'intéressait, gardée par un garde armé.

 

ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ

 

L'usine d'obus était remplie de tapis roulants, de bras articulés, de pièces détachés et de chaines de montages. Le Docteur et Orso avaient réussi à pénétrer sans problème dans le bâtiment, et se trouvaient désormais seuls dans une petite pièce où l'on pouvait accéder à plusieurs ordinateurs. Orso se précipita sur l'un d'entre eux, et l'alluma. Celui-ci était en veille, et demanda un mot de passe pour reprendre la connexion.

 

« J'aurais besoin de votre machin sonique, Doc'.

- Docteur! J'ai dit "DOCTEUR"!

- Bon, vous m'aidez, oui ou non?

- Oui, oui... maugréa le Seigneur du Temps en sortant son tournevis.

 

Il le pointa sur l'ordinateur, l'activa, et quelques secondes plus tard, la session en cours apparut sur l'écran. Orso pianota sur le clavier, et chercha plusieurs dossiers. Il ouvrit alors des plans de l'usine, et du complexe.

 

- Regardez, Docteur: l'usine est dans la partie nord-ouest. Si l'on veut détruire le complexe, il faudrait commencer par un bâtiment central.

- Il y a un entrepôt, ici, non? remarque le Docteur en pointant du doigt un rectangle placé au centre de l'écran.

- Oui... Attendez, les infos disent qu'il n'y a que des fusils dedans. Difficile de démarrer une explosion.

- Il faut commencer par des obus incendiaires.

- Ou des obus explosifs, ajouta Orso. Il y en a dans l'entrepôt B-2. En théorie, l'explosion soufflera totalement un tiers du complexe.

- Et je suppose que l'onde de choc fera exploser le reste... C'est d'accord pour moi, mais il faudrait d'abord faire évacuer le personnel. On ne va pas tous les tuer, quand même.

- Bien sûr que non, on ne vas pas les tuer, répéta Orso.

 

Le Docteur se retourna donc pour aller de l'autre coté de la petite salle sans fenêtre, et chercha le bouton de l'alarme. Il n'y en avait aucun. Il sortit donc dans le couloir, après s'être assuré qu'il était désert, et analysa avec son tournevis le bouton rouge qui se trouvait à coté d'une porte de métal. Il ne s'agissait pas d'une alarme, mais du système qui permettait d'ouvrir la porte. Il l'activa, et déboucha sur une passerelle qui surplombait une partie de l'usine.

La passerelle faisait tout le tour d'une salle d'une vingtaine de mètres de long et d'une dizaine de large, qui se situait sur deux niveaux. Le premier était rempli par des bras robotiques et des chaines de montages, tandis que le second n'était occupé que par la mezzanine que constituait la passerelle et le vide au milieu. Depuis son promontoire, donc, le Docteur voyait les tapis roulant. Et alors, une idée lui vint... Il se trouvait au dessus d'une chaine qui assemblait les explosifs des obus incendiaires... Et il y avait une alarme à quelques mètres à droite de la porte, sur le mur. Il se plaça donc devant le bouton, pointa un tapis roulant situé quatre mètres en dessous de lui avec son tournevis, et l'activa. Quelques secondes plus tard, une sorte de poche métallique ovoïde explosa en projetant des trainées de flammes partout autour d'elle, ce qui en fit exploser plusieurs autres. Le Docteur frappa immédiatement le bouton et rentra dans le couloir en fermant la porte alors que l'alarme criait un son strident.

Il courut ensuite jusque dans la petite salle où se trouvait Orso, qui était encore sur l'ordinateur, et l'interpela.

 

- Eh! Venez, on doit enfiler des tenues d'employé de l'usine et aller à l'entr... Mais... Qu'est-ce que vous regardez? »

 

ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ

 

Jonas et Clara se trouvaient désormais dans une salle très spacieuse: elle occupait le centre de la tour, et son diamètre était d'une bonne vingtaine de mètres. Elle était occupées par de nombreux tuyaux de métal qui acheminaient des milliers de câbles et de fils vers l'antenne, et des dizaines d'ordinateurs se trouvaient éparpillés dans la salle, et reliés à certains tuyaux par ce que Clara comparait à des spaghettis électroniques. Ces ordinateurs étaient, pour certains, occupés par des informaticiens, mais la plupart étaient inutilisés. C'était ici que l'on contrôlait et que l'on accédait aux messages gouvernementaux et présidentiels.

Hans avait réussi à les faire entrer avec l'aide du garde qui surveillait l'une des portes. Ils se connaissaient bien, et celui-ci accepta de le faire entrer, exceptionnellement, pour montrer à ses neveux à quoi ressemblait la pièce. Heureusement, il n'y avait aucun informaticien de ce coté-ci de la pièce. Le garde fut donc rapidement électrocuté et paralysé par Jonas, qui avait réussi à cacher un "tazer" dans le gilet qu'il portait. Hans montait la garde à l'extérieur, prétendant que le vrai garde était allé au toilettes.

Ainsi, Jonas et Clara avaient pris par surprise un informaticien isolé et l'avaient électrocuté. Ils avaient donc accès à un ordinateur où tout était déverrouillé. Clara le prit, et inséra une carte dans une fente présente sur le coté de l'écran. Une clé USB 2.0, ou plutôt 3.0, à ce qu'elle avait compris. Pendant ce temps, le jeune Jonas alla chercher un autre informaticien isolé. Et en explorant dans son nouvel ordinateur et en copiant des données, elle aperçut alors un fichier bloqué contenant des communications de Prog. Elle tenta de l'ouvrir, mais ne réussit pas, par "manque d'autorisations" possédées par le compte qu'elle utilisait. Le Docteur avait heureusement eut le temps de lui laisser un virus dans sa carte, qui vint à bout des protections. Elle copia les données dans la carte, et découvrit que le fichier le plus récent possédait une icône différente de toute les autres. Elle avait réussi à comprendre qu'il y avait deux types d'icônes: l'une pour les échanges et communications au niveau de la planète, et l'autre au niveau du système solaire. Mais celle qu'elle voyait ici était encore différente. Le fichier semblait, en plus, assez léger. Elle décida donc de l'ouvrir, et découvrit alors la photographie du TARDIS ainsi que le message énigmatique que le Dictateur avait envoyé quelques heures plus tôt: LE "DOCTEUR" EST SUR PROGUS.

Le choc fut tel qu'elle recula d'un coup et failli faire tomber sa chaise. Mais ce qui la choqua le plus, ce fut le bruit qu'elle commençait à trop bien connaître qui semblait venir des couloirs. Celui des armes des soldats de Prog. Accompagné d'un cri de douleur de Hans.

Ils avaient été découverts.

 

ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ

 

Le Docteur pointa son tournevis en avant, et celui-ci lâcha un bourdonnement qui montait dans les aigus à chaque seconde, et qui se faisait de plus en plus fort. Ceci eut pour effet de brouiller l'ordinateur sur lequel se trouvait Orso et de faire éclater l'écran.

 

« Docteur! Qu'est-ce que vous...

- Vous étiez en train de copier les plans de ces armes, Orso!

- Oui, et alors? Cela fait partie des objectifs de cette mission!

- On ne m'en a rien dit. Mais c'est pas ça le problème!

- Ah bon? C'est quoi le problème alors?

- Vous voulez les plans de ces armes pour les reproduire. Les construire vous même. Si vous faîtes-ça, vous ne valez pas mieux que Prog!

- Comment osez-vous dire ça? Bon sang, il tue le peuple depuis un demi-siècle! On a bien le droit de...

- Arrêtez de penser avec un esprit de vengeance! Vous ne devez pas faire comme eux sous prétexte qu'ils ont fait la même chose et qu'ils le méritent!

- Mais... » Orso fut coupé par une explosion qui ébranla tout le bâtiment. Il ne fit alors aucun commentaire, mit les vêtements de scientifique au-dessus des siens, et courut avec le Docteur vers la sortie.

 

ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ

 

Clara avait été traînée par deux gardes armés qui la tenaient fermement par les épaules. Ils avaient dépassé le cadavre de Hans sans s'en soucier, et l'avaient amené dans un bureau isolé. Le meuble avait été poussé sur le coté, et au milieu, Jonas était à genoux, les mains menottées dans le dos, devant un homme habillé en militaire, et non pas en garde. Quelqu'un referma la porte, et les deux gardes qui retenaient Clara la lâchèrent.

 

« Dès que les caméras vous ont détectée, jeune fille, je me suis mis en route pour vos retrouver, lança le militaire. Vous connaissez cette personne je suppose.

 

Il fit un signe de tête sur le coté, pour désigner Jonas.

 

- Non, je sais pas qui c'est...

- Voyons Clara, vous n'avez AUCUNE crédibilité! lâcha le jeune homme menotté, presque en riant.

- En effet... coupa le militaire. Mais le rire de ce jeune homme ainsi que votre sourire, "Clara", vont très rapidement s'effacer.

 

Il attrapa alors un pistolet à énergie sur le bureau, équivalent des fusils que la jeune fille avait vus auparavant, et le pointa sur la tête du résistant. Celui-ci écarquilla les yeux de terreur en voyant le canon si près de son front.

 

- Mademoiselle Clara, je vous déconseille de tenter quoi que ce soit, étant donné l'inconfortable position de votre ami. Donc écoutez-moi. Je sais que vous êtes venue ici avec un homme connu sous le nom de "Docteur".

- Comment vous pouvez savoir ça?

- Notre Souveraineté le Président Prog est extrêmement intelligent et renseigné.

- Mais comment...

- TAISEZ-VOUS! Je n'ai qu'une simple question à vous formuler. Si vous ne répondez pas...

 

Il avança alors son arme pour que le canon touche le front de Jonas, ce qui rendait la menace assez explicite.

 

- Où est ce "Docteur"?

- Je sais pas, je vous jure, je sais pas!

- Je répète ma question: Où est-il?

- Mais je sais pas!!

 

Au bout du canon, Jonas commençait à respirer bruyamment et des larmes coulaient de ses yeux. Clara, elle, avait si peur qu'elle mordait ses lèvres, et que ses yeux, eux aussi, commençaient à s'embuer.

 

- C'est la dernière fois que je me répète, mademoiselle Clara. Où est le Docteur? »

 

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