Doctor Who Alternative: Saison 8

Chapitre 14 : La Montée aux Enfer [Partie 2]

7960 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 10/11/2016 03:04

Le vent fouettait le visage des deux hommes dont la chute semblait sans fin. L'Illusionniste ne criait plus, et tentait de repousser le Docteur, qui s'agrippait à lui. Ils n'avaient pas heurté les premiers niveaux d'observation, et continuaient leur descente sans aucune autre destination que la terre ferme et dure. Et alors qu'ils se débattaient l'un dans l'autre dans de vaines tentatives de s'enfuir, alors que le sol se rapprochait de plus en plus, qu'il ne restait plus qu'une centaine de mètres, ils furent aveuglés par un flash blanc particulièrement puissant, et heurtèrent ensemble un sol froid et métallique.

 

Le Docteur était sonné pour quelques secondes, tout comme l'Illusionniste. Mais lorsque le premier reprit ses esprits, le second n'était déjà plus à coté de lui. Le Seigneur du Temps observa la pièce où il se trouvait désormais, et était fort surpris. Il s'agissait d'une grande salle circulaire, d'un diamètre de 30 mètres, très moderne. Elle était divisée en deux niveau: le sien, un disque assez grand, qui occupait une bonne partie de la pièce. Autour se situait une couronne d'environ cinq mètres de larges, surélevée deux mètres par rapport au niveau où il se trouvait, et autour de laquelle on pouvait voir des consoles, des portes sur les murs, des écrans, alors que le sous-niveau du Docteur était vide, relié au couloir qui l'entourait par quelques escaliers, ne possédant qu'une seule sortie au niveau de son sol, qui consistait en une immense porte qui coupait la couronne. Le Seigneur du Temps comprit rapidement où il se trouvait. Il s'agissait vraisemblablement d'un téléporteur de vaisseau. Un gros téléporteur, pour être exact. Ving-cinq mètres de diamètres, de quoi transporter des véhicules, des marchandises, des satellites, des bombes ou encore des contingents entier d'hommes armées...

Sur la "couronne surélevée", où des techniciens configuraient le téléporteur, l'Illusionniste était dressé à coté de Mr. Night, que le Docteur ne connaissait pas. Les deux hommes se trouvaient derrière une rambarde qui faisait le tour du "couloir", pour empêcher les gens de tomber dans l'espace de téléportation.

 

« Vous voici enfin, Docteur...

- Quoi? grogna le Seigneur du Temps.

- Je crois que votre chute n'a pas été assez amortie... Mais vous êtes vivant, c'est déjà ça.

- Tiens... Quelqu'un qui ne... veux pas ma mort...

- En effet, Docteur. Vous me mettez des bâtons dans les roues depuis un certain temps, alors j'aimerais avoir le plaisir de voir votre impuissance face à mon organisation, aujourd'hui.

 

Le Docteur se relevait peu à peu, en parlant avec cet homme dont il ignorait l'identité. Lorsqu'il fut debout, il se massa un peu le dos, et détailla son interlocuteur. Pas très grand, le visage gras, un peu boudiné, le regard presque blasé et snob... Mais une certaine prestance, à n'en point douter.

 

- Votre organisation, hein? Et je vous combats depuis un certain temps?

- Oui. Je suppose que vous voyez de quoi je parle...

- Bien sûr... Honorius Prog, le Dictateur et Kulvin Rotiart... le traître... Cette organisation dont il ne connaissait pas le nom, la voilà donc?

- Il connaissait le nom, mais ne vous a rien dit... Pas si traître que cela, finalement. Docteur, je suis Mr. Night, à la tête de l'Infinium. Et vous, vous êtes entre les griffes de la plus puissante organisation de l'Univers connu. J'espère pour vous que les choses sont claires. »

 

La Montée aux Enfers

Partie 2

[http://img4.hostingpics.net/pics/649442LaMonteauxenfers2.jpg]

 

Le Docteur se tenait debout, au milieu de la zone de téléportation, et dans sa tête, de nombreux éléments commençaient à s'associer entre eux. Certaines zones d'ombres s'éclairaient.

 

« Entre vos griffes, hein... Un piège, c'est ça?

- Oui, Docteur. Un piège dans lequel vous êtes... tombé, c'est le cas de le dire, sans rien venir voir.

- Je savais que j'atterrirais ici, mais je ne pensais pas que ça vous aurait arrangé...

- Vous saviez que vous seriez téléporté? hoqueta l'Illusionniste

 

Le Docteur eut un sourire satisfait en voyant la légère, très légère, incrédulité sur le visage de son adversaire, qui venait de prendre la parole, alors qu'il s'était tu depuis son atterrissage ici.

 

- Vous n'êtes pas seul, je l'ai su dès que vous vous êtes enfui du clone de Gallifrey. Une planète clonée qui n'existe plus et qui pourtant était entre vos mains, une fausse identité connue de bien des gens sur la Terre des années 1980, autant en URSS qu'en Europe ou aux États-Unis, où les services secrets ont des informations sur tout le monde... Sans compter le matériel, les moyens, la capsule temporelle et les discussions que vous avez eu avec d'autres personnes depuis votre fauteuil d'Illusionniste...

- Alors vous aviez deviné qu'il travaillait pour moi? s'étonnait Night.

- Dans les ordinateurs de "sa Gallifrey", il y avait des traces de vos discussions. Pas le contenu, mais les dates et les interlocuteurs. Donc il était en contact avec d'autres personnes. Lorsque je suis revenu à mon TARDIS pour prendre la moto anti-gravitationelle, les écrans de la Salle de Contrôle m'ont indiquée qu'un vaisseau assez imposant orbitait autour de la planète, un vaisseau qui n'avait rien de terrestre. Et je voulais m'y rendre, tout en empêchant votre copain illusionniste de mettre son plan, quel qu'il ait été, à exécution.

- Je vois, Docteur... coupa Night. Sur la Tour, vous vous êtes battus avec lui, pour que vous chutiez ensemble... Dans votre esprit, nous ne pouvions pas nous passer d'un tel élément, et nous devions le sauver. En y restant accroché, vous pensiez être téléporté vous aussi.

- Oui. Vu que nous étions tout les deux en contact, et que l'on chutait à toute vitesse vers le bas, aucun téléporteur n'aurait pu être assez précis pour ne sauver que sa vie à lui. Mais bon, finalement, j'aurais pu le lâcher.

- En effet... Tenez, tenez, vous qui êtes si fier de montrer l'étendu de vos capacités cognitives et logiques... Je crois que nous avons trouvé un public pour vous! lança Night en se penchant pour regarder l'écran d'une console.

 

Il aboya alors un ordre à un technicien de téléportation, qui pianota sur quelques boutons placés sur une autre console, et un léger flash blanc apparut à quelques mètres du Docteur, qui, en disparaissant, révéla les deux compagnons du Docteur.

 

- Qu'est-ce que... Vous étiez dehors?? s'insurgeait le Seigneur du Temps.

 

Les deux humains prirent un peu de temps pour comprendre quel environnement les entourait. Et à vrai dire, ils ne comprirent pas grand chose, à part le fait qu'ils avaient été téléportés.

 

- Où est-ce qu'on... commença Jonas.

- Dans un vaisseau, en orbite! coupa le Docteur. Et il y a quelques dizaines de secondes, vous étiez à portée du téléporteur, donc vous étiez dehors! Vous n'écoutez jamais les ordres?

- Désolé... bredouillait Clara. On voulait juste prendre l'air. La ventilation a quelques problèmes, dans le TARDIS...

- Vos histoires sont fort peu intéressantes, mademoiselle! coupa Night. Maintenant, Docteur, j'ai une question à vous poser. Lorsque vous étiez encore branchés aux ordinateurs, tout les trois, il y a eu une musique. Quelqu'un a branché un lecteur de musique à une partie de l'ordinateur de notre cher Illusionniste.

- Ce qui m'a immédiatement fait comprendre que je n'étais pas sur la réelle Gallifrey. D'ailleurs, qui a mis ce lecteur de musique?

- J'allais poser la même question! beugla l'Illusionniste. Vous aviez un allié dans MES bâtiments, et pourtant il ne vous a pas réveillé, il vous a juste donné un peu d'aide! Qui c'était? Et pourquoi est-ce qu'il a fait ça comme...

- Je n'en sais rien! coupa le Docteur. Pas plus que vous, en tout cas. Il n'en reste que l'on a pu survivre à vos tentatives de meurtre.

- Pff... J'allais pas vous tuer, vous savez. J'aurais pu, c'est vrai. Mais je devais vous garder vivant. J'aurais tout arrêté avant.

- De toutes façons, vous n'aviez pas d'explications pour vos scénarios grandiloquents, n'est-ce pas? railla le Seigneur du Temps. Ils m'ont raconté... Pas de président parce que dans le futur, il se passerait quelque chose autour de celui qui le serait? Qu'est-ce qui devait se passer? Rien, n'est-ce pas?

- Pas faux. J'avais pas besoin de trouver d'explications, vu que je devais tout arrêter avant. Mais bon, maintenant, on les a les explications!

- Pour quoi faire? interrogea Jonas.

- Pour la Terre, jeune homme. La Terre entière! répondit Night.

 

L'homme prit sa respiration, et commença à tout expliquer. Il adorait ce moment, où il étalait son intelligence et son charisme face à un adversaire totalement impuissant.

 

- La Tour n'était qu'un piège. Un énorme piège pour capturer le Docteur. En réalité, nous n'avons rien installé à l'intérieur de la Tour, même si certains soldats ont cru voir des militaires du génie amener du matériel à l'intérieur. Avec les technologies que nous possédons, pourquoi contrôler Moscou quand on peut contrôler toute la planète?

- Vous voulez créer un champ télépathique à travers le monde entier?! s'exclama Clara.

- Oui, mademoiselle. Un réseau de 150 satellites furtifs et à la pointe de la technologie, qui orbitent tous autour de la planète à une vitesse qui permet de couvrir chaque millimètre-carré de ce monde, a été mis en place par l'Infinium, mon organisation. Dans quelques minutes, nous l'activerons, et ce cher Illusionniste contrôlera la planète pour nous.

- Pourquoi voulez-vous la Terre, Night?

- C'est MONSIEUR Night, Docteur. Et voyez-vous, l'Infinium a toujours besoin de ressources, qu'il s'agisse d'esclaves ou de matériaux. Rien ne vaut une planète pour ça. De plus, les arsenaux nucléaires de ce monde sont fort intéressants. Les missiles sont beaucoup trop primitifs, mais les charges explosives à l'intérieur, elles, pourraient nous êtres utiles. Il y a là-dedans de quoi ravager des dizaines de planètes, à n'en point douter.

- Vous profitez de la folie des hommes... Mais pourquoi l'Infinium a-t-il besoin de ressources, hein? Quels sont vos buts, Night?

- Docteur... l'Univers tout entier est peuplé de brutes, d'idiots purs, de fous à liés, de malades mentaux, d'imbéciles heureux, de dépressifs suicidaires, de démagogues modèles et d'idéaliste simplets. Il existe, bien heureusement, une minorité de personnes intelligentes. Un nombre extrêmement faible, trop faible. Des génies incompris, des ambitieux stoppés dans leur course, des hommes de pouvoir renversés par des révolutions du bas-peuple... Ces gens là méritent le pouvoir!

- On appelle ça la dictature, vous savez... commenta Jonas. Je le sais bien, j'ai vécu sur Qatros.

- Je sais d'où vous venez. Vous faîtes partie de ce bas-peuple répugnant, de ces êtres sans valeur, continuait Night avec un air de dégoût. La dictature, c'est un mot utilisé pour faire croire que ce que nous voulons est mal.

- Et qu'est-ce que vous voulez? L'aristocratie, c'est ça? devinait Clara.

- En effet mademoiselle. L'aristocratie, au sens propre, c'est le gouvernement par les meilleurs. Ceux qui ont l'esprit, l'intelligence, l'ambition nécessaire. Les génies, les très, très grands intellectuels. Voilà ce que nous voulons. Que l'Univers soient entre les mains des meilleurs.

- Et comme, justement, votre "Infinium" n'a pour membre que les plus grands, les plus beaux et les plus intelligents, les mains des meilleurs, ce sont les vôtres... comprenait Jonas.

- Vous savez, si vous aviez fait un peu de philo, à l'école, vous sauriez que l'aristocratie, ça ne dure pas longtemps, commenta Clara. On dérive vite à la Timarchie, puis l'Oligarchie, et au final, on se retrouve dans la Tyrannie.

- D'où vous savez ça, vous? s'étonnait le Docteur.

- Je suis professeur de lettres, je vous rappelle!

- Mademoiselle, coupa Night. Vous citez du Platon, qui parlait des formes de pouvoirs dans la Cité grecque! Le cadre est intergalactique pour nous! Les choses sont différentes. Et puis, vous oubliez que pour ce cher Platon, la chose qui va dégénérer en Tyrannie, c'est la très chère Démocratie que vos deux hommes défendent avec tant de hargne.

- Nous ne sommes pas ses deux hommes! grondait le Docteur.

- Enfin bref, assez de philosophie! Nous sommes les plus grands esprits de cet univers, nous méritons ce pouvoir! Nous nous allions aux "dictatures" parce qu'elles sont un modèles de réussite politique sur une échelle minuscule par rapport à la notre. Nous les aidons à continuer, et en échange, nous pouvons profiter plus ou moins directement de certaines ressources en leur possession.

- C'est ce que vous aviez fait pour Quatros... Mais le Dictateur ne vous connaissait pas.

- Bien sûr que non. Cet "Honorius Prog" avait beau être intelligent, il n'était pas à notre niveau, Docteur. La preuve est qu'en moins d'une journée, vous aviez renversé son empire.

- Et Rotiart, lui, il travaillait pour vous, n'est-ce pas? devinait Jonas. Pourtant il ne vous a jamais averti de ma présence sur Qatros, alors que Prog le lui avait dit. Il n'y avait aucune trace de transfert de message sur son ordinateur.

- En effet, il était membre de l'Infinium. Mais il nous a averti, avec des moyens indépendants des primitifs systèmes de communication présent sur sa planète. Il était certes un peu moins intelligent que son collègue Witnink mais son ambition était sans failles. De plus, avec lui, nous avions une technologie qui pouvait nous créer des armées entières, qui pouvait recycler des populations d'ignares inutiles en ignares utiles. Et nous assurer une vie éternelle. Régner sur l'Univers à jamais. Nous aurions eu assez de temps pour trouver une solution à la fin ultime de cette dimension, vous savez. Vous nous avez porté un grand coup en détruisant les travaux sur la Régénération.

- Mais maintenant vous m'avez, c'est ça?

- Oui, c'est aussi cela. Libre, vous êtes une menace pour nos plans, Docteur, et vous pouvez même ramener les Seigneurs du Temps dans cet Univers, qui sont les seules entités capables de nous arrêter, je le reconnais.

- Mais entre vos mains je ne peux pas vous causer de tort, c'est ça?

- Bien sûr! Mais surtout, vous pouvez, je pense, vous régénérer encore quelques fois avant de mourir, ce qui nous permettra de créer un nouveau régénérateur de façon bien plus rapide et précise qu'avant, et peut-être, avec un peu de chance, de trouver un Docteur prêt à nous aider volontairement. Mais nous verrons ceci plus tard. Pour l'instant, nous allons devoir activer nos satellites... Combien de temps pour vous préparer? demanda Night à l'Illusionniste.

- Dix minutes, répondit celui-ci de sa voix rocailleuse. Quinze maximum.

- Bien! Gardes, amenez nos invités sur la passerelle du vaisseau. Il faut qu'ils puissent admirer le spectacle. »

 

ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ

 

Le vaisseau de l'Infinium était un cône large de deux kilomètres, mais haut seulement de 800 mètres, et dont la pointe avait été arrondie en une grand dôme de verre d'une vingtaine de mètres de diamètre. Ce dôme abritait le pont du vaisseau, où tout était contrôlé. C'était une salle circulaire, d'où l'on voyait l'espace tout entier. Les techniciens, les officiers de ponts et autres opérateurs nécessaires à la bonne marche de l'appareil étaient installés sur des chaises qui suivaient le mur: les ordinateurs et les consoles étaient en effet tout autour de la pièce, et ne prenait donc qu'une faible partie du volume. La majorité de l'espace était vide, excepté le centre, qui était occupé par un fauteuil futuriste qui pouvait tourner sur 360°, et qu'utilisait Night pour dominer la pièce et aboyer ses ordres un peu partout. Ce trône était, de plus, équipé d'un système de communication, de projecteurs holographiques et de bulles de silence, qui permettait de communiquer ou de réfléchir sans aucun bruit. Enfin, quatre cercles légèrement grisâtres sur le sol blanc et lisse, disposés en croix autour du fauteuil, servaient d'ascenseur pour sortir et rentrer dans la passerelle.

 

Les voyageurs temporels se trouvaient à droite de Night, entre son trône et un des ascenseur. Derrière chacun d'entre eux se dressaient un garde armé d'une matraque électrique particulièrement efficace quand il s'agissait de paralyser quelqu'un.

 

« Les satellites sont-ils tous connectés et synchronisés? commença Night.

- Oui, monsieur! répondit un opérateur assis près d'une console.

- Compte-à-rebours?

- Prêt! lança un autre.

- Annulation d'urgence?

- Prêts à intervenir en cas de problème, monsieur! cria un troisième.

- Bien... murmurait Night en appuyant sur un des boutons de son accoudoir. Illusionniste, paré?

- Cerveau entièrement connecté, monsieur! répondit la voix rocailleuse avec un léger tremblement. Paré à penser pour la Terre.

- Parfait. Docteur, mademoiselle Oswald, monsieur... quel est votre nom déjà?

- Je m'appelle Jonas, c'est tout. Jonas de Krumwen.

- Oui, j'avais oublié... Le bas-peuple de Progus, planète où seuls les gens importants possèdent un nom de famille, marmonnait Night avec dégout. Les autres gardent le nom de leur petit village tranquille. Donc, Docteur, mademoiselle Oswald, et... homme de Krumwen, admirez bien le spectacle! Lorsque le compte-à-rebours sera terminé, les écrans et hologrammes afficheront l'étendue de notre influence télépathique sur ce monde. Vous aurez sous vos yeux l'incarnation du Pouvoir avec un P majuscule!

 

Et comme pour illustrer ses dires, un immense hologramme de plusieurs mètres d'envergure apparut dans les airs, visible de tous dans la pièce. Dessus, un compte à rebours de 60 secondes était prêt à s'enclencher. Le cadre qui contenait les chiffres était entouré de sphère représentant la planètes selon les densité de population, les pays ou d'autres filtres, ainsi que les orbites des satellites.

 

- Enclenchez le décompte! ordonna Night. »

 

L'hologramme afficha alors un 59, puis un 58, tous annoncé par une voix féminine synthétisé. Et le compte-à-rebours continuait. Il restait moins d'une minute avant l'activation du réseau de satellites. Et cela terrifiait plus ou moins Clara et Jonas, qui souffraient beaucoup de leur terrible impuissance.

 

« Ne craignez rien, et écoutez moi... »

 

La voix du Docteur résonnait dans leur tête.

 

« Surtout, restez impassible! Ils ne doivent rien soupçonner. Il faut que vos visages restent apeurés.

- Comment pouvez-vous faire ça, Docteur?

- Le lien télépathique que j'ai placé dans vos têtes. Je ne l'ai pas enlevé. Maintenant écoutez moi. »

« 53... 52... 51... continuait la voix féminine du vaisseau. »

« Nous pouvons tout arrêter si nous sommes synchronisés. Il faut que l'on paralyse les gardes derrière nous. Personne d'autre n'a une arme, ici, à part Night. Lorsque le décompte atteindra "20", vous allez devoir prendre très rapidement les matraques de vos gardes par le manche, les retourner sur eux et appuyer sur le bouton qui lance les impulsions électriques. Commencez déjà à reculer lentement, pour que votre dos touche ou frôle les matraques. Comme ça, vous saurez où lancer votre main pour reprendre le manche. Si nous sommes synchronisés, nous avons l'avantage de la surprise. »

 

« 30... 29... »

 

« Jonas, vous êtes le plus proche de Night. J'aurais quinze secondes pour annuler l'opération. C'est amplement suffisant s'il ne me menace pas avec son arme. »

 

« 26... »

 

« Vous devez le maîtriser avec la matraque pour l'immobiliser à coup sûr. Maintenant, vous deux, soyez prêt à intervenir. On y va à 20! »

 

« 22... 21... 20... »

 

[Musique facultative (à écouter jusqu'à la fin du compte-à-rebours) : http://musescore.com/user/174425/scores/170058 ]

 

Au moment où la voix synthétique achevait d'annoncer la double dizaine, les trois voyageurs temporels s'étaient retournés brusquement, et avaient déjà attrapé le manche des matraques des gardes. Le Docteur et Jonas avaient réussi, sous la surprise, à pousser l'arme d'un coup sur le ventre de leur cible et à appuyer sur le bouton. Mais Clara n'avait pas été assez forte, et le garde résistait.

 

« 18... »

 

Le Docteur frappa brutalement la tête du garde situé désormais à sa gauche, qui empêchait Clara de l'immobiliser, avec une matraque. Mais Night avait déjà réagi. Il avait sauté de son siège, pistolet en main, prêt à tirer sur Jonas.

 

« 16... »

 

Le Seigneur du temps abattit sans l'activer son arme sur le bras du chef de l'Infinium. Night lança un grognement et tira. Un trait d'énergie frôla Jonas en éraflant la peau de ses côtes, et le jeune homme, sous la douleur de la brûlure, avait trébuché à terre.

 

« 13... »

 

Le Docteur courait vers la console où se trouvait le bouton d'annulation, qu'il avait remarqué lors des derniers préparatifs. Mais alors qu'il avait dépassé le siège central et qu'il n'était plus qu'à mi-chemin de son objectif, un homme se précipita sur lui.

 

« 11... »

 

C'était un opérateur de la passerelle, qui tentait d'empêcher les voyageurs temporels de mettre leur plan à exécution. L'homme attrapa les bras du Docteur, et réussit à projeter la matraque au loin. Il tenait le Seigneur du temps par les poignets, et les deux se débattaient, à celui qui tordrait le bras de l'autre le plus vite. Mais le Docteur n'avait pas de temps à perdre dans un combat à la loyale, et asséna un coup brutal de sa tête sur le front de son agresseur.

 

« 8... »

 

Avant même d'avoir eu le temps de se retourner, l'alien sentit le poids énorme de Night s'écraser sur son corps. Le chef de l'Organisation s'était jeté sur lui, et l'avait ainsi plaqué au sol, le menaçant de son pistolet.

 

« 7... »

 

Le Docteur frappa la main de son agresseur, et l'arme tomba à coté de lui. Night ne chercha même pas à la ramasser, et ramena ses doigts sur le cou du Seigneur du Temps, l'étranglant avec force.

 

« 5... »

 

Une matraque s'abattit sur la tête de Night, en lançant son impulsion électrique. Le Docteur eut à peine le temps de reprendre sa respiration, et alors que le crâne de son agresseur s'écrasait sur son épaule, il aperçut Clara qui tenait l'arme d'un garde entre ses mains.

 

« 4... »

 

Il se dégagea rapidement, attrapa le pistolet et se releva d'un bond, se dirigeant d'un pas rapide vers la console où se trouvait le bouton d'annulation. L'opérateur qui y occupait le siège en face de la console s'était levé et se précipitait sur le Docteur pour le stopper.

 

« 3... »

 

L'opérateur fut frappé par un tir du pistolet que tenait le Seigneur du Temps. Tout n'était plus qu'une question de secondes, et aucun retard n'était envisageable.

 

« 2... »

 

Le Docteur s'était assis "doucement" et retroussait ses manches, devant la console qu'il avait tant cherché à atteindre.

 

« 1... »

 

Et enfin, sous les yeux ébahis de la bonne trentaine de personnes présente dans la pièce, le Seigneur du Temps leva sa main droite en l'air et écrasa un gros bouton bleu qui contrastait avec la blancheur très propre du reste de la console.

 

« Procédure annulée. »

 

Le Docteur se releva immédiatement, et sortit son tournevis sonique. Derrière lui se trouvait la seule console qui permettait d'activer manuellement le réseau de satellites. Il était désormais maître de la situation.

 

« Tout est protégé contre le sonique, ici, vous savez... remarqua un opérateur.

- Oh non! Pas tout... répliqua le Seigneur du Temps dans un rire léger.

 

Et alors, il régla son tournevis en quelques secondes, et le pointa, en l'activant, sur son arme, qu'il pointait en même temps vers le haut. Et près un court instant de sonication, il appuya sur la gâchette.

L'arme ne lâcha aucun rayon. Elle servait d'amplificateur et de concentrateur aux ondes soniques, et les personnes présentes sur la passerelle le comprirent très rapidement, lorsqu'ils virent une longue fissure qui grandissait sur la baie vitrée, au plafond, provoquée par le Docteur.

Des cris s'échappèrent des bouches grandes ouvertes des opérateurs, affolés par la menace mortelle d'une dépressurisation en milieu spatial. Le vide autour de la vitre allait aggraver la fissure, et très rapidement, la baie serait brisée par la pression, aspirant ainsi tout ce qu'il y aurait dans la pièce vers l'extérieur.

Dès lors, tout le monde se précipita sur les ascenseurs, que l'on activait grâce à des mouvements de pieds. Sous l'affluence de huit ou neuf personnes qui tentait de tenir dans un cercle conçu pour ne transporter qu'une demi-douzaine d'humains, les appareils recevaient nombre de messages contradictoires sur le niveau auquel ils devaient descendre, étant donné le nombre de chaussure qui piétinaient les ascenseurs. Mais ils finirent par descendre, et en moins d'une minute, la passerelle s'était vidée, certains ayant sautés dans les trous laissés par les ascenseurs avant que le sol ne se referme, atterrissant ainsi avec violence sur d'autres personnes déjà entassées dans un cylindre dont la largeur n'était pas fameuse.

 

- Bon, mettons-nous au travail, et vite! s'exclama le Docteur en se mettant à pianoter sur de nombreux boutons, une fois que tout le monde eut fui, à l'exception de ses compagnons.

 

Dans la pièce, il n'y avait plus que le cadavre de l'opérateur abattu par le Seigneur du Temps, celui inanimé de Night, encore paralysé, et ceux des trois gardes. On pouvait aussi ajouter Jonas, qui était assis par terre, retenu par une seule main, l'autre, placée entre sa veste et son T-Shirt, appuyant sur sa blessure à la côte. Le tir avait déchiré sa veste en cuir à multiples poches, son gilet de pêcheur comme le surnommait désormais le Docteur, et un mince filet de sang coulait entre les doigts du jeune homme, tâchant son T-shirt olympique lui aussi déchiré. Il grimaçait et respirait fortement, mais ne semblait pas en grand danger. Malgré tout, le Docteur voulut s'en assurer.

 

- Eh, Jonas... Vous survivez?

- Je... Ouais, ça va... Mais faudrait... ahh... de quoi panser, grognait-il. C'est bête parce que... j'étais très... fort pour faire çaahh... dans la Résist... Les premiers soins.

- Vous montrerez à Clara. Justement, Clara, occupez-vous de lui! Il faut qu'il soit sur pied dans quelques minutes tout au plus.

- Attendez, Docteur! Et pour la vitre? Si elle se brise? On va...

- Rester sur le sol. Il y a toujours un bouclier de protection pour les hublots et les vitres en contact direct avec l'espace. Mais les gens l'oublient souvent lorsque la panique prend tout le monde. Enfin bref! J'oubliais, si Night tente de se relever, assommez-le à nouveau.

 

Après avoir donné ces instructions, le Docteur commença à trifouiller sur plusieurs consoles, verrouillant les ascenseurs, augmentant au maximum la furtivité et la puissance des boucliers... etc. Et pendant qu'il faisait cela, Clara avait aidé Jonas à enlever les vêtements qui lui couvraient le torse, et enroulait autour son abdomen musclé un bandage de tissu trouvé dans une sorte d'armoire à pharmacie à-demi cachée sous une console. Elle le faisait avec lenteur, et son visage était à la fois empli de pitié pour le jeune homme et de dégoût pour les quelques morceaux de chair brûlée qu'elle avait vus d'assez prêt en commençant son opération...

 

- Clara, arrêtez de mater les abdominaux de Jonas et terminez ce bandage. Il nous reste quatre minutes. »

 

Et pour illustrer ses dires, l'hologramme qui dominait toute la pièce, resté vide, s'anima, démarrant un compte-à-rebours de 240 secondes, accompagné de la voix synthétique qui annonçait l'issue du décompte.

 

« Auto-Destruction du Vaisseau dans 4 minutes »

 

« QUOI? s'exclama Clara.

- J'ai déjà enclenché l'auto-destruction des satellites, il ne faudrait pas que la Proclamation de l'Ombre ne s'en charge elle-même. Elle serait bien capable d'en copier les plans.

- Mais si vous faîtes exploser les satellites... La Terre va les apercevoir, non?

- Non, ils sont minuscules, et furtifs de surcroit. Par contre, le vaisseau, lui, il va faire des étincelles. Mais ne vous inquiétez pas, j'ai inversé la polarité des boucliers, et je les ai mis au maximum. Ils auront le temps et la puissance nécessaire pour contenir l'explosion avant de tomber par manque d'énergie. Mais le temps reste compté! Jonas, vous pouvez vous lever et marcher?

- Je crois bien que... oui... soufflait l'humain en se relevant difficilement.

- Bien. J'ai verrouillé les ascenseurs et leurs puits. Personne ne remontera ici. Mais heureusement que Night est bourré d'égoïsme.

- Hein?

- Il y a un téléporteur dans son siège, expliqua le Docteur en traînant le chef de l'Infinium, à moitié conscient, sur son trône.

 

Jonas reprit son "gilet de pêcheur", sous lequel il était torse-nu, son T-Shirt olympique étant trop imbibé de sang. Il attrapa ensuite de ses deux mains le costard que portait Night, comme lui demandait le Docteur, et Clara faisait de même. Le Seigneur du Temps pianota sur le petit clavier d'un accoudoir d'une main, tenant fermement le chef de l'Infinium avec l'autre et frappa sur un bouton. Une intense lumière blanche entoura alors le corps de Night, et se propagea en une seconde sur les voyageurs temporels, puis les quatre personnes disparurent.

 

ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ

 

L'Illusionniste s'était enfui de la salle où se trouvait tout ses appareils dès qu'il eut compris que le Docteur était en train de renverser la situation. Sachant de quoi était capable cet homme, il avait pris la décision rapide de s'enfuir du vaisseau le plus vite possible pour rejoindre d'autres membres de l'Infinium. Il fallait s'unir pour combattre un ennemi pareil, organiser une revanche, un match retour, pouvait-on dire. Un match où le Seigneur du Temps ne gagnerait pas.

C'était pourquoi il avait rejoint la salle du grand téléporteur dans lequel les voyageurs temporels avaient atterri. Aucun membre d'équipage n'avait eu l'idée d'y venir, tous s'étaient précipité dans les hangars, pour prendre des navettes. Et si certains avaient finalement eut l'intelligence d'utiliser le grand téléporteur, ils avaient probablement fait demi-tour face aux portes verrouillées par l'Illusionniste. Il était seul, et l'appareil pouvait le téléporter sur plusieurs centaines d'années-lumières! Et alors qu'il était en train de le régler, toujours habillé en général soviétique, il fut aveuglé par un flash blanc qui explosa juste à coté de lui. Night, qui était toujours dans la position du fauteuil, tomba à terre, ce qui le réveilla totalement. Le Docteur, apercevant l'Illusionniste, se précipita sur lui et avant que l'hypnotiseur n'ait eu le temps de réagir, il le poussa dans la grande zone de téléportation, le faisant glisser sur le sous-niveau. Et alors que Night se relevait, il fut empoigné par Clara, qui le poussa lui aussi dans la zone vide.

 

« Auto-Destruction du Vaisseau dans 3 minutes »

 

« Maintenant, messieurs, vous allez répondre à mes questions! cria le Docteur en pianotant sur un ordinateur. C'est la seule façon pour vous de rester en vie.

- Docteur, vous ne pouvez pas...

- On se tait et on répond à mes questions. N'essayez même pas de remonter, je viens d'activer le champ de force qui isole la zone de téléportation de ce couloir. Maintenant, répondez-moi: Où se trouve le gros de l'Infinium?

- Quoi?

- La plupart de vos installations, la plupart de vos hommes! Où et quand se trouvent-ils?

- Vous croyez vraiment que je vais vous le révéler!? hoquetait Night.

- Et bien, étant donné que si vous ne le faîtes pas, il y a de fortes chances que vous restiez à l'intérieur de ce vaisseau... Oui!

- Ne croyez pas que votre chantage marchera! »

 

« Auto-Destruction du Vaisseau dans 2 minutes et 30 secondes »

 

Le visage des deux criminels commençait à se couvrir de sueur. Peut-être était-ce mieux de répondre aux questions, finalement.

 

« Bon, d'accord!

- Vous me dîtes tout?

- On a pas de base centrale, de toute façon! beugla l'Illusionniste.

- Mais nous contrôlons beaucoup de planètes dans la galaxie de Brinkner, avoua Night, apeuré.

- C'est à près de trois milliards d'années-lumières d'ici! Pourquoi venir sur Terre, alors?

- C'est l'Univers tout entier, qui nous est destiné, Docteur! Pas juste une partie! rétorqua le chef de l'Infinium.

- Brinkner, d'accord, mais quand? À quel époque?

- Un peu plus de quatre millénaires après celui-ci...

- Je vois... Le LXème ou LXIème siècle... L'Église de Tasha s'en occupera, murmurait le Docteur. Bon, dernière question! »

 

« Auto-Destruction du Vaisseau dans 2 minutes »

 

« Qui a mis la musique?

- Pardon?

- Lorsque nous étions tout les trois connectés à vos fils, lorsque l'on se croyait sur Gallifrey. Qui a mis la musique?

- Je ne sais pas... murmurait l'Illusionniste, presque surpris de son aveu.

- Vous surveilliez toutes vos installations, j'en suis convaincu! Quelqu'un est entré pour brancher la musique directement à VOS ordinateurs, Illusionniste! Et vous aviez assez de moyens de surveillance pour découvrir de qui il s'agissait, après-coup.

- JE NE SAIS PAS! Ce type a réussi à déjouer tout les moyens de surveillance! Il n'est pas entré dans la pièce, et n'en est pas sorti. Et tout l'endroit est protégé contre les téléportations!

- Il n'y avait pas de caméra dans votre... "pièce"? s'étonnait Jonas.

- Si, mais elle n'a capté qu'une ombre! Une silhouette fine mais floue! J'en sais pas plus!

- Bon, d'accord. Mais maintenant, en parlant de Gallifrey... continuait le Docteur. Où avez-vous trouvé ce monde clone?

 

Night commença à ricaner, d'un rire fort machiavélique, lorsque le Docteur posa sa question, alors que les hauts-parleurs annonçait qu'il ne restait plus qu'une minute et trente secondes avant le grand feu d'artifices.

 

- Répondez! Les neuf Gallifrey ont toutes été détruites!

- Docteur... Il y avait d'autres mondes-clones dans des dimensions de poches, vous savez...

- Quoi? Mais vous ne pouviez pas...

- Il nous a fallu plus d'un siècle pour en trouver une, et bien plus de temps pour créer un passage et extirper une planète. Mais nous l'avons fait. Quand je vous dis que nous sommes les plus grands cerveaux de cet univers.

- Vous n'allez pas me dire qu'il n'y a eut aucun incident, quand même.

- Si, bien sûr... La surface de la planète avait été à moitié ravagée. Et l'univers de poche s'était écroulé sur lui-même, détruisant tout ce qu'il y avait à l'intérieur, à savoir... pas grand chose, quand on y pense. »

 

« Auto-Destruction du Vaisseau dans 1 minute »

 

« Nous avons répondu à toutes vos questions, Docteur!

- Et?

- Sortez-nous de là, maintenant! exigea l'Illusionniste.

- Mais, vos désirs sont des ordres, mon brave, déclara le Seigneur du Temps en abaissant un levier métallique sur une console.

 

Et lors de la seconde qui suivie, les deux hommes furent avalés par une lumière blanche qui disparut avec eux.

 

- Bien, maintenant, le TARDIS!

 

Le Docteur pianota sur l'ordinateur situé devant lui, et après une quinzaine de secondes, abaissa à nouveau le levier. Un flash blanc apparut au centre de la zone de téléportation, laissant place à la cabine téléphonique bleue.

 

- Jonas, Clara, à l'intérieur! »

 

Et alors que la voix synthétique comptait les quinze dernières secondes, les voyageurs temporels avaient accourus vers la porte de la boîte bleue, qui n'était pas verrouillé, et s'étaient précipités à l'intérieur. Très rapidement, le Docteur poussa quelques leviers et abaissa une grosse manette située à l'opposée de l'ouverture, et le TARDIS lâcha alors son grincement métallique, tout en se dématérialisant, disparaissant totalement deux petites secondes avant l'explosion du vaisseau de l'Infinium, qui fut contenue et camouflée pendant un bref instant par les boucliers, avant que ceux-ci ne tombent par manque d'énergie, et ne laissent s'échapper des vestiges de flammes en train de s'éteindre et quelques morceaux de métal à moitié fondus voler à toute vitesse dans le vide spatial.

 

ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ

 

La Tour Ostankino se dressait fièrement dans le ciel de Moscou. Les soldats commençaient tout juste à comprendre qu'aucun militaire du génie n'était intervenu dans le bâtiment, et que l'opération qu'ils avaient enclenché n'avait aucun but précis, ni même une raison d'être, et le général Orlov, responsable de ces étranges évènements, restait introuvable.

Mais alors qu'un autre général avait été dépêché sur place pour organiser l'évacuation de la Tour, un étrange spectacle se produisit. L'officier venait de sortir de sa voiture, devant la tour, et, en levant les yeux au ciel, il aperçu un léger flash blanc une bonne centaine de mètres au-dessus de lui. Et ce qui sortit de ce flash blanc le surprit encore plus. Deux silhouettes qui tombaient à toute vitesse droit vers le bas, droit vers lui. Il couru immédiatement sur un coté, et quelques secondes plus tard, un horrible bruit lui fit comprendre qu'un corps venait de s'abattre violemment contre sa voiture. Il s'approcha alors du corps ensanglanté et déformé de la pauvre victime, habillé en officier, et un lieutenant à coté de lui reconnut immédiatement le visage du Général Orlov.

L'autre officier regarda un peu partout autour de la voiture, tourna alors la tête vers le ciel, avec un regard vague et mystérieux, et murmura:

 

« Je vous crrrois. Mais j'aurrais jurré avoirr vu deux perrrsonnes tomber...»

 

[http://img11.hostingpics.net/pics/714464Episode3P4Fin.jpg]

Laisser un commentaire ?