Doctor Who Alternative: L'Heure des Choix

Chapitre 2 : Chapitre 1: S'aimer?

1457 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 10/11/2016 08:49

L'Heure des Choix

Première Partie: Les Plaines de Trenzalore

 

La cloche sonna et vrilla les oreilles des élèves de la Coal Hill Secondary School. Les étudiants de Miss Oswald, bien qu'ils appréciaient, pour la plupart, les leçons de leur professeur, se précipitèrent sur leurs affaires pour les ranger au plus vite dans leurs sacs, et au milieu de ce brouhaha, la jeune professeur de lettres tenta de rappeler quelques instructions aux élèves encore attentifs à ses paroles.

 

« N'oubliez pas que je veux votre commentaire du monologue d'Hamlet pour vendredi!

 

Certains le notèrent, d'autres étaient déjà partis. Le reste de la classe se vida en l'espace d'une quinzaine de seconde, laissant Clara seule dans sa salle de classe.

Elle attrapa quelques feuilles de papier qu'elle rangea machinalement dans une pochette, et se retourna vers le tableau blanc, entreprenant d'effacer son cours, intitulé "Hamlet, Acte IV scène 4, La Futilité des Guerres".

 

- Die Sinnlosigkeit des Krieges... lança une voix au fond de la classe.

 

La jeune Clara se retourna, et aperçut un homme blond lui sourire de l'autre bout de la pièce. Elle le connaissait parfaitement: Paul Oane, collègue et bien plus car affinités. Il s'agissait, comme ses dernières paroles le laissaient sous-entendre, d'un professeur d'allemand de la Coal Hill School. Grand, cheveux blonds parfaitement coiffés, il affichait un visage totalement confiant et heureux.

 

- Aurais-je l'honneur d'entendre la traduction, professeur? demanda Clara malicieusement.

- Retournez-vous donc et lisez sur votre tableau, mademoiselle Oswald.

 

Elle tourna ses yeux vers le coté et essaya de se rappeler ce qui était écrit sur le tableau, et découvrit donc que la traduction s'avérait être le titre de son cours.

 

- C'est dans Hamlet, hein? lut Oane en se rapprochant d'elle. Je dois avouer que je ne l'ai jamais lu.

 

En disant cela, il arriva devant la jeune femme et plaça ses mains dans le bas du dos de sa petite-amie.

 

- Moi non plus, si tu veux tout savoir... répondit-elle en lançant un petit rire.

 

Le jeune professeur se pencha en avant, et déposa un baiser sur les lèvres de Clara. Il eut à peine le temps de relever sa tête que la jeune fille avait déjà placé ses mains à l'arrière de son crâne pour ramener la bouche de son bien-aimé près de la sienne, et elle se mit alors à l'embrasser langoureusement. Paul fut surpris, sur le coup, et tenta presque de se dégager, mais il se laissa aller. Et après quelques secondes de cette étreinte modérément passionnée qui permettait de reconnaître les couples viables, ceux qui ne brûlaient pas d'une passion Shakespearienne mais qui s'aimaient bien assez, au bout de ces quelques secondes, donc, la porte située vers l'avant de la classe, sur le même mur que l'autre, s'ouvrit à la volée, et un homme en noir et blanc apparut, les bras croisés, portant dans une main deux rectangles de papier cartonné doré, et souriant comme un enfant recevant un gros bonbon.

 

- Clara, devinez ce que je nous ai trouvé! lança-t-il joyeusement.

 

Les deux professeurs s'arrachèrent l'un de l'autre brusquement, et Oswald se cacha presque derrière son "collègue" tant elle était surprise par ce qui venait de se passer. Elle s'agrippait à la chemise de Paul, mais elle voyait parfaitement qui venait d'entrer, et sa surprise se muait peu à peu en colère.

 

- Docteur???

- Oh... hoqueta le nouvel arrivant. Je suppose que j'arrive au mauvais moment, n'est-ce pas?

- Docteur!

 

Clara lâcha le professeur d'allemand et frappa le bureau avec le plat de sa main, toute énervée.

 

- Qu'est-ce que vous faîtes ici!? s'écria-t-elle.

- Je viens vous voir... Nous sommes jeudi midi, vous terminez la semaine, non?

- Mais vous ne pouvez pas attendre que je vienne ou m'appeler, comme d'habitude?

- Probablement, mais je pensais que cela pouvait vous faire plaisir que je vienne en personne. Apparemment, je me trompais.

- Mais vous n'avez pas appris à frapper avant d'entrer??

- Excusez-moi... coupa Oane. Qui êtes-vous?

- Le Docteur, enchanté de vous rencontrer. Et vous?

- Paul Oa...

- STOP! interrompit Clara. Docteur, ne vous mêlez pas de ma vie sentimentale en tentant de parler avec Paul, est-ce que c'est clair? Cela ne regarde que moi.

- Nous faisons légèrement connaissance, s'offusqua le Docteur. C'est la moindre des choses.

 

Oane se tourna vers Clara et lança un regard qui signifiait clairement "Qui c'est ce type et pourquoi ne m'en as-tu jamais parlé avant?". La professeur de lettres lança un soupir de découragement, et inventa une explication.

 

- C'est un ami de ma belle-mère... Obnubilé par ma vie privée, comme elle. Attends, je m'en occupe.

 

La jeune femme s'approcha du Docteur et le repoussa à l'extérieur, dans le couloir, et referma la porte, laissant Oane seul dans la salle de classe. Le corridor, heureusement, était vide, mais malgré cela, elle ne parla pas à haute-voix. 

- Qu'est-ce que vous voulez, à la fin??? chuchota-t-elle avec agitation.

- J'ai deux billets pour l'in...

- Je m'en fiche de ça, c'est pas comme si on pouvait être en retard à quoi que ce soit.

- Certes, concéda le Docteur. Mais moi, j'ai attendu un certain temps pour avoir ces billets, et ils valent une petite fortune.

- Depuis quand est-ce que vous êtes riche?

- Je n'ai pas vraiment eu besoin d'argent, en fait. C'est assez long à expliquer, et... de toute façon, vous n'y comprendriez pas grand chose.

- Dîtes tout de suite que je suis blonde! s'offusqua Clara.

 

Le Docteur ne releva pas "l'insulte" que sa compagne de route venait de proférer, bien qu'il n'approuvait pas le rapprochement "blonde = neurones en moins". Il regarda la jeune anglaise avec un regard légèrement insistant, et après quelques soupirs et une légère réflexion, elle acquiesça de la tête.

 

- OK, je viens. Parce que ça fait longtemps qu'on s'est pas fait une virée avec le TARDIS. Parce qu'ici je suis loin de m'ennuyer. C'est juste que je veux pas vous laisser seul trop longtemps, vous pourriez vouloir me remplacer.

 

Même si elle riait légèrement, elle n'avait pas totalement menti en disant cela. Elle s'inquiétait surtout que le Seigneur du Temps sorte de ses gonds en son absence, et elle savait que les conséquences pouvaient être inimaginables.

Mais bien sûr, elle ne le lui avouerait jamais. 

- Bon, attendez deux secondes, je n'ai pas envie qu'il pense que je le fuis, chuchota-t-elle en faisant un signe de tête vers la porte de la salle de classe.

 

Le Docteur acquiesça de la tête. Clara se précipita sur la porte, l'ouvrit et fit passer sa tête par l'entrebâillement.

 

- Bon, Paul, je dois y aller, désolé. Y a un truc avec ma belle-mère, c'est assez compliqué...

- D'accord... Bon, et bien, à tout à l'heure?

- Plutôt à demain, mais bon, je vais essayer de faire vite, donc, à tout à l'heure! »

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