Doctor Who Alternative: L'Heure des Choix

Chapitre 20 : Chapitre 19: Céder?

3816 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 09/11/2016 19:44

Les lampes se rallumèrent, lentement. La lumière permit au Docteur de reprendre conscience, et lorsqu'il se releva, il vit qu'une silhouette se dessinait dans l'encadrement de la porte de son vaisseau. Les deux battants de bois avaient été tirés vers l'intérieur. Le Seigneur du Temps avança vers l'ouverture, et se plaça derrière le jeune Adrian, qui regardait le "paysage".

Il n'y avait que l'immensité noire de l'espace, parsemée d'étoiles blanches. Et, çà-et-là, quelques carcasses... Un bras métallique terminé par une sorte de cylindre flotta devant les deux voyageurs: c'était un œil de Dalek. En voyant ceci, le jeune homme recula légèrement, et entra en contact avec le Docteur, contact qu'il coupa immédiatement en s'avançant à nouveau.

 

« N'avancez pas trop, conseilla l'alien. Il y a de très dangereuses radiations dans le coin. Rien ne saurait y survivre sans une protection comme le bouclier du TARDIS.

- Vous avez vu... murmurait le jeune homme. Elle est partie. Gallifrey a disparu.

- Et tout les Daleks se sont tirés les uns sur les autres, s'autodétruisant entre-eux, d'une certaine façon. Destruction Mutuelle Assurée, aurait dit un ami à moi.

- Vous avez commis un génocide...

- Pardon?

 

Adrian se retourna, tentant de regarder le Docteur dans les yeux, mais n'y arrivant pas. Son regard fuyait à terre, tant parce qu'il ne voulait pas affronter celui de l'alien que parce qu'il commençait à avoir mal à la tête.

 

- C'est juste que... je viens de le réaliser. Vous avez commis un génocide.

- Au lieu d'en commettre deux, Adrian. Et puis ce sont des Daleks, on ne va pas pleurer pour eux, quand même. Vous les avez-vu commettre le génocide d'une espèce nouvellement née.

 

Le jeune homme se rappela de ce jour, dans un théâtre new-yorkais. Toute cette espèce d'hybrides Humains-Daleks-Seigneur du Temps... Tous tués en quelques secondes par le dernier des Daleks. Et en se souvenant de cela, il se rappela de toute cette rencontre avec le Docteur. Et alors, il affronta le regard de celui-ci.

 

- Et vous, vous en avez vu un devenir bon et sage.

- Certes, claque sèchement l'alien. Mais maintenant que j'y pense, qu'est-ce que vous avez fait, après...?

- Comment ça?

- Là-bas, à New-York, quand vous vous faisiez passez pour ce Franklin...

- Frank!

- Oui, bon, Frank. Vous aviez une vie là-bas, une place dans Hooverville. Et vous aviez mis cet espèce de... d'homme-cochon, en sécurité, avec les habitants de votre ghetto. Mais vous êtes parti, non?

- Oui... avoua le jeune homme. Je leur ait fait croire que j'avais... perdu ma mère, que je devais absolument aller à l'enterrement, dans le Tennessee.

- Et vous avez disparu.

- Je sais... ça semble égoïste, ou mauvais, ou... je-ne-sais-quoi.

- Vous fuyez vos responsabilités, oui. Mais bon... je ne pense pas être le mieux placé pour critiquer... chuchotait le Seigneur du Temps.

 

Celui-ci recula, et finit par s'assoir dans un siège, tandis qu'Adrian était lui aussi revenu vers la console, pour fermer les portes à l'aide d'un bouton.

 

- Oui, j'ai commis un génocide... répéta le Docteur. Je l'admet. J'en ai commis un au lieu d'en commettre deux, que j'aurais eux-même commis pour sauver l'Univers tout entier. C'est le choix du moins pire, je sais... Il y a toujours un sacrifice. Celui-ci valait tout de même mieux...

 

Les larmes commençaient à lui revenir, alors qu'il se souvenait du choix qu'il avait fait dans le réacteur. La même chose... Exactement la même chose.

 

- Sauf que cette fois... continuait-il avec une voix étouffé. Cette fois cela ne servira pas. Ils vont revenir. Certains ont survécu. Il va y avoir ce soldat qui attendra des ordres et qui massacrera toute une base secrète sous le désert américain, il va y avoir le culte de Skaro et la bataille de Canary Wharf, les expériences horribles à New-York, le vol des 27 planètes, la création d'un nouvel empire et j'en passe...

 

Adrian se massa le front, puis se retourna vers l'alien, pour le regarder d'un regard compatissant et compréhensif.

 

- Pendant 400 ans vous avez... cru... que vous aviez massacré votre peuple pour rien, Docteur. Depuis, vous savez que si les Daleks ont survécu, votre peuple... votre peuple aussi. C'est toujours mieux, non?

- Comment le savez-vous, hein? Que je me sentais comme ça? Et comment saviez-vous que j'avais sauvé mon peuple? L'Univers tout entier pense qu'il est mort.

- Je...

- Tss... Peu importe, je n'ai même plus l'envie de deviner, ou de chercher... Non, ce qui m'intéresse, là, maintenant, c'est votre mal de crâne.

 

Sparrow ouvrit grand les yeux, surpris par ce qu'il venait d'entendre, et retira alors sa main de son front.

 

- Comment est-ce que vous savez ça?

- Vous n'arrêtez pas de vous masser le front, il y a d'ailleurs de la sueur dessus, et vous êtes un peu erratique dans vos réponses.

- Pourquoi ça vous intéresse tant?

- Je suis le Docteur, non? Maintenant que j'ai crée une boucle assurant mon existence, et que j'ai perdu ma compagne de voyage, que voulez-vous que je fasse d'autre...

 

C'était avec une voix triste que le Seigneur du Temps disait cela, et Adrian ne pouvait s'empêcher d'adopter une expression encore plus compatissante sur son visage.

 

- Si vous voulez tout savoir... je pense que ça vient des Oods.

- Ah, les fameux Oods. Qu'est-ce qu'ils vous ont dit déjà? Que mon existence était en danger?

- Oui. Ils m'ont... ils m'ont montré une sorte de... de vision. Oui, c'est ça. Une vision. Ils disaient qu'ils pouvaient à nouveau voir à travers l'espace-temps, parce que le Temps... était blessé, ou quelque chose comme ça.

- Parce que le Temps saignait?

- Oui. C'est ça.

- Avec ces lignes temporelles qui se combattaient et se superposaient, ça ne m'étonne pas.

- Ils disaient aussi que le temps se combattait lui-même, ils parlaient des futurs et des passés. Mais la vision, c'était autre chose. Enfin, non, c'était lié... Mais il y avait des mots bien précis.

- C'était une prophétie?

- Oui. Pour tout dire, c'était une vision... Je me souviens parfaitement. Ils disaient que c'était une vision qu'ils avaient eu, et ils me l'ont montré. Je me suis retrouvé à la place de quelqu'un, dans une forêt brûlée, quelqu'un qui mourait. Et je sentais tout... Docteur, je sentais une douleur incroyable, je sentais la boue dans ma barbe, alors que je n'en avais pas. Et puis, il y avait ce silence... Mais ce n'était pas vraiment un silence.

- Comment ça?

- C'était une absence de bruit. Je l'ai sentie...

- Le silence, par définition, c'est une absence de bruit, Adrian.

- Non mais là je l'ai senti... Le manque... Il manquait quelque chose. Je tendais la main en avant, sans savoir pourquoi, comme si j'appelais à l'aide, et je sentais qu'il devait y avoir une réponse... mais il n'y en avait pas. Et là... là j'ai senti quelque chose d'horrible, une horreur indicible, Docteur. Les Oods m'ont dit que cette horreur ne faisait pas partie du souvenir, mais qu'elle était causée par ce souvenir. J'ai couru dès que j'ai repris connaissance, mais ma tête me faisait horriblement mal. C'est après que j'ai... j'ai senti que cela signifiait que votre existence était en danger.

 

Le Docteur s'était relevé, et regardait le jeune homme, mais avec un regard presque vide, ou plutôt... Un regard montrant qu'il ne regardait pas Sparrow, mais qu'il pensait, qu'il cherchait quelque chose dans son esprit.

 

- Orso... murmura-t-il.

- Pardon?

- C'était le souvenir d'Orso. Un résistant de la planète Qatros, d'où venait Jonas. Vous vous souvenez de Jonas, non?

- Oui, bien sûr.

- Orso est la première personne que j'ai sauvée... Le TARDIS avait atterri dans une forêt où les résistants avaient fui. Le Dictateur, Prog, avait bombardé la forêt grâce à des obus incendiaires. Ce bruit, c'était celui du TARDIS qui devait atterrir. C'est pour ça... Ce souvenir, c'est la première chose importante que j'ai faîte, la première vie que j'ai influencée, moi. Si j'avais disparu, c'est comme ça que ça se serait passé. Le premier souvenir vraiment modifié, si puissant que les Oods l'ont ressenti.

- Oui... Oui, ça se tient. Et l'horreur, c'est celle d'un univers où vous n'existeriez pas...

- Qui serait probablement entre les mains de l'Infinium à l'heure qu'il est... Oui, l'horreur ne fais pas partie du souvenir... Mais il y a quelque chose d'autre... Vous aviez parlé de mots, non?

- Oui, les Oods entendaient des mots, qui apparaissaient tout seul, pendant le souvenir. Comme une prophétie.

- Et qu'est-ce qu'elle disait, cette prophétie?

- Euh... Attendez... Je peux vous montrer, je pense. Approchez-vous.

 

Le visage du Docteur montrait à quel point il était intrigué, mais l'alien s'approcha quand-même du jeune homme. Celui-ci lui posa ses mains sur les tempes du voyageur temporel, qui avait clos ses paupières, et après quelques secondes de silence, il ouvrit brusquement les yeux et recula en arrière, manquant de trébucher.

 

- Ce... Ce...

- C'est horrible, je sais.

 

Le Seigneur du Temps respirait bruyamment. Il avait vu le souvenir du début à la fin, et l'horreur était entré en lui. Il essaya de se calmer, mais des larmes commençaient à couler tandis que la prophétie résonnait dans sa tête.

 

- Après minuit, tout recommence, le passé et l'avenir dansent avec le Temps qui se combat ; après minuit vient l'Heure des Choix... répétait-il. L'Heure des Choix... C'est le cas de le dire...

 

Il sanglotait, se souvenant des choix qu'il avait fait durant les dernières heures. Sacrifier Clara, et confirmer cette mort, la graver dans le temps, en faisant en sorte que sa propre vie ait bien existé... Mais il essuya ces quelques larmes qui coulaient sur ses joues, et fixa de ses yeux humides le jeune homme.

 

- Je comprends que cela vous donne mal à la tête... Mais c'est terminé, pourtant! Je veux dire, cette vision est en vous, mais elle devrait disparaître, ses effets et son réalisme en tout cas. Je suis là, mon existence est là! Je ne suis pas mort sur Trenzalore!

- Je sais. Mais peut-être que la vision reste quand même.

- Les Oods n'ont rien dit d'autre? Quand ils parlaient du Temps qui se combattait, par exemple?

 

Sparrow se mit à réfléchir, se grattant à moitié le front, et son regard montrait à quel point il se concentrait.

 

- Si, attendez... Ils ont dit... Qu'il y avait une portion du temps qui était un champ de bataille. Un champ de bataille qui se combattait lui-même

- Les deux lignes temporelles, oui.

- Ils disaient autre chose, dessus. Enfin, dedans. Oui, dans cela... C'étaient leurs mots, "dans cela". Ils voyaient...

- Je veux leurs mots exacts.

- Je ne peux pas vous dire exactement, mais... Ils disaient qu'ils voyaient une cabine bleue. Qu'ils voyaient des choix et des tentations. Et des colères, aussi. Ils disaient qu'ils voyaient des paradoxes... existentiels, ou inexistants, je ne sais plus. Et ils parlaient de la force... La force la plus puissante de toutes. Non, la plus destructrice de toutes.

 

En entendant ces mots, le Seigneur du Temps eut une soudaine révélation. Son visage s'était éclairé, son regard montrait qu'il comprenait quelque chose d'incroyable, ou bien qu'une idée énorme s'était insinuée dans son esprit.

 

- Mais c'est bien sûr... murmurait-il.

- Cette force, Docteur, qu'est-ce que c'est? demanda Adrian, inquiet. La flotte Dalek qu'on a immobilisée?

- Non, mais cette flotte existe encore. Et je sais comment me débarrasser de ce problème.

- Attendez, l'idée vous est venue, comme ça? Vous ne m'écoutiez pas!

- Oh, croyez-moi, je vous écoutais parfaitement. Je sais comment m'occuper de ce problème, et je sais comment sauver Clara!

 

L'alien serrait des poings, essayant de contenir sa joie, mais le jeune Sparrow ne partageait pas son engouement.

 

- On ne peux pas la ramener, Docteur... rappela-t-il d'une voix sombre.

- Bien sûr que si!

- Non. Ce n'est pas possible, je suis désolé. En assurant votre propre existence, vous avez assuré sa mort.

- Oh, mais ce n'est pas un problème, ça. Enfin si, ça l'est. Mais j'ai la solution. Tous les problèmes ont une solution!

- Bien sûr que non.

- Si! Tous les problèmes ont une solution... répéta le Seigneur du Temps en se dirigeant vers l'un des escaliers menant en-dessous de la console.

 

Il descendit les marches métalliques, suivi par Adrian, qui soupirait en l'entendant "délirer".

 

- ... parce qu'il y a une solution universelle à tout les problèmes!

- Qui est? interrogea le jeune homme, fatigué, en descendant les escaliers.

- La force la plus destructrice de tous.

 

Le Docteur se figea devant l'un des "compartiments" qui entourait le rotor temporel. Tous étaient fait de métal, avec une sorte de hublot de verre au-milieu de leur porte. Tous sauf un.

 

- Docteur, non! avertit Adrian en tendant sa main en avant.

- C'est le seul moyen...

- Vous ne pouvez PAS faire ça!

- Si.

 

Le ton décidé du Seigneur du Temps fit peur au jeune homme, qui s'était immobilisé au milieu de l'escalier.

 

- Docteur, on ne peux pas effacer les morts! Les morts ne reviennent pas! Vous devriez le savoir, avec le temps!

- Oh, ils peuvent revenir, croyez-moi. Je l'ai vu de mes yeux, une fois.

- Écoutez-moi! Je sais ce qu'il y a là-dedans, je le sais parfaitement. La force la plus destructrice de toutes, oui, ça c'est vrai, mais justement! Vous ne pouvez pas l'utiliser!

- SI! Je dois la sauver. Il le faut. Elle a toujours été là pour moi, vous m'entendez Adrian? Durant toutes mes vies, elle a été là! Elle m'a sauvé tant de fois... J'ai une dette envers elle, vous comprenez!

- Je... Vous avez fait bien assez! Elle n'est pas morte en vain, c'est ce que vous vouliez, non? Grâce à son sacrifice, vous avez pu sauver Gallifrey. Vous avez sauvé votre propre peuple, bon sang! C'est bien suffisant!

- Non... Le sacrifice de Clara était de ces choix qui sont toujours mauvais. Vous aviez trouvé un compromis avec Clarisse...

- Mais il n'a pas duré longtemps! coupa Sparrow.

- Mais là il durera! Là, il marchera! Je posséderais la plus puissante des forces qui existe dans cet univers. Rien ne me sera impossible. Adrian, c'est le compromis que l'on veux tous chercher!

- C'est trop dangereux! Faire vivre Clara et Clarisse en même temps n'a marché qu'un temps, vous le savez. Pour sauver Gallifrey et tuer les Daleks, vous avez du geler votre propre planète dans le temps, et des Daleks ont survécu!

- Mais après avoir ouvert cette trappe, je n'aurais aucun problème. Il ne pourra y avoir aucun problème.

 

La voix du Seigneur du Temps laissait croire qu'il s'agissait d'une réponse évidente, de la seule solution qu'il soit valable d'appliquer.

 

- Au contraire, en faisant cela, il y aura forcément des problèmes.

- Taisez-vous!

 

Le Docteur souffla, et se débarrassa de sa veste noire. Elle le gênait trop. Il avait besoin de se sentir libre. Après avoir laissé sa veste tomber par terre, il déboutonna les boutons de manchettes de sa chemise blanche, et retroussa ses manches. Il commençait à avoir chaud, et de la sueur apparaissait sur son front. Il se pencha, puis tendit ses bras pour s'appuyer sur la trappe métallique qu'il souhaitait ouvrir.

 

- C'est... mon choix. Ma responsabilité. Vous m'entendez? C'est par ma faute si Clara est morte, et j'ai choisi de la sacrifier. J'ai assumé ce choix, tout comme j'assume celui que je fais maintenant.

- Non, vous ne pouvez pas l'assumer. Vous êtes sous le choc! L'émotion vous assaille, Docteur, je le vois bien! C'est à cause de la vision, son effet est dangereux. On a encore plus mal à l'intérieur qu'on ne pouvait l'être auparavant, mais pour l'amour du ciel, ne cédez pas!

 

L'alien tourna brusquement son visage en direction de son "compagnon de fortune", et son regard décidé terrifia le jeune homme au plus haut point.

 

- Il y a eu trop de morts aujourd'hui. Laissez-moi sauver au moins une vie. Au moins celle-là. Parce que... Parce qu'elle ne méritait pas cela.

 

Il fit à nouveau face au couvercle métallique gris, uniforme, et s'accrocha de plus en plus, serrant ses doigts là où il le pouvait. Il tirait de ses propres mains la trappe, et ici, dans ce TARDIS, elle était si simple à ouvrir. La volonté du Docteur était assez forte, et il était conscient de ce qui allait se passer. Bien assez pour le vaisseau. Il ne fallut alors plus que quelques secondes, avant que le couvercle ne s'ouvre brusquement.

 

- Noooooon! cria Adrian en se protégeant les yeux de son bras.

 

Une immense lumière blanchâtre sortit de l'ouverture, et éblouit le jeune homme. Mais le Docteur, lui, regardait droit dans la lumière, et elle ne l'aveuglait pas. Il ne la fuyait pas, il l'admirait, et alors, au fond du trou sans fin, le cœur du TARDIS lui apparut. Il ressentit et lut dans le cœur du TARDIS, et celui-ci lut dans le sien. Et alors, au beau milieu de ces éclats de blancheur, une lumière jaune apparut, avançant avec une fluidité majestueuse vers le Seigneur du Temps. En quelques secondes, elle avait atteint ses yeux, et la force la plus destructrice de toutes entra en lui, le traversant de part en part, s'imprégnant de son être et s'y intégrant.

 

Le couvercle se referma, lentement, et l'alien restait droit comme un pic, à regarder vers le bas. Adrian ôta son bras de son champ de vision, et vit la trappe condamner de nouveau l'ouverture. Il descendit les quelques marches qui le séparaient du niveau inférieur, mais ne s'approcha pas plus du Seigneur du Temps.

 

- Docteur? Est-ce que ça va? Vous... Vous allez bien?

 

Le voyageur temporel releva lentement sa tête, et pris une profonde inspiration. Puis, il se tourna, tout aussi lentement, vers Sparrow, et le fixa droit dans les yeux. Et ce que le jeune homme vit alors fut un regard pire que glaçant ou décidé. C'était un regard vide, un regard de fanatique, emplit d'une lueur, d'une lumière jaune. Et alors, le Docteur parla, d'une voix amplifié.

 

- Je.... suis.... le Méchant Loup... »

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