Doctor Who Alternative: L'Heure des Choix

Chapitre 22 : Cjapitre 21: Se Repentir?

1697 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 22/11/2014 14:37

Une larme coulait silencieusement sur le visage d'Adrian. Il venait d'assister à l'un des pires massacres auquel il eut été possible d'assister. Devant lui, les portes s'étaient refermées, et le Docteur s'était retourné. La lumière commença à illuminer ses yeux à nouveau.

 

« Non... Docteur... murmurait le jeune homme. Ne faîtes pas ça.

- Comment pouvez-vous donc savoir ce que je fais? Je vois tout, alors que vous êtes dans l'aveuglement le plus complet.

- Vous voulez ramener Clara à la vie. Je le sais, vous l'avez dit, c'est logique que ce soit ce que vous voulez faire maintenant que vous avez... Que vous avez fait ce que vous avez fait.

- La logique est dangereuse. La mienne est imprévisible. Mais tu as bien raison, jeune homme. Je vais la ramener. Parce que je dois la ramener.

- Non! Vous ne pouvez pas!

 

Les iris du Seigneur du Temps s'illuminèrent, et d'un coup, Adrian subit une horrible douleur au bras gauche. Sa blessure venait de se rouvrir. Il hurla, la douleur l'ayant surpris, mais très vite son cri se mua en une simple respiration saccadée. Il n'allait pas céder, même face à une force pareille.

 

- Vous ne pouvez pas contrôler la vie et la mort!

 

L'or qui prenait place dans les yeux de l'alien sembla s'immobiliser lorsqu'il entendit cette phrase. Et dans son esprit, des murmures revenaient.

 

- Si, je le peux... répondit-il. J'en ai le pouvoir!

- Justement, vous en avez le pouvoir! Mais pourquoi? Pourquoi est-ce que vous l'avez? Pourquoi est-ce que vous avez cédé?? Regardez-vous, vous, le Docteur, le dernier des Seigneurs du Temps, qui a les pouvoirs d'un dieu et qui les utilise! Mais vous n'êtes même pas un bon "dieu", vous êtes un dieu de la mort, un dieu vengeur!

- Je... ne...

- Vous n'êtes pas ce dieu. Pas vous, Docteur. Ce dieu, c'est le Méchant Loup! Vous n'êtes pas le Méchant Loup, et il n'est pas vraiment un dieu! Il vous tente, Docteur, il vous contrôle, il vous parasite, et se nourri de votre peine, de votre chagrin et de vos pertes pour vous pousser à faire des choses que jamais, jamais vous n'accepteriez de faire!

- Tais-toi donc... Tais-toi!

 

Le Seigneur du Temps serrait les dents, et la lumière semblait bloquée dans ses yeux, incapable de prendre place dans son iris tout entier. L'alien se mit les mains contre le front, un mal de tête naissant en lui. Il voyait le temps et l'espace, les sensations, les pensées, mais surtout, la mémoire. Sa propre mémoire, et ses murmures. Ce n'étaient pas ceux des champs télépathiques... C'étaient ceux de sa mémoire. Il s'entendait lui-même, les souvenirs lui revenaient. Il se revoyait face à Rose, qui venait d'anéantir une flotte Dalek avec le même pouvoir qu'il avait utilisé. Il se revoyait lui crier qu'elle ne pouvait pas jouer avec la vie et la mort. Il se revoyait face à Jack, dans le silo, à la fin de l'Univers, et il entendait sa propre voix assurer qu'un Seigneur du Temps goûtant à ce pouvoir serait devenu un dieu vengeur. Il se voyait crier à une planète géante qu'elle n'était pas un dieu, mais un parasite se nourrissant de la peine, de la joie, du chagrin et de l'amour des êtres. Il entendait tout son passé le juger, et cela était encore plus douloureux.

Il retira ses mains de son front, et ses yeux perdirent toute lueur dorée. Les serpentins de lumière flottaient toujours autour de lui, l'aura était toujours là, mais ses yeux avaient définitivement repris leur bleu-vert-gris.

 

- Non... murmurait-il d'une voix angoissé. Je ne veux pas... Je ne veux plus... NON! »

 

Et alors ses yeux s'illuminèrent à nouveau, s'emplissant d'une lumière dorée qui dépassait de partout, qui coulait de sa peau et de son corps. Le Seigneur du Temps tendit les bras vers l'avant, et brusquement, l'énergie s'en échappa. Il éjecta le Loup hors de lui. Le torrent jaune se déversa à toute vitesse sur la console, et sur le rotor temporel. Adrian s'était jeté à terre pour ne pas être touché, et voyait au-dessus de lui l'énergie rebondir ou parfois se faire absorber. L'entité s'échappait aussi par le visage du Docteur, et frappait le plafond, glissant dessus pour attaquer les murs. Le débit était tel que le TARDIS ne pouvait pas tout absorber. L'énergie frappait partout, et s'insinuait avec force là où elle pouvait, alors qu'elle commençait à se déployer partout en des serpentins fous. Le verre entourant le rotor temporel se fissura, et à un endroit, même, il se brisa. Plusieurs boutons sur la console furent arraché, expulsés par les surcharges, tandis que toutes les lampes qui entouraient la pièce explosèrent les unes après les autres, surchargées. Les rondelles métalliques qui dominaient la salle de contrôle se brisèrent à moitié et plusieurs morceaux de leur carapace furent expulsés tout autour, et l'un des écrans explosa totalement, le verre tout comme l'alliage de métal autour. Des fissures s'ouvraient dans les murs, soumis à une pression incroyable, et la force du Loup s'infiltrait dans les entrailles du TARDIS, pour reprendre sa place. Derrière Adrian, l'une des consoles secondaires cracha la quasi-totalité de ses boutons et leviers dans une pluie d'étincelles. Au milieu de la pièce, le rotor temporel, rempli de l'énergie dorée, s'illuminait encore plus, alors que l'un des six "néons" orangé éclatait, brisant une partie de la vitre de protection. Les radiations furent contenues par un champ de force situé dans le rotor, et alors qu'un deuxième néon se fissurait, sur le point de se briser de façon moins explosive, la respiration métallique du vaisseau se fit entendre, saccadée et haletante. Le TARDIS se déplaçait, tout seul.

 

Le Docteur s'effondra à terre lorsque l'énergie eut finit de s'échapper de son corps. Tant de puissance, plus que la dernière fois, car ses actions étaient bien pires, et bien plus conséquentes. Tant de puissance parce qu'à la fin, il n'en voulait plus, et qu'il s'était débarrassé de tout ce qu'il pouvait. Tant de puissance parce que le Méchant Loup n'avait pas habité un humain, mais un Seigneur du Temps.

Le Docteur s'effondra à terre, alors que le TARDIS commençait à être victime de secousses d'une incroyable ampleur. Adrian, qui tentait de se relever, trébucha à nouveau, et son crâne heurta la console métallique. Assommé, il finit lui aussi au sol.

 

ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ-ΘΣ

 

Lorsqu'il repris conscience, le jeune Sparrow lâcha un grognement rauque, de fatigue et de douleur. Son crâne lui faisait mal, et après avoir passé une main dans ses cheveux, il vit qu'il saignait légèrement. Son bras gauche, dont la blessure avait été rouverte par le Méchant Loup, lui arrachait une douleur plus conséquente, mais il pouvait supporter. De toute façon, il guérissait très vite.

En tentant de se relever, en prenant appui sur sa main droite, bien sûr, il aperçut juste devant lui un pied. Enfin, une botte noire, une botte d'homme, plutôt élégante. Sauf que le Docteur portait de simples chaussures de cuir, lui. Adrian releva sa tête, et vit qui se trouvait devant lui. Il lâcha un cri de surprise, et recula, toujours à terre, sous le choc.

 

« Docteur! Docteur!

 

Le Seigneur du Temps grogna, puis rouvrit des yeux fatigués. Sa vue était un peu brouillée, et il n'apercevait qu'une sorte de flou grisâtre et jaune face à lui. Il se massa le front, et commença à se relever, s'accrochant aux barrières métalliques.

 

- Qu'est-ce que... Qu'est-ce qui s'est passé...? murmurait-il.

- Soyez content de ne pas vous souvenir totalement de ce qui s'est passé! répondit le troisième homme.

 

L'alien s'immobilisa: il reconnaissait cette voix, pleine de noblesse et de mépris. Il se redressa totalement, et sa vue se précisa. Alors, son doute s'affirma, lorsqu'il aperçut le manteau de fourrure noir, les cheveux plaqués en arrière et le visage de marbre.

 

- Siméon? »

Laisser un commentaire ?