De l'autre coté de la justice - Tome I

X regarda depuis la porte ouverte la scène d'un regard détaché, avant d'ouvrir sa boite a pharmacie et d'en sortir du fil ainsi qu'une aiguille, et des serviettes accompagné d'une bouteille d'alcool. Puis elle sortit une petite pince et une soucoupe en métal qu'elle disposa sur le plan devant elle.

-Au moins ils sont pépères eux.

Elle releva alors son pull, voyant son ventre touché a deux endroits par des balles. Elle passa sa main au alentours des trous dans sa chair, examinant une petite minute ses blessures pour mieux cerner les impacts et les zones touchées.

-(Ça a pas touché d'organes vitaux, une chance.)

Elle prit alors sa ceinture qu'elle retira avant de la mettre dans sa bouche, la mordant avec une grande pression. Puis elle prit la pince sur la table basse, et l'enfonça a proximité de la première blessure par balle, sans hésitation, fermant les yeux en les plissant sous le cup de la douleur qu'elle ressentait.

-Nnngh.....!!

Son cors se mit a trembler de lui même, mais elle sortit alors la balle de sa chair, la mettant dans la coupelle en soupirant de soulagement et de fatigue.

-Adieu les bikinis cet été...

Elle remis alors la pince dans la seconde ouverture, serrant encore une fois sa ceinture et sortit la dernière balle en prenant une grande inspiration. elle laissa tomber ensuite la ceinture et mis la balle dans la coupelle, avant de prendre une serviettes et de l'imbibé d'alcool, pour la placer ensuite contre ses blessures en entrouvrant la bouche de douleur, sans qu'aucun son n'en sorte pour autant.

-Ça pique un peu....

De son autre main elle étira alors le fil qu'elle avait posé sur la table, sûrement pour se recoudre et fit chauffer l'aiguille avec un briquet adroitement d'une seule main, montrant ainsi, si on la regardait ce que pouvait être son quotidien parfois a la rentrée de certaines missions, et ce qui lui avait forgé cette réputation dans tout le pays et même a travers les océans . Oui, c'était la solitude et le sang qui l'avait rendus comme cela. Pour l'instant nul le pouvait dire comment elle était devenus aussi étrange, aussi folle mais ce que l'on pouvait voire en elle, c'était une résistance face a la mort a toute épreuve. Ses yeux ne semblaient rien dire pour ses cibles et les gens normaux, mais pour ceux qui la connaissaient un instant et qui prenaient le temps de la regarder, ils pouvait alors déceler en elle une chose, bien précise. Une chose qu'elle avait en elle depuis longtemps semblait il. Dans la chambre, après avoir versé quelques larmes supplémentaires, Miki releva le visage de ses bras pour regarder Rentarô.

- Mais..comment se fait-il que tu sois encore vivant et ici..? Je croyais que cette femme les avait tous..

-Je ne sais pas exactement..ce que je sais, c'est qu'elle est payée pour nous avoir sauvé, et ensuite nous garder ici...avec une somme plutôt coquette ah...

- J'ai cru avoir entendu ça..demo, nande..? Pourquoi nous garder en vie, et qui...?

-Encore là, je n'ai pas de réponse. Mais, c'est que nous devons être utiles à cette personne...

 Dans les bras de son grand frère, Enju releva lentement la tête pour regarder son frère d'un air inquiète, des larmes sur ses joues.

- Est-ce que tu vas bien Rentarô..? Tu as mal..? Si je peux faire quelque chose...

 Il ferma les yeux calmement, visage légèrement baissé.

-Non..il n'y a rien que tu puisses faire..mais, moi je peux faire quelque chose pour toi...

- Nani..?

 Très lentement, du fait que le visage de sa petite sœur était proche de ses mains dans les menottes, il en profita pour lui essuyer les larmes qu'elle avait sur les joues de son pouce, ce qui lui fit ouvrir un peu plus les yeux. Elle sentait enfin a nouveau la chaleur des mains de son grand frère après tout ce temps. Une chaleur opposé dans l’intention a celle que X connaissait dans le même temps. Celle de l'aiguille plantée dans sa peau, sortant et ressortant de celle ci avec un fil attachée a celle ci. X commençant a se recoudre elle même, toute seule.

-un tour...deux tours....trois tours....

Finalement après quelque minutes ses deux plaies étaient nettoyées et refermées. elle rangea alors le tout dans sa mallette de soin qu'elle alla reposer dans la salle de bain, après quoi elle pris une chaise dans son salon ouvert sur la cuisine et s’assit en soupirant, passa sa main dans ses cheveux. Après ces quelques minutes, dans la chambre où "séjournait" Rentarô, seuls ce dernier et la mère étaient éveillés, la petite Enju s'étant endormie contre son grand frère le sourire aux lèvres, épuisée des derniers événements.

-Depuis combien de temps es-tu ici..?

-Plus d'une journée déjà.

- Attaché de la sorte avec les menottes ?

-Ha, plus ou moins..

-Je ne peux pas te laisser comme ça, de plus tu dois manger..

Miki se leva du lit tranquillement en s'y appuyant, se dirigeant vers la sortie tandis que Rentarô la suivait du regard.

-Où vas-tu..?

- Je vais aller lui demander les clés, tu ne peux pas rester ainsi plus longtemps.

Elle sortit alors de la chambre et, une fois arrivée dans le salon, elle regarda autour d'elle, remarquant que la pièce était vide.

- Elle n'est plus là..?

En effet, la jeune femme une fois recousue était partie vers son ascenseur, serpillière en main pour nettoyer le sang qui était tombé de ses blessure pendant tout le trajet jusque dans l'appartement. Armée d'un seau, elle se laissa tomber sur les genoux et finis a quatre patte devant la porte de la machine, commençant alors a nettoyer le sang répandus au sol en soupirant.

-Bordel...j'ai que ça a faire moi...

Une fois le tout nettoyé, elle mis la serpillière en boule et revint par le salon. Lorsqu'elle revint au salon, elle aperçut Miki qui semblait l'attendre bras croisés. Elle la regarda de coté en allant dans la salle de bain, lui parlant depuis la pièce

-un problème ?

-J'aurai besoin des clés pour détacher Rentarô de ses menottes.

Elle revint ensuite, après avoir mis le morceau de tissus imbibé de sang dans sa machine a laver.

-pour quoi faire ?

-Comme cela ses blessures ont bien plus de mal à se soigner, il ne peut pas manger sauf je lui donne. Et vu son état, je ne pense pas qu'il puisse faire quelque chose si vous le détachez.

-T’auras qu'a le nourrir toi. Et tant qu'il reste en vie ses blessures me déranges pas.

-Mais moi si justement..! C'est mon fils, je ne peux pas le voir davantage comme ça !

-Je me fous de ce que tu veux voire.

Elle se dirigea ensuite vers la cuisine, commençant a chercher dans ses placards une quelconque nourriture.

-T'a faim ?

Elle la suivit alors la main sur la poitrine.

-Ce n'est pas à manger que je veux mais que vous libériez mon fils !

-Ben demande moi a manger alors, t'auras plus de chance d'avoir sa.

-Demo vous savez que si l'on ne soigne pas correctement ses blessures elles pourraient s'infecter et là il pourrait mourir ?

-Te fous pas de moi. J'ai soigné la seule blessure qu'il a eu, et également les autres, y risque plus rien.

Elle sortit alors un plat cuisiné de son frigo en regardant Miki de profil,du coin de l’œil. 

-Mais pourquoi voulez-vous le garder menotté ? Il ne peut rien faire dans son état !

Elle mis ensuite le plat au micro onde comme si de rien n'était, ou que les paroles de la femme ne lui faisaient ni chaud ni froid. En réponse elle répondit simplement.

-Tu va m'emmerder encore longtemps ?

-Jusqu'à ce vous l'aurez libéré ! Je vous garantis qu'il ne s'échappera pas !

Elle la regarda alors appuyé sur le bar de la maison.

-Dans ce cas je vais te Bayonner

Elle se recula légèrement à cette parole, ouvrant un peu plus les yeux.

-Quoi..?

-Continue de m'ennuyer a vouloir sa libération et je te colle un rouleau de scotch sur le visage. Je dois vous garder en vie mais on m'a dit que je devais vous ramener en parfit état.

- Mais, en quoi cela justifie le fait de le garder menotté..?

-Il s'est montré assez impulsif. alors je le garde comme ça pour l'instant.

Elle croisa les bras en regardant ailleurs les yeux entrouverts.

-(En même temps, en pareil cas, qui ne le serait pas..)

-Et la gosse.

La sonnerie du micro onde retentit, elle pris son plat et le posa sur une assiette en regardant a nouveau la jeune scientifique.

-Elle a pas faim ?

-Et bien..actuellement elle a fini par s'endormir et est en train de dormir sur son frère, je ne préfère par la réveiller car rares sont les moments où elle s'endort aussi facilement.

-Ah.

Elle alla ensuite sur le canapé ou elle s'était soignée toute seule, puis alluma la télévision en commençant son repas, les information du matin parlant déjà de la fusillade qui avait eu lieu. Miki regagna également le salon, s'arrêtant bras croisés pour regarder la télévision calmement.

- Ils sont déjà sur le sujet..

-Faut dire qu'une fusillade comme ça , sa arrive pas souvent. Je vais devoir laisser la voiture au garage quelque temps.

Elle mangea alors une bouchée de son bol de ramen d'un air dégoûtée presque comique.

-C'est pas vrai ça...ce surplus de mission m'aura coûté un manteau et deux cicatrices.

Pour le coup, c'est elle qui prit un air presque dégoûtée comique en la regardant.

-(On dirait..qu'elle n'a aucunement conscience des dangers qu'elle prend.)

-enfin...

Tout en mâchant elle posa sa tète en arrière sur le canapé

-Faut bien gagner sa croûte....

-Dites moi..depuis combien de temps faites-vous cela ?

-Ah....depuis...que je suis majeur je crois...enfin, que j'ai vraiment commencé ouais. J'avais quelques antécédents avant.

-Quelques antécédents ? Du genre ?

Elle pointa son front en regardant la télé

-psychologique.

- C'est-à-dire..? Vous avez des troubles ?

Elle se tourna vers elle lentement avec un grand sourire et les yeux écarquillés

-Début de schizophrénie engendrés par un dédoublement de la personnalité et un sadisme créé par une imagination trop grande, ainsi que d'autre trouble hihi....

Elle eut un rictus à l'oeil droit en se reculant légèrement d'une façon presque comique.

- Je..je vois..

Le téléphone sonna alors a coté de la tueuse sur le canapé. Elle répondit alors directement mais sans rien dire. L'homme de la dernière fois pris alors la parole sans attendre non plus.

-Est ce fait ?

-Oui.

- Vous avez les trois sous votre contrôle et en vie ?

-Exacte, je les ai ramené dans un lieux sécurisé. Pour le moment ils ne risque plus rien. Ils resteront a résidence.

- Bien. Les instruction suivront par la suite.

Le téléphone raccrocha alors et elle repris son repas comme de rien, sous le regard anxieuse de Miki qui avait écouté les brèves paroles de X.

-Je suppose qu'il s'agissait de notre "bienfaiteur" ?

-Chérie, t'apprendra que dans ce milieux, ce mot n'existe pas.

- Je le sais très bien. J'ai dis cela d'un ton assez ironique en vérité. Je me doute bien qu'il y a une raison pour tenir autant que cela à nos vies.

-Pour moi la raison c'est l'argent. Priez juste pour qu'il ne m'ordonne pas votre exécution.

Elle plissa les yeux à cela, ne craignant pas en premier lieu pour sa vie, mais celle de sa petite fille et de son fils. X repris son téléphone en main et passa ensuite cette fois ci elle même un coup de fil avec son portable.

-C'est X. Une de mes voitures a besoin de réparation.... ah. Celle des infos. Le plus vite possible.....ah, je te pais comme d'habitude. Compris, merci.

-Vous parliez de la voiture dans laquelle nous étions après que vous soyez venue nous chercher ? Ce fut une chance qu'ils aient reculé pour nous laisser passer.

-C'était sur. et dans le pire des cas on serait passé avec un peux de casse, j'ai mis des pars choc en titane alliage carbone sur mes cylindriques et le SUV et le 4x4.

-Je vois..vous vous étiez donc bien préparée donc.

-Non, mes voitures on été modifié depuis un bail. Dès que j'en achète une je l'équipe. La il me fallait juste une quatre place assez rapide pour fuir.

- Vous..vous semblez avoir un budget assez conséquent..

-J’enchaîne le plus rapidement possible les contrats, même les gros. Je suppose que je dis être douée, et sa rapporte. C'est comme sa que je me suis fait cette réputation sous le nom de "X" .

- Je vois. J'ai déjà entendu de vous, plusieurs fois. Cette vie ne vous lasse-t-elle pas ?

-Non.

-Ça ne vous plairait pas de vivre une vie tranquille ? Bien que pour le coup, avec votre renommée, je doute que ce soit possible.

-Et qui s'occuperait de se salir les mains ? Non, et puis sa me plait.

- Avez-vous déjà essayé d'en avoir une au moins ?

-J'en avais une avant tout sa tu sais. Enfin, on va pas parler de sa, sa va être barbant.

 Elle regarda ailleurs toujours aussi calmement en s'approchant du canapé pour s'y placer à côté.

- Je vois mal ce que nous pourrions faire d'autre. Et puis, ça ne me dérange pas.

-Mais moi je vois pas pourquoi je raconterais ma vie a une femme que je connais pas. on est même pas amie, repasse dans un mois ou deux pour faire la psy.

- C'est tout simplement une proposition pour passer le temps, à moins que vous n'ayez une meilleure idée.

-Ouais.

 Elle tourna son visage pour la regarder presque curieuse

- Et laquelle ?

Celle ci la regarda également calmement en tournant son visage comme une machine de ses yeux remplis de marbre.

-Que tu la ferme.

Elle tourna ensuite son visage de l'autre côté d'un air comiquement blasée.

(-Je m'en serai doutée..)

Puis le soir venus, les deux enfants étaient alors réveillés, tandis que X était sur son ordinateur, faisant on en sait quoi. La petite Enju ouvrit lentement les yeux et vit son frère qui était déjà réveillé et regardait calmement par la fenêtre, toujours attaché.

- Rentarô..? Tu es déjà levé..?

 En entendant sa petite sœur se réveiller, il tourna son visage vers elle.

- Ah, oui..je t'ai réveillé ?

 Elle fit lentement non de la tête en souriant.

- Nan, j'ai tout simplement bien dormi contre toi hihi.

-Je vois, tant mieux alors.

- Tiens, pour te remercier..

 Elle monta un peu plus à lui et s'agrippa à son vêtement avant de lui embrasser très légèrement les lèvres yeux fermés, ce qui fit prendre de grands yeux après cela à son grand frère.

-Qu'est-ce que.. E-Enju...? Qu'est-ce qui te prend..?

 Elle recula légèrement son visage en le regardant d'un grand sourire.

- Quoi..? Il ne t'a pas plu ?

-Ce ne sont pas des choses qui se font..! Encore moins avec une gamine de dix ans !

 Elle gonfla les joues mignonnement en baissant légèrement la tête.

- Moh...je sais que tu as aimé..

-Je sors un moment. Je reviens dans une demi heure, la scientifique.

 Celle-ci qui était assise à une table, semblant lire une revue scientifique prêtée par la jeune femme pour la faire taire, leva son visage de son livre avec ses lunettes de lecture sur le nez.

-Ah, compris.

-Inutile de vous dire que si vous tentez quelque chose je vous traque et je vous brise les genoux comme a votre gosse. De toute façon dehors on veut votre peau.

- Je suis parfaitement consciente des risques qui se trouvent dehors, ne prenez pas la peine de m'avertir à ce sujet.

-Bien. Sur ce.

Elle sortit alors de l'appartement, prenant l'ascenseur qui descendait au hall de l'immeuble, avait de sortir dans la grande rue et de partir vers le centre commerciale de cet air sévère qu'elle avait quand elle sortait, comme une sorte de bouclier inné qu'elle avait. Elle alla par la suite dans un supermarché, au rayon des liquide pour prendre une ou deux briques de lait d'un regard presque triste, ou simplement exaspérée.

-J'ai même pas vu que j'en avais plus depuis trois jours...j'ai complètement oublié d'en acheter.

Elle alla ensuite vers la caisse, faisant la queue pour attendre son tour en regardant autour d'elle.

-(Tout ces gens, qui grouilles et vont dans tout les sens. Sa me répugne. La société actuelle...toute cette agitation, a qui aura le plus d'argent...et entraîne la corruption et le mal....je suis l'outil de cette machine a la fin. )

Elle passa finalement a la caisse en regardant la femme, lui souriant pour la saluer

-( Et elle, cette pauvre femme....elle travaille ici chaque jour pour vivre, car si on ne fait pas quelque chose pour quelqu'un ici on est mort. Condamné a se conformer. )

Elle quitta ensuite le magasin pour retourner chez elle.