De l'autre coté de la justice - Tome I

Chapitre 21 : ARC III - Contre offensive

6728 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 22/01/2017 11:13

Son rictus se renforça lorsqu'il apprit le très peu de temps qu'il avait devant lui, ne manquant pas de le déstabiliser et le dérouter.


-(Elle se fout de moi...)


-Celle ci s'en alla alors de la pièce sans le regarder.


-Grouille.


Il pivota sur lui-même pour la regarder partir. Une fois qu'elle fut sortie, il poussa un fin sourire d'épuisement.


-Elle n'est vraiment pas vivable...


Puis tout deux se retrouvèrent alors dans ladite salle, vaste et bien éclairée ou quelques armes étaient présente avec surtout la panoplie de X, contenant son manteau, ses gants et d'autres choses. Au fond de la salle était disposés trois cibles circulaires de tir, noires et blanches. Quand Rentaro arriva, elle se dirigea vers la table de fer de l'autre coté des cibles et proche d'eux, et prix un revolver qui ressemblait a une arme de poing, mais avec un chargeur qui dépassait de plusieurs centimètres. Elle le lui tendis ensuite.


-Ta futur arme, si elle te conviens par la suite.


Il baissa son visage pour regarder l'arme qu'elle lui tendait avant de la saisir et la ramener vers elle pour ensuite l'observer de nouveau longuement, pouvant maintenant se rendre compte de sa forme en main ainsi que de son poids.


-Comme tu peux le voire, c'est comme une flingue normal, mais un peux plus lourd. Vu que y a plus de cartouches.


Il s'amusa à lever et baisser l'arme dans sa main pour mieux constater son poids calmement. Même s'il ressentait le changement, la chose ne semblait pas plus le gêner que ça.


-Ça peut aller.


-Bon, essaye donc pour commencer.


-Avant de commencer, tu as mis des balles à blanc ou des vraies ?


-Des vraies.


Il dirigea lentement son regard vers elle en clignant des yeux, gardant son calme bien que l'on voyait facilement son déroutement à sa réponse.


-Quoi ?


-Même en entraînement tu te sers de vraies balles ?


-Bien sur, comment tu fais pour tirer sur une cible sinon ?


Ne voulant pas s'éterniser sur le sujet, il lâcha un bref soupir yeux fermés en passant sa main dans ses cheveux.


-Oublie ce que j'ai dis...


Il pointa ensuite sa nouvelle arme vers le sol pour la charger dans un cliquetis.


-Bien.


La chose faite, il pointa l'arme d'un assez gros calibre pour une main, d'où le fait qu'il la prenait dans sa main droite pour supporter facilement le poids de celle-ci. Il la pointa droit vers la cible devant lui dans le plus grand calme et pressa la gâchette pour faire cracher à l'arme son projectile qui alla se loger dans celle-ci. X regarda alors la cible au loin.


-7,5. Dix centimètres a droite. Le prochain c'est le bon.


Il plissa légèrement les yeux en apprenant que la chose n'était pas parfaite. Il reprit sa concentration alors que dans le même temps, derrière la pupille artificielle de son oeil droit, un grand travail d'analyse ainsi que de nombreux calculs étaient en train de se faire afin de lui permettre un tir optimal et ce en un temps record. En pleine concentration, il entama la même procédure. Il rechargea l'arme en la pointant vers le sol pour avoir plus de force et la pointa à nouveau vers la cible pour y relâcher un tir.


-9,8. Bien, mais t'est pas sniper.


-Elle se tourna ensuite vers lui.


-Alors ? des choses a modifier sur l'arme ?


Après ces deux tirs, il porta une fois de plus son dévolu sur cette arme assez redoutable avec le bout qui fumait très légèrement. Avec ces deux petits tirs, il était parvenu à s'en

faire une petite idée.


-Je ne pense pas. La seule chose que je dois changer un peu c'est ma position et aussi ma façon dont je la tiens. Même à peine perceptible, je sens un léger recul.


-Bien. Oublie pas que sa sera pire quand tu tirera sans discontinue.


Elle prit alors un sourire en l'ayant vu tirer


-Enfin, c'est tellement facile a cette distance. Sa fait des lustres que j'ai pas tirer de si près.


Il la regarda yeux fermés d'un air blasé et quelques part désespéré de voir qu'elle avait encore quelque chose à redire et qu'elle se jouait de lui.


-Elle a raison, tu ne t'arrêtes donc jamais.


-Quoi ? j'y peux rien, c'est vrai. Quand j'étais a mes débuts, ou quand je prendre quelque chose ou quelqu'un la j'ai pas le choix même si en général je tue avant, mais sa fait longtemps que je ne tire plus d'aussi près.


-Dans ce cas, si tu es si forte, tu dois bien avoir au moins un conseil de grande maîtresse des armes à me dispenser, non ?


-Oui, je pense. Mais il faudrait que je tire pour cela...je ne saurais pas le dire comme ça en fait.


Il lui tendit alors l'arme.


-Mais je t'en prie, fais toi plaisir.


Elle lâcha un rire narquois


-Haha, je suis pas une débutante moi.


Elle commença a sortir de la salle


-Suis moi, je vais te montrer une leçon.


Il se tourna lui aussi vers la sortie, curieux de la suite.


-Me montrer une leçon ? Je laisse l'arme ici ?


-Oui. Je ne vais pas utiliser celle ci.


Il pencha la tête légèrement sur le côté. Sa curiosité était attisée.


-Ah ?


Ils retournèrent alors dans la salle des armes et celle ci se tourna vers un mur ou les armes étaient non pas dans des casiers de fer, mais accrochés sur le mur directement. On remarquait que c'était les plus grandes, tel que les fusils de précisions ou les plus cher si l'on pouvait le remarquer. Elle prit alors en levant bien haut ses bras et saisis le plus haut et le plus gros qui était son arme de prédilection qu'elle utilisait presque a chaque fois. C'était son fusil de précision lourd capable de transpercer les blindages des chars. Ils faisait au bas mot plus d'un mètres de long et semblait rien qu'a la belle vue de sa crosse en bois autrefois qu'elle avait mise par un matériaux sombre, bien lourd même non chargé. Rentaro pouvait alors voire a l'emplacement vide du chargeur que celui ci faisait bien au moins trois fois la longueur de celui de son arme a lui.


-On va monter sur le toit.


En voyant l'arme ainsi que les actions de sa "tutrice", il comprit aisément où elle voulait finalement en venir avec tout cela. Il la regardait faire à l'entrée, les mains dans les poches.


-Alors tu veux tirer avec ça maintenant.


-Je ne tire qu'avec ça.


-Et à quoi ça va me servir si je me sers de l'autre arme ?


-Tu veux une leçon de tir, je vais t'en donner une. Allez, passe devant.


Il se tourna vers l'entrée de la pièce et entama sa marche, sortant une main dans sa poche pour la passer dans sa nuque, ne comprenant toujours pas l'intérêt de la chose.


-Ce n'est pas vraiment le même calibre..


Une fois sur le toit de l'immeuble, passé par un escalier qu'elle avait fait construire également, ils arrivèrent alors a la vue immense de la ville, plongée dans la nuit et illuminé de part et d'autres part toute les lumières de l'activité nocturne de celle ci. X s'avança alors vers le rebord et posa son arme verticalement crosse au sol comme une canne.


-Dis moi. Pour toi, qu'est ce qu'une arme ?


Un peu en arrière pour laisser le champ libre au maître, il cligna lentement des yeux de surprise à cette question assez étrange.


-Qu'est-ce qu'une arme ? Comment ça ?


-Que ce que cela représente pour toi.


-Ce que ça représente pour moi...


Il pencha la tête sur le côté en levant légèrement les yeux au ciel de manière à se pencher sur la question qui méritait réflexion.


-Je dirai...que c'est une extension du corps, un membre supplémentaire.


-j'oscille entre deux théories.


-Lesquelles ?


-La première, a cause du fait que je n'use que de très peux d'arme, serait qu'elle font partie intégrante de nous autres, tueur. Mon fusil reflète mon état d’âme. Il fait partie de moi et sans lui je ne suis plus grand chose. Et de l'autre, ce ne sont que des outils. Ce n'est pas eux qui tuent, c'est nous qui tuont. Ces armes, ce n'est qu'un moyen plus rapide et efficace que de le faire a mains nu. Elles sont fausses. Remplaçables, transformables. Ce n'est rien de plus qu'un jouet.


Et comme il était rare, il ferma les yeux avant de lâcher un petit rire, croisant les bras. Il était assez étonné d'entendre une réflexion aussi profonde que celle-ci de la part de la femme.


-On se trouve une âme de philosophe ?


-C'est pas parce que je ne fais pas part de mes idées a des débiles comme vous que je suis conne.


Elle descendis alors du rebord avant de déplier le bipied du fusil.


-Bref, passons a la pratique.


Il rouvrit alors les yeux pour voir la femme à l’œuvre et en tirer quelque chose. Pendant sa préparation, elle reprit alors, se mettant a genoux


-Qu'est ce qu'un tir finalement ?


Une fois la chose faite, elle ouvrit les cache de la lunette et vérifia les réglages.


-Tirer, c'est comme jeter une boulette de papier dans un panier. C'est simple, léger. Sa ne demande rien, a part beaucoup de rigueur dans certain domaines.


Elle plaça alors l’œil gauche en face de sa lunette, visant on ne sait quoi au loin dans la vue dégagée


-Quand tu tire, tu pense a viser tes cibles. Moi quand je tire....


Elle plissa alors les yeux, devenant comme rarement face au autre, sérieuse, ses cheveux teints en noir volants au vent


-Je ressens tout. Je ne me demande pas comment atteindre la cible. Je me demande quel chemin prendra ma balle. Pour une arme et une portée comme la tienne, cela est inutile. Ce genre de préparation n'est utile....qu'au sniper . Qu'au gens tirant une fois, et une seule. Je ne sais pas pourquoi je te fait cette leçon, elle ne te sera sans doute d'aucune utilité, car tu ne tire pas a de telle distance ni avec une telle arme. Peut être....que je voulais simplement te montrer mon talent. Une autre preuve de mon égo.


Cependant quand elle disait cela, Rentaro ne sentait aucune pointe d'humour ou de narcissisme. La femme avait pris un sérieux exemplaire que même lui n'avait pas en combat. Un sérieux d’expérience et de concentration. La femme mis alors, également sous le regard curieux de Rentaro non pas son pas son bras libre sous le canon pour maintenir l'arme avec le bipied mais contre son épaule, entre celle ci et al crosse e l'arme. Une fois la chose faite, elle la retira ensuite et sortit une grande balle de sa poche arrière, la aussi au moins 4 fois plus longue et deux fois plus épaisse qu'une balel de revolver, et bien plus pointu, annonçant le grand calibre du fusil. Elle la mis lentement dans la fenêtre sans perdre de vue son objectif a la lunette puis ferma lentement son verrou avant de remettre la main sur son épaule. La, Rentaro put entendre de longues et intenses respiration de la part de la jeune femme une dizaine de seconde durant, avant que celle ci ne fasse plsu aucun son, comme si elle retenait sa respiration. C'est alors qu'elle pressa la gâchette. Une forte et puissante détonation se fit alors entendre d'un coup, le frein de bouche en bout de canon crachant une grande flamme de ses trois trous et l'arme relâcha un grand coup de vent, ou une sorte d'onde de choc qui releva les cheveux de la femme et du jeune homme d'un coup avec la poussière du toit. Le canon recula d'un coup sec de quelques centimètres, et la balle partit alors bien que l'on ai pas pus la voire a cause de sa vitesse extrême. C'est alors que a l'autre bout de la ville, en face d'eux ou le building se trouvait a environs deux kilomètres de leur position, la grande lumière rouge en haut du pilonne de son antenne s’éteignit dans le même coup une seconde après le coup de feu, la femme ne bougeant toujours pas d'un poil


-Bingo


Pour la première fois, devant une telle maîtrise de l'arme ainsi qu'un résultat aussi époustouflant, l'homme montra une expression des plus surprise. Pas par un simplement clignement de yeux, mais bien par une bouche entrouvert de stupéfaction tout comme la stupéfaction qui se voyait dans ses yeux grands ouverts. Face à une telle démonstration, de façon inédite il était sans voix et bouchée bée. Après avoir regardé un petit moment la lumière qui venait de s'éteindre, il porta lentement son regard sur la femme allongée au bord auprès de son arme.


Celle ci déporta alors lentement et calmement la main de son épaule pour la mettre sur ke verrou. A l'aide de son pouce elle le releva et le poussa, laissant la main devant la fenêtre d'éjection, s'ouvrant lentement et qui laissa tomber la douille qui arriva directement dans la main de la femme pour que cela ne fasse aucun bruit, autre petite technique et mouvement de main de sniper si l'on pouvait dire. Après quoi elle lâcha un soupir et reprit sa respiration normal avant de décaler lentement son visage de la lunette de l'arme.


-C'est ma distance de tir à moi.


Il releva lentement la tête pour regarder précisément le vide qui les séparait depuis le toit et la grande distance qui menait jusqu'au haut de l'immeuble où la petite lumière rougeoyante venait d'exploser. Il comprit davantage le fossé qui les séparait, toujours aussi impressionné de la chose.


-(Aussi loin et..du premier coup...)


Elle parla maintenant calmement et sérieusement


-Le combat dans lequel je m'engage sera sûrement dans ma cour. Sa sera un tout autre niveau comme tu peux le voire.


Elle se tourna ensuite vers lui en de relevant , ramenant son fusil vers elle


-Est tu sur de vouloir t'engager avec moi ? De me suivre ?


Il revint à la "réalité" lorsqu'elle lui parla, sa voix le sortant de sa stupeur. Toutefois, cette question et ce ton l'intrigua et le perdit un peu plus, ce qui se voyait sur son visage.


-Si je veux m'engager avec toi..? C'est un recrutement que tu me fais là ?


-Une demande sous contrat pour que tu ne vienne pas te plaindre ensuite.


-Ah, car maintenant il y a un contrat en plus de ça. Où est la feuille et le stylo ?


-Fais pas l'idiot, je suis sérieuse.


Il prit par la suite un air calme et sérieux. Il ferma les yeux en baissant légèrement la tête.


-C'est bon, j'ai compris.


-Alors ?


-Tu le sais bien. Si c'est pour pouvoir protéger ma famille, je suis prêt à tout, absolument à tout. Au point de m'être laissé manipuler pendant une année, d'avoir été une marionnette que l'on peut contrôler à sa guise pour garantir leur survie.


Il releva le visage et rouvrit les yeux pour la regarder, prenant étonnamment un petit sourire à son encontre, un sourire un poil moqueur comme à chaque fois qu'il en prenait un, mais aussi de sympathie.


-Alors conclure un pacte avec le diable ou quelque chose qui s'en approche, ce n'est pas ça qui va me faire peur.


-Oh, tu me considère comme un démon maintenant, c'est flatteur héhé. Bien, dans ce cas, on se rendra dès demain soir sur les lieux. Je t'enseignerais les bases plus tard.


-Plus tard ? Tu as quelque chose d'autre à faire ?


-Oui, dormir.


Son calme fit rapidement place à un air sceptique et perplexe.


-(Je suppose qu'il ne faut pas trop en demander.)


Elle prit son arme et la mit sur son épaule avant de repasser a coté de lui


-Sur ce, je vais me pieuter.


-Et que dois-je faire en attendant ?


-Ce que tu veux. Va emmerder ta mère, Huyga, qui tu veux. Moi je suis crevée.


Elle descendis alors dans la salle d'arme et reposa l'arme sur son mur avant de se diriger vers la chambre, passant par le salon principal ou était encore tout le monde a part Arecya, partit sans doute dans ses quartier fumer ou travailler

Au moment où elle la vit, Miki l'interpella, ayant bien entendu les coups de feu comme les deux autres femmes à ses côtés, ce qui l'avait bien sûr intrigué.


-Tu étais avec Rentarô ?


-Oui, pourquoi.


-Et bien, on a entendu comme des bruits de feu alors..on se demandait ce que vous pouviez bien faire..


-Rien de spécial. Je lui montrais deux trois trucs.


Je..je vois, j'espère que ça ne s'est pas trop entendu aux alentours héhé..


-Bah, au pire...


Elle partit alors vers les escaliers pour monter et partir dans sa chambre. Elle la regarda partir en direction de sa petite salle privée en remettant ses lunettes d'un air peu rassuré.


-Il ne manquerait plus que la police ne vienne ici..


Puis le lendemain matin, alors que tout le monde ou presque devaient être réveillés, X était encore en train de dormir, ne semblant pas vouloir se lever. Comme d'habitude, le reste de la troupe était déjà à table en train de prendre le petit déjeuner avec encore et toujours l'absence de la tueuse qui était devenue une coutume, tout le monde connaissant bien sa manie à se lever tard.


- Il n'y a pas un jour où elle le prendra avec nous.. -


-Je n'ai jamais vu quelqu'un dormir autant. Elle est pire qu'un ours en hibernation.


Puis après deux autres heures, quelques unes avant le dîners, la porte s'ouvrit et laissa voire la femme sortir, dans son gros peignoir, qui se dirigea sans bruit et sans mots vers la salle de bain dont la porte claqua. Pendant ce temps, les autres habitants de l'habitation vaquaient à leur occupation habituelle, dont Rentarô qui, une fois qu'il eut du temps entre quelques tâches ménagères, se trouvait dans la selle d'entraînement, vêtu d'un débardeur noir qui lui collait à la peau à cause de la sueur ainsi que d'un short blanc. Il était à moitié allongé au sol, tirant encore et encore, inlassablement un poids conséquent, très conséquent, du moins pour un humain normal. Il tirait en arrière puis revenait en avant pour relâcher le poids, pour ensuite repartir en arrière et répéter l'action sans interruptions. A chaque effort, il relâchait un bruit de respiration du fait qu'il respirait plus fortement et à un rythme plus soutenu afin de tenir le rythme.

Des bruits de pas légers se firent entendre dans les escaliers circulaires qui menaient au grand salon. X arriva alors en peignoir, pieds nus en regardant qui se trouvait dans la pièce. Comme elle pouvait facilement s'en douter, elle y vit la jeune Enju, assise sur le canapé avec ses genoux ramenés vers elle dans son pyjama orange tout comme ses longs cheveux orné de motifs de carottes, lui donnant un air encore plus mignonne. Elle regardait la télé tranquillement comme n'importe quel enfant de son âge, tout comme le programme qui était une fois encore une animation japonaise comme il en était courant. La jeune femme parla d'une voie quelques peux fatiguée et endormie


-Tiens, y a personne a part toi ...?


Elle sortit de son activité en entendant sa voix et regarda en sa direction pour prendre un sourire, contente de la voir.


- Ah, X..! Hia, elles sont toutes les trois en haut, toujours dans leur laboratoire.


-Et le gosse ?


Elle pencha la tête curieusement sur le côté d'un air curieuse, ne comprenant pas à qui elle voulait faire allusion.


- Le gosse..?


-Ton frère


- Ah ! Rentarô ! Bah...à cette heure-ci il doit être en train de s'entraîner comme d'habitude dans la salle d'exercice..


-Ah, je vois.


Elle s’assit ensuite a la table de la cuisine et regarda la télé quelques instants. Ensuite, elle se leva de deux pas et alla vers le frigo pour sortir une bouteille de lait. Enju la regarda alors faire tranquillement depuis le canapé avant de lui parler.


- Au fait, pourquoi tu l'appelles "le gosse"..? Il me semble qu'il est plus vieux que toi pourtant !


-Il a deux ans de moins.


Elle fut assez surprise de l'entendre, elle qui avait toujours pensé que son grand frère était plus vieux qu'elle.


- Vr-vraiment..?! Demo quel âge as-tu..?!


-Je sais plus...il a quel age ?


- Et bien..


Elle leva les yeux au ciel en mettant son index sur ses lèvres de manière à réfléchir à la question.


- Il me semble qu'il doit avoir 27 ans..


-Bon, sa doit me faire dans les 30 ans alors.


- Tu ne connais pas ton âge...?


-Juste ma date d'anniversaire. Je le connais a un ou deux ans près. Je m'en fiche un peux a vrai dire.


- Mais, c'est important pour tout le monde de savoir quand nous sommes nés..


-Je m'en cogne, j'ai personne.


Elle but une gorgée de son verre, puis déplia rapidement ses jambes pour partit vers l'avant en continuant de la regarder.


- Mais nous sommes là maintenant..!


-Et ?


Elle prit par la suite un grand sourire, semblant avoir une idée en tête.


- Alors pourquoi on ne t'organiserait pas un anniversaire..?!


-Quelle idée de merde...


- Non, pas du tout ! Et puis ça permettrait de mettre un peu d'ambiance !


-De toute façon vous savez pas quelle date est mon anniversaire.


- Tu n'as qu'à nous la dire !


-Non.


Sur cette réponse sèche, immédiatement elle prit un air déçue rempli d'incompréhension en allant vers l'arrière du canapé.


- Eh...?! Pourquoi...!


-Parce que si je te le dit justement, tu va m'emmerder avec ça.


Elle baissa légèrement la tête vers le sol en saisissant un coussin à côté d'elle sur le canapé pour le coller contre elle d'un air qui mêlait à la fois tristesse et bouderie.


- Je voulais juste te faire plaisir...


-Pas comme ça alors. Va plutôt chercher ton frère et dis lui de se préparer au leçons.


Elle fut prise de curiosité en entendant la chose.


- Quelles leçons ?


-T'occupes.


- Bon bon..


Dans un petit saut elle sauta du canapé avant de se rendre justement à la fameuse salle d'exercice où s'entraînait encore son grand frère. Arrivée à la porte elle l'ouvrit pour le voir encore occupé à tirer les poids en face de lui inlassablement à la seule force de ses bras.


- Renta...


Elle s'arrêta alors dans sa phrase, captivée par quelque chose. En effet, elle ne parvint pas à la terminer à cause de la vue qui lui était offert. En voyant son frère de la sorte, le débardeur tout trempé de sueur qui collait à sa peau et donc à ses muscles qui ressortaient pendant qu'il faisait son effort, sans le remarquer elle-même, elle se mit à baver légèrement avec un air des plus bête, visiblement charmée par cette vue de grand frère bien aimé.


- Hé...héhé...


Puis cette petite extase s'arrêta lorsqu'elle entendit la voix de son frère qui était en train de la regarder, assis sur son tapis de gym, la serviette autour du cou.


-Qu'est ce qu'il y a, Enju ?


Celle-ci secoua rapidement sa tête pour se reprendre et remettre ses idées en place, bien qu'elle conserva un teint rougi.


- Heu, X veut que tu te prépares rapidement pour...vos leçons je crois..


-Oh, d'accord. Dis lui que j'arrive bientôt.


- Ou-oui..


La demande faite, elle quitta la salle en refermant la porte derrière elle. Elle se colla ensuite dos contre la porte et lâcha un petit soupir d'extase en repensant à ce qu'elle venait de voir et qui continuait de hanter son esprit. X remonta dans sa chambre et partit mettre une tenue pour ses entraînements en attendant Rentaro. Après avoir été prévenu par sa sœur qui regagna le salon, Rentarô se leva avec sa serviette autour du cou pour à son tour quitter la pièce. Une fois sortie, il se rendit comme l'avait fait X avant dans la salle de bain afin de prendre une douche bien méritée après cet entraînement qui allait s'ensuivre d'un autre.

Une fois préparé dans la salle des armes, il vit alors la jeune femme arriver en poussant la porte entrouverte, équipé d'une pantalon et d'un haut moulant son corps et par conséquents ses superbes formes avantageuses, le débardeur montrant ce qu'elles pouvaient offrir. C'était en fait la tenue qu'elle portait sous un pantalon et un gilet puis son manteau, pour se battre et bouger sans problèmes.


-Bien, t'est prêt ?


Comme à son habitude, il resta extrêmement calme, vêtu quant à lui de sa tenue habituelle également, autrement dit sa veste blanche avec le col ouvert qui laissait entrevoir le début de sa poitrine bien plate et structurée, avec par-dessus sa veste noir tout comme son pantalon pour lui donner cet air d'homme d'affaire même si en l'occurrence il était plus question de criminel avec classe. Toutefois, malgré son calme, il était homme et à cette vue plutôt agréable, il rougit d'une façon à peine perceptible en déviant du regard comme si de rien n'était.


-Oui, tout est bon. Pour éviter que tu ne gueules.


-Bien. Comme on bouge ce soir, je vais juste avoir le temps de t'apprendre comment on tire, on recharge et on vise avec un fusil. Au moins ça.


-Je suppose qu'avec le temps dont nous disposons c'est le mieux que tu puisses faire.


-Oui. Mais si Arecia a bien fait son boulot, tu risquera rien. Enfin....déjà je vais t'apprendre a bien gérer le recul, la précision, la cadence et tout le reste pour ton glock. Sa va être long, sa va être chiant, mais tu va devoir bien suivre. Je vais te montrer un centième de ce que je fait pour tirer avec mon Hécate.

A la fin de sa phrase, il reposa son regard sur elle mais maintenant avec une pointe de blase.


-Et tu comptes m'apprendre la modestie aussi ?


-Pourquoi ? tu veux que je te mette déjà sur un immeuble pour couvrir Chachamaru avec mon fusil ? Je suis réaliste, et excuse moi si c'est pas modeste, j'y peux rien si j'ai mis un mois entier a bien calibré mon fusil et quatre ans a savoir m'en servir correctement.

Malgré cela il ne changea aucunement son air. Il l'accentua peut être même plus en voyant à quel point elle prenait sa remarque au sérieux ou même qu'elle la prenait au sérieux tout court. Il vit alors que sur le sujet de son travail et de ses outils, elle ne plaisantait pas voire pas du tout et gardait son serieux exemplaire directement, remettant son visage vers les armes


-Bien, va prendre ton arme et va dans la salle de tir. On a peux de temps.


-Ah, oui. J'arrive.


Il s'en alla ensuite vers le rangement où étaient rangées les armes, y compris son glock. Devant celle-ci, il la prit avec une assez grande précaution étonnamment, et la regarda un instant pendant qu'elle était entre ses mains. Puis une fois tout deux dans la salle de tir, la jeune femme prit avec elle une caisse de munitions et quelques autres armes et commença la leçon. Jusque dans la soirée, bien que cela ne pouvait rivaliser avec les hommes qu’ils allaient affronter mais au moins le préparer avec un avant gout, en lui montrant toute les positions ou une bonne partie du moins a prendre avec un fusil ou avec son arme, mais également a la recharger rapidement, ou au contraire la décharger. Elle lui montra également comment viser et ou viser, chose que l'homme ne conaissait pas du tout. Comme elle le lui avait dit, elle lui montra durant ces heures finalement un centième de tout ce qu'elle savait, toute ses techniques, ses astuces et son expérience de mercenaire. D'assassin. Puis l'heure arriva alors sous peux. Elle repris l'arme de la main du jeune homme


-Bien. Va te préparer. On a une demi heure.


-Je n'ai pas eu le temps de voir les heures passées.


-Ah ? je me susi fait chier moi a te montrer tout ça. De la pure répetition de ce qu'ai appris am es début y a fort longtemps.


Comme d'habitude, à ce genre de réponse déstabilisante et blessante, bien qu'il n'en montra rien parce qu'il ne l'était pas vraiment, il prit un air blasé avec les yeux à peine ouverts.


-Ça fait toujours plaisir à entendre.


-Quoi, t'est un noob j'y peux rien. Faut bien te former. Enfin, va demander a Arecia de préparer le robot également.


Il commença à partir en direction de la salle d'armes pour s'occuper de cette tâche.


-Si je peux au moins servir à ça.


Il quitta finalement la pièce, laissant ainsi la femme seule. Par la suite, il se rendit vers les escaliers pour monter à l'étage supérieur et se rendre au laboratoire où, comme d'habitude, les trois femmes travaillaient autant qu'elles le pouvaient pour leur "supérieur". Arrivé devant la porte, il toqua calmement à celle-ci du fait qu'elle était toujours fermé afin que les laborantines puissent travailler dans le plus grand des calmes et donc dans des conditions optimales.


-Une voie se fit alors entendre


-Oui !


Il ouvrit alors la porte lorsque l'on lui répondit et pénétra à moitié dans la pièce toujours éclairée par des néons spécieux pour ce genre d'endroit. La mère qui était alors occupée à un ordinateur pour de nouvelles recherches regarda en direction de l'entrée et ouvrit grands les yeux de surprise à la vue de son fils, les visites de celui-ci en ces lieux étaient très rares.


-Re-Rentarô...? Que viens-tu faire ici ?


-Je viens chercher Chachamaru, nous allons bientôt partir.


Arecia le regarda alors, comrpenant de quoi il parlait.


-Je vois. Dis a X qu'elle arrive bientôt.


-Très bien, je lui dirai.


Sans plus s'attarder dans le laboratoire, il se tourna vers l'extérieur. Mais avant qu'il ne parte complètement, il se fit interrompre par sa mère qui reprit la parole d'une façon assez pressée.


-Rentarô...!


Curieux il s'arrêta en se tournant de moitié vers elle toujours de son air calme, presque froid mais sans le vouloir.


-Qu'y a-t-il ?


Elle le regarda alors d'un air peu rassurée en mettant sa main vers sa poitrine. En effet, elle s'en faisait pour son fils qui allait se jeter dans une bataille de gangs bien dangereuse.

Malgré ses capacités, il y prenait de grands risques.


-Surtout sois bien prudent..


Ce dernier prit un léger sourire à son encontre comme il en était rare, mais plus fréquent de manière à la rassurer.


-Ne t'en fais pas. Je suis toujours revenu non.


Après quoi, il quitta totalement la pièce en refermant la porte derrière lui pour retourner au rez-de-chaussée afin de colporter la réponse d'Arecia.


-Je vois. Bien.


La femme se laissa tomber dans un siège de la salle en soupirant. Ne pouvant que patienter lui aussi, et ne sachant quoi faire, il resta debout dans la pièce à regarder autour de lui de son air serein, nullement stressé ou autre de ce qui allait se passer. Chachamaru arriva alors en ouvrant la porte, regardant tour a tour les deux personne.


-Je suis la.


X se leva alors de son siège quand elle arriva.


-Bien. Prend une arme et prépare toi aussi.


La tueuse sortit alors de la salle et retourna dans la salle de tir qui était avant tout son arsenal. La, elle se dirigea vers la grande armoire de verre ou était sa tenue. Elle sa sortit alors avant de la poser sur la table, mettant d'abord en les sortant d'un tiroir un pantalon plus épais par dessus le siens, avec la ceinture et un haut également plus épais. Une fois la chose faite, comme d'habitude, elle mit ses bottes montantes et y rangea ses petits couteaux, chose qu'elle fit ensuite pour le pantalon mais également avec ses deux revolvers de chaque coté de la ceinture. Elle mit ensuite son manteau noir a croix rouges de religieuse démoniaque, avant de remettre ses cheveux par dessus. Après quoi elle passa a nouveau dans le salon dans sa tenue, quand elle vit Enju l'a regarder. Elle prit un sourire a cela en continuant sa marche


-Ouais, par contre tu peux m'admirer pour le manteau, il est pas mal.


Une fois de retour, elle partit directement dans le hall, tandis que Chachamaru arriva avec un fusil d'assaut et le fusil de précision de X qu'elle lui donna.


-Merci.


Sans faire plus attendre les dames, l'homme du groupe arriva par la suite toujours aussi calmement, d'une manière décontractée qui suscitait l'admiration si l'on prenait en compte dans quelle situation il allait se fourrer. Il rejoignit les deux femmes dans le hall mains dans les poches de son pantalon, sa veste fermée par deux boutons au niveau de l'abdomen tout comme sa cravate bleue foncé cernait le col de sa chemise entrouvert. Toutefois, on ne voyait pas son glock pour la simple et bonne raison que celui-ci le cachait justement sous sa veste à l'aide d'une petite poche intérieure, ce qui lui facilitait donc les déplacements et était utile pour la dissimuler.


-Je suis prêt aussi. Nous pouvons y aller.


Puis juste à ce moment, une petite voix, mais forte de jeune fille se fit entendre, pressée.


- Attendez..!


X se tourna alors vers celle ci. Tout comme elle, Rentarô en fit de même lorsqu'il vit Enju devant lui le regarder d'un air inquiète.


-Enju ? Que veux-tu ?


Elle répondit aussi fortement et rapidement.


- M'assurer que tu feras tout ton possible pour revenir bien sûr..!


Ne saisissant pas vraiment la chose de prime abord, il prit un air curieux et déstabilisé.


-Que je revienne..?


- A chaque fois que tu es parti par ce hall, tu n'en es jamais revenu..! Et..et...


Elle baissa légèrement le visage en regardant ailleurs d'un air à la fois boudeur et triste.


- Si tu ne venais pas à revenir encore une fois je..je ne sais pas ce que je ferai...


Par la suite, elle entendit un léger soupir masculin et regarda d'un air distrait en sa direction, sentant comme une pointe d'agacement ou autre.


- Ne dis pas que je t'embête avec...!


Tout à coup, sans qu'elle ne sache pourquoi, elle se sentit bien plus légère jusqu'à en flotter dans les airs. Et pour cause, cela venait de Rentarô qui venait de la prendre dans ses bras pour la porter contre lui. Il la regarda dans les yeux, de son air calme habituel même si l'on pouvait distinguer ce petit sourire rare pour la rassurer et dissiper ses peurs, à la manière d'un grand frère bienveillant mais aussi peut être qui sait, comme l'aurait fait un père normal qui rassurerait sa fille.


-Je reviendrai.


La petite fille ne s'y étant pas attendue ouvrit peu à peu grands les yeux en rougissant finement, pour une fois perdue par l'action de son frère.


- Eh...?


-C'est ce que tu voulais entendre non ?


-Trève de débordement de mignonnerie, on y va.


Rapidement Enju se reprit pour pencher d'un coup sa tête sur le côté et regarder X d'un air fusionnant à la fois gêne, bouderie et agacement. Comme d'habitude, la femme venait casser ce genre de moments pourtant si rare.


- C'était tellement beau ! Pourquoi tu t'es incrustée !


Elle se sentit ensuite descendre soudainement. C'était Rentarô qui la posait à terre avant de se remettre droit en reprenant son sérieux.


-Elle a raison, nous devons y aller.


Ils descendirent alors tout trois dans l'ascenseur, ou les portes se refermèrent pour commencer son escale vers le garage.


-Comme on est bien recherché dans le coin, on se fera discret. Chachamaru conduira le SUV et on se mettra à l'arrière. Les vitre teintée nous camoufleront.


-L'escorte présidentielle, la grande classe.


Ils arrivèrent ensuite au grand et luxueux garage. X pointa du droit le.SUV près du fond du garage avec l'atelier


-Chacha. Tu conduis.


- Compris


Les deux héros montèrent a l'arrière avec comme dit lez vitrée opaques de l'extérieur, tandis que Chachamaru se mit au commande, regardant progressivement le volant, les pédales t son environnement. Finalement, elle démarra et posa ses deux mains sur le volant. Pendant ce temps, Huyga était au laboratoire dans la partie informatique, la ou la ou les femmes, géraient et contrôlaient les opérations par le biais du robot.


-J'ai rentré les deux coordonnées dans la puce de Chachamaru.


-Données reçus. Confirmation. Je me met en route.


C'est alors que le véhicule sortit du garage lentement et la voiture commença a rouler a vitesse normale, le robot s'arrêtant au feux rouge, laissant les priorité et respectant le code a la lettre. X la regardait alors fait d'un œil intéressé.


-C'est fou ce que Arecya a bien fait son boulot bordel....je regrette pas d'être à nouveau pauvre.


Rentarô qui était assis à côté d'elle sur son siège regarda devant lui bras croisés calmement. Lui aussi avait bien remarqué l'intelligence assez remarquable de l'androïde qui conduisait comme une véritable humaine.


-Ah, elle a fait du bon boulot. J'aimerai bien dire que je ne regrette pas de m'être laissé vendre mais ça sonne plutôt bizarre.


-Bon, comme y faut la tester sur le terrain, si jamais sa doit tirer, tu la laisse faire en premier lieux.


-Il tourna son visage vers elle de son air habituel.


-Alors je suis seulement en simple observateur ?


-Et un tireur si jamais elle plante. Mais, oui, entre autre.


-C'est peut être mieux ainsi. Je manque encore un peu de pratique. Et ça fait un moment que je ne suis pas allé sur le terrain.


-Le SUV va s’arrêter d'abord a am destination. Je sortirais en marche et vous partirez a la votre.


Il remit son visage vers l'avant en allant croiser les bras.


-Très bien. Et ensuite ?


-Si y a effectivement quelqu'un, vous tuez tout le monde e tvous gardez un gars en vie pour l'interroger.


-Je ne parlais pas de ça. Ce que tu viens de dire je m'y attendais un peu. Je parle du retour.


-Vous remontrez et si vous n’êtes pas en danger Chachamaru reviendra ici.


-Pour venir te chercher ?


-Oui. Enfin, sur les lieux ou je me rend


-Encore heureux. Il ne manquerait plus que tu t'amuses à aller te balader un peu partout pendant que nous sommes en route pour te chercher.

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