De l'autre coté de la justice - Tome I

Chapitre 24 : ARC III - Le nouveau couple.

8669 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 01/02/2017 17:06


Le soir venus, après une demi heure sous une douche bien chaude, la tueuse partit dans sa chambre sans croiser grand monde a l'étage.


-( Ils sont tous au labo ou en bas ou quoi ? )


En vérité, il y avait bien une personne à l'étage, juste que celle-ci était bien cachée. En effet, Rentarô s'y trouvait, mais la femme ne pouvait pas vraiment le voir du fait qu'il était paisiblement allongé sur le canapé, occupé à faire une petite sieste des plus plaisante et surtout méritée comme il s'en accordait très rarement. Il dormait tranquillement, une main ballante en dehors du canapé avec l'autre bras sur son front. X s'allongea sur son lit en regardant le plafond d'un air songeuse comme rarement, pensant a son avenir maintenant. Elle semblait ne plus se soucier de son frère maintenant qu'elle lui avait fait cet amputation. Elle semblait plus détaché avec tout ce qu'il s'était passé les derniers mois.


-Et maintenant....je fais quoi ? j'ai...tellement de chose et si peux d'idées a la fois....je pourrais laisser ça.... et partir....retourner dans le pacifique....


Et toujours durant ce petit temps, à l'étage supérieur, dans le laboratoire où travaillaient une fois n'est pas coutume les autres femmes du logis, pendant une analysé d'un échantillon comme il en était habituel, Miki avait un petit sourire, toujours surprise de cette permission de X, mais aussi assez heureuse de voir qu'elle en était capable.


- X qui laisse venir d'autres personnes ici, et des enfants qui plus est. Si on me l'avait dit avant, jamais je ne l'aurai cru.


-Oui, elle se fait vieille notre tueuse.


-Elle a peut être quelque chose ne tète.


-Ah ? Pourquoi ?


-Vous n'avez pas remarqué ? elle reste plus souvent cloîtrés ces temps ci. Et elle a la tète encore plus ailleurs que d'habitude.


Elle pensa justement à la chose qui s'avérait exactement et leva la tête de ses échantillons, regardant vers le plafond assez curieusement.


-Maintenant que tu le dis..mais, je pensais que c'était dû au fait qu'elle en avait de nouveau assez de nous voir..


-Oui, mais elle semble encore pensive.


-Ah, c'est vrai. Plus qu'à l'habitude. Je me demande à quoi elle peut penser dorénavant, maintenant qu'elle s'est plus ou moins chargée de son frère.


-Qui sait. Elle pense peut être a faire autre chose de sa vie.


-Autre chose de sa vie, mais quoi ?


- La retraite, tout simplement. Elle n'a plus beaucoup d'argent mais si elle fait encore un ou deux contrats elle peux partir se la couler douce et profiter de tout le reste de sa vie.


Elle la regarda en clignant des yeux, assez surprise de cette idée.


-Prendre sa retraite..? Est-ce qu'elle en serait vraiment capable ?


-C'était ce qu'elle faisait un peux avant que vous ne veniez la chercher.


- Hé bien...


En se rappelant de la chose, donc de leur aller sur cette île paradisiaque et éloignée où s'était réfugiée la femme, elle se rappela également que leur visite ne fut pas vraiment le bienvenu et que celle-ci s'était retrouvée complètement inutile face au refus précédent de X pour les aider à retrouver leur fils à l'époque disparu, même avec les pleurs, les cris, la supplication d'Enju.


-On ne peut pas vraiment dire que nous sommes allées la chercher..


-Ah ?


-De ce que je me souviens, notre visite n'a pas vraiment été couronnée de succès..


Elle se tourna ensuite vers Hyuga qui les avait accompagné il y a de cela une année, et qui avait donc pu témoigner de la chose.


-Tu dois t'en rappeler.


-Ah, oui, bien sur.


-Mais vous y êtes tout de même allés.


-Oui, mais comme je l'ai dit, ça n'a pas vraiment servi à grand chose.


-Enfin, il n'y a plus qu'a voire.


Elle pensa ensuite à ce qu'avait dit son fils il y a peu, au repas en compagnie des deux amies d'Enju, une parole assez étonnante de la part de l'homme. En y pensant, elle rougit légèrement en posant sa main sur sa joue.


-Déjà que je suis bien étonnée d'apprendre que Rentarô ne dit pas non pour avoir un enfant...


-J'en connais une qui est intéressée.


Elle se mit ensuite à pouffer légèrement son poing devant la bouche.


-J'espère que vous ne prenez pas au sérieux ce que dit Enju.


-Qui sait. Je ne sais pas si vous êtes contre ou non vis a vis de la consanguinités.


Elle se mit à paniquer dans un léger sursaut et agita très rapidement ses mains en sa direction avec de grands.


-No-non ! Pas du tout..! Ce sont juste des amusements d'une petite fille qui aime bien son grand frère, rien de plus !


-De ce que j'ai pus voire elle semble prendre la chose très au sérieux.


-Oui oui.


-Voy-voyons, ça lui passera héhé...c'est juste une petite amourette, rien de bien sérieux..


-Pour le moment. surveillez toujours, sait on jamais.


D'un sourire bête, elle essayait de se rassurer comme elle le pouvait en faisant signe de la main.


- Mah mah, vous prenez la chose trop au sérieux. Et puis dans tous les cas, mon fils n'est pas vraiment dans ce genre de chose, ou dans l'amour tout simplement.


- Mmh, ils disent tous cela.


-Je vois mal Rentarô s'engager dans ce genre de choses héhé...


-Il a encore tout le temps pour cela. Ce garçon pourrait encore nous surprendre tout comme X.


-Comment ça tout comme X..?


-Avec son attitude.


- Eh...?


Elle ne répondit rien de plus pendant un instant, avant qu'une idée encore plus surprenante que tout ce à quoi elle avait pu assisté jusque-là. Elle ouvrit grands les yeux en remettant sa main sur sa joue, la tête penchée sur le côté.


-Vous n'imaginez quand même pas X dans une relation de la sorte...


-Je ne pensais pas a sa, mais maintenant que tu le is héhé.


Elle secoua vivement sa tête pour se remettre les idées en place.


-Non non non, ce n'est pas possible. Déjà qu'elle laisse venir des enfants ici, alors la voir s'engager avec un homme..


-Justement.


-Elle est en passe de changement.


-Et puis elle est comme chien et chat avec ton fils, et qui aime bien châtie bien héhé...


Elle tourna lentement son visage en direction de son amie, la regardant en clignant de ses grands yeux. C'est ainsi qu'elle eut à peu près la même réaction que sa fille qui avait eu plus ou moins la même conversation avec ses amies plus tôt. Elle pouffa légèrement avant de retourner à son activité, son étude d'échantillon. Rassise sur sa chaise, elle continua de pouffer à de multiples reprises après ce que l'on venait d'insinuer, ne parvenant même pas à placer un mot.


-C'est probable. Qui sait.


-Ha..oui..hehe...aussi probable que deux droites parallèles qui se rencontrent..


-Justement, les deux droites se rencontrent toujours. Simplement, elles y parviennent au bout d'un très long temps.


-Si l'on prend en compte la nature des deux droites, c'est effectivement dans très longtemps...hehe...peut être dans une deuxième vie..


-Cela finira par se faire, moi je te le dis héhé.


De dos et maintenant complétement occupée par son échantillon, elle lui fit un geste de a main sans se retourner avec toujours quelques petits rires.


-N'essaie pas de t'improviser diseuse de bonne aventure, ça ne te réussit pas hehe..


Elle pouffa alors avant de repartir a ses ordinateurs.


-Excusez moi, madame la psychologue.


On pouvait toujours entendre quelques rires retenus avec mal de la part de la femme assise sur sa chaise, ayant du mal à s'en remettre.


-Rentarô et...X..hehe...j'aurai tout entendu..


Puis le soir venus, après le repas ou X n'eu pas dit un mot, même quand Rentaro lui lançait ses piques habituels pour la réveiller ou tout simplement l'ennuyer comme d'habitude, celle ci était allongée dans son lit, figée, regardant le plafond. Quelques coups à la porte de la pièce résonnèrent dans celle-ci et vinrent déranger sa tranquillité pensive. Celle ci tourna alors le visage seulement au bout de quelques instants de ce même air.


-Fous le camp avec ton aspirateur


Derrière la porte se fit entendre la voix de l'homme qu'elle avait bien devinée.


-Tu penses bien que si c'était pour cela je n'aurai même pas toqué.


-Quoi ?


-Parler comme ça derrière la porte ce n'est pas vraiment pratique, tu vois.


-Bon, entre alors.


La bruit de la porte se fit ensuite entendre, l'homme en ayant profité pour l'ouvrir suite à sa permission. Rentré dans la pièce, il la referma derrière elle pour s'y adosser, bras croisés.


-Et maintenant tu veux quoi ?


Il la regarda calmement depuis sa position, tout comme l'était sa voix.


-C'est plutôt à moi de te demander ça. Ou plutôt ce qui ne va pas.


-Quoi moi ?


-Ne fais pas comme si tu ne savais pas, tu dois très bien savoir de quoi je veux parler.


-Pas vraiment.


-Oh je t'en prie. Tu ne peux pas jouer à ça avec moi. Je vois très bien que tu as quelque chose en tête. Tout le monde le voit d'ailleurs.


-Et alors ? j'ai pas le droit ?


-Disons qu'au point où ça te la fasse fermer pendant le repas à ce point, c'est que ce doit être quelque chose d'assez gros.


-Et alors ?


-Et alors on se demande bien ce qui peut te tracasser, toi, la "tueuse légendaire" à ce point. D'autant plus que maintenant l'histoire avec ton frère est plus ou moins réglée. Ne me dis pas qu'il y a encore quelqu'un qui tire les ficelles ?


-Non, je ne pense pas a cela.


-Ah, alors tu avoues qu'il y a bien quelque chose à laquelle tu penses.


-Tu t’intéresses a moi maintenant ?


Il regarda ailleurs et décroisa les bras. Il passa une main à l'arrière de sa chevelure pour se gratter l'arrière du crâne. Lui même ne savait pas trop pourquoi il lui posait cette question.


-Non, pas spécialement. Moi-même je ne sais pas vraiment pourquoi je suis là. Peut être que c'est parce que maintenant nous sommes en quelques sortes...partenaires, donc du coup ça doit être normal de demander ce genre de chose.


-Partenaire..?


Gardant la main derrière la tête, il braqua à nouveau son regard sur elle.


-Ouais, tu sais là l'espèce de contrat que nous avons fait sur le toit avant de partir la nuit pour trouver ton frère.


-Ah ça....je m'en cogne, j'ai d'autres choses a faire maintenant que c'est finis ou presque.


-Et c'est justement à ces choses que tu penses, je me trompe ?


-Bien joué l'artiste


Il baissa un peu le visage et ferma les yeux avant de lâcher un léger soupir, fatigué de cette situation qui n'avançait pas. Dans le même temps il se décolla de la porte.


-Ah...je ne vois pas pourquoi je reste planté là à te demander ce qui ne va pas, d'autant plus que tu ne risque pas de dire quelque chose.


Maintenant décollé, il se tourna vers la porte et commença à l'ouvrir.


-Je dois sûrement commencer à me faire vieux.


-Je t'ai déjà dit ce qui me tournait a l'esprit


Lorsqu'elle reprit, il s'arrêta pendant sa sortie. Il lui faisait maintenant dos.


-Ce que...tu vas faire à l'avenir, c'est ça ?


-Oui.


Je dois avouer que c'est assez étonnant de te voir réagir de la sorte pour une chose comme celle-ci.


-Pas quand on me connaît.


-Ah, c'est vrai que même si ça fait un petit temps que nous sommes sous le même toit, je ne te connais pas vraiment. Mais de ce que j'ai pu voir jusque-là, j'aurai à penser que tu es une fonceuse. Alors paraître aussi préoccupée par ça, ça m'étonne.


-Parce qu'a coté de ça je suis très affective.


Le dernier mot ne fut pas sans l'étonner, profondément. Il ouvrit un peu plus les yeux avant d'attraper un rictus à l'oeil droit. Il se tourna lentement de moitié vers elle.


-Tu peux..répéter...?


-Elle le regarda allongée sur le lit


-Affective. Tu peux rire si tu veux. C'est juste que je ne le montre jamais car je n'ai personne a qui le montrer.


Il se tourna complètement vers elle et leva les yeux au ciel repassant sa main dans ses cheveux. Visiblement, bien qu'il restait plus ou moins calme, il était dérouté d'apprendre la chose.


-Je..je ne pense pas que j'ai le droit d'en rire, même si...c'est très surprenant..


-Je vais partir d'ici.


Il redescendit son regard vers elle.


-Partir d'ici ? Où ça ?


-Je vais laisser Chachamaru faire quelques contrats et j'en ferais aussi pour doubler les gains. Ensuite je partirais m'installer dans une maison vers la campagne. Dans un coin assez habité pour ne pas se faire chier mais pas assez pour qu'on se sente étouffé. J'essayerais de me trouver un mec et je me caserais avec lui. J'essaierais de trouver quelqu’un qui m'aime.


A nouveau à ces paroles, il prit un rictus à l'oeil, dérouté comme jamais par la jeune femme. Déjà bien surpris par ce qu'elle venait de dire avant, l'entendre dire qu'elle souhaite trouver l'amour fut certainement la chose qui le choqua le plus.


-Dis, tu n'aurais pas picolé en cachette...?


-Même après deux bouteilles de vodka je ne suis pas bourrée. Je peux plus l’être maintenant. Enfin, je vous laisserais l'appartement a toi et la famille, Huyga et Arecia. Si vous

voulez partir sa vous fera une résidence secondaire.


Sans ne rien dire, il commença à s'approcher d'elle, en direction du lit.


-Pour me casser, je ne sais juste pas si je reste au pays ou non....j'aimerais bien tenter autre chose tant qu'a faire.


Une fois arrivé à elle, sans prévenir, il lui souleva son visage en même temps qu'il souleva ses quelques mèches sur le front. Il alla ensuite coller son front au sien le plus calmement du monde, voulant vérifier quelque chose.


-Mmh...


Une fois la chose faite, il s'écarta et se remit droit en regardant curieusement sur le côté tout en passant sa main sur son menton. Il semblait maintenant préoccupée par quelque chose.


-Ils ont dû t'implanter quelque chose..si tu n'es pas ivre et que tu n'as pas de fièvre, ça doit être puissant...


-Celle ci lui mis alors un grand coup de pied dans l'entrejambe, ce qui le fit plier directement dans un cris étouffé avant de se s’asseoir sur le bord du lit.


-Ferme la un peux. Je me tire d'ici que sa te plaise ou non.


Malgré ce coup auquel n'importe quel homme aurait succombé, il tenta de garder son calme autant que possible et ne montrait aucun signe de souffrance, bien qu'en réalité, la chose était tout autre. A genoux et en lui faisant dos, il reprit d'une voix comiquement aigu sur le moment.


-Parce que...j'ai déjà eu..mon mot à dire..?


-Non. Je partirais d'ici deux semaines. Maximum.


Son mal commençait à passer, douloureusement. Avec un peu de mal, il se releva lentement en s'appuyant sur son genoux pour s'aider à relever. Sa voix reprenait peu à peu son timbre normal.


-Je vois...deux semaines...


-Oui.


-Et dis moi..où as-tu l'intention de le trouver ton mec...?


-Dans le nouvel endroit ou j'irais vivre.


-On ne peut pas dire qu'en campagne..ça en grouille...


-Y en aura suffisamment.


Complètement debout, il lâcha un soupir pour réguler sa respiration et faire passer plus vite sa douleur à l'entrejambe.


-J'en connais une..qui va avoir du mal à l'accepter..


-Et qui donc ?


-Enju voyons..voir son héroïne partir...


-Ouais ben elle aura qu'a te coller toi.


-Encore faut-il que je sois là pour qu'elle le puisse..


-Bien sur que tu seras la. T'est con ou quoi ?


-Tu crois être la seule personne avec en tête l'idée de partir ?


-Sauf que toi t'a pas de raison. Te fous pas de moi, t'es ni un tueur ni un mercenaire, si un sans famille. De plus, tu survivrais pas deux semaines, t'aurais aucun argent sachant que tu bit a mes crocher toit et toute la bande ici. Alors arrête de faire ton rebele ultra sombre qui se la joue au passé ténébreux et au bel avenir et dis pas de connerie tu veux.


Il baissa légèrement le visage yeux fermés et prit un léger sourire, amusé par ce qu'elle venait de dire.


-Oh, mais je sais me débrouiller ne t'en fais pas, plus que tu ne le crois. Et je ne vais pas couper les ponts avec ma famille, j'irai les voir de temps à autre bien sûr. Et, ne va pas


croire que c'est pour me lancer dans le crime ou autre, c'est tout autre.


-Allez, arrête de me faire rire va. Va plutôt t'occuper de ta sœur.


Il lâcha un dernier soupir à cette dernière phrase, cette fois-ci un soupir de fatigue.


-Décidément, tu ne le rends vraiment pas la vie facile...


Par la suite, comme il était implicitement demandé, il se dirigea en direction de la sortie, de son calme habituel et remarquable, les mains dans les poches.


-Tu as choisi ton avenir et tu es résolue. C'est bien.


Arrivé au niveau de la porte, il sortit de nouveau dans le couloir. Mais une fois en dehors de la pièce, il se tourna de moitié vers elle, maintenant d'un petit sourire de sympathie comme il en était plus fréquent chez lui et qui avait toutefois son petit effet.


-J'espère que tu trouveras enfin le bonheur, après tout ça tu y as bien droit.


Sur ces derniers mots avec un certain ton étonnamment tendre de sa part, même peu perceptible, il referma la porte derrière lui dans un cliquetis. Dans le couloir, se retrouvant seul dans le couloir, il ne sut trop pourquoi, il se colla à la porte en regardant le mur devant lui de son regard paisible et perçant. De nouveau sans trop savoir pourquoi, depuis l'annonce de son départ de la femme, ainsi que de ses projets, il ressentait une sensation qui lui était étrange, ou plutôt inconnue. Il ne savait trop comment la qualifier, mais il sentait comme une sensation désagréable, la sensation que l'on lui ôtait quelque chose. Il ne savait pas de quoi il s'agissait, il ne savait pas comment interpréter cette nouvelle sensation dans sa poitrine qu'il n'avait jamais ressenti jusque-là, d'où son questionnement intérieur.


-(Quelle est cette sensation...? C'est étrange, je ressens..comme une sorte de vide alors que pourtant...et j'ai l'impression de l'avoir depuis qu'elle a dit qu'elle allait partir pour se faire une nouvelle vie..)


Puis le lendemain matin, une fois n'est pas coutume la jeune femme dormait encore d'un sommeil de plomb, étalée dans son lit de travers, la couette la recouvrant entièrement. Comme toujours à cette heure-ci, l'homme de la maison était debout, cette fois-ci sur le canapé, à regarder la télévision tranquillement comme les tâches ménagères ont été faites il y a peu, ce qui lui laisse du temps libre consacré au repos. Cependant, lui qui regardait l'écran était plutôt rare, d'autant plus qu'il semblait le regarder sans vraiment suivre ce qui s'y passait. Il était tracassé par quelque chose.


-(Reste à savoir comment Enju va prendre la nouvelle lorsqu'elle en parlera...)


Puis au repas de midi, comme il en étais le cas quelques fois, les trois femmes étaient restées dans leur labo continuer leurs recherches et manger dans le même temps la bas, tandis que X mangeait avec les deux enfants de la famille. Pour ne pas changer, le grand frère mangeait de son calme habituel, à la limite du froid, alors que la petite soeur elle, mangeait avec entrain ce qu'avait préparé son Onii-chan bien aimé, sans se douter de l'annonce qui allait lui être faite sous peu. Puis, vers la fin du repas, X se leva de table pour repartir dans sa chambre ou son bureau. Avant qu'elle ne parte, l'homme l'interpella de sa forte voix.


-Tu ne penses pas oublier de dire quelque chose


-Non, pourquoi ? ah, si, faut vider le lave vaisselle. Il a finit.


-Tu sais très bien de quoi je parle, ne fais pas l'idiote. Tu peux au moins lui dire, pour elle.


-Pourquoi, j'ai des compte a lui rendre ?


-Si ce n'est pas toi qui le dit ce sera moi. Qui préfères-tu ?


Assis depuis la table, il lui lança un regard inquisiteur et perçant, voire même effrayant.


-A moins que tu ne sois pas assez forte pour lui dire la chose en face.


La petite qui était un peu le milieu de la discussion prit un air curieuse, ne sachant pas de quoi tous deux parlaient.


- Eh..? Me dire quoi..?


-Elle le verra bien assez tôt. J'ai rien a lui dire.


Elle partit alors de table. Enju regarda ensuite son grand frère, assez intriguée. Elle était vraiment perdue, ce qui se voyait dans ses yeux.


- Qu'est-ce que je verrai Rentarô..?


Celui-ci se leva de sa chaise et commença à débarrasser couverts et assiettes de la table, ne semblant pas vouloir s'attarder sur le sujet.


-Rien du tout. Comme elle l'a dit, tu le verras bien assez tôt.


Celle ci monta alors au laboratoire ou était les femmes et ouvrit les deux grandes portes.


-Chachamaru est prête ?


A cela Arecia qui était a la table releva le visage en al regardant


-Chachamaru ? Oui, elle est opérationnelle.


-Il me la faut. Elle va commencer a bosser.


- Bosser ?


-Pour les contrats ?


-Oui.


Justement, en parlant de l'androïde, celle-ci était la proie d'une sorte de révision technique par la mère qui vérifiait ses capacités motrices actuelles depuis son ordinateur portable à proximité de la femme robot.


-Il ne semble pas y avoir d'anomalie et la plupart des dégâts causés par les hommes de l'autre soir ont été réparés.


-Bien. Allume la.


-Très bien.


Après quelques petites vérifications supplémentaires qui durèrent pas plus de quelques secondes, Miki appuya sur la touche "Entrée" de son clavier. Le robot fit alors un grand bruit d'allumage, comme un déblocage avant d’ouvrir les yeux d'un coup, regardant autour d'elle a gauche, puis a droite, et de faire quelques pas devant elle.


-Bonjour.


-Ah, chachamaru.


-J'ai du travail pour toi.


-Compris.


-Leur œuvre activée, elle tourna en pivotant sur son siège pour regarder l'androïde d'un sourire présentant une certaine fierté.


-Dorénavant il ne devrait plus trop y avoir de problèmes.


-Bien, suis moi. Tu va sortir toute la nuit.


-Bien.


Les deux femmes partirent alors du laboratoire. Quelques heures plus tard, le soir venus après le repas, Chachamaru partit alors de l’appartement, prenant une grosse cylindrée du garage, blindée avec quelques armes et s'en alla dans la ville tandis que X était sur son lit, assise en tailleur, regardant on ne sait quoi sur un ordinateur portable. Et, une fois n'est pas coutume, alors qu'elle était tranquillement occupée à son affaire sur son ordinateur, elle entendit toquer à la porte.


-Quoi encore ?!


La porte s'ouvrit à la suite de cette question lancée dans un ton agressif. Rentarô rentra une fois de plus dans la chambre, vêtu de sa chemise blanche avec quelques boutons ouverts sur le haut, ce qui laissait voir le début de son torse.


-C'était juste pour te dire que j'ai été reposer ton glock dans la pièce d'armes.


-Cool. Super.


-Toujours aussi accueillante à ce que je vois.


-Toujours aussi chiant


-Que veux-tu. On ne change pas les bonnes habitudes.


-Qu'est ce qu'il y a encore ?


-Rien. Je venais juste pour te dire que je te rend ton arme.


Il remarqua ensuite le fait qu'elle était sur son ordinateur portable. Il s'adossa au mur en croisant les bras comme il en avait l'habitude, la regardant faire calmement. Il avait une petite idée de ce qu'elle pouvait y faire.


-En train de chercher des contrats ? Ou bien une destination où aller ?


-Les deux. Je finis les contrats de Chachamaru et ensuite je m'attaque au pays


-Donc tu comptes bien quitter le Japon finalement.


-Sûrement.


Par la suite, un petit silence légèrement pesant s'installa dans la pièce avant qu'il ne reprenne depuis son mur.


-Pourquoi ne veux-tu pas lui dire.


-Parce que j'ai pas a lui dire ma vie future.


-Je ne te demande pas de lui dire tout ton petit projet, mais au moins le fait que tu vas partir. Ne fais pas comme si tu ne le savais pas, mais tu sais très bien que ça lui fera quelque chose de l'apprendre, encore plus si tu attends le moment du départ pour le lui révéler.


-Je suis pas sa mère ni sa sœur. Mes projets ne la regarde pas. En rien.


-Ce ne serait pas plutôt parce que tu te revois en elle, et que donc tu es la mieux placée pour connaître sa réaction, la réaction que tu ne pourras pas supporter de voir ?


-J'avais pas vu la chose comme ça, mais maintenant que le dis...


Elle le regarda alors d'un air totalement indifférent.


-Non, j'ai juste pas du tout envie de lui dire.


Tout comme elle, il la regarda d'un air indifférent avant de prendre une pointe de blase dans son regard qu'au bout du compte, il prenait souvent lorsqu'il parlait avec elle. Elle trouvait toujours le moyen de le dérouter.


-Tu voulais me dire autre chose ?


-Et bien, il y a peut être une question qui me trotte dans la tête.


-Quoi ?


-Es-tu vraiment obligée d'aller aussi loin pour te trouver quelqu'un et te caser ?


-Je ne sais pas. Peut être. Ou pas.


-Donc tu veux me dire que tu prévois d'aller à l'autre bout du monde sans être sûre d'y trouver ce que tu cherches ?


-Je ne suis sur de rien. Je n'ai jamais été sur de moi. J'ai toujours vécut ma vie au jour le jour sans rien planifié. La seule choe calculée, c'est mes meurtres. Et encore. Ils sont a l'image de ma vie, sur une échelle plus petite. Une fois sur les lieux, j'observe, et je m'adapte.

A cette petite explication, il prit un air des plus indifférent qui soit.


-Tu sais les réponses courtes me vont aussi.


-Je ferais pareil la bas. Je ferais au mieux.


-Et tu penses que le mieux suffira ?


-Il m'a toujours suffit jusque la.


-De ce que je peux constater. Mais là c'est loin d'être pour la même chose.


-Qu'importe. Sa ne change rien.


-Entre tuer et faire sa vie, ça change quand même un peu..


-Non. J'ai fait ma vie. En tuant. La faire sans cela, c'est juste retirer un élément clé de celle ci et la encore s'adapter.


Il resta collé à son mur à l'écouter de son air sceptique bras croisés.


-Mmh, je comprend.


-Mais dis moi, en quoi sa t’intéresse ?


-Ah, ça..


Il regarda sur le côté le sol en prenant maintenant un air légèrement pensif, ce qui était assez rare chez lui. Comme la veille, il ressentait toujours dans sa poitrine cette étrange impression qu'il ne parvenait ni à décrire ni à déchiffrer depuis l'annonce de la femme de son départ prochain.


-Je ne sais pas. C'est juste que tu m'intrigues. Et...je sens quelque chose de bizarre...


-T'es malade ?


Il alla se gratter l'arrière de la tête en pensant à la chose. Même s'il ne savait pas de quoi il en retournait, pour lui ce n'était pas une maladie.


-Je ne sais pas vraiment. Je ne pense pas. Je ressens ça depuis que tu m'as dit que tu allais partir alors...


-Elle pouffa alors.


-Oh..je vais te manquer c'est sa ?


Il eut un léger sursaut lorsqu'elle dit cela et pour une seconde fois, plus rare que n'importe quoi d'autre, il rougit d'une façon à peine visible en la regardant avec de grands yeux.


-Toi, me manquer..?


-Faut croire.


La chose lui paraissait impensable. Toutefois, en y réfléchissant bien à deux fois, elle n'était pas si impensable que ça. Il regarda maintenant vers le plafond d'un air intrigué et un peu perdu.


-Je suppose que..j'ai dû m'y faire à t'entendre gueuler et te foutre de ma gueule.


-Pauvre petite chose.


Après quoi il reprit son calme ainsi que son sérieux en la regardant. Trêve de plaisanteries.


-Enfin, quoiqu'il en soit, ce n'est pas pour moi que je m'en fait mais pour Enju. Tu lui manqueras sans doute.


-Qu'est ce que sa peux me foutre


-Ne me dis pas que tu n'as absolument aucune considération pour elle. Je ne te croirai pas.


-Et pourtant au delà de 2% j'ai aucune considération pour elle.


-Désolé, mais là je ne te crois pas.


-Crois ce que tu veux


Il finit enfin par se décoller de son mur et s'avança vers la femme qui elle ne bougeait pas de son lit. Après quelques pas calmes en sa direction, il s'arrêta devant elle pour la regarder de haut du fait qu'il était debout, droit dans les yeux. Quelques part, la voir se montrer aussi indifférente vis-à-vis de sa petite soeur malgré tout l'intérêt que cette dernière lui porte le fâchait un peu.


-Tu veux vraiment me dire que malgré la manière dont elle te considère, ça ne te ferait vraiment rien de la laisser ?


-Elle maintint alors son regard sans mal ni peur, totalement calme et indifférente


-Cela ne me ferais rien


A cette réponse qu'il lui semblait convaincue, un tilt se produisit dans son esprit. Il ne put tolérer davantage que la femme se jouait de sa petite soeur ou alors du jeu de l'indifférence à laquelle elle se prêtait comme à son habitude. Soudainement, il la saisit aux épaules et la plaqua contre le lit, laissant l'ordinateur sur ses jambes tomber sur la couette à côté. Il se retrouva au-dessus d'elle à la regarder toujours dans les yeux en la tenant aux épaules, yeux grands ouverts.


-Tu mens..! Tu mens ! Ne me dis pas que tu n'en as rien à faire ! Arrête un peu de te cacher derrière cette façade !


-J'ai touché un point sensible ? c'est pourtant vrai. Je n'y peux rien, je suis comme ça.


-Non, tu n'es pas comme ça..! Du moins, ce n'est pas la vrai toi, je le sais ! Ce que tu montres là c'est juste un moyen de te défendre ! Tout ce que tu fais, c'est de cacher ce que

tu ressens vraiment pour ne pas te faire blesser, tu te caches sous ta carapace !


-C'est pourtant moi. Le faux a supplanté le vrai.


Voyant qu'elle continuait de s'enfoncer dans sa fausse apparence, il la plaqua davantage contre le matelas. Il ne voulait pas lâcher.


-C'est faux ! Je sais que tu es encore capable de montrer ta vraie personne ! De quoi as-tu peur au juste maintenant pour continuer à te cacher ?!


Elle répondit alors directement


-De tout.


En entendant cela, il reprit immédiatement son calme. Il était surpris de la réponse et de la vitesse à laquelle elle fut donnée.


-J'ai peur de tout ce qui existe dans ce foutu monde. Mais ce qui m'a effrayé le plus et dégoutté dans le même temps ce sont les sentiments et émotions humaines. Quand mes parents sont mort sous mes yeux et que mon frère s'est suicidé, j'était folle de rage. J'étais triste. Mais tout sa ne servais a rien. Sa n'a rien changé, a part de la souffrance en plus. J'ai donc supprimé ces choses inutiles et je m'en porte mieux. Il est inutile de garder ce genre de chose. Les émotions sont notre faiblesse.

Il avait bien tout entendu mais surtout compris ce qu'elle venait de lui dire, pour la simple et bonne raison que lui aussi, dut en faire de même, et ce depuis sa plus jeune enfance à cause du milieu dans lequel il vivait. Maintenant, il la regardait calmement dans les yeux en restant au-dessus, relâchant progressivement la pression sur ses épaules.


-Si tu te sépares totalement de ses émotions, comment comptes-tu te trouver quelqu'un avec qui faire ta vie ?


-Il me faudra quelqu'un qui m'accepte comme je suis. Autant dire que je risque d'attendre longtemps.


-Il est vrai que ce que je vais dire va paraître bizarre et dénué de sens étant donné que ça sort de ma bouche, mais ce n'est pas comme ça, en supprimant tes émotions que tu iras de l'avant. Toi au moins, à ta naissance, tu as eu des parents, un frère qui t'ont apprit à en avoir, tu as été aimé. Moi aussi bien sûr, mon père m'a apprit très tôt à avoir des émotions. La peur, la rage, la colère, la tristesse, voilà ce que j'ai tiré de lui. La peur était prédominante, et si je voulais survivre, je devais cacher tout cela au mieux pour ne pas paraître faible devant les autres. C'était la seule façon de ne pas me prendre trop de coups.


-Celle ci regarda de coté d'un air blasé


-Attend....t'essaye de me dire de positiver ma vie la ? ou tu veux me faire croire qu'elle était moins pire que la tienne ?


-Ce que j'essaie de te faire comprendre, c'est que même avec tout ce que tu as vécu, tu ne dois pas continuer de cacher qui tu es réellement. Dans le fond, ça te fera plus de mal qu'autre chose. Dorénavant, les choses semblent plus ou moins tranquilles pour toi, tu devrais en profiter pour te montrer sous ton vrai jour, sans quoi, c'est aux qui auront gagné.


La carapace que tu portes, c'est avant tout à cause des choses qui te sont arrivées, les personnes qui t'ont maltraité. Cette carapace est plus une malédiction qu'un moyen de défense.


-Non, c'est mon mode de vie.


-Elle le regarda alors puis regarda la position ou il était


-Tu prends tes aises dis moi.


En parlant de cela, lui-même n'avait pas vraiment réalisé la position dû fait qu'il l'avait prise sous la colère. Il regarda de chaque côté et en fut le constat, ce qui le fit à nouveau rougir légèrement contre son grès et sans qu'il ne s'en aperçoive.


-Ah...


Il se releva ensuite lentement en longeant d'une certaine manière son corps pour se remettre droit et ajuster le haut de sa chemise en regardant ailleurs.


-Je me suis un peu emporté. Désolé.


-Reviens un peu par la.


Il tourna son regard vers elle, légèrement curieux.


-Mmh ?


-Reviens ici.


-Où ça, ici ? Je ne suis pas parti, je suis là.


-Rapproche toi plus.


Il finit par s'exécuter et se pencha à nouveau un peu plus vers elle sur le lit. Il ne savait pas où elle voulait en venir et leva son regard pour essayer de regarder ses cheveux.


-Quoi ? J'ai quelque chose dans les cheveux ?


-Celle ci leva alors a son tour le visage et l'embrassa sans prévenir


Directement au contact de ses lèvres, il ouvrit grands les yeux de surprise comme il était très rare chez lui. Il ne s'y attendait pas le loin du monde, au point qu'il ne savait comment réagir. Celle ci resta comme ceci un instant avant de les décoller lentement en le regardant. Complètement abasourdi, il continua de la regarder dans les yeux, grands ouverts, les joues plus rouges que lorsqu'il lui arrivait de rougir, la bouche entrouverte.


-Qu'est-ce que...pourquoi tu...


Celle ci le embrassa alors en l'amenant contre lui, passant ses mains dans le dos de l'homme en se laissant tomber sur le lit. Une nouvelle fois prit par une grande surprise, il ne sut quoi faire en premier lieu. Cependant, ce baiser fit naître en lui une nouvelle sensation dans sa poitrine, mais maintenant cette sensation était une chaleur qui gagnait son corps, une chaleur assez agréable. Par ailleurs, dans l'excitation du moment, il la laissa faire et alla même se coller un peu plus à elle et plaça sa main derrière la tête de la femme pour garder davantage le contact avec ses lèvres en poursuivant la chose.

celle ci commença a lors a l'embrasser langoureusement, dirigeant même la langue de l'homme qui suivait alors le mouvement pour son plaisir.


De nouveau sur la surprise de la chose, il la laissa néanmoins faire et mêla même sa langue à ma sienne en l'enroulant, en la frottant avec leurs lèvres qui ne se décollaient aucunement. Il en profita pour dégager sa main de l'arrière de sa tête pour aller saisir les deux mains de la femme dans son dos et ramener ses bras sur le lit pour y poser ses mains sur les siennes, continuant de l'embrasser langoureusement. Après quelques instants, celle ci le regarda droit dans les yeux sans rien dire. Restant au-dessus d'elle, il en fit de même, la regardant intensément pendant un instant dans le silence, puis le brisa avec les questions que venait de soulever cet acte, les joues légèrement rougies.


-Tu peux m'expliquer...?


-Je t'en pris.


-Quoi...? Tu fais une chose pareille et...tu ne comptes pas me donner d'explications ?


-T'as suivis le mouvement.


La chose était aussi surprenante de sa part, elle n'avait pas totalement tort. Un peu gêné, il regarda ailleurs.


-C'était...dans le feu de l'action...


-Moi j'en déduis des choses.


Il posa à nouveau son regard sur elle.


-Et qu'en déduis-tu ?


-Que je te déplaît pas. Dis, si on sortait ensemble.


Cette question fut la cerise sur le gâteau. Elle était la question à laquelle il s'attendait le moins. Il partit légèrement vers l'arrière, ouvrant un peu plus les yeux.


-Si on..sortait ensemble..?


-Et tu..me demandes ça comme ça ?


-Pourquoi, faut que je te fasse un dossier en deux exemplaires ?


-Non, ce..n'est pas ça, c'est juste que...


Il regarda une fois de plus sur le côté.


-J'ai toujours pensé que tu ne pouvais pas me blairer. Alors..que tu me demandes ça..


-Bah, t'est plutôt beau mec....et...je sais pas, je me dit que sa serait sympa pour que j'apprenne justement les sentiments


Il prit de la blase sur son visage lorsqu'elle exposa la chose.


-Tu me prends pour une sorte d'homme à tests en fait...


-Tu ne veux pas ? je ne pense pas que je te sois indifférente après ce que tu m'a montré


Il rougit à nouveau vu qu'elle relança le sujet. Effectivement, elle avait vu juste. Le baiser fut loin de lui déplaire.


-Je-je te l'ai dit..c'était sur le moment.


Il se redressa pour se remettre debout, mais cette-ci, il alla s'asseoir sur le lit, à côté d'elle, le visage penché vers le sol.


-De toutes façons..je ne pense pas que je sois la bonne personne pour ça..


-T'es a peux près comme moi. En bien moins pire mais au moins sa sera plus facile.


Et étonnamment celel ci vint s'appuyer contre lui dans son dos en calant son visage sur son épaule


-Moi je suis pas contre...


En la sentant contre son dos avec son visage sur son épaule, cette chaleur agréable lui revint. Il tourna légèrement son visage vers le sien pour la regarder.


-Pourquoi veux-tu faire cela avec moi..? Il n'y a vraiment que pour le physique..?


-Je ne sais pas...ne me demande pas des choses que je ne connais pas. Ce que je sais, c'est que sa me plait bien dans le moment présent.


Il remit son visage vers l'avant, regardant en direction de la porte.


-Je vois.


-Alors ?


-Je pense que..moi aussi ça me plaît bien...


-Elle prit alors un sourire joueur a cela.


-Ahh ? mais encore ?


Bien qu'il ne le vit pas, il sentit bien son sourire qui le força à porter son regard ailleurs, prit d'un léger embarras.


-Comment ça "mais encore"..? Je..je n'ai rien à ajouter.


-Allez, fais ta petite demande toi aussi, qu'on fasse sa en règles.


Il se tourna de moitié vers elle sur le lit en prenant de la curiosité dans ses yeux.


-Que je demande quoi..?


-Que je sois ta copine


Il baissa légèrement le regard lorsqu'elle prononça ce terme.


-Ah, ça..est-ce vraiment obligé...?


-Oui, obligé.


-Bon, je suppose que je n'ai pas le choix...


Il ferma les yeux un instant pour rassembler en quelques sortes ses forces, son courage pour prononcer les mots qu'ils allaient prononcer. Pour lui, ces mots étaient presque inconnus, il ne les avait entendu que dans des films et il ne s'était jamais vu les dire à quelqu'un, encore moins à cette femme.


-Veux...veux-tu...veux-tu sortir..avec moi..?


Celle ci pouffa alors.


-Oui oui.


Il l'entendit bien pouffer et releva son visage vers le sien avec de grands yeux et le teint rouge de gêne, ce qui était très nouveau chez lui mais lui donnait aussi un certain côté mignon.


-Pourquoi rigoles-tu..? J'ai..j'ai dit quelque chose de mal ?


-Non. Bon allez, je vais pioncer maintenant.


Suite à ce changement soudain de discussion qui vint casser en même temps l'ambiance qui était plantée depuis le baiser, il reprit son blase légendaire.


-Tu ne perds pas le Nord.


-Ne t'en fais pas, je te redonnerais un kisu demain au réveil.


Il tourna son visage sur le côté en se relevant du lit.


-Ce..n'est pas ce que je voulais dire...


-C'est ça...allez, a demain chéri.


Sur ce nouveau mot il sursauta en même temps qu'il fut parcouru d'un frisson. Il la regarda rapidement avec de grands yeux.


-Tu ne trouves pas que tu vas un peu vite en besogne...?!


-Pourquoi ?


-M'a..m'appeller comme ça, la tout de suite c'est...


-Tu t'y fera. Allez.


N'ayant pas vraiment d'idées sur ce qu'il devait faire maintenant, il lâcha un léger soupir de fatigue et se dirigea vers la porte.


-Ouais, allez.


Arrivé à la porte, il l'ouvrit et sortit dans le couloir qui menait à la cuisine. Avant de partir, il resta un instant avec la porte ouverte et prononça quelques derniers mots.


-Dors bien l'ours..


Après quoi, il referma la porte derrière lui pour laisser la femme seule à son sommeil dans sa chambre.

Puis le lendemain matin, comme prévu, X n'était pas encore debout. Ce n'est que quand tout le monde était réunis a part Chachamaru, toujours en cavale pour les missions que lui avait confié son maître, que le jeune femme sortit de sa chambre dans son gros et doux peignoir, descendant les escaliers circulaire d'un air endormie, attirée par l'odeur de nourriture


-Pile a l'heure.


-Bonjour, X. Attiré par l'odeur je suppose héhé.


-Comme toujours, il n'y a que ça qui la réveille !


Rentarô lui qui était bien évidemment à table continua de manger comme si de rien n'était, d'un air toutefois étrangement gêné si l'on se donnait la peine de le remarquer. En vérité, il avait bien du mal à croire à ce qui s'était passé la veille avec la femme, si bien qu'il se demandait si se fut réel ou bien si ce n'était qu'une fantaisie onirique, ou alors si même elle était dans son état normal.


-(Je pense que c'est ça. Soit j'ai rêvé, soit nous étions tous les deux complètement bourrés..)

celle ci arriva alors a la table et, en passant derrière la chaise de Rentaro, celle ci le regarda alors de son air endormie mais sérieuse.


-Ça dit déjà pas bonjour..?


Celle ci se baissa alors a son niveau avant de l'embrasser doucement en retirant ses cheveux avec sa main dans un léger bruit de lèvres devant toute la tablée. Ce baiser le sortit de son état pensif qui était justement à ce sujet. Il ouvrit grands les yeux de surprise, surpris de se faire à nouveau embrasser par la femme, et en même temps gêné comme le montra le fin teint rouge qui naquit sur son visage. Cependant, comme la veille, la chose ne lui déplut pas vraiment et on put voir le mouvement de ses lèvres qui pendant le léger frottement allèrent effleurer les siennes par réflexes dans ce petit bruit de lèvres. Après cela, il porta lentement son regard sur le reste de la table. Et le moins que l'on puisse c'est que eux aussi étaient surpris. Et encore, le mot était sûrement bien faible compte tenu de la stupéfaction visible sur leur visage. La mère les regardait tous les deux, les yeux grands ouverts suite à cela avec un teint légèrement rouge également sur son visage après ce doux baiser matinal que venait de partager la tueuse avec son fils.


-Rentarô...qu'est-ce que...comment...pourquoi...?


Très rapidement prit de panique avec tous ces regards inquisiteurs pointés sur lui, mais aussi sur X qui avait fait l'action d'elle-même et avec un certain plaisir. Il ne savait trop quoi dire pour se sortir de cette situation.


-Je...comment dire...nous...


En mauvaise posture et en l'absence de moyen, il se rendit bel et bien compte que ce qui s'était passé la veille fut bien réel et avec un plein consentement.


-(Donc au final c'était bien vrai...?!)


Fébrilement et en tremblant légèrement, la mère alla pointer du doigt les deux adultes un à un. Les mots lui manquaient.


- Ne..ne me dis pas que vous deux..vous...


Le concerné tourna son visage sur le côté. Il ne parvenait pas à faire avec tous ces regards qui le gênaient, ce qui annonçait déjà la couleur. Il n'avait pas vraiment les arguments pour nier, et n'allait probablement pas les avoir.


-Co..comment dire...elle et moi nous...


Il essayait de trouver quelque chose à dire mais il n'y parvenait pas. Finalement, il sentit qu'il n'avait d'autre choix que d'avouer l'évidence même s'il ne voulait pas aggraver la situation. Il baissa alors légèrement la tête.


-Oui, elle et moi...sommes ensemble...


Bien qu'elle s'en doutait fortement, l'entendre dire de la part de son fils l'acheva dans un bruit de respiration difficile provenant de sa bouche grande ouverte. Elle tourna ensuite lentement son visage vers son amie Hyuga qui encore la veille, avait dit qu'une chose pareille se produirait sous peu. Pendant un instant elle ne dit rien avant de se soulever soudainement de sa chaise en la pointant d'un air comiquement effrayé, les yeux ronds et blancs.


-Sorcière...!


À côté de cela, plus précisément à côté de l'homme, la petite soeur regardait les deux des mêmes yeux que sa mère, ronds comme de grosses billes et blancs d'incompréhension avec ses deux grandes couettes qui s'agitaient dans tous les sens comme son visage qu'elle dirigea dans de multiples directions rapidement à cause de la panique soudaine d'avoir vu son grand frère bien aimé se faire embrasser par une autre femme, son héroïne qui plus est. Par ailleurs, elle repensa aux avertissements donnés par ses amis également la veille avec un air plaisantin, avertissements comme quoi justement quelque chose comme ça allait se produire, chose qu'elle n'avait pas cru et qui l'avait plongé dans l'hilarité tellement la chose lui était improbable et saugrenue.


- Ce n'est...ce n'est pas possible...! Elles ont lu dans le futur...!


Arecia prit un air quelque peux surprise avant de reprendre son repas


-Les deux droites, je l'avais dit.


Huyga elle, qui connaissait X depuis longtemps continuait dev erser de l'eau dans son verre comiquement a en déborder, un sourire béa bloqué, ne semblant pas débloquer. Par la suite, la mère qui ne quitta pas sa panique regarda à son tour dans tous les sens très rapidement, allant même se mordre les doigts de peur.


-Une chose pareille...! C'était une équation impossible à envisager...! Il va sûrement nous arriver quelque chose...! C'est un signe de Kami-sama !


La fille elle était également loin de de calmer, ses grandes couettes oranges qui continuaient de s'agiter frénétiquement si bien que l'on pouvait sentir de grands courants d'air dans la pièce à la manière d'un hélicoptère.


- Je viens de me faire tromper...! On m'a volé mon mari...!


Devant ce spectacle, Rentarô regardait la réaction des femmes, une à une, avec de grands yeux stupéfaits de telles réactions qui dépassaient ceux à quoi il s'attendait.

X elle s'assis alors a la table et commença son repas sans faire plus attention que cela a toute cette agitation. Subitement, Enju posa ses mains sur la table avec fracas en regardant la concernée qui ne semblait justement pas plus concernée que ça.


- Comment as-tu pu me faire ça...?!


Celle ci releva le visage vers elle calmement.


-Mmmh ?


- Tu viens de me voler mon mari...! Et tu ne réagis pas plus que ça..!


-Fallait être plus rapide que sa. Reviens quand tu portera des soutient gorge aussi gros que les miens et t'aura une chance.


Complètement déstabilisée par sa remarque, elle baissa lentement son regard vers sa poitrine qui était loin, très loin d'arriver au niveau de la sienne étant donné que la sienne n'avait même pas encore commencé sa croissance. Elle regarda ensuite son tendre qui était toujours aussi perdu des réactions, les yeux comiquement en pleurs.


- Alors au final tu n'es vraiment qu'intéressé par ça...?!


-Eh...?


Quand il tourna la tête, elle partit immédiatement dans l'autre sens à l'aide d'une gifle fulgurante et étonnamment puissance de la part de la jeune fille au point qu'il fut mit K.O. en un instant, la tête reposée sur la table, fumante au niveau de l'impact avec la marque de la main en éruption. Après ce coup, elle prit ses jambes à son cou et partit en pleurs vers les escaliers pour monter à l'étage. Arecia la regarda alors partir en remontant ses lunettes.


-Quand je vous disais qu'elle était sérieuse


Sur la table, celui qui venait de prendre cette monumentale baffe n'avait même plus la force de parler. Il était totalement hors d'état avec sa joue qui fumait.


-Elle s'en remettra ?


-Sûrement.

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