De l'autre coté de la justice - Tome I

Après le repas, X partit a l'étage prendre sa douche en passant a coté de la chambre de la petite, fermée. De l'autre côté de la porte. La pièce était plongée dans l'obscurité. Après s'être enfuie et réfugiée dans sa chambre au petit déjeuner, la jeune fille avait fermé les volets de la pièce pour être tranquille, ne pas être agressée par le soleil ou se faire tout simplement gêner par n'importe quel autre bruit ambiant. Elle était sur son lit, adossée contre la tête de celui-ci en tenant son oreiller fortement contre elle, les genoux ramenés vers l'intérieur. Pendant ce temps, les trois femmes remontèrent alors elles aussi au laboratoire, Huyga d'un air fière et supérieur.

-Héhé, je vous l'avais dit !

Miki la regarda à nouveau de son air comiquement apeuré en montant les escaliers.

-C'était juste un coup de bol...!

-Non ! c'était calculé héhé.

-Une chose pareille ne peut se calculer..! Encore moins avoir eux deux !

-Faut croire que si ! avoue le, t'a perdue héhé.

-Pe-perdu quoi ! Nous n'avions rien parié du tout !

-Tu veux que je refasse les rires que tu a fait il y a peux ?

-Cela vaut le détour en effet.

Elle se rappela très bien de ses petits rires nerveux qu'elle avait lâché la veille lorsque son ami lui avait tenu ce discours. Elle écarta les deux bras en les agitant frénétiquement de panique et de gêne.

-Oh allez ! Avouez le ! Vous aussi vous ne vous y attendiez pas !

-On te l'avait dit.

Puis dans l’après, la jeune femme qui était au centre de l'attention de ce beau monde était alors dans le salon premier étage, les femmes étant au troisième dans le laboratoire a coté des appartement d'Arecia, et Enju au second, dans sa chambre a coté de celles des autres. Alors qu'elle était paisiblement installée sur le canapé à regarder la télévision, elle entendit un grand bruit de coussin qui se fit compresser, ainsi qu'un large soupir de fatigue. Ce bruit et ce soupir n'étaient autre que Rentarô qui s'accordait enfin du repos en se prélassant dans le fauteuil après ses tâches quotidiennes mais aussi son entraînement dans la salle prévue à cet effet, avec toujours la marque de la main de sa petite sœur bien visible sur la joue.

-Ah, tu es la.

Il répondit de sa voix calme tandis qu'il se passait à répétition une poche de glace sur la joue pour atténuer la marque laissée par sa petite sœur et calmer la brûlure.

-Où voulais-tu que je sois, je n'allais pas m'enfuir quand même...

Celle ci se décala alors d'une place avant de se caler contre lui en frottant son visage tout en continuant de regarder la télévisons.

-Heureusement que non.

En sentant son corps contre le sien ainsi que son visage se frotter contre lui, il arrêta le mouvement de sa main qui tenait la poche et baissa légèrement son regard pour la regarder faire, les pommettes rougies. Peu à peu, il comprit ce qu'elle a voulu dire en disant qu'elle était très affective.

-(Alors..voilà ce que ça donne..)

-Encore mal ?

Il secoua la tête légèrement pour se reprendre.

-Mmh ?

Il vit ensuite là où elle voulait en venir, autrement dit sa joue qui avait reçu un sévère claquement plutôt surprenant de la part d'un petit corps tel que celui de la jeune fille. Il regarda alors devant lui.

-Oh, ça..un peu, ça devrait passer.

-Bon.

-Sinon...

Il regarda à l'autre bout de la pièce d'une légère gêne, notamment due à la femme contre lui.

-Etais-tu vraiment obligée de m'embrasser ce matin et...de te coller comme ça contre moi maintenant...

-Pourquoi, t'aime pas ?

-No...non, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. C'est juste que, se montrer comme ça devant les autres, aussi tôt...

-Y a un délai d'attente ?

-Je ne pense pas. C'est juste que..je pensais que tu aurais préféré te cacher au début..

-Pas du tout. J'assume ma relation. Pas toi ?

-Pour moi...

Il alla passer sa main dans sa nuque en continuant de regarder ailleurs.

-C'est vraiment..complètement nouveau ce genre de relation...d'autant plus qu'à vrai dire...le baiser de la veille..était mon premier...

Elle se mit alors a rire avant de se redresser.

-Sérieusement ?!

Voyant très bien qu'elle se moquait de lui, il devint plus gêné et dévia encore plus son regard pour éviter de croiser le sien.

-Est-ce que j'ai l'air de plaisanter...?! C'est si..dur à croire...?

-Ahahah ! je me disais bien que tu me mangeait a moitié la bouche !

Cette remarque lui rappela bien évidemment leur long baiser langoureux de la veille. Il attrapa ainsi un rictus à l'oeil avec une goutte sur le front.

-Désolé de mal embrasser...!

-Bah, tu t'y fera avec le temps héhé.

Le visage tourné, il dirigea lentement son regard vers son côté, intrigué.

-Avec le temps..?

-Oui. Sauf si tu compte me larguer dans deux jours

-Non...que vas-tu imaginer. C'est plutôt à toi qu'il faudrait demander ce que tu comptes faire à ce sujet..

-Je vais te garder tant que tu me conviens. Mais si tu est si froid avec moi sa ne va pas le faire

Il finit par tourner complètement son visage vers elle pour la regarder tout aussi complètement en se pointant du doigt.

-Je suis si froid que ça...?

-Bien sur. Si je ne venais pas tu ne viendrais pas me voire ni m’embrasser ou d'autres choses.

-Comme je l'ai dit..je n'ai jamais essayé ce genre de choses alors..je ne sais pas vraiment quoi faire, ni comment les faire ou même quand les faire...

-Il va falloir t'y faire.

-Et puis bon, c'est le premier jour, on ne peut pas dire qu'avant je pouvais faire ça...

-Oui, sa s'arrangera avec le temps.

-Et en ce qui concerne le baiser, même si je m'y prenais peut être mal, ça ne semblait pas vraiment te déplaire non plus...

-Cela restait dans la limite de l'agréable disons.

-Au point de ne pas vouloir me lâcher pendant quelques minutes ? Qu'est-ce que ce se sera quand je le ferai bien..

-Ah, ça je sais pas héhé.

Un petit silence ou vide s'installa ensuite entre les deux "amoureux". Pendant ce laps de temps, Rentarô regarda X qui continuait de le coller en regardant la télévision. Il ne savait trop quoi faire dans cette situation, mais finalement, il finit par passer le bras contre lequel elle était autour de sa taille pour la ramener un peu plus vers lui. Celle ci entrouvrit la bouche a cette action, le regardant faire mais ne dis rien, se contentant juste de sourire en se blottissant un peux plus contre lui.

Il rougit encore une fois à cela, la chose allant vraisemblablement être coutume pour ce genre de choses. Toutefois, bien qu'elle ne le voyait pas, il prit un petit sourire en l'observant comme cela contre lui, ce qui lui donnait un certain charme qu'elle n'avait encore montré jusque-là.

-Et ça..est-ce assez agréable..?

-Oui, assez

Il porta ensuite son regard sur sa chevelure qui était autrefois rouge ardente, mais maintenant noire du fait qu'elle dut se la teindre pour cacher son identité au milieu. Tout en la

regardant , gardant son bras autour d'elle, il mouva sa main dans ses longs cheveux qui épousaient ses courbes, la sensation au toucher semblait lui plaire.

-Qu'y a t'il ?

-Je me disais, maintenant que tout est plus ou moins réglé..tu n'es plus obligée de garder cette couleur, je me trompe..?

-Mmh, non. Pas vraiment, pourquoi ?

-Je ne sais pas, je demandais ça comme cela. Peut être parce que l'ancienne couleur me plaisait plus...

-Vraiment ?

Il rougit légèrement lorsqu'elle le lui demanda.

-Ou-oui. Des cheveux rouges comme les tiens, ce n'est pas commun, alors je trouve ça dommage de...les cacher, encore plus maintenant..

-Bon, dans ce cas je ne me ferais plus de teinture.

Plutôt surpris de l'entendre dire qu'elle y fera quelque chose pour lui, il la regarda avec des yeux plus ouverts.

-Après si tu veux les gars tels quels c'est toi qui voit, je ne peux pas te forcer..!

-C'est la moindre des choses non ?

-La moindre des choses pour..?

-Pour toi. Pour l'homme qu'on aime.

En entendant les derniers mots, il ouvrit encore plus grands les yeux et pour la seconde fois, entrouvrit la bouche. Il était étonné de les entendre, mais surtout, au fond de lui, il était très heureux également, ils lui faisaient du bien. Il baissa lentement son visage pour mieux la voir contre lui en gardant la même expression.

-Qu'est-ce que..tu viens de dire...?

-Que je dois le faire pour l'homme que j'aime.

Lorsqu'elle le redit, il cligna des yeux en rougissant un peu plus.

-Alors tu veux dire que..tu m'aimes bel et bien...?

-Je ne suis pas encore sur, avec ce genre de chose, démo je dois tout faire pour...

Elle l'embrassa alors en se soulevant un peux avant de le regarder d'un sourire

-Mh ?

Puis elle se remis contre lui a regarder la télé comme si de rien n'était d'un sourire. Pour la première fois depuis que Rentaro et les autres était ici, elle semblait vraiment heureuse.

-Chéri, tu serais assez gentil pour aller me faire une tasse de chocolat chaud ?

Sans doute comme jamais, à cette action et à ses mots, il était complètement déstabilisé. En un instant, la femme avait réussi à le faire partir ailleurs. Mais rapidement, en prenant en compte ses actions, et la vue qui s'offrait devant lui, voir la tueuse légendaire ainsi contre lui avec son sourire qui pour une fois respirait le bonheur, il prit un petit sourire. Lui aussi était vraiment heureux sur le moment. Si heureux que son corps bougea de lui-même pour poser sa main sur la joue de X et lui tourner le visage en même temps qu'il approcha le sien pour aller l'embrasser sans crier gare avec une certaine douceur.

-Celle ci le laissa faire yeux entrouverts

-Gna remplace pas le gnocolat...

Il décolla ensuite ses lèvres pour la regarder d'un léger sourire à l'aspect étonnamment tendre, les pommettes rougies.

-Je vais y aller. Prends ça..comme une sorte de supplément.

Suite à ce petit baiser, il la décala doucement de lui et se leva du canapé pour se diriger vers le salon afin de préparer ce que sa nouvelle, mais aussi première petite amie venait de lui demander. Puis le soir venus, au repas, les deux mangeaient alors en face a face, avec le reste de l'assemblée. Et, alors que d'habitude il se lançaient des éclairs a longueur de temps, les deux semblaient calme et sereins, voire même contents. En effet, pendant qu'il mangeait, étonnamment, alors qu'il montrait toujours une expression dure voire froide, l'homme avait un fin sourire aux lèvres pendant le repas. A côté, ou plutôt autour et en face, les autres résidents avaient bien du mal à se faire à ce changement soudain, la mère ne parvenant toujours pas à en revenir, et la fille visiblement toujours pas vraiment dans son assiette.

,Alors que tout le monde a part Arecia, ne se couchant que tardivement et le "couple" encore devant la télé était éveillé, toutes dormaient, quand les deux jeunes éteignirent le poste pour eux aussi aller dormir. L'écran maintenant éteint et la télécommande reposée sur la petite table, Rentarô se leva du canapé en s'y appuyant.

-Bien, on ferait mieux d'aller se coucher.

-Oui.

Une fois arrivé au second étage, X prit Rentaro par le bras et l'emmena dans sa chambre. Prit dans le mouvement et ne pouvant rien y faire, il se laissa traîner dans la surprise en prenant de grands yeux.

-Qu..quoi..?

-Qu'est ce qu'il y a ?

-Où m'emmènes-tu comme ça au juste..? C'est ta chambre là..

-Oui. Et ?

-Et la mienne est à l'autre bout so...pourquoi m'y emmènes-tu..?

-Pour la nuit crétin.

Il cligna des yeux à sa réponse, commençant à comprendre là où elle voulait en venir.

-Attends...tu ne veux tout de même pas que..on la passe ensemble..?

-Bien sur.

Il ravala sa salive en rougissant à la confirmation.

-Ce n'est pas..un peu tôt encore...?

-Pourquoi? t'a peur ?

-Peur..? De quoi j'aurai peur ?

Elle s'approcha de lui lentement

-De dormir avec une tueuse.

Sur sa remarque, il prit maintenant une pointe de blase en regardant ailleurs.

-Est-ce que vivre sous le toit d'une tueuse n'est pas plus dangereux...?

-Faut voire. Allez.

-Celle ci ferma la porte avant de partir vers le lit

Voyant qu'il était en quelques sortes coincé, il resta à l'entrée avec la porte fermée derrière lui, se grattant les cheveux avec maintenant de la gêne dans son regard. La jeune femme retira alors son t-shirt , puis retira son pantalon noire, laissant l'homme voire la femme de dos en sous vêtements noirs comme ses cheveux, avec ses formes sensuelles et oniriques du haut de sa grande taille. Ses coures étaient alors mises en avant, reflétée par la lumière de la lune qui rentrait par la grande fenêtre. Bien qu'il ne le laissait pas vraiment paraître, il réagit comme tout homme et ne put s'empêcher de la regarder faire depuis l'entrée en conservant son teint rouge, prenant même de grands yeux à cette vue fantasmagorique qui attirait facilement ses yeux. Celle ci se tourna de moitié vers lui, son dos caché par ses longs cheveux ondulés avant de partir sur le lit ouvrir la couette et s'y mettre.

-Il secoua brièvement et rapidement sa tête pour reprendre ses esprits. Il resta plantée à l'entrée, n'ayant trop d'idées de quoi faire après cela.

-(Je..je dois vraiment y aller...? C'est une bonne idée..?)

-Tu comptes rester planté la ?

Il sursauta légèrement les bras le long du corps lorsqu'elle l'interpella.

-No-non, j'arrive, justement le temps de me changer...

Puis ensuite, tout comme elle, il se mit à se déshabiller. D'abord, il s'attaqua à son pantalon noir qu'il retira facilement après avoir défait sa ceinture, sa partie basse se retrouvant ainsi en caleçon. Ce fut ensuite au tour de sa chemise blanche qu'il déboutonna bouton après bouton, laissant progressivement voir son torse bien sculpté et aussi surtout entretenu avec la salle d'entraînement qui, en version masculine, rivalisait avec les formes de la femme.Complètement déboutonnée, il la laissa glisser le long de ses bras afin qu'elle rejoigne le pantalon au sol.

-Je vais encore dormir jusqu’à midi demain..

Celle ci lâcha un bâillement avant de s'allonger. Il s'approcha ensuite du lit de la femme et s'y mit assis, les deux mains appuyées de chaque côté. Toujours un peu gêné, il la regarda pendant qu'elle était allongée d'un petit sourire.

-Ça change de l'ordinaire.

Celle ci lui tira alors le bras et le fit tomber sur la place a coté de lui avant de rabattre la couette sur les deux. Elle se blottit alors contre lui, remontant une jambe contre lui et l'embrassa avant de fermer les yeux, visage posé contre lui.

-Bonne nuit chéri.

De nouveau, ses actions lui mirent du baume au coeur, coeur qui d'ailleurs commença à s'emballer. Il était encore plus heureux. Il reprit son petit sourire et baissa la tête pour lui baiser le haut de la tête en allant passer ses bras dans son dos, autour de sa taille pour la serrer davantage contre lui. Il avait enfin une personne à tenir contre lui, la nuit qui plus est.

-Bonne nuit, ma tueuse..

Suite à cette première journée d'amour qui officialisait le couple improbable d'une certaine manière, les heures, les jours puis même les semaines passèrent plutôt rapidement, si bien que sans qu'ils n'aient vraiment le temps de s'en rendre compte. Des jours qui se succédèrent les uns après les autres, des jours qui permirent à nos deux amoureux de découvrir progressivement réellement les sentiments qu'ils éprouvaient l'un envers l'autre, les sentiments d'un amour entonnement fort, l'amour d'eu deux êtres qui pendant de longues, très longues années avaient erré, tous deux à leur manière dans un quotidien des plus désastreux. Mais ce quotidien n'était désormais plus qu'un lointain passé car désormais, les deux êtres s'étaient trouvés, deux moitiés qui se complétaient l'une à l'autre. Ils avaient trouvé la personne avec qui partager pleinement leur vie. Par ailleurs, ce mois fut l'occasion pour les autres habitants de l'appartement agrandi de se faire à cette relation inattendue à laquelle personne n'avait pensé. Peu à peu, la mère de l'homme qui au départ semblait toujours être sous le choc au point qu'elle considérait la chose comme un signe des dieux et qu'elle considérait son amie qui avait d'une certaine manière prévu la chose comme une sorcière, vit progressivement le couple d'un bon oeil, surtout en observant les changements qui s'opéraient chez son fils, mais aussi sa petite amie. Au cours des jours qui passaient, même si au départ, Rentarô avait toujours du mal à exprimer ses sentiments, à y placer des gestes, ou même des mots, il s'était bien rendu compte que, tout comme elle l'avait prévenu elle-même, la tueuse légendaire se montrait très affective mais à son numéro égard mais aussi demandeuse de cette affection chez lui, si bien que sur le long terme, il se relâcha un peu plus et commença à laisser transparaître ses véritables émotions, ses sentiments à travers ses fameux gestes et mots. Notamment envers la femme, avec laquelle il échangeait désormais des baisers amoureux à différentes intensités sans gêne, il la serrait tendrement contre lui, la caressait, y compris ses longs cheveux qui avaient reprit progressivement leur couleur rouge ardente qui plaisait à l'homme, ce plaisir ayant été la cause de ce retour à la normal car sa petite amie voulut le faire pour son bonheur, mais aussi bien d'un côté parce que ça lui plaisait à elle-même de retrouver sa couleur de cheveux naturelle. Ils leur arrivaient même, plutôt souvent, de passer la nuit dans le même lit, l'un contre l'autre, sans que toutefois la chose n'aille plus loin. Malgré les apparences, il s'avéra que Rentarô avait un léger blocage au niveau de la sexualité. Si l'on devait résumer la chose, cet amour qui paraissait encore incertain s'était solidifié, rapidement. Les deux amoureux étaient maintenant dans une véritable relation étonnamment avancée avec le peu de temps qui s'était écoulé. Ce rapprochement soudain était certainement dû au fait que l'homme et la femme étaient plus ou moins pareils. Ils avaient traversé les mêmes souffrances, ils ont vécu dans la même misère, mais maintenant ont passé outre tous ses obstacles pour commencer à se construire une nouvelle vie, à deux. On put également noter le changement de regard de la petite sœur sur ce couple qui à sa formation n'avait pas manqué de la blesser. Bien que pendant les premiers jours, elle avait un peu de mal à supporter la chose, de voir le grand frère qu'elle aimait dans les bras d'une autre, suite à une petite discussion en privée avec ce dernier justement, mais aussi en voyant à quel point cette relation lui faisait du bien et le changeait positivement, elle se rendit compte que le mieux à faire pour elle était finalement de se réjouir pour lui, pour son grand frère, mais aussi pour elle, son héroïne qui se montrait également sous un nouveau jour, un jour plus tendre et radieux qui se manifestait par des signes d'affection plus fréquents et moins maladroits bien qu'ils le restaient un peu, tout comme l'homme lui souriait davantage et se montrait moins avec son aspect froid, d'autant plus que dans l'histoire, il était certainement celui qui recevait le plus d'affection de la part de la femme, ce qui n'était pas pour lui déplaire.

Alors que justement un matin, l'homme allait se lever contrairement a elle de plus bonne heure, une main lui attrapa le bras et le fit retomber dans le lit avant que la jeune femme, désormais au cheveux rouges ne se remette a moitié sur lui dans un gémissement de mécontentement. Comme presque toujours maintenant, les levers de Rentarô ressemblait à cela. Il la laissa se mettre sur lui d'un petit sourire comme si elle voulait le piéger. Il passa sa main tendrement sur sa tête.

-Qu'y a-t-il encore..

-Tu reste ici...

Il baissa son visage vers son corps à moitié endormi sur le sien en continuant de lui caresser la tête.

-Mais, si je reste, que vont manger les autre ? Et toi, que vas-tu manger..?

-Y a le temps..

-Tu dis ça mais ce n'est pas toi qui doit t'en occuper..

-C'est bon...

-Celle ci se resserra contre lui dans un bruits de draps.

-On mangera plus tard...

Il pouffa légèrement en la voyant agir ainsi même si la chose lui plaisait assez.

-Tu sais, maintenant tu ressembles plus à un koala qui ne quitte jamais sa branche..

-Je suis une feignasse tu le sais....

-Ah, ça, je n'ai jamais dit le contraire. Mais avant c'était à ton matelas que tu te collais.

-Je colle les deux...et puis ne fais pas genre...t'aime bien senti mes seins sur toi..

Plutôt dérouté de l'entendre dire, il regarda par la fenêtre en rougissant légèrement. Elle n'avait pas complètement tort.

-Disons que..en même temps c'est plutôt pas mal..

-Ahh ?

Celle ci se releva a quatre patte au dessus de lui, sa poitrine tenue par son soutient gorge juste au dessus de lui

-Et mes soutifs' aussi hein..héhé...

A cette vue plongeant juste sous son nez, il ouvrit grands les yeux en rougissant avant de se reculer légèrement pour s'en éloigner à cause de la surprise.

-Tu n'es pas censée dormir...?

-Mmh...

Celle ci se reposa sur lui, ses seins gonflant sous la pression de son corps. Celle ci le regarda d'un sourire joueur Il remarqua très bien ce petit air étrange chez son sourire et la regardait, intrigué.

-C'est quoi ce sourire..?

-Rien du tout....

-Ne dis pas ça, je sens très bien qu'il y a quelque chose...

-Tu te fais des idées...

Celle ci remonta vers lui et l'embrassa doucement.

-Y a rien

Il reprit un léger sourire à ce baiser tout aussi léger en la regardant.

-Je le connais ce sourire, n'essaie pas de m'avoir..

Il avança son visage pour aller l'embrasser à son tour mais d'une manière plus prononcée.

-Mmh...

Après un instant il retira ses lèvres et la regarda dans les yeux en passant sa main sur le côté de son visage. Il prononça ensuite quelques mots, qui jusque-là, jusqu'à cette relations étaient invraisemblables de sa bouche, et qui restaient tout de même rares maintenant.

-Je t'aime, Akihira...

-Je suis toujours pas habituée au nom tu sais..

-Ah, mais, je n'aime pas trop dire ce genre de choses avec un nom de code derrière...et puis, c'est plutôt un beau prénom, alors ce serait dommage de ne pas t'appeler comme ça...

-Un beau prénom..?

-Oui..

Il regarda à nouveau par la fenêtre pour cacher sa pointe de gêne.

-Il me plaît bien..

-C'est juste un prénom..

-Peut être, mais il me plaît..et puis c'est le tiens aussi..

-Bien vu Sherlock.

Il la regarda mais maintenant avec son blase.

-Je te dis des compliments, j'essaie d'être..romantique et toi tu casses tout.

Celle ci prit un sourire amusée en se collant a lui.

-Et tu en profites encore pour t'en moquer..

-Oui, toujours héhé.

Puis finalement, vers les 11 heures, les deux se levèrent finalement et sortirent de la chambre. En sortant de la pièce, habillé comme toujours de son pantalon et de sa chemise ouverte sur le haut, il poussa un léger soupir. Comme toujours, elle avait réussi à le garder avec lui.

-Et voilà, encore une fois je vais devoir cuisiner dès que je me lève et rapidement..

Celle ci partit vers la salle de bain d'un air fière, contente d'avoir comme toujours réussis son coup. Lui continua sa route en direction de l'escalier pour gagner le premier étage, devinant très bien la fierté qui habitait la femme à ce moment.

-Il n'y a pas de quoi être fière hein !

-Si si !

Quelques dizaines de minutes plus tard, autrement dit après le réveil général de l'appartement, la préparation de certaines dans la salle de bain et la cuisine intensive chez d'autres, ou plutôt un autre, la petite "famille" se retrouva comme toujours autour de la table, autour d'un bon plat préparé par le chef malgré son était de somnolence. Il n'avait même pas eu le temps de se laver ou autre comme il était déjà en retard sur son planning à cause de la tueuse qui l'avait retenu, et ça se voyait sur son visage qui avait bien besoin de recevoir un coup d'eau.

-Je ne sais pas ce que je préférais entre les cris habituels ou les airs endormis.

Miki répondit d'un petit sourire en mangeant, elle amusée de voir son fils dans cet état.

-Bah, on ne va quand même pas leur reprocher de se reposer.

-Oui , si on peux parler de repos.

Rentarô reprit pendant qu'il mangeait lui aussi de son air légèrement endormi, les yeux entrouverts, chose qu'avant ils n'auraient jamais pu voir.

-La faute à qui, je vous le demande..

-Bonne question.

Il se tourna progressivement vers la concernée qui visiblement aimait bien le taquiner à ce sujet. Sur tous les sujets d'ailleurs.

- A tous les coups l'ours ne t'a pas laissé quitter sa grotte.

-Bien vu

En pensant à la chose, ayant toutefois toujours un peu mal à l'accepter complètement, elle baissa la tête légèrement d'un air boudeuse. Elle aimerait bien être à sa place.

- Moh...

Bien qu'il n'était pas très alerte, le grand frère remarqua l'air de sa sœur. Dans la seconde qui suivit, elle se sentit soulever et déplacer sur sa gauche avant d'atterrir sur quelque chose de plutôt confortable et allongé. Surprise et curieuse, elle ouvrit un peu plus les yeux en regardant de quoi il s'agissait.

- Eh..?

En vérité, c'était son grand frère qui venait de la porter pour aller la mettre assise sur ses jambes, devant la table, un signe d'affection comme il commençait à montrer et donner.

Elle leva son visage et vit celui de son frère qui la regardait d'un petit sourire.

-Contente ?

Elle rougit légèrement et se retourna vers la table les joues légèrement rouges. Elle se montrait forte tête, mais cette action lui plaisait beaucoup.

- Ça peut aller...

Puis à la fin du repas, X se leva de table.

-Ah, X, passe au laboratoire des que possible.

-Pourquoi ?

-La vérification habituelle de ton corps. Pour faire un check up.

-Ah, oui . J'y passerais.

Rentarô suivit le mouvement en déposant sa petite soeur au sol à côté de lui.

-Quant à moi je vais me doucher, je nettoierai tout ça après, je n'en peux plus.

-Je vais venir avec toi alors.

Il la regarda avec de grands yeux lorsqu'il l'entendit, ne s'étant pas attendu à cette proposition.

-Quoi...?

Sans grande surprise, cette proposition étonna aussi la tablée qui regarda la femme avec de grands yeux, certains en laissant tomber leurs couverts.

-Quoi ?

-Tu peux répéter ? Tu veux..

-Je viens avec toi.

Il se remit droit en ravalant sa salive, passant sa main dans ses cheveux en posant son regard ailleurs.

-Tu n'as pas ta vérification à faire...?

-Je la ferais après.

-Bon, comme tu veux...

On entendit ensuite un petit rire de la part de la mère qui était encore à la table, ce qui mit immédiatement le fils en alerte. Il sentait bien qu'elle se moquait de lui.

-Qu-quoi...?!

Toujours en rigolant de façon retenue, elle lui fit signe de la main, l'autre devant la bouche.

-Rien du tout..prends ton temps pour te laver, je m'occupe de la vaisselle vas..héhé...

X partit alors devant lui vers les escaliers de l'étage. Il monta les escaliers en étant devant elle pour se diriger vers la salle de bain, passant sa main dans sa nuque d'un air embarrassé, non seulement de la vision de prendre une douche avec sa petite amie, mais aussi que le reste de la table était au courant.

-Tu devais vraiment le dire comme ça...

-Pourquoi ? Ils savent qu'on sortent ensemble non ?

-Oui demo, ils vont sûrement s'imaginer des choses...

-Et alors ?

Il poussa un léger soupir et continua la marche en passant devant elle dans les escaliers. Rien du tout, allons-y. Le couple arriva alors dans la salle de bain.

-Je viens de penser que sa me fera deux douches.

-Dans son coin, il commençait à déboutonner sa chemise calmement, bien que dans le fond il appréhendait la chose.

-Pourquoi en prends-tu une autre alors ?

-Pour être avec toi voilà tout.

Il prit un léger sourire en l'entendant dire cela, déboutonnant bouton après bouton. Ces mots lui faisaient plutôt plaisir.

-Tu sais tu n'as pas besoin de ça pour être avec moi..

-Oui , mais ce n'est pas la même chose disons

Il la regarda de côté, légèrement curieux. Il avait également fini de déboutonner sa chemise.

-Comment ça ?

Celle ci retira elle aussi ses vêtements puis dégrafa son soutient gorge avant de retirer sa culotte puis de se tourner vers lui

-D'un point de vue pudique et intime disons.

Immédiatement en la voyant complètement nue devant lui, il rougit en ouvrant un peu plus les yeux avant de tourner le visage sur le côté, terminant d'ôter complètement sa chemise pour la laisser tomber au sol.

-C'est bien..ce que je me disais...

-Celle ci vint alors se coller dans son dos

-Oui …

Maintenant en sentant directement sa peau contre la sienne, il rougit davantage même si au fond la chose était loin de lui déplaire. Cela-dit, contrairement à elle, il n'avait pas encore ôté son pantalon.

-Qu'y a t'il ?

-Rien. C'est juste que...c'est la première fois que je te sens comme ça alors..ça me fait un peu bizarre..

-Dis plutôt que tu ne sens pas mes seins sur toi directement beaucoup de fois...

Il regarda sur le côté de son air légèrement gêné à ce qu'elle venait de dire.

-Tu reviens toujours sur ta poitrine...

-C'est un gros atout.

Il prit discrètement un fin sourire sans pour autant la regarder.

-Je dirai plus deux pour le coup...maintenant, si tu pouvais te décoller pour que..je puisse terminer de me déshabiller...

-C'est bon....

Elle pourra ses mains vers la ceinture du pantalon de l'homme et la retira.

-Je peux le faire moi.

En sentant ses mains faire le travail à ce niveau, il cligna grandement des yeux, à la fois surpris et gêné. Cependant, il ne se mouva pas pour autant et la laissa faire.

-Je peux encore le faire tout seul..!

-Je sais bien que t'est pas manchot ...

Elle dit tomber son pantalon aubsol puis mis ses mains sur son calecon, le faisant baisser lentement puis entièrement. Plus elle poursuivait son action, plus il se sentit gêné de la situation. Cette gêne atteignit son paroxysme lorsque son sous-vêtement se détacha complètement de son corps pour tomber au niveau de ses pieds au sol, le laissant ainsi complètement nu comme sa petite amie. Cependant, tout du long, il n'avait pas bougé ou montré un quelconque signe de refus.

-Yosh, allez. À la douche.

Sans plus attendre, il partit en direction de la cabine et y pénétra en premier d'un pas plus rapide que la normale.

-Ou-oui, on a déjà perdu pas mal de temps..

Celle ci rentra alors avec lui également.

-Bien, on fait ça vite.

Elle se colla alors à lui d'un air chercheur.

-Mais on profite.

Il eut un léger frisson lorsqu'elle se colla de nouveau directement à lui alors qu'il allait activer l'eau, rougissant d'autant plus à la vue de son air chercheur.

-Comment ça on en profite..? C'est juste une douche...

Puis, après s'être tout deux nettoyés et décrassés, une seconde fois pour X, celle ci se dirigea dans le laboratoire du troisième étage, la ou les femmes l'attendaient pour faire son examen de vérification. En effet, les modifications corporelles de la femme étaient, une fois encore, avec leur lots de conséquences. Pendant les premières semaines après cette expérience, la jeune femme avait souffert comme on ne pouvait souffrir autant en quelques jours. Ses muscles lui procuraient une douleur intense à chaque mouvement, jusque dans les plus profondes antres de nerfs. Ses os greffes et devenus incassables lui avait fait des relances vives et son cerveau, ayant du s'adapter a tout ces changement, a comprendre son nouvel environnement et ses nouvelles capacité, lui avait infligés de grandes migraines et maux en tout genre. Quand elle arriva alors devant les doubles portes du laboratoire, celle ci les ouvrît dans le même temps et rentra sous le regard des femmes, orientés à cause du bruit.