La cour des grands

Chapitre 33 : Mhaegen

3465 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 26/06/2017 19:16


Mhaegen


Il l'avait vu. Lord Baelish l'avait remarqué. Il savait à présent qu'elle était à l'intérieur du Donjon Rouge et il était fort probable qu'il en connaissait la raison. Certes, Mhaegen envisage aussi la possibilité que Petyr ne l'eut pas reconnu. Cependant, elle comptait de toute manière lui en parler. C'était devenu un fait indéniable, surtout depuis que son regard avait croisé le sien. Que faire alors ? Doit-elle attendre que Lord Baelish vînt vers elle ? Ou doit-elle de suite aller le rejoindre ? Baelish semblait à présent inévitable dans son avenir proche et Mhaegen était perplexe pour savoir s'il aurait une bonne ou mauvaise influence sur sa vengeance. Quoi qu'il en soit, les choses allaient bouger et cela lui faisait peur. Elle savait qu'elle se situait sur un chemin dangereux, et ce, depuis qu'elle avait quitté le bordel de Baelish pour rejoindre le Donjon Rouge et accomplir sa vengeance. Et elle était peut-être à ce moment-là à quelques pas de la partie la plus délicate et la plus traître de ce chemin. À ne pas oublier non plus qu'elle doit s'occuper de Lollys, encore profondément marqué par son agression durant l'émeute, et obéir à Cersei Lannister, la reine-mère, certainement la personne la plus dangereuse de la Cour.


Elle était allongée aux côtés de Lollys, qui était dans sa période unique d'un sommeil apaisant. Mhaegen la regarda avec des yeux doux mais inquiet. Elle ne voulait pas la mêler à ses problèmes dangereux. C'était l'une des raisons primordiales pour laquelle elle lui avait caché son identité. Aux yeux de Lollys, elle était Elizabeth Sand, bâtarde de Dorne, ou plus exactement de Lancehélion, où elle avait été servante dans les Jardins Aquatiques. Pour elle, Mhaegen n'existait pas. Elle ne savait pas qu'elle était une ancienne prostituée de Port-Réal au service de Lord Baelish dans un de ses bordels. Elle ne savait pas non plus qu'elle avait eut un enfant prénommé Barra, et que celui-ci faisait parti de la vingtaine d'enfants assassinées par les soldats du Guet de Port-Réal sur ordre de Cersei Lannister, pour une raison qu'elle ignorait encore. Ce secret que Mhaegen cachait à Lollys la rendait coupable mais elle ne devait rien savoir. Pour son bien, Lollys devait rester ignorante. Cette pensée rassura Mhaegen qui resta couché en regardant sa maîtresse profiter de son sommeil. Celle-ci avait un air si innocent qu'elle était sans doute la personne la plus pure de la Cour. C'était une raison de plus de la laisser en dehors des dangers qu'elle fréquentait. Après de longues minutes à regarder le visage, rarement détendu ces temps-ci, de Lollys, elle se leva et alla lui préparer un petit déjeuner. Pendant qu'elle le préparait, elle anticipait ses futures retrouvailles avec lord Baelish qui allaient se dérouler inexorablement. Celles-ci pourraient mal se dérouler comme elles pourraient, au contraire, se passer de la meilleure des façons. Mhaegen termina d'assembler l'assiette de fruit qu'elle avait composé pour Lollys et lui laissa un mot lui disant qu'elle était partit prendre l'air dans le Bois Sacré. Elle déposa l'assiette à côté de sa maîtresse et sortit de l'appartement.


Mhaegen savait qu'elle avait besoin de réfléchir à ces futurs retrouvailles avec le Grand Argentier du Conseil Restreint. Il fallait faire bonne impression depuis le début. Il fallait posséder toutes les astuces possibles pour que son ancien maître lui fasse confiance. Mais pour que Petyr Baelish puisse faire confiance à quelqu'un, il fallait véritablement être une magicienne. Il lui est nécessaire donc de l'impressionner, lui montrer sa loyauté ou son talent d'espionne. Peut-être devait-elle lui dire qu'elle espionnait pour Cersei ? Mais ce serait une erreur car Petyr se montrerait certainement plus méfiant qu'admirant à son égard. Comment faire alors? Dans ce monde de faux-semblants qu'est la Cour du Roi, il fallait utiliser les bonnes cartes au bon moment et avec le moins de risque possible. Cette tâche lui semblait ardue et elle se sentait inapte à la réussir. Peut-être fallait-il jouer carte sur table et aller vers Baelish sans plan aucun. Elle ne compterait donc que sur la chance. Si Petyr choisit de la trahir, ce sera de sa faute car elle n'aurait pas dû se rapprocher de lui. Et si elle finit par se faire tuer sans même avoir réussi à accomplir sa vengeance, c'est qu'elle n'aurait même pas dû faire le moindre pas au sein du Donjon Rouge. Mais maintenant qu'elle était là, qu'elle était devenu l'espionne de Cersei, la bienfaitrice de Lollys et presque une amie de Tyrion lui-même, elle était obligé de rester et de tout faire pour assouvir son désir de venger son fils. Elle ne pouvait pas rester dans cette situation car les problèmes finiraient par venir vers elle. Il valait mieux que ce soit elle qui aille les chercher.


Elle marchait donc dans le Bois Sacré tout en réfléchissant à tout cela. Le choix était dur et sa propre vie, ainsi que peut-être celle de Lollys, était en jeu. Si Lollys venait à subir les conséquences de ses actes, elle ne le se pardonnerait jamais et prierait les Sept pour aller en Enfer. Elle s'arrêta devant une fontaine et s'assit sur le banc auquel Lollys et elle aimait aller. L'air était encore frais en cette matinée et Mhaegen commençait à ressentir la venue de l'Hiver malgré le beau temps qu'il y faisait en cette période encore estivale. Elle regarda longtemps l'eau de la fontaine ainsi que la statue de dragon qu'il y avait, une des seules représentations publiques au sein du château de la magnificence de la dynastie des Targaryen qui s'était terminée il y a de cela dix-sept ans. Le roi Joffrey aimait l'histoire de cette période de règne qui avait duré plus de soixante-dix ans. Même si son père avait retiré les crânes de dragons de la salle du trône, il avait néanmoins gardé cette fontaine et Joffrey ne voulut pas l'enlever non plus. Mhaegen se fichait pas mal de savoir quelle famille était sur le trône, tant que celle-ci respectait ses engagements de roi face à son peuple, c'est-à-dire faire en sorte que le peuple soit heureux ou est au moins le minimum vital. Mais maintenant qu'elle était ici, qu'elle voyait les personnes qui habitaient dans ce château et qu'elle se souvenait du mode de vie affreux de nombreux habitants de Port-Réal, elle ne s'empêchait pas de penser que le roi Joffey devrait faire de la pauvreté de son peuple une priorité à s'occuper. Et cette Guerre des Cinq Rois n'aidait pas dans cette responsabilité dû au peuple.


Elle resta donc assise pendant longtemps à regarder l'eau de la fontaine couler et voir certains insectes s'y baigner. Parfois, elle regardait les gens qui commençait à arpenter les chemins fleuris du Bois Sacré et voyait dans leur regard un certain apaisement d'esprit et parfois une expression narquoise qui reflétait leur complaisance dans ce milieu de riche regardant de haut les pauvres d'en bas. Mhaegen se leva et se pencha sur le balcon d'à côté duquel elle pouvait voir l'étendue du Détroit qui continuait jusqu'à l'horizon ainsi que les vagues frappant contre la falaise. L'air frais du matin commençait à se dissiper quand Mhaegen se remit en marche à travers le jardin. Elle errait à présent sans réfléchir. Elle avait fini par accepter qu'elle n'était pas faites pour ce milieu royale où les ragots et les coups de poignards dans le dos font bon ménage. Elle continua donc à profiter du soleil levant. Elle se retrouva dans la partie inférieure du Bois Sacré où les fleurs se font plus rares et le feuillage plus dense. Elle s'engouffra dans ces feuillages jusqu'à atteindre une partie plus rocailleuse et un autre balcon plus proche des vagues où elle pouvait recevoir l'air marin à plein poumons. Elle s'arrêta près de la rambarde et tourna son regard vers le château, presque à contre-jour et qui semblait avoir perdu son apparence de rouge écarlate pour laisser place au noir ténébreux. Elle se souvînt alors de la nouvelle apprise la veille. Une horrible nouvelle d'après la grande majorité de la Cour. Lord Stannis Baratheon aurait quitté son fief de Peyredragon avec toute sa flotte, et donc son armée, et se serait mis en route vers Port-Réal pour prendre le trône qu'il revendique comme lui appartenant de droit légitime. Car il est le frère aîné de l'ancien roi Robert et considère son neveu, le roi Joffrey, comme un bâtard, donc un roi illégitime. Mhaegen n'avait que faire de savoir qui était légitime ou non au trône de fer mais une chose était sûr : Une armée allait forcer les portes de la capitale et allait peut-être la conquérir. Le pouvoir changerait de main et le gouvernement changerait. Ce à quoi Mhaegen pensait le plus était surtout ce qu'il adviendrait de Cersei. Il semblait inévitable qu'elle allait subir la haine anti-Lannister de Stannis. Peut-être serait-elle exécutée, humiliée sur une place publique ou violée par la grande partie de l'armée des Baratheon. Stannis allait accomplir sa vengeance à sa place. Cela ne lui plaisait guère cependant. C'était à elle de mettre fin à la vie de la reine. S'il y avait affaire à une quelconque légitimité dans tout ce possible chamboulement futur, c'était à Mhaegen qu'elle appartenait ainsi qu'à tous les parents des autres enfants assassinés par la reine-mère. Peut-être la vengeance la plus légitime à lui infliger serait de lui enlever ses enfants à elle mais le premier était roi, sa fille, Myrcella, était parti pour Dorne et le cadet, Tommen, était bien trop jeune pour que Mhaegen puisse oser lui ôter la vie. Mais Stannis n'allait sans doute pas être aussi clément. Les remparts de la ville seront décorés des têtes des enfants bâtards de la reine, accompagnées probablement par la suite de leur mère elle-même. Même si cette issue semblait cruelle et macabre, Cersei mourrait dans ce cas de figure. Mhaegen ne pourrait peut-être pas accomplir sa vengeance d'elle-même mais au moins, elle ne continuerait plus à vivre et c'était bien là son but. Cersei devait mourir, que ce soit de sa main ou de celle de Stannis, même si elle aurait préféré que ce soit elle qui s'en occupe. Stannis allait donc accoster dans les prochains jours sur la plage de la capitale. C'était un fait inévitable auquel il fallait s'y protéger.


Mhaegen décida alors de faire demi-tour et de rentrer voir Lollys qui s'était sans doute réveillé depuis longtemps. Elle se réengagea alors dans les feuillages du chemin et entendit alors des voix venant vers elle. Elle resta figée et tendit l'oreille pour savoir si elle reconnaissait ces voix. Et ce fut le cas car elle entendit la voix inoubliable et si attendu et craint à la fois de lord Baelish qui semblait accompagné et marché vers sa direction. Elle prit le reflex de s'engouffrer parmi les arbres et les buissons et se baissa en attendant que Petyr passe devant elle. Et celui-ci approcha, accompagné de Tyrion Lannister, Main du Roi. Que faisaient-ils ici ? Mhaegen tendit l'oreille pour entendre leur conversation :


-Avouez que ce n'est pas un lieu où nous avons l'habitude de nous parler, lord Baelish. Lança Tyrion d'un ton détendu.


-Il est vrai, en effet. Répondit Baelish. Vous savez, tout à l'heure, quand vous m'avez parlé de votre père, je dois avouer que je ne m'attendais pas à entendre un ton si admirateur à son égard, surtout venant de vous. Vous commencez à vénérer votre père ?


-Si je le vénère ? Non. C'est un con et quand il n'est pas dans les parages, je suis toujours mieux détendu. Simplement, quand il m'a choisi pour être son remplaçant en tant que Main du Roi, je ne m'y attendais tellement pas que j'ai cru qu'il possédait un quelconque amour, même infime, pour moi.


-Et maintenant ? Avec le recul ?


-Avec le recul, je n'en sais rien. Que se passera-t-il quand il reviendra de la guerre ? Va-t-il continuer à me détester comme il l'a toujours fait ? Les nains ne sont pas le bienvenu dans une famille aussi puissante et riche comme la mienne.


-Mais, s'il faut être un nain, il vaut mieux être un nain riche.


-C'est ma phrase, ça, lord Baelish. Je comprends d'où vient votre éloquence, maintenant.


-Certainement pas de vous.


La discussion était banale mais Mhaegen ne s'attendait pas à ce que ces deux hommes s'entendent aussi bien. À moins que, là encore, ce ne soit que l'illusion des faux-semblants. En tout cas, Baelish était ici, à juste quelques pas d'elle. Elle ne pouvait pas aller le voir tout de suite cependant car elle ne voulait pas que Tyrion se doute de quelque chose. Elle sorti donc des feuillages pour reprendre sa route dès que les deux hommes eurent disparu de sa vue.


La cloche d'alarme ne sonna que deux jours après, tard dans la nuit. Beaucoup des habitants de la capitale avaient compris sa signification et se barricadèrent chez eux à double-tour. Les parents prenaient leurs enfants sous leurs ailes et se mirent en place dans le coin le plus reculé de leur foyer en attendant que la «tempête» ne se calme et en espérant que celle-ci ne les toucherait pas physiquement. Ceux qui vivaient dans les rues supplièrent les habitants de les laisser rentrés chez eux pour se mettre à l'abri. Des personnes malfaisantes profitaient de la panique ambiante pour voler, piller ou violer tout ce qui se trouvaient sous leur mains. Les soldats du Guet tentaient tant bien que mal de contrôler la situation mais elle était impossible à mettre fin. Dans le Donjon Rouge, tous les soldats présents sortirent du château pour se placer sur les remparts. La Garde Royale se réunissait autour du roi qui venait d'enfiler son armure et de partir lui aussi vers les remparts. Toutes les femmes étaient rassemblées dans le dortoir des servantes, même la reine Cersei devait se résoudre à y aller. Les enfants, dont le prince Tommen, allaient être protégés par des membres du Guet dans la citadelle de Maegor, considéré comme le cœur de la forteresse. Mhaegen emmenait Lollys rejoindre les autres femmes et cette dernière semblait affolée. Mhaegen tenta autant que possible de la détendre, ce qu'elle réussit en partie. Décidément, ses troubles ne s'étaient pas encore envolés.


La cloche sonnait encore quand toutes les femmes eurent été au complet dans la pièce circulaire qu'était ce dortoir. Cersei n'aimait pas l'idée de «s'entasser comme des rats» dans cette pièce mais elle se détendit en faisant amener plusieurs bouteilles de vins rouges. Lollys et Mhaegen s'assirent sur un lit et se tinrent la main. Cette dernière regarda autour d'elle et vit les visages apeurés de certaines personnes. D'autres tentaient de se calmer, d'autres encore avaient le regard perdu dans le vide. Cersei, elle, picolait. Mhaegen sembla voir à un moment que la reine la regardait, peut-être pour approuver son geste de protection envers Lollys. Car, aux yeux de Cersei, la protection de la cadette des Castelfoyers devait être une priorité. Et c'était le cas aussi aux yeux de Mhaegen mais la reine entendait par là que cette protection permettait d'avoir main prise sur la maison de sa maîtresse. Quoi qu'il en soit, toutes les femmes étaient rassemblées et attendaient la fin de la «tempête», de cette bataille opposant les forces armées de la capitale et des Lannister face à la flotte et à l'armée des Baratheons qui allait accoster sur la plage, sans doute du côté de la porte de La Gadoue.


Ce n'est que quelques minutes après que la cloche eut cessé de sonner qu'une grande explosion se fit entendre et où le bruit qu'elle perpétra fit trembler les murs. Il sembla à Mhaegen qu'elle ait vu une lueur verte à travers la fenêtre mais estima que cela n'était qu'une illusion de son esprit anxieux. Toujours est-il que Lollys gardait encore des yeux affolés et sa respiration saccadée se faisait de plus en plus étouffée. Elle se laissa tomber dans les bras de sa servante qui ne savait pas quoi faire pour la calmer. Cette bataille et ce chaos régnant dans la ville lui rappelait certainement l'émeute dont elle en avait été une des victimes. Son traumatisme, qui s'était calmé ces derniers-jours, avait triplé d'ampleur. Mhaegen tourna le regard vers Cersei qui discutait avec lady Stark. Elle essaya alors de tendre l'oreille pour écouter leur conversation, chose qu'elle regretta par la suite :


-Sais-tu ce qu'il se passe quand une ville est mise à sac ? Interrogea Cersei. Pas la moindre, non, bien sûr. Si la ville tombe, toutes ces dames bien nées se feront sans doute violées au moins une fois. La moitié d'entre elles porteront un bâtard dans le ventre le lendemain matin. Tu seras contente que ta rose soit là. Quand un homme a le sang échauffé, tout ce qui porte tétons est alléchant. Un bijoux délicat comme toi sera follement alléchant. Une délicate friandise offerte à qui veut la prendre.


La peur monta en celle de Sansa qui but une gorgée de vin cul sec. Mhaegen aussi senti son angoisse montée. Mais ce ne fut rien face à la réaction de Lollys qui avait visiblement, elle aussi, tout entendu. Sa respiration étouffée était devenu bruyante et elle semblait presque recrachée ses poumons à chacun de ses souffles. Elle s'agrippa plus fort à Mhaegen qui commençait à paniquer de l'état de sa maîtresse. Toutes les femmes de la pièce se tournèrent vers Lollys dont la peur faisait trembler tout son être. Cersei ordonna alors à Mhaegen :


-Va l'amener au mestre Pycelle, tout de suite ! Il s'est réfugié dans son laboratoire. Allez dépêche-toi !


Mhaegen s'exécuta. Elle prit Lollys par la main et la souleva par le bassin. Elles sortirent alors de la pièce et se dirigèrent vers le laboratoire de Pycelle, situé à l'autre bout du château. Lollys agrippait toujours Mhaegen fortement et elle s'était mise à pleurer.


-Lollys, s'il te plaît. Garde ton calme ! Détends-toi ! Il ne nous arrivera rien, je te le promet. Rassura Mhaegen du mieux qu'elle pouvait.


Elle était dépassé par la situation. Elle aussi sentait les larmes venir devant son impuissance. La maîtresse et sa servante commencèrent à traverser la cour. Une faible lueur orangée se dessinait dans le ciel, reflet certainement des flammes ardentes de la bataille. Elles entendaient même les cris des soldats combattant, hurlant et souffrant face à la mort. Mhaegen trébucha alors en plein milieu de la cour sombre et déserte et entraîna Lollys dans sa chute. Celle-ci pleurait encore.


-Désolé Lollys. Je m'excuse. Se pardonna Mhaegen qui n'arrivait plus à retenir ses larmes. Viens, allons-y.


-Attends. Implora Lollys de sa voix tremblante. C'est moi qui suis désolée. Je n'arrive pas à m'arrêter de geindre, c'est plus fort que moi.


-Alors pourquoi tu t'excuses, Lollys ? Tu n'as pas à t'excuser.


Mhaegen plaqua doucement le visage de sa maîtresse sur sa poitrine et la serra délicatement dans ses bras. Lollys commença alors à se calmer, comme par magie. Sa respiration devenait plus calme et ses larmes moins abondantes. Mhaegen fut contente d'avoir enfin trouvé le remède à l'angoisse de sa maîtresse. Elle prit donc Lollys par la main et elle l'emmena vers le laboratoire de Pycelle.


Arrivé là-bas, le mestre fit boire une potion à Lollys qui retrouvait son visage habituel de jeune fille. Elle se mit alors à dormir, sa servante restant à son chevet et s'assoupissant à ses côtés. Ce n'est que le lendemain matin qu'elles se réveillèrent et apprirent la défaite des Baratheon, dont l'armée avait été presque entièrement décimé. Cette défaite annonçait la victoire des Lannister et donc, la vie saine et sauve de Cersei qui pouvait dorénavant dormir sur ses deux oreilles, «pour l'instant» pensa Mhaegen tout bas.


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