Epouse Malefoy

Chapitre 4 : Cohabitation

Catégorie: G

Dernière mise à jour 20/10/2010 21:13

Cohabitation

 

Un bruit de vase brisé se fit entendre dans toute la maison. Les elfes suspendirent un instant leurs gestes puis reprirent leur travail avec plus d’attention encore. Le maître serait sûrement en colère après ça. Il voudrait se venger sur quelqu’un. Chacun adressa une prière muette à son Dieu pour que la punition ne tombe pas sur lui. La dernière fois, c’était Tilt qui avait été appelé. On ne l’avait jamais revu.

 

Des éclats de voix ne tardèrent pas à se faire entendre. Deux personnes se disputaient quelque part dans la maison. Et tout le monde savait déjà qui. Cela faisait deux jours que le maître était rentré de la prison des sorcier. Depuis, la grande demeure résonnait constamment de cris de colère.

 

Car le maître n’était pas revenu seul ! Il avait ramené une jeune femme sale et éteinte. Tout de suite, trois elfes de maison avaient été appelés pour la soigner, la laver et l’habiller. Qui était-elle ? Les commentaires allaient bon train là-dessus. Tout le monde avait deviné qu’elle avait passé quelques temps à Azkaban. On en avait donc déduit qu’elle faisait partie de l’autre camp. Alors que faisait-elle là ?

 

- Perry !

 

Immédiatement, une petite créature chauve vêtue d’une taie d’oreiller crasseuse se précipita vers la chambre d’où venaient les cris. Lorsqu’il arriva devant la porte ouverte, le spectacle le stupéfia. La jeune femme qui semblait morte il y a deux jours se tenait debout au milieu d’un véritable champ de bataille. Son maître retenait ses mains à quelques centimètres de sa peau, comme si la jeune femme essayait de lui lacérer le visage. L’elfe pouvait même apercevoir quelques marques perlées de sang sur la joue de M. Malefoy.

 

- Immobilise-la ! Elle m’a arraché ma baguette !

 

La petite créature reprit son sang froid après l’ordre de son maître et claqua immédiatement des doigts. La jeune femme fut projetée à l’autre bout de la pièce et, au moment où elle tentait de se relever, Drago récupéra sa baguette et lui jeta un maléfice. Elle s’immobilisa et, sous le choc, retomba une nouvelle fois contre le mur. Perry reporta alors son attention sur son maître. Blanc de fureur, celui-ci regardait les gouttes de sang qui goutaient de sa joue. D’une voix contenue de rage, il s’écria :

 

- Je t’ai sauvé de la mort et d’Azkaban et c’est comme cela que tu me remercies ?

 

- Sauvé ? murmura d’une voix faible mais vibrante de haine la jeune femme. Sauvé ? Tu aurais dû me tuer, comme tu as tué mon mari, mon fils et tous mes amis ! Jamais je ne t’obéirai, jamais je ne porterai ton nom !

 

Perry sursauta. Ainsi, Mr. Malefoy comptait épouser cette jeune femme. Mais pourquoi ? L’elfe de maison ne comprenait pas. Cette femme était sûrement une ennemie du Seigneur des Ténèbres et son maître, fidèle lieutenant de Vous-Savez-Qui, allait faire d’elle une épouse Malefoy ?

 

- Perry ! Ouvre la porte ! Nous allons montrer quelque chose à notre invitée qui la tiendra sûrement plus au calme !

 

L’elfe se précipita sur les devants de son maître pour ouvrir la porte puis laissa passer devant lui le corps immobilisé et bâillonné de la jeune femme suivi de Drago qui la faisait léviter grâce à sa baguette. Ils descendirent ainsi plusieurs étages jusqu'à ce que l’étrange groupe s’arrête devant un mur parfaitement lisse.

 

- Laisse-nous.

 

Perry s’empressa de disparaître avant que son maître ne change d’avis et décide de faire passer sa colère sur lui. Dès qu’ils furent seuls, Drago adressa à sa prisonnière un sourire mystérieux et posa la pointe de sa baguette sur le mur. Immédiatement, celui-ci s’ouvrit et des cris terrorisés se firent entendre. Là où quelques secondes avant s’étendait une épaisse muraille de béton, la jeune femme pouvait voir une immense salle sombre et froide. Aux murs, des dizaines de prisonniers étaient attachés à l’aide de grosses chaînes rouillées. D’une voix froide et insouciante, Drago s’expliqua.

 

- Tu peux voir ici exactement 37 Moldus. Le plus jeune a à peine 6 ans et le plus vieux vient de fêter ses 84 ans. Ils n’ont pas mangé depuis 2 jours, depuis que tu es arrivée en fait ! Et un peu plus loin, j’ai même une surprise qui te fera, je l'espère très plaisir !

 

D’un léger mouvement de baguette, il fit se déplacer la jeune femme jusqu’au coin le plus sombre. Les yeux pleins de larmes, celle-ci mit quelques secondes à voir qu’il y avait quelqu’un d’attaché au mur.

 

- Hermione !

 

Les traits de la jeune femme se contractèrent alors en un rictus d’horreur quand elle reconnut sous la crasse et le sang le visage défiguré de Percy. En souriant, Drago rendit sa liberté à l’ancienne Gryffondor. Elle se précipita immédiatement vers le corps recroquevillé de son beau frère et tenta d’essuyer la substance écarlate qui le recouvrait.

 

- Soigne-le ! Je t’en prie, libère-les ! Pourquoi fais-tu ça ? s’écria-t-elle d’une voix faible et désespérée.

 

- Voyons, pourquoi les libèrerais-je ? Ne sont-ils pas mignons accrochés comme ça ?

 

Une nouvelle fois, il sortit sa baguette et la leva vers une jeune fille enchainée un peu plus loin.

 

- Doloris !

 

Celle-ci, immédiatement, se mit à hurler.

 

- Arrête ! Arrête ça s’il te plaît !

 

- Pour répondre à ta deuxième question, déclara le jeune homme d’une voix égale après avoir rangé la fine baguette de bois dans sa poche, je ne les garde pas ici pour le plaisir, je les aurais bien tous tués. Mais je pense qu’il peuvent m’être utiles. Vois-tu, tu refuses de manger, ils n’ont pas mangé. Tu m’as blessé tout à l’heure, j’ai torturé cette Moldu. Si tu décides d’aller rejoindre ton cher époux, ils te suivront tous. Mais pas avant que je ne me sois amusé un peu avec eux…

 

Horrifié, Hermione ne lâchait pas des yeux son bourreau. Elle n’aurait jamais pensé que quelqu’un puisse un jour commettre une telle horreur… Drago reprenait déjà la parole, toujours de cette voix cruelle et froide.

 

- Je te laisse avec eux le temps que tu voudras. Mais ce soir, tu devras manger avec moi. Pour chaque repas, il en sera de même. Pour l’instant, c’est tout ce que je te demande. Tu peux, si tu veux, fuir ou même te tuer, mais n’oublie jamais que leur existence est liée à la tienne !

 

Pétrifiée, la jeune femme regarda son ancien condisciple s’éloigner et disparaître vers les étages. Elle promena ensuite ses yeux autour d’elle, observant tous ces corps sales et sanglants. Elle avait en effet pensé que dès qu’elle le pourrait, elle s’ôterait la vie. Mais en voyant cette petite fille les yeux remplis de larmes, ce vieil homme courbé, une plaie énorme au visage, cette jeune femme qui ne tenait plus debout et surtout, Percy, à côté d’elle, ses yeux bleus la fixant en un appel muet, elle comprit que jamais, elle ne pourrait leur infliger cette punition.

 

Lentement, elle s’approcha d’un enfant d’une dizaine d’années et lui chuchota quelques mots à l’oreille.

 

- Chut, n’aies pas peur… Je suis là ! Il ne faut plus avoir peur. Tu as soif ? Je vais essayer de vous trouver de l’eau. Reste là, je vais bientôt revenir…

 

Elle se releva et marcha vers la porte en songeant que, de toute manière, il ne bougerait pas, Malefoy y avait veillé…

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