Epouse Malefoy

Chapitre 9 : L'esprit Gryffondor

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 08:52

L'esprit Gryffondor

 

Assis à son bureau, plongé dans ses pensées, Drago contemplait les papiers qu’il était censé avoir lu depuis deux jours. Son travail au ministère avait toujours retenu toute son attention, mais, depuis quelques temps, il avait tendance à se mettre en retard sur les rapports qu’il devait rendre. Pourtant, son travail était simple : le Seigneur Des Tenèbres l’avait mis à la tête du bureau des Aurors, maintenant chargé de la surveillance des Moldus. Le jeune homme devait donc coordonner les arrestations, les surveillances et les tortures qui étaient monnaie courante.

 

En soupirant, Drago sortit une plume et un encrier avant de se mettre à écrire ce rapport que l’on attendait depuis déjà trop longtemps. Lorsqu’il eut finit son travail, il se relut, se corrigea et lui lança un sort de locomotion. La note prit immédiatement la forme d’un oiseau et s’envola vers son destinataire. Son auteur, lui, se leva et gagna la fenêtre. Un soleil matinal mais artificiel illuminait son vaste bureau et éclairait un livre relié en cuir intitulé « Moldus, parasites encombrants ». Hermione le lui avait offert il y avait maintenant un mois mais Drago ne s’en était toujours pas remis. C’était si…étonnant !

 

La porte s’ouvrit alors sur une jeune femme aux cheveux noirs coupés court. Amy travaillait au ministère en tant que secrétaire depuis plus d’un an et avait montré d’excellentes qualités. Il était d’ailleurs fort possible qu’elle monte bientôt en grade. Mais Amy était surtout spéciale car elle descendait de la célèbre famille des Malory.

 

- Mr. Malefoy, un hibou de votre femme vient d’arriver. J’ai pris la liberté de vous apporter le message immédiatement.

 

- Vous avez bien fait Amy, répondit Drago d’un ton sec.

 

Il saisit le parchemin d’une main et congédia la jeune femme de l’autre. Entouré d’un cordon de cuir brun, protégé par un cachet de cire aux armoiries des Malefoy, il était sûr que personne ne pouvait avoir lu son courrier. Retournant à la fenêtre, il brisa la cire et déroula le parchemin. Une écriture ronde et claire s’étendait sur toute la surface.

 

« Mon amour,

Mrs. Crabe m’a invitée à passer la journée chez elle. Bien que son mari soit un parfait abruti, Milicent a une conversation très agréable. Je rentrerai donc probablement après toi. En flânant dans les rues du chemin de traverse, j’ai découvert ce matin un roman passionnant qui te plaira sûrement, « Noblesse d’un sang ». Je l’ai feuilleté et je pense que nous pourrons le lire pendant nos veillées.

N’oublie pas que nous allons ce soir au théâtre et que nous sommes invités demain à dîner chez les Barney.

A ce soir, je t’aime.

Hermione »

 

Comme à chaque fois qu’il voyait ces deux mots, Drago sentit son sang s’accélérer. « Je t’aime ». Mais où était la Hermione qu’il connaissait, celle qu’il était si facile de percer à jour ? Depuis sept mois qu’ils étaient mariés, la jeune femme semblait être petit à petit tombée amoureuse de lui. Elle avait totalement changé et Drago ne la comprenait plus.

 

Avant, il comptait sur son esprit de Gryffondor, il avait donc emprisonné des Moldus pour la garder près de lui. Pendant les cinq premiers mois de sa captivité, elle avait passé tout son temps au milieu d’eux. Mais depuis leur mariage, elle ne descendait les voir qu’une fois par semaine, pour vérifier que tout allait bien. Et pourtant, même si elle ne portait plus aucun intérêt aux prisonnier, Drago continuait à les nourrir et s’abstenait maintenant de les torturer. Hermione aurait donc pu partir en espérant qu’il laisserait la vie sauve aux Moldus. Mais elle était restée. Et elle passait tout son temps avec Drago ou d’autres Mangemorts, devenant la parfaite épouse Malefoy qu’il avait désirée.

 

Et lentement, Drago changeait aussi, sans vraiment s’en rendre compte. Lui qui au début était totalement absorbé par son travail, torturant tous les êtres inférieurs qui avaient l’audace de se mettre sur sa route, passait maintenant plus de temps en distraction avec sa jeune épouse. Au début de leur mariage, Hermione avait écouté les théories de son mari sur la supériorité du sang pur, acquiesçant à toutes ses remarques et tachant de devenir la femme qu’il désirait. Puis, au fur et à mesure que les jours passaient, la jeune femme réussit à le sortir de son travail pour quelques heures de détente.

 

Il leur arrivait maintenant fréquemment de se rendre au cinéma ou au théâtre, de lire des romans ensemble, de visiter des expositions ou même tout simplement, de s’allonger dans l’herbe et de regarder la course des nuages ou le ballet des étoiles.

 

Le jeune Serpentard prétentieux qu’il était laissait peu à peu la place à quelqu’un de cultivé, ouvert aux autres et même généreux. Lui qui avait cru pouvoir faire de sa femme une parfaite épouse Malefoy, se voyait peu à peu copier la façon de penser d’Hermione. Mais il refusait d’y réfléchir. Il était heureux d’être avec elle. Et quand il partait au ministère, il ne pensait plus qu’a rentrer chez lui pour discuter de la philosophie de Socrate ou de l’art d’écrire de Shakespeare.

 

Hermione l’avait changé.

Laisser un commentaire ?