Epouse Malefoy

Chapitre 11 : L'héritier des sangs purs.

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 09:04

L'Héritier des sangs-purs

 

- On invitera aussi les Mckinley, annonça Hermione à son époux. Ils ne sont peut-être plus très riches, mais ce sont des sang-pur et ils ont toujours soutenu la cause du Seigneur des Tenèbres.

 

Le jeune homme qui lui faisait face fit un léger signe de tête et le petit sorcier grassouillet assis dans un coin inscrivit rapidement quelques mots sur un parchemin.

 

- Ce sera tout.

 

Le secrétaire se leva alors et sortit rapidement de la salle en jetant un dernier regard apeuré vers Mme Malefoy. Les deux sorciers étaient en train d’établir la liste des invités pour la soirée qu’il prévoyait afin d’annoncer au monde la naissance prochaine de leur héritier. Drago laissait sa femme s’occuper de tout, sans y porter plus d’attention qu’un regard ou un hochement de tête de tant à autres. Ce n’était pas le rôle d’un homme de s’occuper de ça.

 

Hermione, revêtue d’une robe de sorcier bleue, très simple, se leva et défroissa celle-ci d’un coup sec de sa baguette. Depuis qu’elle pouvait à nouveau pratiquer la magie, elle ne s’en privait pas et recourait de plus en plus souvent à la fine baguette de bois.

 

Tout en marchant dans le salon, elle continuait à réfléchir à haute voix sur différents sujets concernant tous la venue au monde de leur enfant. Ses yeux acier rivés sur elle, Drago suivait ses déambulations sans vraiment y faire attention. Il ne savait pas s’il devait s’intéresser à toute cette agitation. Elever un enfant, chez les Malefoy, c’était une tache reléguée à un quelconque sous-fifre.

 

Après sa naissance, le père lui choisissait un nom puis le confiait à quelqu’un qui s’en occupait jusqu'à l’âge de ses sept ans. L’âge de raison atteint, si l’enfant était une fille, sa mère lui apprenait à se tenir correctement et à dénicher rapidement un parti convenable. Mais s’il s’agissait d’un garçon, c’était au père de s’en occuper et de lui transmettre son idéologie et son savoir. Mais pour en faire un vrai Malefoy, les marques d’affection étaient déconseillées.

 

Et pourtant, Drago ressentait l’envie de sourire à cet enfant, de lui lire des histoires pleines de princesses et de chevaliers, de le consoler, de le serrer dans ses bras, de le…

 

- Drago, est-ce que tu m’écoute ? l’interrompit la voix légèrement contrariée de sa femme.

 

Le concerné se secoua mentalement et reporta toute son attention sur la jolie sorcière.

 

- Excuse-moi, tu disais ?

 

- Je pensais qu’il faudrait installer les appartements de la nourrice de notre héritier loin des chambres pour ne pas que les cris du bébé viennent à déranger nos invités.

 

Son rêve éclata comme une bulle de savon et le jeune homme revint à la réalité des choses. Il n’avait pas vraiment pensé à élever son fils comme le faisait les simples gens. Ce n’était qu’un songe. Son fils serait un Malefoy. Et Hermione semblait le savoir bien mieux que lui. Elle était devenue si facilement une sorcière de la haute société !

 

- Oui, tu as raison, mais je ne vois pas trop comment nous pourrons faire. Tes appartements sont au deuxième étage, les miens au premier et il y a des chambres d’amis au troisième étage et au rez-de-chaussée ! Quand j’étais enfant, ma chambre se situait au deuxième, à côté de ceux de ma mère, expliqua le jeune homme d’une voix plate.

 

- Je refuse d’être dérangée toutes les nuits par les cris d’un enfant braillard ! répliqua Hermione, furieuse. Si je n’ai pas mes neuf heures de sommeil quotidiennes et sans interruption, cela nuit à mon teint !

 

Drago cru un instant revoir sa propre mère, dans ce même salon, demandant à son père de déplacer les appartements des domestiques. Et comme son père à l’époque, le jeune homme céda.

 

- Comme tu voudras, mais où allons-nous les placer alors ces appartements ? Mon fils ne va tout de même pas dormir dans les écuries !

 

Le jeune homme était certain que l’enfant à naître serait un garçon. Aurait-il pu en être autrement avec des parents correspondant si bien à l’apparence des Malefoy ? C’est alors qu’Hermione se retourna vers la fenêtre et reprit d’une voix désintéressée :

 

- J’ai bien une idée, mais il faut prendre une décision tout de suite. L’aménagement de cet appartement nous prendra sûrement quelques temps.

 

Elle s’interrompit quelques secondes, puis sur un signe de son mari, continua ses explications.

 

- Nous avons tout un étage qui ne nous sert à rien. On pourrait rapidement se débarrasser de ce qu’il contient et installer à la place notre fils.

 

La jeune femme n’eut pas besoin de préciser sa pensée, Drago avait déjà compris. Depuis maintenant 1 ans et 5 mois qu’il avait enfermé les prisonniers, ceux-ci n’avaient pas bougé. Sa femme avait amélioré la salle pour qu’ils puissent s’y sentir un peu mieux, mais ils étaient toujours là. Il y avait en effet tout un étage de libre. Enfin, presque libre. Il devait envisager certaines choses tout de même.

 

Garder les prisonniers, c’était tout de même la preuve qu’Hermione reste à ses côté et continue à tenir son rôle de parfaite épouse Malefoy. S’en débarrasser, c’était ôter les dernières chaînes qui retenaient la jeune femme.

 

Mais en même temps, y avait-il encore vraiment besoin de ces chaînes ? Cela faisait trois mois que la jeune femme avait récupéré une baguette et depuis leur mariage, elle était libre de se promener où elle voulait. Si elle avait voulu partir, Hermione n’aurait eu qu’à sortir du manoir, transplaner loin de Londres et faire disparaître toute trace d’elle. Et pourtant, elle ne l’avait pas fait.

 

Alors pourquoi gardait-il tous ces Moldus ? Les hommes qui les surveillaient avaient un salaire exorbitant et sa femme ne semblait plus vraiment s’intéresser à eux. Ce n’était peut-être pas très bon pour un enfant de naître au milieu d’une véritable prison.

 

- Tu as raison. Nous allons aménager la cave.

 

Hermione regardant par la fenêtre et lui tournant le dos, il ne put voir son expression. Mais il supposa qu’elle était rassurée d’avoir enfin trouvé une solution à ce problème. Avant qu’elle ne reprenne la parole, Drago continua sur sa lancée :

 

- Tu veux que je descende tuer ces stupides moldus maintenant ou après le repas ?

 

- Je te rappelle qu’il y a avec eux un sorcier de sang pur ! répondit-elle sur un ton amusé. Même si c’est un traître à son sang, les lois interdisent de tuer de nouveau des sorciers !

 

En effet, depuis la bataille finale ou de nombreux traîtres avaient été tués, le nombre de sorciers ayant affreusement baissé, le nouveau gouvernement avait interdit le meurtre de personnes possédant un quelconque pouvoir.

 

- Bon très bien, nous n’avons qu’à libérer Weasley. Mais les autres, qu’est-ce que j’en fais ?

 

- Eh bien, hésita Hermione, je pense que nous devrions les laisser partir. Quand un chien t’ennuie, tu ne le tues pas, tu le revends. Quand un oiseau fait trop de bruit, tu le relâches. Il vaut mieux éviter de toucher au cycle biologique, laissons les animaux à leur place.

 

Drago réfléchit quelques secondes puis son esprit se courba une nouvelle fois aux arguments de son épouse. De toute manière, morts, ils ne le serviraient pas mieux que vivants, alors pourquoi s’abaisser à la cruauté ?

 

- Perry ?

 

Un elfe de maison se matérialisa immédiatement devant le couple.

 

- Ordonne aux mercenaires de libérer tous les prisonniers et d’aller voir mon secrétaire pour recevoir leur denier salaire. Après, contacte un architecte, qu’il passe me voir au plus tôt.

 

Drago se retourna vers son épouse, son regard gris s’accrochant quelques secondes à son ventre légèrement distendu. La pérennité de la famille était assurée.

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