Quand Hermione Granger se trompe de Weasley...

Chapitre 3 : Troublée

Lorsque Harry et Ginny tentèrent de rattraper Hermione devant son dortoir, elle leur claqua la porte au nez. Elle voulait être seule, pour une fois.

Après quelques minutes à se lamenter sur son sort, Harry toqua à sa porte. Elle ne répondit pas, et il finit par s’en aller.

Une demie heure plus tard, quand les larmes commencèrent à sécher et que les yeux d’Hermione devinrent moins rouges, elle entendit un petit coup à son carreau. En s’approchant, elle reconnut Hedwige. Elle l’a pris, sentant le froid grignoter ses mains quand l’air hivernal s’engouffra dans la chambre, et arracha le petit mot.

“Mione chérie,

Etant le jumeau le plus dévoué et gentil des deux (Si, si) et Harry ayant du mal à dévoilé ses sentiments (Comme tu l’auras remarqué..), il m’a demandé de te rédiger le petit mot suivant, dicté par ses soins :

“Meilleur ami ou pas, Ron n’aurait jamais du te faire ça. Tu ne mérites pas ça, cette trahison incompréhensible qu’il a commise. Je sais que tu n’en as que faire, mais sache qu’il le regrette amèrement… Surtout après avoir vu à quel point tu étais belle aujourd’hui. Malgré tout, je pense que Lavande n’était pas juste une fille de passage, je pense qu’il était amoureux d’elle en même temps que toi et qu’il n’a pas su faire le bon choix. Personnellement, je pense que les sentiments amoureux ne sont pas pour vous, vous êtes amis et ça ne dépassera plus ce stade désormais, ok? 

Je comprends ta douleur, mais sache qu’en ce moment même il est sorti avec sa pimbêche dans le couloir, et que tu peux sortir en toute tranquillité, avec le sourire sincère que je connais de ma meilleure amie.”

Voilà voilà, tu sais ce qui te reste à faire !

PS : “Pimbêche”, sérieux, qui utilise ce mot à part McGonagall ?

Fred et Harry”

Hermione rit légèrement à la lecture de cette lettre et consentit à descendre, tout en vérifiant toute fois que la “pimbêche” soit bien sortie, emmenant le rouquin avec elle.

Quand elle atterrit enfin dans la salle commune Rouge et Or, toute l’attention fut fixée sur elle, ce qui l’a dérangea quelque peu. Heureusement, Harry l’a pris doucement par le bras et l’emmena à l’écart, près de Fred.

“Ahhh, la princesse sort enfin de son château !” s’exclama t-il en voyant Hermione

Cette dernière sourit timidement et s’assit. Elle remarqua la présence d’Hedwige sur l’accoudoir du fauteuil du jumeau.

“Où est George?” demanda t elle à l’autre moitié.

“Parti je ne sais où..” marmonna Fred

Harry s’excusa et alla dans son dortoir, tandis que la jeune Gryffondor pris son livre et commença sa lecture silencieusement. Au bout d’un certain temps, elle remarqua du coin de l’oeil que Fred l’a dévisageait, perdu dans ses pensées. Ce n’était pas la première fois, et Hermione, toujours aussi curieuse, voulu savoir la raison de ces dévisagements répétés. Elle releva la tête et dit au jumeau :

“Me fixerais tu, Fred Weasley?”

“J’aime regarder des gens beaux” rétorqua ce dernier du tac au tac.

La brune rougit instantanément suite à sa remarque, et le garçon lui lança un sourire victorieux. Elle se ratatina dans son fauteuil et fut soulagée quand Harry revint, une feuille de parchemin dans ses mains.

“Je suis passé chercher ça, le devoir à rendre pour demain est…”

Le sang d’Hermione ne fit qu’un tour. Le devoir de métamorphose ! Elle l’avait complètement oublié, avec ces histoires. Délaissant Fred, Harry et Ron, elle jeta son livre et se se précipita dans son dortoir afin de l’achever. Fred, amusé par son stress, chuchota dès qu’il entendit la porte se claquer en haut :

“On lui renvoie Hedwige, ou c’est normal?”

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Hermione Granger longeait le couloir central de Poudlard afin de se rendre en Etude de Runes, tandis qu’Harry, Ron, Seamus, Dean et Neville prirent la direction de la salle de Divination. C’était la seule matière qu’Hermione n’étudiait pas, car elle considérait ça comme une matière inutile : La prof émettait spéculations sur spéculations, lançait des prophéties débiles aux élèves présents dans la salle et balbutiai que le malheur s'abattrait sur Harry à chaque cours.

La classe d’Etudes des Runes était composés de 5 élèves, dont aucun n’appartenait à la maison des Serpentards. Elle était la seule de Gryffondor, et se sentait assez exclue car les 4 autres était de Poufsouffles, et se connaissait déjà depuis longtemps.

En arrivant devant la salle, 10 min en avance, elle se promit de faire des efforts d’intégration auprès des autres élèves de la classe.

Hermione ne savait pas trop comment se lier d’amitié avec quelqu’un, ses deux amis s’étant étrangement liés à elle dès la première semaine à Poudlard. Neville, Seamus et Dean étant des amis proches d’Harry et Ron,  et elle avait su se compléter l’air de rien aux discussions. Quant à Ginny, George et Fred, elle les avait rencontrés dès son début d’amitié avec Ron, et les avait donc appréciés dès le début de sa scolarité magique.

Ron… Désormais, prononcer son nom dans sa tête ne lui donnait plus envie de vomir, ni de se précipiter aller pleurer dans son dortoir. Au bout de 4 jours, elle avait réussit à s’approprier à la situation, ce qui l’a rendit immédiatement heureuse.

Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas les deux jumeaux s’approcher lentement d’elle par derrière, et sursauta vivement quand ils lui lancèrent un “Bouuuh” particulièrement sonore. En se retournant, elle fut tenter de les gifler, mais s’arrêta brusquement dans son geste. Elle fixa Fred pendant quelques minutes, puis baissa sa main et devint aussi rouge que les cheveux de ce dernier. Il l’a regarda, perplexe. George, lui, ne fit pas attention, et rit de la réaction de la jeune fille.

Elle rentra, la tête baissé, tandis que Fred l’a regardait s’éloigner sans rien dire. George repartit au dortoir, mais son frère ne lui suivait pas. Il revint vers lui et lui claqua les doigts devant les yeux, le sortant de sa torpeur. Il lui sourit, et partit dans la direction opposée de la salle où Hermione, rouge tomate, regardait sa table.

“Fred Weasley, sérieusement?!” se répétai Hermione en boucle, depuis 25 min. Pourquoi je me suis arrêtée devant ses yeux? Je devais avoir l’air d’une idiote…”

Elle se consola en se disant qu’il avait du vite passer à autre chose, et se concentra sur ses cours.

Or, Fred n’avait pas oublié, au contraire. Le visage d’Hermione figé devant lui apparaissait à chaque minute de sa journée. Elle s’était arrêtée nette, et ses yeux noisettes l’avait regardé pendant près de 10 secondes avant de tourner précipitamment. Pourquoi?

Il se posait cette question depuis maintenant 3h quand il arriva enfin au dortoir des Gryffondor. Malgré sa tonne de devoirs à faire, 7ème année oblige, il se jeta sur le canapé en face de la cheminée, suivi de près par George qui sauta telle une otarie dans un fauteuil près de lui.

Il était fatigué, avait qu’une envie : De partir dans un sommeil profond jusqu’aux vacances Noël. Mais lorsque ses yeux se fermaient et que sa respiration se faisait plus lente, signe d’un sommeil imminent, la porte s’ouvrit, grinçante au possible. Il leva la tête et cria : “QUE PERSONNE NE RENTRE DANS CE MAUDIT DORTOIR !”

Il s’arrêta net devant l’expression interloquée d’Hermione, qui s’assit à une table à côté d’Harry. Sans savoir pourquoi, Fred se sentit bête. Il se leva et se lamenta sur son sort, et se promit de tourner 7 fois sa langue dans sa bouche la prochaine fois.

Hermione venait de terminer ses devoirs quand Harry annonça qu’il allait se coucher. Elle se retourna et vit Ron et Lavande s’embrasser langoureusement sur le canapé. Étrangement, ça ne lui fit rien et elle remercia les cieux d’avoir oublié Ron Weasley.

Quand elle alla se coucher, elle entendit Lavande glousser, puis Ron lui chuchoter des mots doux, mais sa douleur au ventre et les larmes aux yeux ne vinrent pas, à son plus grand soulagement.