Quand Hermione Granger se trompe de Weasley...

Chapitre 5 : Epanouie

1383 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 13:58

Chapitre 5 : Épanouie

 

Plus le bal tant attendu approchait, plus l’hiver devenait rude à Poudlard. Les élèves étaient tellement emmitouflés pour aller au cours de Créatures Magiques qu’on ne reconnaissait pas leur visage. Heureusement, le feu de la cheminée de la salle commune était tout le temps allumé, ce qui donnait une atmosphère chaleureuse dans cet endroit qu’Hermione aimait tant.

Cette dernière marchait avec Harry jusqu’à la Grande Salle pour le déjeuner, et contemplait les nouvelles décorations festives placées un peu partout dans le château. D’énormes flocons de neige était accroché au plafond, des sapins de Noel hauts de 2m remplissaient les couloirs qui menaient aux classes, et des petits lutins chantaient joyeusement lorsqu’on se rapprochaient d’eux. Hermione était justement en train d’en regarder un, fascinée, quand elle percuta Drago Malefoy de plein fouet. Celui-ci fit semblant de s’essuyer, et lança d’une voix glaciale qu’elle connaissait bien :

 

“Fais attention, Granger, ne me contamine pas avec ton sang de bourbe !”

 

Hermione ne fit pas attention à lui, mais fut très étonnée quand Harry se tourna vers son ennemi pour lancer :

 

“Sang de bourbe ou pas, elle au moins sait marcher, contrairement à toi Malefoy !”

 

Ce dernier ne répondit pas, et Hermione devina qu’il réfléchissait à une répartie cinglante, mais Harry l’en empêcha en attrapant doucement la jeune fille par le bras pour aller à la Grande Salle. Malefoy, eut tout de même le temps de lancer :

 

“Je préfère ne pas savoir marcher que de me faire tromper par un Weasley !”

 

Ses deux acolyes, Crabbe et Goyle, ricanèrent fort, et Drago aborda un sourire victorieux. Les élèves présents regardèrent Hermione en souriant, tandis qu’Harry tentait tant bien que mal de soutenir son amie. Hermione, quant à elle, sentit des larmes couler, son visage rougir, et ses jambes trembler.

Soudain, alors qu’elle allait quitter ce couloir rempli d’élèves moqueurs, Fred arriva et hurla à Malefoy :

 

“TOI, ON T’AS RIEN DEMANDE QUE JE SACHE? VA RETOURNER LECHER LES BOTTES DE ROGUE ET LAISSE HERMIONE TRANQUILLE !”

 

Puis, il se retourna, le visage empli de haine, et sortit aussi vite qu’il était entré.

Hermione, Harry, Drago et les élèves présents dans le couloir établirent un bref silence suite à l’intervention du grand rouquin. Puis, l’agitation revint et Drago s’éloigna en pouffant, toujours accompagné de ses gardes du corps.

Les deux amis rentrèrent dans la Grande Salle, en s’attendant à y voir Fred, attablé sur la table des Gryffondor. Mais seulement George était là, en train de rire avec Angelina.

 

Ils mangèrent rapidement, et Hermione monta se coucher, perturbée.

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Hermione n’arrêtait pas de s’interroger sur le jumeau qu’elle pensait bien connaître. D’abord des regards insistants, puis des mots doux, puis il prend sa défense… Elle ne savait plus où donner de la tête. Allongée de travers dans son lit, elle contemplait son dortoir vide d’un regard transparent.

Fred Weasley draguait Hermione Granger. Des milliards de questions tourbillonnaient dans sa tête, mais, pour la première fois de sa vie, elle n’arrivait pas à leur donner des réponses.

 

Bien qu’elle n’était plus triste en voyant Ron, la marque de sa trahison restait brûlante dans l’esprit de la jeune Gryffondor. Elle venait à peine de se remettre qu’un autre garçon lui tournait autour. Et ce garçon n’était autre que le frère de celui qui l’avait fais souffrir.

Elle ne pouvait plus se voiler la face : Elle se faisait draguer, elle lui plaisait. Cette sensation était agréable, mais un sentiment étrange lui formait comme une boule dans la gorge.

Fred Weasley… Elle l’avait toujours imaginé comme un garçon inaccessible, toujours en train de draguer des filles, de rire de tout, de manigancer des farces avec son inséparable jumeau…

Puis, Hermione, après de maintes persuasions, conclut que si elle se laissait faire par le grand rouquin, elle allait doublement souffrir. Fred n’a jamais tenu dans une longue relation, et la Rouge et Or savait pertinemment qu’elle en pleurerait davantage.

 

Elle s’endormit donc, sur cette note concluante.

 

Le lendemain, au petit déjeuner, Hermione avait le ventre tordu et la même boule dans la gorge. Ce sentiment, cependant, ne venait pas du stress des examens qui approchait, mais bel et bien du grand roux situé à quelques centimètres d’elle. Il parlait avec George de leur nouvelle invention, des pastilles à sucer pour rendre la peau transparente, tel un fantôme. Harry s’était joint à eux pour leur poser des questions, et Hermione se retrouvait seule, perdue dans ses pensées.

Des images du jumeau percutèrent son esprit embrumé : Souriant et emmitouflé jusqu’au cou, une boule de neige à la main.

Concentré et penché sur son cahier, près du feu de la salle commune.

Rieur et charmeur sur la table des Gryffondor, en train de rire d’une blague d’un de ses frères.

Puis, furieux et rouge de colère, dans le couloir de la veille, en train d’observer Malefoy comme un tigre regarde sa proie.

 

Ses pensées furent interrompues par un “‘Mione?” provenant de son voisin. Elle sursauta et, vue la tête de Fred, ce n’était pas la première fois qu’il l’appelait.

 

“Je te dérange dans tes pensées les plus obscures?” demanda Fred d’un ton amusé.

“On veut tout savoir !” compléta George.

 

Harry et Hermione sourirent, mais cette dernière ne répondit pas. Gênée, elle prit un morceau de pain et la tartina de la confiture la plus proche dans un geste précipité. Heureusement, Fred se retourna vers son jumeau, et continuèrent de parler, au soulagement d’Hermione.

 

Quelques minutes plus tard, la Rouge et Or se leva et, étant samedi, entreprit d’aller à la bibliothèque. En sortant, elle remarqua que Harry et les deux jumeaux étaient plongés dans leur conversation, apparemment très intéressante.

 

Elle décida de remonter au dortoir pour chercher son devoir donné la veille par le professeur Rogue, pour ensuite aller chercher des ouvrages à la bibliothèque lié à ce dernier. Elle marcha jusqu’à sa salle commune, et donna le mot de passe à la Grosse Dame. Elle déboula dans la salle rouge et or et surprit Ron et Lavande s’embrasser sur le canapé rouge. Ils se levèrent immédiatement, et devinrent rouges tomates.

Hermione passa tranquillement à côté d’eux et lança avant de fermer sa porte : “Vous gênez pas pour moi, j’en ai déjà trop vu.”

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