Quand Hermione Granger se trompe de Weasley...

Chapitre 7 : Danseuse

Quand Hermione fut arrivée devant la porte de la Grande Salle, tous les regards se dirigèrent vers elle. Toujours accrochée au bras de Ginny, elle s’avança timidement vers la table où était posé de nombreux mets et boissons.

Elle aperçut Harry, au centre de la salle, en train de discuter avec Ron. Elle détourna le regard et regarda Ginny. Elle avait enfilé une robe verte pomme, qui avait appartenu à Mrs Weasley quand elle avait leurs âges, et ses cheveux roux formaient une natte au creux de ses omoplates.

Parvati, quant à elle, abordait une robe rouge très vive qui mettait en valeur son teint. Ses cheveux étaient lâchés et tombaient sur ses épaules dénudées. Violette, Verte et Rouge, le groupe de filles portaient des belles couleurs ce soir.

Beaucoup de filles passèrent voir Hermione, toujours installées près du buffet, pour l’a complimenter. Bien qu’elle était gênée par ces remarques, un sentiment de fierté illuminait son visage.

Enfin, quand la salle fut rempli d’élèves habillés sur leur 31, Mc Gonagall leva sa baguette et les chaises et tables s’écartèrent pour laisser une place pour les danseurs. De la musique s’éleva, et le premier couple commença à s’avancer sur la scène.

Au premier slow, un garçon qu’Hermione connaissait de vu vint l’aborder. Elle refusa gentimen et il s’éloigna, déçu. Dean emmena Ginny dans ses bras, et commencèrent à danser au centre de la pièce. Hermione et Parvati contemplèrent les deux Gryffondor danser, tandis qu’Harry proposa à Luna de se joindre à lui.

A la fin du slow, Hermione était la seule qui ne dansait pas dans son entourage. Harry et Ginny, Neville et Luna, Parvati et Dean, Ron et Lavande dansaient tous d’un même mouvement au centre de la scène.

La jeune brune remarqua qu’Ombrage était assise à la table des professeurs, seule, et mangeait un bouillon sans faire attention à la fête. Elle paraissait contrariée, sûrement parce que le Ministère n’a pas pu annuler le bal. Elle sourit à cette idée et reporta son attention sur les couples danseurs.

Elle n’avait pas vu Ron s’approcher lentement de sa table, un air inquiet sur le visage. Quand il prit la chaise à ses côtés, son coeur rata un battement. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui parle, du moins pas si vite.

Il se racla la gorge, sans la regarder. Puis, il tourna vers elle ses yeux éteints et lui dit :

“Hermione… Je sais que je t’ai fais souffrir, crois moi, Harry me le fait remarquer tous les jours. Mais… Je crois… Que je n’ai pas fais le bon choix, tu vois? Je t’ai demandé, et j’étais super content quand t’as dis oui… Mais je n’ai pas les bons sentiments à ton égard. Tu es mon amie depuis 5 ans, et je pense ne pas être prêt pour une relation avec ma meilleure amie…”

“Pourtant, tu étais prêt pour Lavande…” répliqua Hermione, sur la défensive.

“Et je n’aurai jamais dû. Je sais que c’est super nul ce que j’ai fais, j’aurai du t’en parler avant… En tout cas, je te le dis maintenant, je suis triste d’avoir perdu mon amie…”

Hermione allait le couper, lui dire que c’était bien fait pour lui, quand elle réfléchit : Elle était dans la même situation que lui au début de leur relation, elle ne le voulait que comme un ami. Elle était tombée amoureuse de lui après… Et leur amitié lui manquait beaucoup.

La brune regarda son ami, et décida intérieurement de le pardonner. Il avait fait les mauvais choix, et elle était suffisamment intelligente pour le comprendre.

Mais ne voulant pas cédér si vite, elle lui dit sans le regarder :

“Je ne sais pas, Ron. Je vais y réfléchir.”

Il l’a regarda, et lui sourit. Un sourire sincère, qu’elle n’avait pas vu depuis longtemps. Le teint de la Rouge et Or rosit quelque peu, et elle s’empressa de détourner la tête. Il se leva, et chuchota avant de partir :

“Ah, et.. Tu es magnifique, ce soir”

“Merci.”

Le roux quitta la table et se dirigea vers Seamus. Hermione, quant à elle, replongea dans ses souvenirs enfouis, et retomba sur la première dispute avec Ron.

C’était en première année, elle se souvenait distinctement du sourire enfantin du rouquin. Il s’était moqué d’elle, l’a traitant de Miss-je-sais-tout et de fayotte. Elle se rappela les larmes qui avaient coulé dès les mots franchis par les lèvres de Ron.

Elle s’était précipitée dehors, et s’était assise sur un banc. Seule, elle avait pleuré, pleuré, pleuré. Puis, Fred était passé devant elle et la Rouge et Or avait prit peur : Elle s’était caché derrière le banc.

Malheureusement pour elle, Fred l’avait vue de loin avant d’arriver. Il s’était alors faufilé dans la cachette d’Hermione, et s’était agenouillé à ses côtés.

“Qu’est ce que tu fais cacher derrière un banc?” avait demandé Fred

“Je t’ignorais, figure toi.”

“Ah… Et bien, vue que je t’ai trouvé, ça te dirai qu’on se relève et que tu m’expliques la raison de ces larmes?”

Il l’avait aidé à se relever, lui avait donné un mouchoir, l’avait écouté. Enfin, à la fin de son récit, Fred avait prit la parole :

“Tu sais, Mione, chacun sa façon de se battre contre ces remarques. Moi et George, on choisit d’en rire, d’autres les ignorent, d’autres se battent. Tu as le droit de pleurer, si c’est ta manière de lâcher prise, et j’interdis à quiconque de te juger. Quant à Ron, crois-moi qu’il va souffrir pour ce qu’il à dit…”

Hermione avait alors retrouvé le sourire. Encore aujourd’hui, elle pleure pour “lacher prise”, et repense à cette conversation avec le jumeau.

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Ginny et Parvati firent grincer les chaises et s’y assirent, tirant Hermione de sa rêverie. Elles discutèrent de tout et de rien quand Harry lui proposa une danse. La brune sourit et se leva. Il l’a prit dans ses bras et l’emmena jusqu’au centre de la piste, et dansèrent comme si personne ne les regardait. Hermione décompressa immédiatement, et ria de bon coeur face aux mouvements désordonnés de Celui-Qui-A-Survecu.

Elle n’arrivait pas à détacher son sourire, même après la musique, même en se rasseyant et même en continuant à parler avec ses amis.

Harry, Ron, Neville et Seamus avaient rejoint leur table, et tous eurent un four rire quand Dumbledore invita le professeur McGonagall à danser sur du rock.

Plus tard dans la soirée, un autre slow commença et tous ses amis se levèrent d’un bond pour chercher leur cavalier(e). Hermione sourit face à ce spectacle, et ne fit pas attention à Fred qui s’approchait d’elle.

“Hermione?”

L’intéressée sursauta et regarda Fred s’asseoir lentement à ses côtés.

“Je voulais savoir… Si tu voulais bien danser avec moi?”

Hermione, choquée, devint rouge tomate. Danser avec Harry ne l’a dérangeait pas le moins du monde, mais avec Fred sur un slow, ça l’a gênait quelque peu. Avant qu’elle ouvre les lèvres, il lui prit la main et l’emmena, pour la seconde fois cette soirée, sur la piste de danse ammenagée.

Heureusement, Hermione savait bien danser grâce aux conseils de ses amies l’année passée. Elle passa timidement ses mains derrière le cou du rouquin et posa précautionneusement la tête sur son torse. Fred lâcha un soupir -de soulagement?- et l’a berça au rythme de la musique.

Contrairement à ce qu’elle pensait, cette sensation n’était absolument pas désagréable : au contraire. Elle se surprit en train d’apprécier les mains du jumeau sur sa taille, son souffle rauque sur ses cheveux et les respirations saccadées contre son cou. Beaucoup plus grand qu’elle, le garçon eût du mal à se pencher à son oreille pour lui chuchoter :

“Mon cadeau t’a plu?”

Hermione se stoppa immédiatement. L’expéditeur mystérieux était en fait… Fred? La robe qu’elle portait en ce moment même était bel bien le fruit d’un achat du grand roux?

“Je l’ai acheté à Pré au Lard l’autre jour… Je pensais que ça t’irait bien. C’est le cas?”

Incapable de prononcer le moindre mot, Hermione hocha la tête sans le regarder. Il rit, et se redressa.

La jeune Gryffondor ne savait plus quoi penser. Elle s’imaginait mal Fred acheter une robe, en pensant à elle. Pour elle, il n’était que le grand frère de Ron, joueur et dragueur, batteur de Quidditch et créateur de farces et attrapes en tout genre.

Le slow s’acheva, et Fred détacha lentement le corps d’Hermione contre le sien. Elle vit qu’il hésitait à lui prendre la main, pour finalement y renoncer et la reconduire à la table où Harry et Ginny l’attendaient.

Quand elle s’assit, elle vit George faire un clin d’oeil à son jumeau, puis Ron la regarder sombrement, dans un coin de la pièce.

Et pour la première fois de sa vie, elle s’en fichait.