Quand Hermione Granger se trompe de Weasley...

Chapitre 8 : Indécis

1716 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 14:03

Chapitre 8 : Indécis

 

Fred Weasley s’était encore réveillé le sourire aux lèvres, ce matin. Il avait encore rêvé de la meilleure amie de son frère, encore rêvé de son sourire et de son air concentré. Si ces images le remplissait d’un bonheur grandissant, il ne put s’empêcher de s’énerver contre lui-même.

Il ne pouvait pas ressentir quelconque sentiment envers la brune. Malgré leur dispute, elle demeurait la meilleure amie de son frère. Il ne pouvait pas la draguer.

Le sourire de la jeune femme imprimé dans son esprit, le rouquin décida de prendre une douche chaude pour se calmer. Mais même sous le jet d’eau, le visage rosi d’Hermione apparaissait devant ses yeux, et il cessa de lutter.

 

Il remercia intérieurement Dumbledore d’avoir une chambre à part, que les 7èmes années ont le droit de posséder. Celle de son jumeau se situait juste à côté, et il l’entendait déjà s’affairer avant la journée de cours.

 

Trois jours étaient passés depuis le bal, depuis le moment où il l’avait prise dans ses bras, qu’il avait senti sa respiration contre son torse, qu’il l’avait effleurer.

 

Fred s’habilla, et prépara ses affaires de cours. Le premier, potions, lui donnait envie de replonger sa tête embrumée dans ses oreillers rouges et or. Mais un coup à sa porte et un “Qu’est ce que tu fous? Encore en train de rêver de la brunette?” le fit sortir de sa torpeur et il ouvra la porte à son frère en grognant.

 

George était le seul à savoir l’attirance de Fred pour Hermione. Ce dernier l’avait, un soir, rejoint dans sa chambre pour lui dire. De toute manière, les deux jumeaux ne pouvaient pas se cacher quoique ce soit, et Fred avait décidé d’écourter ce secret…

A sa grande surprise, George avait d’abord éclaté de rire. Puis, sous le regard désolé de sa moitié et la peine dans ses yeux, il a compris que ce n’était pas une plaisanterie. Il a alors prit un air sérieux, et lui avait dit :

 

“Sincèrement, Fred, t’as pas choisi la plus simple. Ok, ils se sont disputés avec Ron, mais il n’empêche qu’elle reste sa meilleure amie et que la trahison à dû la faire souffrir plus qu’elle n’en laisse paraître.”

 

Il savait déjà tout ça, se l’était établi plusieurs fois dans sa tête, s’était juré de ne plus penser à elle. Mais en l’entendant de la bouche de son jumeau, un énorme poids était tombé au creux de son estomac : il ne pourrait jamais embrasser Hermione, lui faire des câlins, lui dire “Je t’aime”, tout simplement parce que son frère était déjà auprès d’elle.

Égoïstement, il se dit qu’il pouvait l’avoir après leur dispute. Il se mit des gifles mentalement : Hermione n’était pas une fille à “avoir”, elle avait déjà souffert pour Ron, inutile de lui faire verser de nouvelles larmes.

 

Sur le chemin du petit déjeuner, Fred se demandait comment il avait pu ignorer Hermione jusqu’à cette année. Comment son physique, sa gentillesse, sa curiosité, son intelligence ne lui avait pas sauté aux yeux dès la première année. Comment avait-il laissé Ron l’a rendre heureuse?

A ce moment là de sa vie, il se souvint distinctement des nombreux mots doux à l’adresse des filles de Gryffondor, des baisers échangés dans les couloirs, entre deux cours, avec des filles dont il oubliait le nom le lendemain.

 

Son comportement le mettait dans une rage folle, et dès qu’il imaginait un garçon faire de même avec sa protégée, la fureur s’emparait de lui.

 

Il se concentra sur les dires de son frère, qui décrivait une future invention qu’il pourrait vendre aux élèves de Gryffondor. Mais Fred l’écoutait d’une oreille, cherchant du regard la fille qui hantait ses rêves. Distrait, il ne vit même pas Angelina s’approcher dangereusement de lui.

 

“Hé, Fred ! Ça fait longtemps qu’on s’est pas parlés…”

 

Il ne put retenir un soupir d’exaspération, mais la jeune femme n’y fit pas attention. George lui adressa un signe de tête discret, et alla s’asseoir à la table rouge.

 

Il marmonna un “Tout à l’heure” à Angelina, qui lui fit un énorme bisou sur la joue. Exaspéré, il alla rejoindre ses camarades de maison.

 

Il y a deux ans, il avait dragué ouvertement Angelina. Il se souvint distinctement de ses mots doux dans son oreille, des baisers volés à l’abri des regards, des charmes qu’il déployait.

Puis, il s’était lassé, l’avait lentement laissé tomber, était passé à une autre fille. Seulement, elle ne voulait pas l’admettre… Et continuait de le chercher, tout le temps.

 

Quand il commença à manger ses oeufs brouillés de mauvaise humeur, il leva la tête et vit la Hermione s’avancer lentement dans sa direction. Il put respirer à nouveau.

 

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Chargée de livres, comme à son habitude, Hermione parlait à Harry d’un air concentré. Elle lâcha un gémissement de soulagement quand elle posa ses livres sur la table, apparemment gênée par leurs poids. Fred ne put s’empêcher de la contempler. Ses yeux, d’un brun profond, semblaient emplis d’une hâte, marquée par ses gestes précipités.

Elle débitait à Harry des phrases, apparemment des réponses à un devoir.

 

Il réussit à sortir de l’observation du visage de son ange qu’au moment où George lui écrasa le pied si brutalement qu’il faillit hurler. Il se tourna vers lui, en lui lançant le regard le plus mauvais qu’il pouvait. Son jumeau se pencha vers lui et murmura :

 

“T’es le mec moins discret du monde sérieux…”

 

L’intéressé hocha les épaules, non sans lancer un dernier regard vers Hermione : elle était à présent assise à la table des Gryffondors, et lisait un livre si vite qu’elle dû manger d’une main, obligée de tourner les pages toutes les 5 secondes.

Puis, Hermione et Harry se levèrent d’un bond, et marchèrent vite vers leur prochain cours.

Fred, déçu, termina son assiette sans prendre part à la conversation à ses côtés.

 

En Potions, ce fut pire. Ses pensées n’étaient dirigées que vers la brune, et il mélangea des ses ingrédients sans regarder le livre. A la fin, au lieu de voir une potion marron bouillir dans son chaudron, il y vit un liquide parfaitement lisse, bleu électrique.

 

Rogue lui donna un 0, un petit sourire sadique au coin des lèvres. Fred s’en fichait, distrait. George, par contre, fut exaspéré par le comportement de son frère. Entre deux cours, il l’emmena dans un coin, et lui lança :

 

“Putain Fred ! Je sais qu’on a jamais eu des bonnes notes, et que je vais ressembler à maman en te faisant la morale.. Mais 0 quoi ! T’aurais pu faire des efforts ! Comment tu veux que notre projet murisse si tu t’en fous comme de ta première potion?”

 

Fred le regarda, ébahi. Jamais son frère ne l’engueulait, il pensait même qu’il en rirait.

 

“Je sais que tu penses souvent à Hermione, mais faudrait voir à l’oublier, là. Passe à une autre, je sais pas... On rigole plus, t’es dans la lune en permanence…”

 

“Passer à une autre?! cria Fred. Tu te rends pas compte, mec. C’est pas une fille que je drague de temps en temps… Je suis amoureux !”

 

Et il s’éloigna de son frère, bouche bée. Ses pas retentirent jusque devant la porte de son dortoir, mais George l’avait rejoint en courant. Fred se retourna vivement, mais vit dans les yeux de son frère qu’il avait compris.

 

Sur le chemin vers le cours de Sortilèges, les deux jumeaux restèrent silencieux.

 

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