Quand Hermione Granger se trompe de Weasley...

Chapitre 13 : Embêtée

1897 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 05:29

Chapitre 13 : Embêtée

 

Après avoir repris plusieurs fois son souffle, un grand sourire toujours accroché aux lèvres, Hermione se releva de sa cachette et se dirigea vers la salle commune. Des pensées lui traversaient la tête, de Fred surtout, mais ça ne la dérangeait pas. Elle s’autorisa même à revoir l’image de lui traverser la Grande Salle, son sourire, son rire…

La brune sursauta en voyant le portrait de la Grosse Dame devant elle, elle n’avait pas remarqué qu’elle avait marché dans la bonne direction. Avec le même air rêveur qu’elle avait prit dès que Fred avait prononcé ses mots, elle entra dans le passage.

 

Harry se précipita sur elle, lui disant qu’il l’avait cherché partout. Mais Hermione, distraite, ne l’écoutait plus, se contentant d’hocher la tête vaguement. Harry comprit vite qu’elle était dans son monde, et s’installa auprès d’elle, sur la table de la salle commune.

 

“Où est Ron?” demanda Hermione, dans la lune.

“Toujours à l’entraînement de Quidditch.”

 

Enfin, son amie abandonna ses pensées rêveuses et se concentra sur le visage pâle du brun.

 

“Harry? Que se passe-t-il?”

“J’ai…”

 

Harry baissa la tête, presque honteux. Hermione culpabilisa : elle avait mit du temps à voir la tristesse et la honte de son ami, et se promit de divaguer sur Fred qu’au moment venu.

Elle regarda son meilleur ami, lui laissa le temps de se calmer. Puis, quand la tension retomba, il prit lentement la parole :

 

“Quand on était à l’entraînement de Quidditch, j’étais pas trop… Concentré.”

“Pourquoi ça?” demanda gentiment Hermione.

“Je regardais… Une fille… Dans les gradins…”

 

Hermione se retint de sourire : elle savait parfaitement de quelle fille il pouvait parler. Et cette fille avait la même couleur de cheveux que le garçon qui hantait ses pensées.

 

“Ah, les Weasley... “ commenta t-elle.

“DONC, dévia Harry, avec un regard meurtrier, j’étais pas concentré, et j’ai percuté Katie dans un virage.”

“Elle a eu mal?”

“Non, pas du tout…”

“Bah alors, où est le problème?” risqua Hermione, les sourcils froncés.

“C’est que, à ce moment là, Ombrage passait…”

 

La brune ferma les yeux, et devina sans effort la suite.

 

“Elle a demandé à tout le monde de descendre, et nous a tous engueulés. Elle a dit que le Quidditch était un sport de sauvages, et que j’avais failli “tuer ma partenaire”. Tout le monde s’en fichait, bien sûr, mais elle m’a mis une retenue de 4h demain…”

“4H?!” s’exclama la Rouge et Or.

“Ouais. George m’a raconté sa première… Il a beaucoup souffert.”

 

Après une dizaine de minutes à bavarder, où Harry fut soulagé, Ron les rejoignit, plus épuisé que jamais. Puis, ils allèrent déjeuner, et continuèrent leur journée de cours, comme d’habitude… Un petit détail détachait du quotidien d’Hermione : Le visage du rouquin ne cessait d’apparaître devant elle, et le sentiment de fierté lié à l’amour de Fred illuminait son visage.

 

Le soir, dans son dortoir, Hermione fut heureuse de retrouver la chaleur de ses couvertures, et la bouillotte au bout du matelas frais. Elle dormait presque, lorsque le son devenu familier du bec d’hibou cogna contre le carreau de sa chambre. Aussitôt, ses yeux fatigués s’ouvrirent et elle sortit rapidement de ses couvertures. Le vent glacé l’a fit trembler, mais elle s’avança d’un pas certain vers sa fenêtre… Quand elle l’ouvrit, l’hibou noir entra, faisant voleter des particules de neige à travers ses plumes. Puis, il se posa et donna gracieusement sa lettre sur le lit d’Hermione, avant de repartir tout aussi majestueusement.

Hermione retourna vite dans son lit et se réchauffa tant bien que mal, serrant sa bouillotte contre ses jambes nues.

Elle prit la lettre, la déplia rapidement et la lut. Elle ne contenait que quelques mots, mais si bien écrits qu’Hermione envia l’écriture de Fred :

 

“Je n’arrête pas de penser à toi.”

 

Cette seule phrase fit battre le coeur d’Hermione deux fois plus vite, et le rouge lui monta aux joues, bien qu’elle fut la seule à l’avoir lue.

 

Elle pensa “Moi aussi”, et s’endormit aussitôt, le parchemin serré contre sa poitrine.

 

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Quand elle se réveilla le lendemain, elle se rendit compte qu’il était particulièrement tard par rapport aux réveils habituels de la brune. Elle sortit de son lit, cacha la lettre entre ses deux pulls où toutes les lettres de Fred se trouvaient, et prit sa douche.

 

Une demie-heure plus tard, tandis qu’elle discutait avec Ginny dans la Grande Salle en mangeant son petit-déjeuner, elle remarqua l’absence d’Harry à la table. Puis elle se rappela de sa retenue, et pria pour qu’il n’ai rien.

Enfin, elle dit au revoir à Ginny, termina son toast et alla vers la bibliothèque. En effet, la Rouge et Or devait absolument étudier, et surtout travailler les potions, car elle avait un peu abandonné cette matière, et cela la stressait au plus haut point.

 

Après avoir attrapé des livres liés à son devoir prochain dans la matière du Professeur Rogue, Hermione s’installa à sa table habituelle, celle à côté de la fenêtre qui donnait vue sur le lac, et commença sa lecture.

 

Quelques parchemins plus tard, alors que le soleil perçait quelques nuages dans le ciel, la brune consentit enfin à se relever et sortir de son antre. Cela faisait plus de 3h qu’elle se trouvait sur cette table, sans avoir cessé d’écrire. Elle devait aussi se reposer, surtout que les vacances approchaient et que la pression des professeurs allait devenir beaucoup plus imposante ces prochaines semaines.

 

Elle ramassa ses ouvrages, dit au revoir à Madame Pince, et sortit. En marchant, elle sentit un regard dans son dos. Elle se retourna, et vit un élève de 6ème année, qu’elle connaissait très peu.

Elle accélera ses pas, mais n’alla pas plus vite à cause du poids de ses nombreux livres qu’elle portait à bout de bras.

 

Le 6ème année lui lança un dernier regard, presque pervers, lorsqu’elle tourna dans le couloir pour rejoindre son dortoir. Elle fut soulagée, et continua sa marche.

Il s’appelait Michael, et appartenait à la maison des Poufsouffles. Hermione l’avait très rarement vu, même si elle partageait de nombreux cours avec ces derniers.

Il était grand, métisse, et abordait toujours ce même sourire aux coins des lèvres, qui lui donnait un certain charme auprès des filles. Pourtant, elle ne le trouvait pas très charmant, au contraire, il lui faisait un peu peur.

 

Soudain, alors qu’elle se rapprochait du tableau de la Grosse Dame, une main lui attrapa le bras et la tira en arrière. Hermione, surprise, lâcha ses livres qui s’écrasèrent contre la pierre.

Elle fut projetée en arrière, et trébucha. Une main tenait fermement ses mains dans son dos, tandis que l’autre recouvrait sa bouche. Son agresseur reculait, l’emmenant dans un couloir sombre qu’elle connaissait que trop bien, désormais.

 

Il la plaqua contre un mur, et Hermione fut saisie de peur : Sa baguette restée au dortoir, la brune n’avait aucun moyen de défense. De plus, la personne qui la tenait fermement semblait avoir beaucoup de force, et le coup de pied que ses parents lui avait appris petite ne pouvait être effectué dans cette position.

Elle ferma les yeux, et pria pour qu’il la laisse tranquille.

 

Dans l’obscurité, elle ne pouvait voir le visage, mais devina aisement que c’était un garçon, grand, et puissant.

Il brisa le silence :

 

“Tu cries, je te fais mal, okay?”

 

Elle hocha la tête, lentement, et il retira sa main de la bouche de la jeune femme. Cette dernière fut tentée de crier, mais aucun son ne pouvait sortir de sa gorge, comme si elle était obstruée.

 

“Je voulais voir comment les Gryffondors roulaient des pelles.” lâcha-t-il.

 

Hermione rougit, et se sentait si mal à l’aise que tout son corps tremblait.

 

“Tu vas être la première.”

“N.. Non..”

 

L’inconnu se rapprocha d’elle, il apparut dans un léger éclairement provenant du couloir. Le visage de Michael frappa la jeune femme, et son souffle fut durement coupé.

 

Il se rapprochait, trop dangereusement. Hermione était comme “exterieure” à la scène, comme si elle n’était pas concernée. Quand le métisse entrouvrit la bouche, elle ferma les yeux, crispée au possible.

Tout à coup, elle retrouva l’usage de son corps, et un immense frisson secoua son corps tremblant. Elle hurla. Le métisse, surpris, mis du temps à comprendre que la voix qui lui perçait les tympans venait de sa victime. Il se recula, et une grande main lui prit le cou.

 

Avant d’avoir pu reconnaître son visage, sa tête percuta la pierre et une douleur fulgurante lui fit brouiller la vue.

 

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