Quand Hermione Granger se trompe de Weasley...

Chapitre 14 : Souffrante

1998 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 20:35

Michael, au sol, souffla très fort. Sa tête avait percuté la pierre, lui avait brouillé la vue, et lui donnait des éclairs de souffrance qui traversaient son corps. Mais, avant qu’il ai pu ouvrir la bouche, la même main puissante s’appuya contre son cou, le plus fort possible. Sa gorge, écrasée, le brûla instantanément, et ses yeux devinrent gonflés et rouges. La douleur se répandait à chaque parcelle de son corps brûlant, et il eût envie d’étrangler à son tour la personne à qui appartenait cette main. Mais il ne pouvait pas bouger.

 

Il se sentit fatigué, tout à coup, comme s’il allait dormir. Des étoiles dansaient devant ses yeux, et la souffrance quitta son corps…

Il entendit un hurlement, et tomba dans les pommes.

 

Hermione Granger regardait Fred, la fureur durcissant ses traits, les yeux rouges, les sourcils froncés : elle ne le reconnaissait pas.

Lui, si joyeux, semblait un autre homme, penché comme tel sur l’homme qui l’avait agressé quelques minutes plus tôt. Bouche bée, elle regarda le rouquin étrangler Michael, s’appuyer de tout son poids, sans le quitter des yeux.C’est quand elle vit que les gestes de défense du métisse s’arrêter qu’elle comprit, et reconsidéra la situation avec du recul. Aussitôt, elle hurla et se précipita sur Fred pour l’arrêter. Il ne l’a vit pas, mais dit d’une voix froide qu’elle ne lui connaissait pas :

 

“Lâche moi, Hermione !”

 

Choquée, brisée, cette dernière recula lentement, avant de s’enfuir dans le couloir principal. Du sang coulait de ses mains griffées, et des larmes de souffrance et de tristesse coulaient sur ses joues. Elle voulait retrouver Harry, tout lui raconter.

Elle marchait dans le couloir désert pour retrouver la Grosse Dame. Soudain, elle entendit des pas derrière elle, et elle se retourna… Du moins, elle essaya. Les jambes de la brune tremblaient tant qu’elle trébucha, et tomba pour la deuxième fois sur le sol. Fred se précipita sur elle, et l’aida à s’asseoir.

 

Malgré la douleur, Hermione ne put s’empêcher de regarder le visage inquiet du rouquin qui détaillait ses blessures. Il était si beau… Ok, son esprit disjonctait et du sang coulait de nul part, elle avait bien le droit de divaguer un peu.

 

Ses yeux se fermaient, mais elle tenta tout de même de se relever. Une douleur au bras gauche la submergea, et elle gémit de souffrance.

 

“Hermione? Tu as mal où?” demanda Fred, apeuré.

“Au bras !”

 

Aussitôt, le jumeau examina son bras, qui n’avait pas l’air blessé sur le moment. Mais en voyant la grimace de son ange, il comprit vite qu’il devait être cassé.

 

Il se releva, et Hermione lui lança un regard déséspéré.

 

“Je vais te porter jusqu’à l’infirmerie.” annonça t-il en remontant ses manches.

 

Hermione, pâle comme jamais, hocha la tête. Puis, elle sentit un coup d’air dans ses cheveux et réalisa qu’elle était dans les bras de Fred. Fred Weasley. Son coeur s’acceléra, et elle se sentit bête : Son bras était probablement brisé, et elle pensait au torse du rouquin.

 

Au bout d’un certain temps, elle sentit que le rouquin descendait un escalier, mais n’ouvrit pas les yeux pour vérifier.

Timidement, elle demanda :

 

“Et Michael…?”

“On le laisse crever.” répliqua Fred d’une voix dure. Puis, il regarda la brune d’un regard doux et lui dit : “Tu es plus importante que ce connard.”

 

Bien qu’elle fut surprise par les mots brutaux de Fred, elle fut heureuse qu’il l’ai trouvée. Qui sait, s’il ne l’avait pas sauvé?

 

Au moment où il entra dans l’infirmerie, Hermione s’endormit, bercée par les pas précipités du garçon.

 

Quand elle se réveilla, elle mit quelques temps à reprendre conscience des événements, et de la provenance de sa douleur au bras. Elle ouvrit ses yeux bruns, et tourna la tête.

 

Fred, assis sur une chaise située à côté du lit de l’infirmerie, était appuyé contre le matelas d’Hermione, plongé dans un sommeil profond. Il respirait normalement, semblait apaisé. Cette image fit taire celle qu’Hermione avait dans la tête, du jumeau en train d’étrangler Michael.

Michael… La rage s’empara d’elle. Il l’avait forcé à l’embrasser, et si Fred n’était pas arrivé, il serait sûrement allé plus loin… En comparant, elle trouva la tentative de baiser du rouquin beaucoup plus calme.

 

Elle ne cessait de fixer Fred, ses cheveux vifs tombait devant ses yeux, et son teint avait repris sa couleur normale, légèrement bronzée. De plus, son T-shirt moulait ses épaules larges, qu’Hermione n’avait pas remarqué jusqu’à présent.

 

Miss Granger tourna la tête, vers le bureau de Mme Pomfresh, qui était plongé dans l’obscurité. La fenêtre donnait sur un ciel d’un noir sombre, et Hermione devina qu’il faisait nuit. Fred avait donc passé quelques heures ici. Les battements de son coeur redoublaient d’intensité devant cet acte.

 

Elle remarqua qu’un bouquet de fleurs avait été déposé sur sa table de nuit, avec un petit mot mis en évidence pour qu’elle puisse le voir depuis son lit :

 

“De la part de tes deux amis, qui t’aime et te soutient.”

 

Elle reconnut l’écriture d’Harry, et sourit. Puis, en contemplant le bouquet de roses de plus près, elle remarqua un élément, certainement rajouté par une main si familière désormais.

 

Une plume noire.

 

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Hermione comprit qu’elle s’était encore assoupie. Elle rouvrit les yeux, et vit que la lumière de l’aube filtrait les feuilles du Saule Cogneur qu’elle pouvait apercevoir depuis la fenêtre.

Sans savoir pourquoi, une larme coula sur sa joue.

 

Fred était encore en train de dormir, mais avait changé de position. Avant, il était penché sur le matelas et avait sa tête entre les bras. Désormais, il se reposait contre le dossier de sa chaise, et semblait avoir froid, puisqu’il frissonnait.

De sa main droite, Hermione posa un drap sur lui, et regarda le bouquet, perdue dans ses pensées.

L’image de Michael imprimée dans son esprit, elle ne pût s’empêcher de serrer les poings… Et lui procura une douleur intense à son bras gauche. Elle lâcha un gémissement de douleur, et ferma les yeux. Dès qu’elle est eût rouvert, Fred était penché sur son bras, à moitié endormi, les cheveux en bataille :

 

“Quoi? Qu’est ce que qui se passe? T’as mal? Je vais appeler Pomfresh !” dit-il d’un ton précipité, en s’avançant vers le bureau de l’infirmière.

“Non, Fred, reste, s’il te plaît !”

 

Il se retourna, fit demi-tour, et s’assit sur sa chaise sans quitter la brune des yeux. Celle-ci rougit légerment, et détourna le regard.

 

“Arrête !” dit-elle en se cachant le visage de sa main droite.

“Quoi? J’aime regarder les gens beaux.”

 

Hermione se souvint de la première fois qu’il avait dit ça, dans la salle commune, il y a quelques semaines… Si elle avait su..

Vue son sourire victorieux, Fred avait du penser la même chose. Mais Hermione brisa le silence tendu d’une petite voix :

 

“Il s’est passé quoi…? Après que je me sois endormie, je veux dire…?”

“Rien d’inquiétant. McGonagall m’a posé 84893 questions, surtout sur l’autre con. J’ai répondu sans mentir, je voyais pas trop l’intérêt de lui mentir, parce qu’il avait dû lui raconter. Elle a hoché la tête, elle avait blêmi quand je lui ai raconté ce qu’il… T’as fais…”

 

En voyant la colère ravager le visage si beau du rouquin, Hermione s’empressa de changer de sujet.

 

“Et Harry et Ron?”

“Oh, ils sont passés toute à l’heure. J’ai déposé un cadeau d’Ebene dedans…”

“Ebène?”

“Mon hibou.”

 

Hermione rougit : évidemment qu’il s’agissait de son hibou, noir comme l’ébène.

Il sourit devant les rougeurs sur les joues d’Hermione et plongea son regard dans le sien. Après un moment, il chuchota :

 

“J’éteins pour te laisser dormir?”

“Tu pars?” demanda t-elle, une pointe de déception dans sa voix.

“Bien sur que non.”

Soulagée, elle hocha la tête et se tourna dans l’obscurité. Elle sentit les mains de Fred remonter sa couverture sur elle avant de replonger dans un sommeil sans rêve.

 

Elle fut reveillée, une troisième fois, par des mains fraiches. La Rouge et Or se rappela de l’endroit où elle était en voyant le visage concentré de Mme Pomfresh, penchée sur son bras.

Aussitôt, Hermione tenta de se lever afin de voir si Fred était toujours là, mais l’infirmière tenait son bras et la brune ne voulait pas tester le degrés de souffrance qu’elle ressentirait en bougeant. Elle attendit patiemment qu’elle eût fini, répondit à quelques questions, et put enfin se retourner.

 

Debout, toujours à côté de son lit, un grand rouquin lui adressa un sourire sincère.

 

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