Moi, la méchante sorcière.

Chapitre 2 : Le remplaçant

4184 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 02/12/2016 23:29

 

Le trajet en train passait toujours trop vite, et nous ne tardâmes pas à arriver à Prêt-au-lard. L’air était humide et brumeux, rien ne semblait avoir vraiment changé. Je m’attendais à voir l’énorme silhouette du garde-chasse, Hagrid, au bout du quai, mais fus surprise de voir une silhouette beaucoup plus fine et petite tenir l’énorme lanterne. Une voix beaucoup moins grave remplaça celle du demi géant pour appeler les premières années. Je tournai mon regard vers Arnold, certaine qu’il avait une explication sur ce remplacement. Lui qui d’habitude était au courant de tout ce qui se passait à Poudlard se contenta d’hausser les épaules en signe d’ignorance. Le brouillard m’empêchait de bien voir, je m’approchai donc pour discerner les traits de l’étranger. Bien sûr je dû bousculer quelques nouveaux pour m’avancer jusqu’à lui. Il avait l’air relativement jeune, 25 ans environ, il était brun et avait de fins yeux sombres. Son teint était pâle, presque maladif et pourtant il souriait. Je ne le reconnu pas du tout.

- Où est Hagrid ? Me permettais-je de lui demander.  Arnold me foudroya du regard. Mon ton avait surement été un peu trop agressif.

- Il est en …repos.

- Et vous êtes ? 

Le coude d’Arnold me rentra dans les côtes. Je me pinçai les lèvres avec un sourire. Le remplaçant regarda mon insigne sur ma grande robe de sorcière bleue marine.

- Vous êtes préfète ? Rassemblez les premières années. Vous les accompagnerez sur les barques.

- Quoi ? Mais on n’a jamais fait ça !

- Les choses changent. Votre nom ?

- Et le vôtre ? Rétorquai-je avec un sourire.

Le remplaçant se contenta de me jeter un regard énervé. A cet instant, une épaule me percuta et se planta devant moi. Un tas plus ou moins harmonieux de muscles et des cheveux mal coiffés s'étaient interposés entre moi et le nouveau. Je senti mes yeux se lever d’eux même vers le ciel en signe de désespoir.

- Teddy ! Ca fait tout drôle de te voir ici ! s'exclama le tas de muscles. 

- Oh pareil pour moi James.

Parfait, les deux se connaissaient. Décidemment.

- Tu as besoin d’aide ? Demanda Potter.

- Oui, il y a pas mal de nouveaux cette année. Tu veux bien accompagner la demoiselle et les élèves dont elle sera responsable sur leurs barques ? Oh et oui et j'oubliais...Monsieur le préfet en chef doit se rendre au plus vite à la grande salle. C'est vous non ? Demanda t'il le regard rivé sur un Anorld au garde à vous. Mon ami hocha la tête et fila aussitôt. James accepta de très bon cœur ce que le remplaçant lui avait demandé. Il se retourna vers moi. Il avait l’air totalement déçu. S’il avait remarqué que c’était de moi dont il sagissait, il aurai sans aucun doute trouvé une excuse pour se défiler. Mais malheureusement pour lui il était idiot et ne faisait attention à personne.

- Oh décidemment cette école n’est pas assez grande.

- Ferme la Potter.

- C’est ça. On y va. En espérant que tu ne fasses pas couler la barque.

Je fus très vexée. Je me demandai si il avait dit ça à cause de mes quelques kilos en trop ou bien sur ma supposée maladresse. En tous les cas, c’était un idiot. J’en fus une nouvelle fois assurée. A bord, je n’avais qu’une envie, noyer ce Gryffondor de malheur. Je ne les aimais pas beaucoup. Ils se sentaient tellement supérieurs et héroïques, cela était devenu répugnant. Mais bien sûr, j’étais une des rares à penser cela. Je ne prononçai pas un mot de toute la traversée. Je me contentai d’écraser le pied d’un première année aux propos déplacés. Arnold m’aurait surement sermonné sur le fait que la meilleure autorité n’était pas celle de la violence. Fort heureusement il n’était pas là, et vu la tête du petit après ça, je doute fort qu’il eut raison de me dire de telles choses. Je n’aimais pas vraiment ces barques, elles étaient inconfortables et le ballottement de l’eau me faisait mal au ventre. Ce moyen de transport était une chose que j’aurai aimé ne jamais connaitre à Poudlard mais ils les avaient gardés, par esprit de tradition peut être. Les barques arrivèrent sur une petite côte, tout en bas du château. Le petit remplaçant avança vers une porte de pierre, il tendit sa baguette vers une grosse serrure. Quelques secondes après, l’énorme porte s’ouvrit lentement. Je m’enfonçai dans les longues galeries qui nous mènerait jusqu’à la grande salle, les nouveaux derrières moi. Ils avaient l’air tellement impatients, même si certains semblaient plus apeurés qu’autre chose.

- Cette galerie est pleine de chauve-souris non ? demanda un petit brun à l’allure chétive.

- Bien sûr. Mais une chauve-souris n’est rien comparé à toutes les autres créatures qui nous entourent tu sais. Lui répondis-je.

Il avait l’air encore plus troublé, je le regardai avec un sourire et ajouta :

- Ne t’en fais pas. C’est normal d’avoir peur mais ça va disparaitre avec le temps tu sais. Il suffit…de voir toutes ses choses qui te font peur comme des blagues. 

Le petit me rendit un léger sourire. Je savais que James m’avait entendu et maintenant il me regardait étrangementé, je me tournai un peu plus vers lui mais il fila rejoindre la tête du rang.

Notre convoi arriva enfin en face d’un petit escalier qui menait au grand hall. Rien n’avait changé, le hall de pierre, le grand escalier et sur la gauche les portes de la grande salle. Elles étaient toujours en bois fin mais des figures étaient sculptées sur le bois. Des silhouettes munissant des baguettes, visant des ombres féroces flottant dangereusement sur le ciel. La gravure était très belle et détaillée, elle avait été faite en souvenir de la grande bataille. Tout comme le grand mémorial qui se trouvait à l’est du château, vers les serres. Tout le monde commençait à arriver, je pénétrai dans la grande salle. Le ciel était noir et les bougies flottaient gentiment dans les airs. Je m’installai à la table des serdaigles. Seulement trois deuxièmes années étaient présentes. Joanna ne mit pas beaucoup de temps à arriver, accompagnée de Sarah Jenkins, une camarade qui partageait notre dortoir. Joanna s’assaillait en face de moi.

- Alors ? C’est qui ? Le gars que tu as énervé ? 

-J’en sais rien. Mais je ne l’aime pas. Et ça m’inquiète pour Hagrid. Qu’il soit trop fatigué pour assurer les cours, je comprends, mais ne pas le voir du tout c’est autre chose.

Joanna me jeta un regard un peu amusé. Depuis quelques temps, elle avait pris l'habitude de me voir détester la terre entière. Cela ne la rejouissait pas, mais elle ne me faisait plus de remarques. Nous en saurions sans aucun doute plus, un peu plus tard. Je cherchai Arnold du regard mais ne le vis pas autour de la table, ni dans la salle. L'assemblée s'arrêta de parler lorsque le directeur, Thomas Laurenz Melfhort, prit place devant son pupitre. Il allait commencer son discours. Le directeur n’était pas quelqu’un de très impressionnant. Il était de taille moyenne, ses cheveux marrons passaient peu à peu au gris. Il était vêtu d’une longue robe aux teintes automnales et un bouc frisotant blanchissait au fil des années sur son menton proéminent. Melfhort n’était pas quelqu’un de hautement charismatique et intelligent, mais il était sympathique et juste. Tout ce dont Poudlard avait besoin. Je l’aimais bien malgré le fait que lui, me redoutait un peu. Surtout depuis qu’il avait été mit au courant au sujet de mon journal.

- Mes chers élèves. J’aimerai tout d’abord vous souhaiter une bonne année en ces lieux et bienvenue à tous ceux qui débutent ici leurs scolarité ! Que Poudlard soit pour vous une maison chaleureuse, une maison que vous seriez heureux de revoir chaque année. Je sais que vous avez surement très faim mais je me dois de vous transmettre tous les changements du corps enseignants de l’année mais aussi les noms de vos nouveaux préfets. Même si, encore une fois, je suis certain que ces derniers n’ont pas manqué de s’en vanter. Suite à la demande du ministère, notre école se doit d’assurer un nouveau cours qui concernera les cinquième, sixième et septième années. Ce cour sera optionnel et consistera à apprendre les bases de certains cours moldu. Matière ayant pour but d’aider les sorciers qui souhaiteraient travailler dans le monde des moldus avec les compétences requises. Cette option sera assurée par notre professeur d’étude des moldus, Laura Martin.

A la table des professeurs, Melle Martin, avec sa longue crinière brune et son grand sourire se leva et salua les élèves. A ce moment-là le petit remplaçant pris place à la table. Alors que tout le monde applaudissait, j’observai l’homme avec attention.

- Pas de changements pour les autres matières sauf en histoire de la magie (je tendis l’oreille), le professeur Cuthbert Binns à décider de laisser sa place…

Il y eut alors une véritable effusion de joie parmi les élèves. C’est vrai que ce fantôme avait un talent admirable pour endormir son auditoire, mais j’avais toujours aimé sa matière. Je passai en revue la table des professeurs. Je n’avais pas remarqué de nouveaux arrivants à part…le petit remplaçant. Je me mordis les lèvres. 

- Il sera remplacé par notre nouveau professeur stagiaire Edward Lupin qui a ce soir remplacé notre garde-chasse dans ces fonctions, exceptionnellement.

Je senti ma fourchette se courber sous la pression de ma main qui la tordait, inconsciemment. L’histoire était ma matière préférée et voilà que je l’allais devoir supporter le remplaçant. Joanna me regarda et pouffa de rire devant mon expression.

- Pour finir, voici la liste de vos préfets. Gryffondor : Thomas Finnigan et Jane Crivey. Poufsouffle : Philibert Macmillan et Claire Whitby.Serpentard : Julia Whitby et Lucas Tertins.Serdaigle : Vanessa Goldstein et Jason Rodman. Votre préfet en chef sera Arnold Cooper de la maison serdaigle (Je fus très fière des applaudissements et des cris guerriers de mes camarades.) et le rôle de préfète en chef sera assurer par Hillary Peakes, de la maison gryffondor. La répartition peut enfin avoir lieu.

Même de loin, je vis les yeux de la plupart des premières années s’illuminer. Mon regard se portait surtout sur le petit peureux de tout à l’heure, j’avais envie que tout se passe bien pour lui. J’aurais aussi aimé qu’il soit envoyé à serdaigle mais le choixpeau cria pour lui la maison Poufsouffle. Tant pis, nous accueillirent tout de même très chaleureusement une quinzaine de nouveaux aigles. Aprés cela une multitude de plats apparurent sur les tables. Je retrouvai le sourire, le petit remplaçant n’allait tout de même pas me gâcher mes dernières années à Poudlard. Je me goinfrai de canard aux pêches lorsqu’Arnold remonta la salle pour s’assoir prêt de moi. Il avait l’air de revenir de l’extérieur au vue de ses habits trempés. 

- Merci de vous être inquiétez.

Je haussai les sourcils ne regardant que la montagne de pomme de terre qui trônait dans mon assiette. Je demandai tout de même :

- Qu’est ce qui s’est passé ? Tu as été kidnappé et tu as réussi à t’échapper ? Bravo.

- Mais ! Non pas du tout. J’ai dû régler une affaire urgente.

Joanna pouffa de rire ce qui déplut fortement à notre préfet en chef.

- J’ai hâte d’entendre comment tu as sauvé tout le monde. Rajouta Joanna avec un sourire éclatant.

- … Peevys avait saccagé les plantes du Professeur Londubat, moi et Melkior on est allez remettre l’endroit en place.

- Waouh, Monsieur Cooper vous avez passez un coup de balai dans une serre ! Décorons-le. Cria Joanna. 

Je ne pus m’empêcher de rire, Sarah non plus. Arnold avait l’habitude de ce genre de blague. J’étais tellement contente de retrouver cet endroit et cette ambiance. Cette année allais être magnifique. Tout du moins c’est ce qu’on espérait tous. Toutefois, me connaissant, je savais que je me lasserai de tout ça dans quelques semaines. Le festin fut terminer et je du accompagner les élèves de ma maison jusqu’à notre salle commune et nos dortoirs qui se trouvaient dans la plus haute tour du château. Quel ne fut pas les cris d’admiration des première années lorsqu’ils entrèrent dans ce qui allait être leur pièce commune pour les années à venir. C’était une immense salle ronde dont les murs avaient été décorés de tapisseries bleues, et vers l’est d’immenses baies vitrées nous offraient une charmante vue sur le lac du château. Ils y avaient aussi de généreux fauteuils en soie, une grande cheminée de marbre blanc, plusieurs tables dont deux servaient à jouer aux échecs et deux énormes canapés en cuir. La pièce était à la fois majestueuse et chaleureuse. Le plafond était en fait un dôme ou était peint une grande fresque représentant le ciel étoilé. La tour avait été complétement détruite lors de la grande bataille, la construction n’avait donc pas plus de vingt ans. Cependant, les pierres paraissaient tout de même sortir d’un autre temps, tout comme les tableaux et le mobilier. De manière générale cet endroit ne me paraissait pas vieillir mais il ne me semblait toutefois jamais actuel. En réalité, ces murs me donnaient l’impression d’être hors du temps. Je me tournai vers les petits nouveaux, un peu angoissée.

- La porte à gauche mène aux dortoirs des filles. sept en tout, un par année. Les premières années étant plus nombreux que les autres, leurs chambres on étaient rallongées. Pareil à droite, pour les garçons. Je sais que la vie en communauté peut être parfois difficile, ne vous laissez pas déborder par les problèmes et n’hésitez pas à venir m’en parler, à moi, Jason, Arnold ou bien aux autres élèves de la maison. Nous sommes ici tous très fréquentables. Bonne nuit à tous et à demain !

Je lançai un regard faussement haineux à Joanna. Elle n’avait pas cessée d’applaudir pendant toute mon intervention. Cette fille était trop enthousiaste, c’était bien pour cela que je ne l’accompagnais pas toujours aux matchs de quidditch. Je finis par moi aussi regagner mon dortoir. Je le partageais avec Joanna et Sarah mais aussi avec Alice Chase et Clara Delvaux que j’aimais beaucoup moins. En fait je ne pouvais pas les supporter, ( comme c'est original). Elles étaient la vanité et la bêtise même mais pour le bien de la chambre, je faisais tout pour garder mon calme. Si je n’hésitais pas à parler honnêtement de mes camarades dans mon journal, j’étais beaucoup plus silencieuse lorsque j’étais en face d’eux, ce qui était un grand défaut. Les filles et moi, on s’efforçait de les ignorer, même si Clara semblait ne pas être ravie de me voir préfète. De toute évidence elle pensait qu’elle aurait été bien meilleure que moi dans ce rôle. Pour une fois, j’étais prête à partager son opinion. J’avais hâte d’être demain pour connaitre mon emploi du temps.Toutefois je redoutais la reprise des cours car les devoirs ne m’avaient pas vraiment manqués.

Il fut assez dur de se réveiller le lendemain. On m’avait confié la tâche de distribuer les emplois du temps aux premières années lors de leurs petits déjeuners. Quand j’eu fini, je regagnai ma place et déroulai le parchemin à mon nom avec impatience. Je passerai mes cours de métamorphose avec les poufsouffles, et les cours de sortilège avec les serpentards. Mes soucirls se froncérent d'agacement lorsque je découvris que mes cours d'histoire se feraient en commun avec la maison Gryffondor. Je senti ma main froisser dangereusement le bout de papier. Les cours d’histoire de la magie n’allaient pas être une partie de plaisir. De nombreux gryffondors ne m’aimaient pas et Joanna avait arrêté définitivement ce cours. Je n’aimais pas être seule et là je savais que je le serai. 

- Tu en profiteras pour bosser cette matière, et tu sera la meilleure, j’en suis certaine. Me dit Joanna, gentiment.

Mais j’étais déjà la meilleure. Tout du moins jusqu’à maintenant. Personne ne m’avait battu en histoire de la magie ; mais Monsieur Lupin devait déjà avoir de nombreux aprioris sur moi, je ne partais définitivement pas gagnante. Une fois le petit-déjeuner finis, je rassemblai mes affaires et me dirigeai vers la salle d’histoire qui se trouvait au deuxième étage. C’était une grande salle lumineuse à la décoration quasiment inexistante. Etant la première arrivée, je trouvai la salle vide, alors je pris place au premier rang. D’autres serdaigle arrivèrent mais aucun d’eux ne s’assaillaient à côté de moi. Le cours allait commencer et j’étais seule comme je m’en doutais. Tant pis, je n’avais besoin de personne après tout. Monsieur Lupin était discrètement assit derrière son bureau. Je ne l’avais même pas remarqué en entrant. Il se leva, se racla la gorge et nous demanda de sortir nos livres. Tout le monde s’exécuta sans un bruit. Je passai un regard sur la classe, Potter n’était pas là. Il avait surement, lui aussi, abandonné cette matière. J’étais soulagée.

- Quelqu’un peut-il me rappeler la date de la création du Code international du secret magique ?

Je me dépêchai de lever la main, Lupin parut surpris et me désigna.

- 1692, Monsieur. Les persécutions infligées aux sorciers atteignent leur sommet à cette époque. C'est une période très sombre pour la Communauté Magique, les gouvernements du Monde Magique se rencontrent pour trouver des solutions à la crise et décide donc de caché à tout jamais la Magie aux Moldus.

- Bien, Mademoiselle Goldstein. J’offre 10 points à votre maison si vous me dite quelle sorcier à tenter de s’opposer a ce code.

Je me mis à réfléchir et après quelque secondes la réponse me vint en tête.

- Isabelle Page, Monsieur. Elle militait pour le dialogue et la diplomatie entre moldus et sorciers, et se refusait à cacher ses pouvoirs. Elle se vantait d’être amie avec un grand nombre de moldus. Elle a fini par être assassiner. Les dirigeants sorciers ont vu dans ce drame une raison de plus de se cacher. Mais personnellement je doute que le meurtre soit le fruit d’un…

- Goldstein. Je ne vous ai demandé que les faits. Je vous offre tout de même les 10 points.

Mes sourcils se froncèrent. Je n’avais pas fini, il me restait encore plein de choses intéressantes à dire et il m’avait coupé. Du bout de sa baguette, il écrivit le nom d’Isabelle Page sur le grand tableau noir et tout le monde se pencha pour prendre des notes. Un grand fracas gronda lorsqu’un individu ouvrit la porte sans discrétion. Sa respiration était haletante, chose normal lorsqu’on a plus d’un quart d’heure de retard. C’était Potter. Son regard était un peu perdu, il n’y avait plus de place. A part à côté de moi. Après quelques secondes d’arrêt il se dirigea vers ma table et pris place à côté de moi. Il n’avait pas l’air très content.

Le cour se poursuivi presque normalement, grâce à moi ma maison remporta une nouvelle fois 10 points. Cela poussera mes camarades de maison à être respectueux et sympathiques avec moi pour les trois prochains mois environ. Monsieur Lupin n’était pas un mauvais professeur, il semblait connaitre sa matière et offrait un rythme non négligeable au cours. Cependant il n’avait même pas prit la peine de reprocher à Potter son retard. L’idée qu’il fasse du favoritisme ne pouvait qu’affaiblir l’estime que je lui portai. La grande cloche sonna dix heures. Alors que nous rangions nos affaires, je regardai brièvement Potter :

- Je n’aurais pas cru que tu sois admissible à ce cour, Potter.

- Le professeur Lupin accepte les élèves qui ont eu « Effort exceptionnel » à leurs Buses. Ça ne m’enchante pas trop mais ça peut-être pratique. Et puis je pourrais toujours copier sur toi pendant les devoirs. Tu deviendras quelqu’un d’utile.

Mon poing se serra.

- …Je t’emmerde. Sincèrement.

J’attrapai mon sac et sorti vite de la salle, je n’aurai pas pu rester plus longtemps ou alors Potter se serai aperçu qu’il m’avait blessé. C’est le risque lorsqu’on se fait passer pour une forteresse intouchable, on est obligé de cacher aux autres le fait qu’on est juste une pauvre fille émotive. Je retenu une larme et marcha rapidement dans la galerie mais quelqu’un m’interpela. Je me retournai, c’était une jeune fille blonde à la cravate jaune et noir. Je me mis à sourire. C’était Alexanne Montgomery, ma meilleure collaboratrice pour le journal. C’était aussi elle qui m’empêchait de sortir des choses trop méchantes dans le PoudlardClandestin. Elle m’avait d’ailleurs bien crié dessus le jour de la sortie de l’article sur Potter.

- Eh ! Alors, quand est ce que le journal reprend ? Il va reprendre n’est-ce pas ? Mitch et moi on est super impatients. Et Théa m’a aussi dit qu’elle voulait reprendre !

- Je…je ne sais. Fixons une réunion… samedi, 14h00, Près du lac ?

- Parfait ! A samedi alors !

Je la saluai brièvement de la main et reprit ma route. Bien sûr, il était indispensable pour moi de reprendre le journal même si maintenant que j’étais préfète cela allait m’attirer bien plus d’ennuis. L’année dernière le journal avait réussi à rester discret et on ne c’était contenté que d’articles assez gentillets. Ayant passé la majorité de mon temps libre en retenue lors de ma quatrième année, je n’avais pas vraiment envie de revivre ça. Il fallait tout de même que je trouve une idée d’article pour le numéro de la rentrée : l’idée m’effleura de parler du Professeur Lupin, mais il fallait que j’en sache beaucoup plus sur lui avant. Cela n’allait pas être facile, et ce n’était pas à Potter que j’allais demander des renseignements… Hagrid ! Bien sûr, mon prochain cours était celui de soins aux créatures magiques et j’étais certaine qu’Hagrid connaissait Monsieur Lupin. 

 

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