Moi, la méchante sorcière.

Chapitre 4 : Pré-au-Lard

4714 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 21:42

Le reste de la semaine fut pareil aux premiers jours. Les seuls moments qui m’étaient agréables étaient les cours de métamorphose que je pouvais suivre avec Alexanne et Mitch. Ils avaient le don de me redonner le sourire et de m’apaiser un peu, l’espace de quelques heures. Alexanne avait été compréhensible au sujet de mon retrait du journal. Elle m’avait promis de bien s’en occuper jusqu’à ce que je me sente prête à reprendre. Cela allait être dur de revoir tous les élèves lire ces pages sans être fière d’en avoir était l’auteure. Mais c’était ce qu’il fallait faire et je me félicitai de cette décision.

Le vendredi suivant je reçus une lettre du directeur : Dorénavant mes samedis matins seraient consacrés à mes retenus, ce qui, bien sûr, me déprimai énormément. La seule bonne nouvelle était que les premières avaient lieu avec Hagrid. Si mes retenus consistaient à m’occuper des animaux, cela me dérangeai beaucoup moins. Il valait mieux ça que des lignes à recopier. Une fois le samedi arrivé je revêtis une tenue décontracté, m’enroula dans une cape bleu marine, pris mon sac et sorti du château en direction de la cabane du garde-chasse.  J’étais étonnamment ravie de me rendre en retenue. La cabane d’Hagrid faisait entièrement partie du décor, ici. C’était une maison en bois avec un toit de tuiles grisâtres, élancé d’une cheminée  dont s’échappait souvent une légère fumée. Derrière la cabane, il y avait un imposant potager (connu pour ces énormes citrouilles qu’on utilisait toujours pour les décorations d’Halloween) et plusieurs enclos pour animaux. La maison de Hagrid était le dernier rempart avant la forêt interdite. Une fois devant, je frappai à la porte avec un sourire. J’entendis le pas trainant d’Hagrid qui allait ouvrir la porte. Sans surprise, il me fit les gros yeux dès qu’il me vit :

- Alors ? On s’est encore attirée des ennuis Vanessa ?

- Oui Professeur…désolé.

Il me tapa vigoureusement l’épaule avec un sourire (ce qui me fit très mal) et sorti de la cabane, regardant le chemin qui montait vers le château.

- Tu n’as pas croisé Scorpius en venant ? Me demanda-t-il.

- Non. Il doit venir ?

- Bah oui. Il est en retenu avec toi je te rappelle.

Je me senti bête de ne pas y avoir pensé plus tôt. J’allais devoir passer mes samedis matin avec quelqu’un qui s’efforçai mystérieusement de m’ignorer.

- Qu’est qu’on va faire ? Lui demandai-je.

Hagrid sembla ravi de ma question et répondit avec un sourire.

- Oh tu vas voir, ça va te plaire ! Un sorcier du coin m’a confié deux Gronian pour quelques mois. Il les a eu en mauvaises état à n’a pas vraiment le talent pour les remettre en forme. Tu verras ils sont adorables.

Effectivement, cela me plaisait. En réalité, j’étais ravie. Les chevaux ailés étaient sans nul doute les plus belles créatures magiques qui soient, avec les licornes surement. Après quelques minutes d’attente, la silhouette de Scorpius apparut sur le sentier. J’avais un peu peur. Lorsqu’il arriva il salua sobrement Hagrid et m’adressa un furtif signe de tête. Il ne sembla pas particulièrement emballé par les instructions d’Hagrid mais ne fit aucun commentaire. Le professeur nous attira derrière le potager, vers les enclos. C’est là que nous vîmes deux éthonans gentiment occupés à brouter de l’herbe. Ils étaient magnifiques avec leurs ailes de plumes brunes et leurs grands yeux bleutés. Hagrid avait l’air très content que je les apprécie, quand à Malefoy je ne me préoccupais plus de savoir ce qu’il pensait puisqu’il avait voulu jouer à la statue inexpressive.

- Bon, je vais vous demander de laver leurs enclos, de leurs remettre à manger et de changer leurs eau. Ils sont un peu difficiles. Il faudra ensuite les brosser et vérifier leurs sabots et si vous le voulez bien refaire le bandage sur l’aile du plus petit.

En effet l’un des deux avait l’air d’avoir une aile cassé, chose qui me fit sensiblement pitié.

- Quels sont leurs noms ? demandai-je.

- Oh ! S’esclaffa Hagrid, j’ai oublié de vous présenter en bonne et due forme. Vanessa et Scorpius voilà Orel, le plus petit et Elton, le grand… Je suis à l’intérieur si vous avez besoin de quoi que ce soit. Tu sais comment ça marche Vanessa.

Je hochai la tête, ce n’était pas la première fois que j’aidais Hagrid. Je rentrai dans l’enclos accompagnée de Malefoy est pris de quoi laver l’enclos de tout déchet et excrément. Il n’y a rien de moins séduisant que cette activité et Malefoy n’avait pas l’air très à l’aise ; il se contentait pourtant de faire sans rien dire. Au bout de vingt longues minutes, je posai ma pelle contre la clôture et me tourna vers lui.

- Quel est le problème ?

Aucune réponse. Je m’approchai de lui. Il releva la tête.

- Pourquoi tu te comportes comme ça ? Si j’ai fait un truc de mal, il faut…

Il me coupa tout de suite.

- Tu n’as rien fait de mal. C’est pas contre toi… je pense qu’il vaut mieux qu’on ne se parle pas trop. Je t’ai attiré trop d’ennuie.

- Tu te fiches de moi ? Demandai-je en haussant les sourcils, surprise. Ce qui m’ennuie c’est que tu m’ignore complétement et que tu laisses les autres te marcher dessus sans raisons Scorpius. C’est la seul chose qui me tracasse ces derniers temps, crois-moi.

Le garçon avait pris une mine désolé.

- Excuse-moi. Puis il reprit son travail.

Je me contentai de faire de même. Elton et Orel étaient de charmants chevaux et même si Scorpius resta silencieux, nous nous en occupâmes très bien. Deux petites heures après, Hagrid était sorti pour nous annoncer qu’on pouvait y aller. Il ne nous avait pas trop surveillés en fin de compte, il avait confiance en moi et cela me fit plaisir. Alors que je caressai le chanfrein d’Orel pour lui dire au revoir, Scorpius s’approcha de moi :

- Tu les aimes bien on dirait.

Je souriais :

- Pas toi ?

- Je n’aime pas grand monde. Dit-il en haussant les épaules. Je croyais que toi aussi.

- C’est vrai. Je n’aime pas grand monde. Mais j’aime énormément ceux que j’aime.

Et il se mit à sourire aussi. Nous regagnâmes le château est nous nous séparâmes une fois dans la grande salle, pour rejoindre nos tables respectives. Arnold était en train de manger. Je m’assaillais prêt de lui avec un sourire. Il se tourna vers moi, perplexe puis me demanda :

- Alors ? Pas trop dur ?

- Oh non c’était génial !

Il riait légèrement.

- Ce n’est pas le but d’une punition mais…tant mieux. Oh, je voulais te dire, j’ai croisé ton chat dans la salle commune. Il a l’air un peu bizarre en ce moment, non ? Il miaule sans arrêt.

- Oh oui… la plupart du temps il est dehors et quand il est à l’intérieur il n’arrête pas de geindre les yeux rivés sur les fenêtres. Il s’est surement fait des amis dans la forêt.

 

Le lendemain matin je reçus évidemment une lettre de mon père.

Vanessa,

Comme tu t’en doutes, j’ai appris pour tes retenus. Je suis très en colère. Mais je veux que tu sache que je te crois. Ne soit pas trop sévère avec les gens qui mentent, ils sont souvent bien plus brisé que tu ne le crois. Ce qui me ferait le plus plaisir c’est que tu sois aussi bienveillante en vers le fils Finnigan qu’en vers Malefoy. Même si cela ne te parait pas juste. Il faut toujours donner une chance à son ennemi. A l’avenir, promets-moi de ne plus lancer de maléfice contre qui que ce soit. Tu me manque fort, Rachel t’embrasse. Sinon tout vas bien à la maison, au travail aussi. On a hâte de te retrouver. Prends soin de toi mon trésor.

Papa.

Edimbourg me manquait, cruellement. 

 

J’adorais le dernier week-end du mois puisque c’était ces jours-là que l’école organisait des sorties à Pré-au-Lard. Les dernières années, eux, avaient le droit de sortir chaque samedi (ce que semblait oublier Arnold) mais pas les autres. Joanna était toujours d’accord pour m’accompagner mais il était un peu plus dur de motiver Arnold. Nous étions tous les trois assit devant la cheminée de la salle commune, Joanna agitai sa baguette devant les flammes qui devenait joliment rose, puis bleu, puis verte… Arni était collé à son livre de métamorphose.

- Viens je t’en supplie. On ne sort jamais tous les trois, ça pourrait être l’occasion.

- Mais ça ne sert à rien de sortir. Regarde là on est tous les trois : pas la peine d’aller suivre la masse. En plus il fait trop froid ces temps si. Rouspéta-t-il.

- Arni ! Tu es toujours en train de travailler. Tu ne t’amuses jamais. S’il te plait…fait le pour moi. Je serai en retenu toute la matinée et je vais vraiment avoir envie de décompresser. S’il te plait…

Il soupira furieusement et ferma son livre :

- D’accord. Mais tu m’es redevable.

- Sans problème ! Répondis-je avec un sourire.  

Le lendemain, après ma retenue, nous partîmes donc tous les trois pour Prés-au-Lard. Arni n’arrêtai pas de soupirer, il n’appréciait pas le fait que Joanna et moi chantions en chemin. Quel rabat-joie. Nous descendîmes le chemin qui menait au village à pieds. Il ne faisait pas très froid et cette petite promenade nous faisait du bien. Notre petit groupe arrivât enfin à l’entrée de Pré-au-Lard , il y avait une odeur de feu de bois et de petits pains tout chauds. J’adorais ça. Et il y’a avait du monde, les élèves avait profité du temps clément pour eux aussi, s’échapper du château quelques temps.

- Alors, on boit un coup et après on va se ruiner dans les autres magasins…ou l’inverse ? Demanda Arnold

- Commençons par les magasins. Je dois absolument aller m’acheter de nouveaux pulls. Répliqua Joanna

- Et moi j’aimerai bien aller chez Derviche et Bang. Commenta Arnold.

Je me mis à sourire :

- Je vais aller faire un tour à la librairie. On se rejoint chez Derviche ?

Ils hochèrent la tête. Joanna ne voulais jamais m’accompagner à la librairie. Pourtant je trouvais que c’était un endroit fascinant. Je traversai la grande rue principale puis, tourna à droite. Coincé entre deux maisons se trouvait un grand magasin à la devanture sobre. Seule une grosse enseigne était suspendue indiquant aux clients «  Zink et Jarrety, libraires ». Je poussai une petite porte vitré et entendit le léger bruit d’un carillon. Abaissé sur un pupitre, un petit homme aux cheveux bouclés et aux lunettes fines semblait griffonner quelques notes à la plume. Il releva la tête vers moi et m’adressa un sourire aimable.

- Bonjour Mademoiselle. Puis-je vous aider ?

- Oh non merci Monsieur Zink. Je vais juste regarder.

Le monsieur hocha la tête et retourna à ses papiers. Aucun client ne débordait de cette boutique mais les livres eux, y étaient nombreux. Une profusion d’ouvrages débordés des veilles bibliothèques de chênes. Je glissai un coup d’œil aux différents ouvrages, espérant tomber sur une petite perle, une jolie couverture, ou un titre qui frapperont ma curiosité. Après m’être tordu le coup pour lire tout ce qui me passait sous les yeux, j’attrapai un petit livre poussiéreux. L’abécédaire des folles créatures ; par Rolf Scamander. C’était un ouvrage de fines pages comportant des dessins de créatures étranges et de petits commentaires. Un sourire se dessina sur mon visage, Ralf était un cousin éloigné de mon père. Je ne l’avait vu que deux ou trois fois dans ma vie mais je l’avais tout de suite admiré. Son travail faisait rêver. Les dessins étaient très jolis même si j’avais des doutes qu’en a l’existence des êtres qu’ils représentaient. Sa couverture de cuir vert lui donnait un certain charme. Je m’avançai donc vers Monsieur Zik. Je donnai un galion au monsieur et me dépêcha de rejoindre les autres. Ils venaient de sortir de chez Derviche et Bang. La suite de l’après-midi se passa bien, se fut comme d’habitude. Arnold et Joanna n’arrêtai pas de se crier dessus gentiment dans les rues et moi j’observai les élèves, cherchant à savoir avec qui ils étaient et qu’est-ce qu’ils se disaient…à croire que je n’avais pas vraiment perdu mes habitudes de reporter. Nous firent un passage chez Honeyduke, par esprit de gourmandise et de tradition. Il y avait toujours un monde fou et il était souvent pénible de se frayer un chemin entre les étagères rempli de confiserie, mais c’était pour la bonne cause. Après cela suivit le plus houleux débat de notre condition d’adolescent : L’arc vert ou les Trois balais ? Les deux bâtiments s’opposés, l’un en face de l’autre, séparé par une petite rue. Le premier était un imposant bar aux murs olive. Le décor y était à la fois moderne et confortable. C’était sans nul doute l’endroit préféré de tous les élèves et un inévitable repère pour nous tous. Mais il y’avait toujours un monde fou et je n’aimais pas spécialement les gens qui fréquentaient cet endroit. Les Trois Balais était un établissement plus petit et plus vieux. Sa clientèle était composée d’adultes majoritairement, de professeurs et d’habitués. Mais aussi de certains élèves qui voulaient profiter de leurs journées tout en s’éloignant des têtes d’affiches de l’école. Bien sûr je faisais partie de ces «  certain élèves ». Joanna, qui avait un gout prononcé pour la foule et qui supportai bien plus que moi ses camarades d’écoles tenait absolument à ce qu’on se rende à l’arc. Nos deux pairs d’yeux se tournèrent vers un Arnold déconcerté.

- A toi de départager.

Il soupira vivement, glissa un regard sur chacun des bars et marmonna après quelques secondes.

- …Trois Balais.

Joanna poussa un cri de rage furieux et se dirigea vers le bâtiment sans rien ajouter. Je me retenu de sourire afin de ne pas l’énerver un peu plus. Cet endroit n’avait jamais vraiment changé. Il y avait en effet beaucoup d’adultes et de professeurs reconnaissables. Je vis Arnold sourire et prendre un air digne lorsqu’il vu le professeur Blotilick en grande conversation avec Miss Martins, un whisky pur feu à la main. Il y avait quelques élèves qui travaillaient, au fond de la salle, autour d’un verre. Cet endroit respirait le calme et l’intelligence. C’était parfait. Nous nous sommes assis à une table, tout prêt de la cheminée, au centre de la pièce. Je me levai, me dirigea vers l’imposant comptoir en chêne et commanda deux chocolats pour Arnold et moi et un sirop à la pêche pour Joanna. Alors que je regagnai ma table j’aperçus le professeur Blotilick nous adresser à tous un sourire, que nous lui rendîmes chaleureusement d’ailleurs. Ces moments aux trois balais me sortait de l’agitation quotidienne de l’école. On y voyait des gens de toutes sortes, parfois même des gobelins ou d’autres créatures ; mais beaucoup moins d’élèves qu’à l’arc vert. Ce qui n’était pas pour me déplaire. Toutefois Joanna prenait un air tellement déçu que cela m’attristai un peu. Je relevai le nez de ma tasse quand une voix m’appela, dans mon dos. Alexanne et Mitch venait d’entrer, les mains encombré de sucreries.

- Vanessa ! Vous allez bien ?

Ils nous saluèrent gentiment et se dirigèrent vers la table des élèves qui était en train de travailler. Arnold ronchonna :

- Ils sont en train de travailler. Moi aussi je devrais être en train de travailler à cette heure si !

Joanna le foudroya du regard et il se contenta de baisser la tête, sans rien ajouter. Je ne pus réprimer un sourire, finalement, mes deux amis finirent par sourire aussi.

- Arnold, tu sais…c’est ta dernière année ici. Regarde-nous, on est assis sur une table, tranquillement…et bientôt ça n’arrivera plus. Plus comme ça, tu devrais en profiter n’est-ce pas ? Lui demandai-je.

Je crus presque voir leurs deux paires d’yeux se mettre à briller, c’est vrai que ce que je venais de dire était un peu triste. Pourquoi les choses devaient elle toujours changer ? Alors que Joanna écoutai Arnold parler de ce qu’il faisait en cours de métamorphose, mes yeux s’étaient rivés vers l’entrée de la taverne. Le professeur Lupin venait de rentrer. Bizarrement, la couleur de ces cheveux semblait s’être foncée depuis la dernière fois, ils étaient presque noirs. Il portait un long manteau en tissu beige qu’il posa sur un perroquet. Il avait une mine fatigué et il ne sourit pas lorsqu’il vu ces collègues. Il se contenta de les saluer, de passer commande et de s’assoir a une table, seul, prêt de la fenêtre. Il glissa plusieurs regards vers l’extérieur, les yeux un peu vides. Il semblait être triste et je m’étonnai qu’une partie de moi semble s’en préoccuper. Il avait dû remarquer que je l’observai puisqu’il glissa un regard inexpressif en ma direction, je me contentai de détourner les yeux. Je me tournai vers Arnold.

- Lupin à l’air triste.

- Il s’est fait une couleur … ? Demanda Joanna.

- Mais non !! C’est un métamorphomage. Répliqua Arni.

Etre métamorphomage signifiait que, par un don exceptionnel, on pouvait changer à sa guise son physique, sans sortilège ni potion. C’était ce que nous avions appris en cours de métamorphose mais jamais je n’avais vu quelqu’un en être un. Joanna avait l’air fascinée. Je devais surement l’être aussi, sans me l’avouer.

- Comment tu le sais ? demandai-je à Arnold.

- Il nous l’a dit en cours. Ces cheveux sont noirs…j’espère qu’il n’a pas perdu quelqu’un.

Même si je ne portai pas spécialement le professeur Lupin dans mon cœur, j’espérai aussi que rien de trop grave ne lui soit arrivé. Je pouvais paraitre hostile mais je n’avais jamais souhaité de mal à personne. Mon intention aurait pu vite se détourner du professeur si quelqu’un n’était pas venu le rejoindre. Il avait ouvert la porte vivement, avait balayé la salle du regard et avait trottiné, l’air inquiet, vers Lupin. C’était Potter. Le jeune gryffondor s’assaillit en face de lui. Il se mit à lui parler alors que le professeur lui, semblait rester muet. Mais ce dernier fini par décrocher un très léger sourire ce qui avait l’air de ravir Potter.

- Lupin est le filleul d’Harry Potter, c’est comme un frère pour James. Répliqua Arnold.

Je tournai vers lui deux grands yeux ronds.

- Comment tu sais tout ça ?

- …Et c’est toi qui te dis journaliste. Si tu acceptais un peu plus te mêler à la foule, tu en saurais bien plus sur tout le monde. Renchéri Joanna. Et puis il faut lire la gazette du sorcier.

Je lui adressai un regard faussement furieux. Jamais je ne lirai ce torchon médiocre. Mais d’un côté elle avait un peu raison. J’étais complétement à la ramasse en ce qui concernait les ragots de l’école. Et je semblai en savoir beaucoup moins sur Lupin que toute autre personne. Peut-être que je devrais paraitre plus gentille et enfin me sociabiliser un peu…mais ce n’était pas demain la veille. Notre conversation fut interrompue par le professeur Blotilick qui s’avança vers notre table. Il avait revêtu une longue cape grise, qui allait parfaitement avec la couleur de ses yeux. Ses cheveux noirs étaient toujours impeccablement coiffés et son sourire toujours aussi charmant. Joanna et moi étions d’accord pour dire que cet homme était le sorcier de plus de 40 ans le plus beau de grande Bretagne. Son regard se dirigea vers Arnold.

- Cooper, vous avez réfléchi à ma proposition ?

- Oui Professeur. Et je suis d’accord.

- Parfait, je vous convoquerai en temps voulu.

- Bien Monsieur.

Blotilick sorti du pub. Joanna se tourna vers Arni avec curiosité.

- Proposition ?

- … Pour un stage. Répondit-il avec un léger sourire mystérieux.

- Stage de quoi, dit-nous ! Lançai-je, impatiente.

- …Pour…devenir animagus. Il pense que j’ai le niveau cette année.

Ça c’était une bonne nouvelle. Arnold avait toujours rêvé d’être un animagus et nous savions, toutes les deux, qu’il avait travaillé fort pour en être capable. J’espérai de tout cœur qu’il réussirait. Pouvoir se transformer en animal quand on le voulait…c’était si génial. Je m’en voulais un peu de ne pas avoir de don particulier. Lupin était un sorcier extraordinaire, Arnold allait être un sorcier extraordinaire et moi je resterai une fille bonne à retenir des faits historique et a balayer des enclos. Heureusement que je n’étais pas née moldue. 

Le passage aux trois balais fut beaucoup plus sympathique que Joanna ne l’avait présagé. Nous rentrâmes au château, en toute fin d’après-midi, épuisés mais heureux. Il ne s'était rien passé d’extraordinaire (il ne se passe jamais rien d’extraordinaire à Poudlard de toutes façon) mais pendant cette escapade j’avais réussi a penser à autre chose qu’a tout ce qui me rongeait la tête en ce moment : mes cours, mes retenus, Scorpius…tout ça. 

 

Laisser un commentaire ?