Moi, la méchante sorcière.

Chapitre 6 : Le grand Loup

3995 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 22/12/2016 19:33

C'était un lundi matin. Assise au premier rang, je vis le professeur Lupin s'avancer vers nous avec un léger sourire. Il avait une annonce à nous faire. Ses cheveux avaient poussé et avait pris une teinte un peu plus blonde que la normal. Tenant un papier dans sa main gauche, il tapa sur son bureau de l’autre main pour imposer le silence.

- Bon…la direction m’a demandé de vous faire passer une annonce. Le professeur se racla la gorge. Nous annonçons à tous les élèves que, comme chaque année, des festivités de fin d’année auront lieu au château. Ainsi, le samedi 12 décembre aura lieu le dix-neuvième bal de Noel. Nous vous rappelons qu’il faut être accompagné pour ouvrir le bal. Des leçons de danse vous seront proposées par le professeur Martins. Pour vous inscrire il faudra vous diriger vers la sall d'Etudes des Moldus. Il me semble que d’autres informations vous seront partagées dans les prochains jours.

Je me senti soupirer, ce fichu bal avait toujours était une énigme pour moi. Certains élèves gloussèrent de joie, tant dis que d'autres étaient ravie de pouvoir apprendre à danser avec la jolie Miss Martins. Potter se mit à rire légèrement en me voyant soupirer.

- Un problème ? Lui demandai-je, sur la défensive.

- Je ne t’ai jamais vu au bal, Goldstein. 

- Et c’est ça qui te fait rire ?

- Non, mais j’imagine que tu attends avec impatience une invitation de Malefoy. Et ça, ça me fait rire, oui.

Potter se tourna vers Finnigan avec un grand sourire amusé.

- Occupe-toi de tes affaires !

- Tu es tellement déséspérée que tu accepterai d'être avec ce putain de lâche ? Me demanda-t-il en se balançant sur sa chaise avecun sourire provocateur.

- Potter !! Je vous entends encore une fois et je vous sors de ma classe. Ordonna Lupin.

Toute la classe fut bouche bée. C’était bien la première fois de l’année que le professeur Lupin faisait un reproche à Potter. Ce dernier se redressa sur sa chaise, l’air beaucoup moins amusé. Quant à moi j’étais à la fois très surprise et très heureuse. J’ouvris mon manuel d’histoire avec un long sourire qui ne s’effaça pas de tout le cours. Toutefois l’idée de voir le bal approcher ne me réjouissait toujours pas. On peut oublier facilement au cours de l’année le fait que personne ne s’intéresse vraiment à vous mais il est plus difficile de ne pas se rendre à un bal, faute de quelqu’un pour vous accompagner. Joanna ne cessai jamais de me dire que je pouvais très bien attendre l’ouverture des danses et m’y rendre seule après. Elle n’était pas du genre à savoir à quel point cela pouvait être éprouvant de s’afficher seule, devant les autres. Je croyais être une personne fière et indépendante mais je préférai m’enfermer dans mon dortoir plutôt que de me rendre seule à cette soirée. J’étais finalement bien plus lâche que je pouvais parfois le prétendre. Toutes les conversations se portaient maintenant exclusivement sur le bal qui arrivait.

Le lendemain matin, un petit hibou postal vint me déposer une lettre et un exemplaire de la gazette. Mon père devait tellement se sentir seul. A chacune de ses lettres je ne pouvais pas m’empêcher de me demander pourquoi maman été partie si tôt de nos vies…

Vanessa,

Je suis très content de tes dernières notes en Histoire même si j’aimerai beaucoup que tu es les même en métamorphose ou en botanique par exemple. (Oui, je sais, je ne suis jamais content). Tout se passe bien à la maison, la semaine dernière mon groupe a dû intervenir sur une affaire de vol à Gringotts, tout c’est bien finit comme tu l’a surement lu dans la gazette. C’est étrange mais j’étais assez content de me sentir un peu utile. L’homme avait pris plusieurs gobelins en otage et paraissait complétement fou. Ils sont en train de débattre pour savoir si il faut l’envoyer à Askaban ou bien à Ste Mangouste. Sinon tout va bien à Edimbourg. Rachel se joint à moi pour te dire que tu nous manque bien fort. Je pense que nous allons passer les vacances avec tes grands parents, à Plimouth. Ils recoivent du monde mais cela me changera d'Edimbourg. Vivement que tu reviennes. Prends soin de toi, et travaille bien surtout !

Papa.

- Tout va bien, Van ? Me demanda Arnold.

Je repliais soigneusement la lettre que je mis dans mon sac.

- Oui, oui ne t’en fais pas. Lui répondis-je avec un sourire. Ma maison me manque juste un peu.

Il me sourît à son tour.

- Oh ! Et j’oubliais, ce sont les préfets qui ouvrent le bal, pense à prévenir Monsieur Blotilick quand tu auras trouvé ton cavalier.

Je faillis m’étrangler avec un morceau de bacon et finit par soupirer de désespoir.

- Ma vie craint…dis-je.

- Allez. Scorpius ne va pas tarder à te demander.

Mes yeux se posèrent sur la table des serpentard. Il était là, en train de parler avec ses amis. Il avait l’air heureux. On ne c’était pas vu en tête à tête depuis le match de quidditch et quelque chose me disait qu’il ne m’inviterait pas.

J’avais eu raison, le bal était dans douze jours et aucun signe de beaux garçons à l’horizon. Ce n’était pas bien grave, j’étais assez occupée par mon rôle de préfète et de rédactrice en chef pour m’en soucier réellement. Nous étions le premier jour du mois et il fallait que tous les numéros soient distribués. Je m’étais levée à l’aube et avait tiré de mon lit deux énormes piles de journaux. Je pris ma baguette, les pointa sur les piles qui me suivirent par magie dans les escaliers de la tour blanche. Une fois descendu dans la salle commune, je posai les deux piles sur la grande table. La première page parlait de l’organisation du bal et sur la mentalité désastreuse que crée ce genre d’évènements sur la plupart des élèves. Les fêtes de fin d’année étaient une idée très bien. Tout élève a besoin de se détendre un peu et de s’amuser. Mais beaucoup de gens prenaient ça bien trop à cœur. Un miaulement me fit retourner. Perny était devant une fenêtre, les yeux rivés sur la forêt qu’on voyait un peu, de loin. Je glissai ma main sur son cou et le caressa doucement.

- C’est cette forêt qui te rend si étrange ?

Je pris l’animal dans mes bras et observa le haut des grands arbres entourés par la brume. Depuis le début de l’année Perny semblait complétement obsédée par la forêt interdite. Cela m’intriguait et une partie de moi aurait voulu s’y rendre pour voir. Je sentais que quelque chose n’allait pas, que quelque chose avait changé. Evidemment, cette forêt avait toujours été étrange mais pourquoi Perny ne semblait s’en inquiéter que maintenant ? Je mis ça dans un coin de ma tête et me promis de résoudre cette énigme plus tard. Je mourrai de faim et un petit déjeuner n’allait pas tarder à être servit dans la grande salle. Quand je descendis dans la grande salle, il n’y avait pratiquement personne. Quelques professeurs avaient déjà bien entamé leurs repas. Deux ou trois élèves seulement me précédaient à mon arrivée. A part ça, les tables étaient vides. Je m’assaillis à la table de ma maison, à ma place habituelle. Une multitude de plats apparurent alors devant moi. Je me servis un généreux verre du jus d’orange, les yeux rivés sur la porte d’entrée. Au bout de quelques minutes j’aperçus quelques élèves avec le journal en main. Je me concentrai donc pleinement sur mon petit déjeuner. Jusqu’à ce que de multiples oiseaux volent aux dessus de nos têtes. Je levai mécaniquement la main vers le ciel, attrapant un exemplaire de la gazette qu’un hibou brun venait de lâcher en plein vol. Joanna s’assaillit prêt de moi avec un grand sourire, mon petit journal entre les mains.

- J’adore quand tu racontes les histoires de la gobeline. C’est une façon de parler de Madame Herscher n’est-ce pas ?

Elle éclata de rire. Et moi aussi.

- Bonne déduction !

Madame Herscher était l’infirmière de l’école. C’était une femme malveillante et parfois cruelle. J'avais donc tenté d'inventer un personnage tout aussi horrible et cela n'avait pas était facile. 

- Il faut absolument que tu racontes la suite dans le prochain numéro. Déclara Sarah qui s’était assise en face de Joanna.

Je lui répondis par un sourire enthousiasme. J’étais très heureuse de leurs compliments mais mes yeux venaient de se poser sur quelque chose qui me rendait toujours un peu silencieuse. Scorpius venait de s’assoir à sa table, il croqua dans un toast, le regard un peu vide. Au milieu de toute l’agitation habituelle de cette salle, il semblait se détacher de tous les autres élèves. Je voyais autour de lui comme une aura d’apaisement. Il ne parlait que quand c’était vraiment nécessaire. La plupart du temps, il se contentait de sourire tranquillement. Il semblait tellement détaché de tout… j’en étais jalouse, car je savais, au fond de moi, que je prenais trop souvent les choses à cœur. Je m’offusque, je provoque et quand je suis plus calme, je me pose bien trop de questions pour être sereine. J’aurais aimé lui ressembler. Je senti le coude de Joanna me percuter le bras.

- Soit plus discrète ! Sinon il ne t’invitera jamais.

- Il ne m’invitera jamais de toute façon. Répondis-je

.- Ne part pas défaitiste...

.- Je suis certaine que tu as eu déjà beaucoup de demande. La coupai-je.

Joanna n’avait jamais eu de mal à trouver un cavalier et s’était rendu à chaque bal depuis notre première arrivé au château. Je me demandai qui elle avait trouvé cette année.

- Deux. Que j’ai gentiment refusées.

- Et à qui donc tu as brisé le cœur ? Demandai-je avec un sourire.

- Un première année dont je ne connais pas le nom, commença-t-elle avec amusement, et Finnigan.

J'avalai de travers et reposai mon dixième verre de jus sur la table, me tournant, surprise vers mon amie.

- C’est une blague ? Finnigan, Thomas Finnigan ??

- Lui-même. Et j’ai dit non. Je sais que tu ne l’aime pas.

- J’espère surtout que tu as dit non parce que TOI tu ne l’aime pas.

Je la fixai avec un air redoutable.

- …Il s’est pas mal arrangé avec le temps. Il est plutôt mignon.

Je senti mes sourcils se froncer et ma main pousser l’épaule de Joanna.

- Il n’est pas mignon. Il est con ! Rouspétai-je.

Joanna soupira.

- Tu sais quoi. Cette année, j’y vais sans personne. On y va juste ensemble, entre amies ?

Elle me regarda avec un grand sourire mais le perdit en voyant ma tête qui devait cruellement manquer de motivation.

- Je n’ai pas très envie d’y aller tu sais.

La journée se poursuivit normalement, je passai mon cour de sortilège à penser à scorpius, laissant complétement de côté les explications du professeur. Je me rendis vite compte que cela n’était pas une très bonne chose : mes résultats en sortilège étaient plutôt catastrophiques. En défense contre les forces du mal, il m’arrivait de faire de très belles choses avec ma baguette mais je n’étais pas ce qu’on pouvait appeler une sorcière « douée ». Je croisai le regard amusé de Joanna lorsque je m’acharnai à vouloir faire voler une feuille de papier sans prononcer la formule.

 

J’avais beaucoup espérer de cette sixième année. J’allais avoir 17 ans. Tout le monde est censé vivre des choses extraordinaires et surprenantes à cet âge-là. Il fallait croire que non, et plus les jours passaient, plus je sentais une désillusion cruelle me prendre au cœur. Il est mauvais d’être déjà désabusé de sa vie alors qu’on a à peine vécu, m’aurait dit mon père, mais je n’y pouvais rien, c’était ainsi. Si les évènements ne venaient pas à moi, alors c’était à moi d’aller vers eux. De désabusée, je devins insouciante. Un samedi après-midi, j’enfilai un manteau, pris Perny sous mon bras, et fila dehors. Quelque chose n’allait pas, c’est ce que Perny essayait de me dire, j’en étais certaine. Il ne faisait pas très froid, mais le vent soufflait fort. Perny miaula et tentait de descendre de mes bras. J’étais arrivé à hauteur de la cabane d’Hagrid, les yeux rivés sur la forêt qui s’étendait en face de moi. Je m’approchai de la maison et glissa un regard à travers les carreaux sals d’une petite fenêtre. Il n’y avait personne. Perny se fit de plus en plus violent et je dus le lâcher. L’animal retomba sur le sol et dirigea son regard vers les grands arbres. Il poussa un miaulement et courra vers la forêt à toute vitesse.

- Perny !! Attends.

Instinctivement je suivis le petit animal, mais celui si ne prenait pas le temps de m’attendre. Je courrai en essayant de le garder sous les yeux, de loin. Il avait l’air à la fois effrayé et impatient et son comportement m’inquiétait quelque peu. Au bout de quelques minutes, je le vis s’arrêter et tourner en rond. Je stoppai ma course moi aussi. Nous étions déjà bien avancé dans la forêt et cela n’avait rien de rassurant. Perny, plus calme, s’avança encore un peu plus profondément entre les arbres. Au fur et à mesure que nous marchions, la lumière se faisait moins présente et les arbres se ressaieraient. J’avais mal au ventre, j’angoissais. Pourquoi fallait-il que ce stupide chat se comporte de la sorte ?

Puis il s’arrêta, se tourna vers moi en miaulant et fit marche arrière. Ce n’était pas bon signe. Un bruit de feuillage, le vent qui souffle, un silence et là…des aboiements. De grands chiens blanc et maigres s’avançaient vers nous avec un air qui manquait cruellement de sympathie. Ils avaient l’air vides, squelettiques, comme morts. Des sortes de spectres canins. Il y’en avait quatre et ils marchaient lentement vers nous, ponctuant chacun de leurs pas d’un nouveaux grognement. Je n’eus pas le temps de réfléchir que je me mis déjà à courir de toutes mes forces en direction de la lisère. Je courrai sans penser, même pas à Perny alors que j’ignorais si il m’avait suivi ou pas. Alors que je commençai à m’essouffler, je me senti tomber. Mon pied venait de s’entrechoquer avec une racine. Je tournai mon regard derrière moi et tenta de me relever. Mais c’était trop tard, deux des chiens étaient en train de sauter sur moi. C’était finit, j’allais mourir. Mes yeux s’étaient fermés quand j’entendis un aboiement qui ressemblait plus à un cri qui devait être la cause d’une douleur atroce. Mes yeux se rouvrirent et mes mains se crispèrent contre le sol. Un immense loup, beaucoup plus grand que les chiens blanc, venait d’apparaitre. Il se dressait sur ses deux pattes arrières et ne se privait pas de faire sentir a ses fichus chien, la sensation de ses longues griffes sur leurs pelage. Au début, je crus à un loup-garou mais celui si était bien plus grand que la description qu’on nous en avait fait en cours. D’autant plus qu’un détail réfuta vite cette hypothèse. Le gigantesque loup avait deux cornes dressées sur le haut de son crâne. C’était bel et bien la chose la plus incroyable qu’il m’avait était donné de voir. La créature se battait furieusement contre les chiens. Il était bien plus grand et plus fort qu’eux tous réunis mais ces derniers semblaient résister malgré tout.

Je préssentai la défaite du loup, et même si il finissait par gagner, rien ne l’empêcherai de m’attaquer comme l’avaient fait les chiens. Dans tous les cas, la j’étais cuite. Ma main tâtonna le sol à la recherche de ma baguette.

 

- Lumos ! S’écria une voix qui m’était familière.

 

C’était Joanna. Mon amie était juste derrière moi, Perny à ses pieds. Elle tendait le rayon lumineux qui émanait de sa baguette en direction des chiens qui s’enfuirent à toute hâte. Le loup poussa un grognement, me fixa puis s’enfonça un peu plus dans la végétation, d’un pas lourd. Joanna venait de me sauver la vie. Elle avait l’air aussi surprise que moi.

 

- Je l’ai vu !! J’ai eu une vision. Je n’y crois pas…

 

Elle se dirigea vers moi avec des yeux ronds et m’aida à me lever tout en marmonnant quelques paroles inaudibles. Une fois debout je la fixai du regard avec incompréhension.

 

- Comment tu as deviné que j’étais là ?

 

Elle eut à peine le temps de répondre que d’autres personnes arrivèrent. Le professeur Lupin et Idilzi avaient accouru vers moi accompagné du professeur Idilzi.

 

- Qu’est-ce que c’était professeurs ? La bête qui combattait les chiens ?

 

Lupin soupira.

- Je crois que nous sommes arrivés trop tard pour le voir Mademoiselle. Une chance que vous soyez intervenu. Goldstein !

 

Il s’avança vers moi et posa une main sur mon épaule.

 

- Est-ce que tout va bien ?

- Oui…je…je crois.

- Nous allons vous raccompagner au château, vous nous expliquerez les raisons qui vous on poussées à venir jusqu’ici en chemin.

 

Je leurs dit toute la vérité. Je n’avais rien à cacher après tout, mais je parlais lentement et j’avais bien du mal à trouver mes mots. J’étais un peu perdue après ce qu’il venait de se passer. Jamais je n’avais entendu parler d’un loup pareil vivant dans la forêt et tous les adultes présents avaient l’air aussi étonnés que moi. Comment cette créature avait pu arriver jusqu’ici sans que personne ne s’en rende compte ?

 

- J’en parlerai au professeur Hagrid dès qu’il sera disponible. Je monte voir le directeur. Déclara le professeur Idilzi.

- Je suppose que je vais être puni pour être allé aussi loin ?

Idilzi soupira.

- Je vais en discuter avec lui Mademoiselle, nous verrons bien. Déclara t’il puis il partit rapidement jusqu’au château.

Ce fut au tour de Joanna de s’expliquer. Apparemment elle avait une vision floue ou elle m’avait vu être attaquée par les chiens, en très mauvaise posture. Elle avait aussi tôt accouru. Joanna savait que ces animaux-là craignaient la lumière mais elle était bien étonnée que le loup partit aussi. Elle m’avait sauvé la vie et je ne savais pas vraiment comment la remercier. Je me contentai de lui sourire et de lui serrer la main. Entre les visions de Joanna et les futures métamorphoses d’Arnold, j’étais réellement bien entouré.

- Je vous conseille d’aller parler de ces visions à votre professeur de divination. Un tel don, surtout à votre âge, est une chose très rare. Les dons requièrent énormément de prudence et de sagesse. Croyez-moi.

Il se mit à sourire légèrement et nous savions toutes les deux qu’il faisait référence à son don de métamorphose.

 - Goldstein, vous feriez mieux de ne plus retourner dans cette forêt et d’oublier cette histoire.

- Mais…nous ne savons pas ce qu’est cette bête. Nous ne devrions pas chercher à en savoir plus ?

 - Bien sûr que si. Mais ce n’est pas votre rôle. C’est celui des professeurs.

Je poussai un soupire.

- Mais monsieur…

 - Goldstein. Soyez raisonnable. Je vous le demande pour votre sécurité, pas pour vous embêter.

 - …Je vais essayer. Répondis-je. 

Je ne répliquai pas, j’étais plutôt satisfaite de voir un de mes professeurs bienveillant à mon égard. Tout avait mal commencé avec ce Lupin mais il était finalement l’un de mes meilleurs enseignants. Joanna et moi retournèrent au château. Nous avions décidé de ne parler à personne de notre mésaventure, à part Arnold dont le cerveau pouvait nous être utile. Je me demandais constamment qui était ce loup et pourquoi vivait-il ici mais je m’efforçai d’éloigner toutes ses questions de mon esprit et de me concentrer sur mes études. Joanna me parla, le soir même, un peu plus de sa vision. Cela c’était passé très vite, les images étaient floues mais l’instinct de mon amie l’avait poussé à agir. Ce genre de don était en effet très rare chez les jeunes sorciers, Joanna allait surement devenir une voyante cérébrale. Une part de moi-même était un peu jalouse. Ma meilleure amie était devenue exceptionnelle grâce à ce don et je ne pouvais m’empêcher de désirer la même chose pour moi. Perny était beaucoup plus calme, il paraissait même fatigué et avait dormi toute la journée. Plus je repensais à cette histoire, plus je me disais que ce loup m’avait était favorable finalement. Après tout, il n’avait fait que me défendre ; et mon chat n’avait pas l’habitude de m’attirer vers de méchantes créatures, il m’avait peut-être guidé vers une sorte de protecteur. Je laissai toutes ces hypothèses dans un coin de ma tête et m’endormit profondément. Pour la première fois depuis que j’étais à Poudlard, il venait de m’arriver quelque chose d’extraordinaire. Cette année allait peut être ce révéler bien plus intéressante que ce que j’avais prévu. 

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