Moi, la méchante sorcière.

Chapitre 16 : Amour et sororité

2016 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 06/09/2018 22:17

La journée du lendemain fut une nouvelle étape pour moi. Je m'efforçai à faire tout correctement. A ne pas faire de vague. J'eu la chance de ne pas croiser Scorpius une seule fois dans les couloirs. Au moment de notre pause déjeuner, je me rendis compte qu'aucun de mes collègues du journal ne me salua. J'étais certaine qu'il m'en voulait. Ma bêtise avait eu un impact aussi pour eux. Je me sentais encore plus honteuse. Mais celui que j'avais envie d'entendre c'était Arnold. Il ne m'avait pas adressé un mot depuis que Joanna lui avait annoncé mes multiples sanctions. Entre deux assiettes de haricots, je me tourna vers lui, il était en train de discuter avec des septième années.


- Arni ? Tu... tu ne veux plus me parler toi aussi ?


Sa bouche tordu et ses petits yeux montraient bien que ma question l'indisposait.


- Non...non bien sur que non. C'est juste que je ne veux pas t'embêter...et pas te mettre en colère. Mais je suis désolé pour tout ce qui t'arrives. Tout le monde l'est. Alexanne m'en a parlé. Personne ne t'en veux, mais tout le monde veut te laisser tranquille.


- Merci. Répondis-je simplement, avec un pâle sourire.


J'étais soulagée par ses paroles. En effet, j'avais bien besoin d'air. Mes relations avec les autres étaient si flottantes qu'il ne valait mieux pas que les gens que j'appréciais me parle. Je finirai toujours par être en colère contre quelque chose. Je savais que la fin de journée aller être compliquée. Je finissais par mon cours d'histoire de la magie. J'allais passer plus d'une heure assise à côté de James et en face de Ted.


Mon ventre était complètement noué. J'arrivai avant James.

Mon passage dans la classe avait fait traîner quelques murmures dernière moi, que je m'efforçai d'oublier. James entra. Etrangement il ne m'adressa aucun regard, ni de mépris ni de colère. Il paraissait presque tremblant. Alors qu'il s'était assis, je me tourna vers lui.

- Désolé...avions nous lâcher à l'unisson.


Entendre ce mot sortir de nos bouches nous étonnaient tout les deux.


- On m'a dit qu'on t'avait retiré ton insigne... et... enfin bref, je suis désolé pour tout ça.


- Merci. Répondis je simplement. Il n'y avait rien à rajouter. J'étais très contente de son comportement, mais je n'étais pas prête à lui en dire plus.


Le professeur Lupin entra dans la pièce d'un pas assuré. J'étais tremblante. Il ne m'adressa aucun regard. Il parut tendu pendant tout le cours. Alors qu'il régnai d'habitude une atmosphère plutôt détendue, le cours était soudainement devenu très scolaire. Pour la première fois de l'année, je ne participai pas une seule fois. Je ne voulais pas me faire remarquer, et puis le professeur s'efforçait à éviter mon regard alors je lui facilitais la tâche. A la fin du cours nous devions rendre nos dissertations que nous avions préparer pendant les vacances. J'avais passé un temps fou dessus. Je la rendu, un peu fébrile. Encore une fois Lupin fit tout pour éviter mon regard. Je sortais de la salle un peu plus triste encore que quand la journée avait commencé.

La semaine fut d'une fadeur à toute épreuve. Aucun professeurs ne m'avait parlé de la disparition des visiomages. Je n'avait reçu aucune lettre de Rachel. Seulement une de papa qui m'expliquait à quelle point il avait était déçu. Je ne me parlais quasiment à personne, à part à Joanna, Arnold et aussi à Myriam. Je découvrais à quel point lui parler me faisait du bien. Elle était ma vraie famille ici. Et bien sur un sujet bien particulier fut discuté. Toutes les deux installés sur un rebord de fenêtre du couloir de second étage je lui parlais de mon rendez vous avec les professeurs, le soir de notre arrivée.


- Blotilick avait l'air tellement déçue. Il ne m'a pas adressé un mot depuis que c'est arrivé. Je crois que c'est Sarah qui va me remplacer en temps que préfète. Et ensuite je suis partie me coucher... enfin après que...


- Après que quoi ? Demanda Myriam, très curieuse.


- Après que Lupin m'ai parlé. Pour me dire qu'il avait essayé de me défendre. Dis je simplement, tentant de gâcher mon malaise.


- Vraiment ? Et ? Y'a autre chose...?


Je n'en avait parlé à personne. J'étouffait de tout ça. Je savais que Myriam était la dernière personne au monde à pouvoir être malveillante envers moi. Si je me devais de le dire à quelqu'un c'était bien elle.


- Tu vas halluciner mais... on a un peu parlé, et je lui ai dis que...je l'admirais malgré nos petites batailles. Et je...il avait l'air un peu troublé. Ces cheveux étaient rouges et...et je ne sais pas pourquoi mais je l'ai embrassé sur la joue. Et il respirait très vite.


La tête de Myriam était presque comique. On aurait dit que son menton allait toucher le sol.


- Vanessa Goldstein !! Je t'ai taquiné pendant toutes les vacances sur Monsieur Lupin et là tu...tu...as surpassé mon imagination débordante. Elle explosa de rire. Toi et Lupin ! Mon Dieu...


- Non non non, il n'y a pas de moi et Lupin ! Répondis-je en lui faisant signe de parler moins fort. Il n'y a rien du tout. C'est moi j'ai pété un câble c'est tout. Il était pas du tout dans le même délire.


- Vraiment ? Demanda Myriam en haussant les sourcils de manière très taquine.


- Bah je...non. Je suis rien pour lui. Juste une élève un peu chiante.


- Il respirait fort...et il a rougit des cheveux !! C'est pas le truc le plus mignon du monde ça ? Je suis trop jalouse. Ma sœur était hystérique.


- Tu es complètement folle. Lui répondis-je avec un sourire. Et puis ne t'emballe pas, ça fait une semaine qu'il ne m'a pas parlé.


- Et ça peut se comprendre non ? Tu imagine ce qu'a fait d'être stagiaire et d'être attiré par une de tes élèves ? Il doit devenir complètement fou. Tu ne peux pas lui en vouloir de se protéger.


J'avais l'impression de découvrir des vérités que je n'avais jamais soupçonné. Et si c'était vrai ? Et si Monsieur Lupin pensait à moi de temps en temps ? Je ne pouvais même pas l'imaginer. Cette conversation avec Myriam me troubla un peu plus.

Je me réveillai le samedi matin heureuse d'en avoir finis avec les cours cette semaine, même si je devais passer l'après midi en cuisine pour aider les employés de cuisine. Cela ne me réjouissait pas vraiment. Les elfes de maison n'en pouvaient plus de me voir revenir tout le temps. Alors que je m'apprêtai à plonger ma peine dans les pancakes aux sirop d'érables, Joanna et Myriam accoururent vers moi.


- Vanessa ! Faut que tu vienne voir ! Criaient t'elle.


Sans poser de question, je les suivait. Elles m'entrainèrent dehors. Je n'avais pas pris mon manteau et je senti le vent s'engouffrer dans tout les ports de ma peaux. On descendu à vive allure le sentier qui menait chez Hagrid. Un petit groupe d'élèves était attroupé devant la forêt interdite. Des arbres avaient été saccagés, à moitié couché par terre. Je me frayais un chemin entre les élèves pour voir tout ça de plus prés. La terre avait été creusé afin d'y inscrire des lettres. "Aide moi Goldstein". On nous avait laissé un message, on m'avait laissé un message. Tout le monde me regardait d'une mine inquiète. J'entendis la voix d'Hagrid ordonner à la foule de se disperser.


- J'ai vu ça en me réveillant ce matin. Ca fait plusieurs jours que certaines créatures s'approche de la lisière, comme si elles avaient peur de quelque chose. Le directeur à contacté le ministère. Il faut que des professionnels retrouve ce fichu loup. Me dit il.

- Pour en faire quoi ?


- Oh. Je ne sais pas. Le capturer déjà.


- Mais ! Il a besoin d'aide Hagrid. Répondis je en montrant l'inscription.


- Comment ça ? Tu ne vas pas me faire croire que tu penses que c'est le monstre qui à écrit ça ?


- C'est évident !


- Et pourquoi ?


Je ne savais pas quoi répondre. En fait je ne savais même pas pourquoi je trouvais ça évident. Mais il régnait chez moi une sorte de certitude.


- Parce que... parce que le loup est le professeur Hamilton. Et il a besoin d'aide.


Hagrid avait l'air complètement décontenancé.


- Et bien...je ferai part de tes impressions aux gens du ministère.


J'étais aussi surprise de ce que je venais de dire. Mais pour moi c'était une sorte d'évidence. Comme si je voyais au delà de ses lettres...au delà de cette blouse.


- Je peux lui répondre ? Demandai-je innocemment au professeur. Je n'attendis pas sa réponse.


Je m'approchai d'un arbre un peu plus loin de ceux qui avaient été arraché. Je tirai ma baguette de ma poche et murmura une formule. J'inscrivis " Comment ? V.Goldstein". Je regagnai calmement le professeur et la foule qui ne c'était pas du tout dispersé.


- Je reviendrai demain pour voir si j'ai une réponse. Vous pourrez me prévenir quand l'équipe du ministère arrivera ?


Hagrid hocha la tête et rajouta :

- Mais selon toi pourquoi ces arbres sont... ?


- Il a voulu attirer votre attention, ou il était très énervé par quelque chose. Ou les deux. Répondis je en haussant les épaules.


Joanna et Myriam me suivirent d'un pas rapide.


- Euh... Van tu me fais flipper là, tu es super calme ! Déclara Joanna, effectivement apeurée.


Je me retournai vers elle :

- On a pas arrêté de me dire que j'étais trop impulsive. J'essaye de faire des efforts. Répondis je en haussant les épaules.


Joanna, encore une fois, partagea un regard perplexe avec ma sœur. Je leurs expliquai que je ressentais le fait que le loup était gentil, ou plutôt qu'il n'avait rien contre moi, qu'il voulait que je l'aide. C'est comme si mon instinct parfois se surdéveloppée. Ce qui expliquerai sans doute ma trop grande sensibilité : mes attaques impulsives envers mes camardes et mes...bisous impulsifs envers mes professeurs. J'espérais que Joanna ai une nouvelle vision concernant cette histoire, mais selon elle, sa première vision avait été sa dernière.


- Arnold essaye toujours de se transformer en renard ? Lui demandai-je en riant.

En effet, il était toujours en formation mais il en verrait bientôt la fin, nous en étions tous sur.


Mon après-midi fut chaotique et mes deux heures de retenues me parurent durer une éternité. Toute l'école me regardait encore plus bizarrement depuis l'étrange inscription de ce matin. J'étais devenue une étrangeté. Alors que je sortais de ma retenue, je croisai le professeur Lupin dans un couloir. Prenant mon courage à deux mains je m'approchai de lui.


- Bonjour monsieur.


- Vanessa...


- Je...je voulais savoir si vous aviez eu le temps de corriger nos dissertations ? J'y ai passé beaucoup de temps et je voulais savoir ce que vous en aviez pensé. Je tentai un petit sourire.


- Vous ne pouvez pas attendre lundi ?


Il avait l'air exaspéré. Je sentais ma gorge se nouer.


- Pardon...pardon excusez moi. Je remit une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille. Mes mains tremblaient. Je pris la décision de repartir. Il soupira. Sa main m'arrêta. Il se baissa vers moi.


- A 18h. Tour d'astronomie.



Et il est partie. J'étais tétanisée. 


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