Comme la glace

Chapitre 6 : Déplaisante vérité

1401 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 22/05/2017 21:39

Hermione fit un signe de la main à ses amis et se dirigea vers l’escalier principal avant que la cohue d’élève ne s’y presse. Elle monta les marches jusqu’au premier étage et parcouru le couloir au bout duquel se trouvait le bureau. Elle était presque arrivée à la porte quand elle entendit des pas au bout du couloir. C’était sûrement Malefoy, toujours en retard celui-là. La jeune fille ne prit pas la peine de se retourner. Elle frappa à la porte, l’ouvrit et la referma aussitôt. Le professeur McGonagall se tenait assise derrière son bureau.

« Miss Granger, je vous attendais ! Savez-vous où se trouve Mr Malefoy ? J’ai de brèves instructions à vous donner. »

La jeune fille n’eut pas le temps de répondre. La porte du bureau s’ouvrit laissant apparaitre une silhouette bien connue. Le Serpentard ne s’excusa même pas de son retard, il jeta un regard froid à Hermione et se planta devant le bureau, bras croisé. Le professeur McGonagall se leva et retira ses lunettes visiblement, offusquée de la conduite de Drago Malefoy.

« Mr Malefoy, je vous rappelle que quand je vous convoque à mon bureau j’attends de vous que vous soyez ponctuel. Peu importe, si je vous ai demandé de venir c’est simplement pour vous mettre au fait des responsabilités qui incombent à un Préfet-en-Chef. Ma foi, rien de bien compliqué. Vous êtes-vous, ne serait-ce qu’un peu, renseignés sur lesdites responsabilités ?

- Oui, professeur. Un Préfet-en-Chef est responsable des autres préfets. Il doit faire respecter le règlement et la discipline au sein de l’école. Répondit Hermione.

- Bien Miss Granger. Mais ce n’est pas tout, cette année le conseil d’administration a décidé de vous octroyer davantage de commandements. Mr Malefoy et vous-même serez en charge des principaux évènements qui auront lieu à Poudlard cette année. J’entends par là que vous devrez organiser ces évènements d’un bout à l’autre en vous mettant d’accord sur les préparatifs. Je vous ai fait une petite liste récapitulative des dates concernées », dit-elle en leur tendant chacun un bout de parchemin. 

Hermione déplia le parchemin et y lit la liste.

-         31 Octobre : Halloween (soirée comprise)

-         2 Décembre au soir : Bal de Noël

-         27 Mars : Pâques

-         28 Juin au soir : Bal de fin d’année

« Professeur, le bal de Noël n’a lieu qu’en période de Tournoi des Trois Sorciers non ? s’étonna Hermione.

- Pas cette fois-ci, Miss Granger, le professeur Dumbledore et moi-même avons proposé au conseil d’administration d’inclure ce bal tous les ans dès à présent. Évidemment pour cela, il faut que le bal de cette année se déroule sans accroc, il s’agit d’une année test dirons-nous.

- Parfait, de la danse et des dentelles, tout c’que j’aime, gronda Malefoy à voix basse.

- Un commentaire, Mr Malefoy ? lui demanda le professeur qui, de toute évidence, avait parfaitement entendu la réflexion du Serpentard.

- Oui effectivement. Tout ça ce sont des affaires de filles. Je ne vois vraiment pas pourquoi je devrais m’en mêler. J’ai des choses bien plus importantes à faire que de m’occuper de festivités, lança le jeune homme d’un air mauvais et supérieur.

- Bien malheureusement pour vous, si vous décidez de refuser les responsabilités qui vous sont imposées, Mr Malefoy, je serai dans l’obligation de vous retirer de vos fonctions. Suite à cela, je me verrai contrainte d’écrire à votre père afin de l’informer de votre décision, déclara le professeur McGonagall d’un air entendu. »

La tirade avait fait mouche. Hermione savait à quel point Malefoy craignait son père, et visiblement, elle n’était pas la seule. Le jeune homme ne prendrait pas le risque que son père se retrouve dans une position fâcheuse par sa faute. D’autant que si Drago Malefoy était Préfet-en-chef aujourd’hui, c’était bien grâce à son père.

« Ce n’est vraiment pas nécessaire, professeur, répondit le Serpentard avec une rage contenue.

- Bien, je vois que nous sommes tous trois d’accord. Je ne pense pas avoir quoi que ce soit à ajouter. Avez-vous des questions ?

- Non Professeur, certifia Hermione.

- Excellent. Je crois qu’il est temps que je vous libère. Bonne soirée ! termina le professeur McGonagall en leur ouvrant la porte de son bureau. »

Malefoy s’empressa de passer devant Hermione qui le suivit sans moins d’empressement.

« Ridicule, voilà qu’on organise des bals et des soirées maintenant. Cette école devient de plus en plus pitoyable d’année en année, maugréa le jeune homme.

- Tu pourrais essayer d’être plus agréable quand même ! C’est si difficile de ne pas ronchonner sans arrêt ? gronda Hermione à son attention.

- Ferme-la, Granger, je ne suis vraiment pas d’humeur à écouter tes pathétiques leçons de morale.

- Tu me parles sur un autre ton. Ce n’est pas un fi-fils à son papa qui va me dire ce que j’ai à faire, et encore moins un gosse de riche trop effrayé par son père pour imposer ses choix ! » lança la Gryffondor en montant d’un ton.

La tirade d’Hermione stoppa le Serpentard dans son élan. Il s’arrêta net, comme si Gorgone en personne l’avait statufié. Hermione, surprise de l’attitude du jeune homme, ralenti avant de s’arrêter à son tour. Malefoy se retourna lentement, un air particulièrement mauvais sur le visage. Ses yeux gris lançaient des éclairs à glacer le sang, d’ailleurs c’était très exactement l’effet qu’ils firent à la Gryffondor. Il s’avança vers Hermione, menaçant et sans hésitation. La jeune fille recula de quelques pas mais elle fût rapidement bloquée par un mur de pierre qu’elle trouvât particulièrement froid. Pour se donner une contenance elle se redressa et se tînt prête à envoyer une réplique cinglante à Malefoy. Il ne devait pas voir à quel point il lui faisait peur à ce moment précis. Malheureusement Drago Malefoy venait d’une famille de Mangemorts, il savait ressentir la peur et la détresse de ceux qu’il persécutait.

« Tu te crois plus maligne que tout le monde parce que tu es la meilleure élève de notre promotion, Granger, mais tu vas vite redescendre sur Terre. Sache que mon père pourrait t’infliger des tortures tellement douloureuses que la souffrance te rendrait folle. Seulement, Miss-Je-Sais-Tout, tu dois bien te douter que ce genre de pratiques se transmet de père en fils. Alors si tu ne veux pas finir à Ste-Mangouste avec les parents de Londubat, je te conseille de ne plus jamais ouvrir ta belle petite bouche de Sang-de-bourbe. Estime-toi heureuse d’être en vie, Granger. »

Il avait prononcé ses mots sans crier, presque en murmurant. Sa voix n’avait pas tremblé, pas hésité ne serait-ce qu’une seule fois. Il avait choisi ses mots comme des armes. Comme des lames d’acier qui se seraient plantées directement dans le ventre de la jeune fille. Elle était restée figé de peur. Les paroles du sorcier l’avaient comme pétrifié.

Malefoy lui lança un dernier regard mêlé de dégout, de haine et d’une certaine satisfaction. Il lui avait cloué le bec. Mieux que ça, il l’avait complètement terrorisé. Son père serait fier de lui, sans aucun doute. Le Serpentard relâcha l’emprise qu’il avait sur l’avant-bras d’Hermione et partit.

Ce ne fût que plusieurs minutes plus tard que la Gryffondor parvint à calmer sa respiration et à quitter ce couloir où il régnait désormais une étrange tension.

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