Comme la glace

Chapitre 15 : Beauté céleste

1272 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 22/05/2017 21:45

« Hermione… Tu recommences…

             - Hmm… Quoi ? Oh pardon Ginny ! J’étais encore dans la lune… »

Assis autour de la table des Gryffondors, le petit groupe d’amis discutait vivement. Hermione, toujours aussi préoccupée, se perdait dans ses pensées. Elle n’avait quasiment rien avaler et ses yeux avaient une vilaine tendance à se fermer tous seuls.

« T’as encore mal dormi c’est ça ? s’inquiéta Harry.

- Oui, on peut dire ça…, répondit Hermione sur un demi-mensonge.

- Qu’est-ce qui t’es arrivée hier soir ? lui demanda Ron. Tu t’es précipitée sur Malefoy après le cours d’Astronomie et on ne t’a pas revu dans la salle commune.

- Oh rien, t’inquiète. On devait juste commencer à travailler, tu sais pour les préparatifs de la fête d’Halloween.

- Et alors ? Je suppose qu’il n’avait rien foutu ? s’indigna d’avance Harry.

- Disons qu’il n’avait pas fait le travail lui-même. Il s’est pointé avec une liste de plats, tous plus originaux les uns que les autres, sauf qu’il ne l’avait pas rédigé tout seul.

- Tu déconnes ! Il a demandé à quelqu’un de la faire pour lui ? s’estomaqua Ginny.

- Pire que ça ! Il a demandé à un élève de Serpentard d’aller chercher des informations auprès des elfes de maison qui préparent les repas à Poudlard !

- Quel sale face de gargouille ! Ce mec n’a aucun amour-propre…, lui répondu Harry exaspéré.

Hermione se garda bien de leur raconter l’intégralité de l’histoire. Elle ne voulait rien dire. Pas encore. Elle avait bien trop peur. Que penseraient-ils d’elle après ça ? La verrait-elle encore de la même façon ? Peut-être auraient-ils honte. Des dizaines d’hypothèses toutes aussi farfelues les unes que les autres se dessinaient dans son esprit. Elle leur en parlerait probablement un jour. Oui, un jour. Mais pas aujourd’hui.

Soudain tout le monde se tût. La porte de la Grande Salle s’ouvrit lentement. Une personne venait de faire son entrée. Hermione, dos à la porte, se retourna. Elle comprit immédiatement qu’elle était la source du silence admiratif qui venait de s’installer. Ce n’était pas une simple personne qui attirait ainsi tous les regards. C’était une jeune fille. Une jeune femme. Une jeune femme à la beauté enchanteresse. Sa démarche gracieuse laissait flotter derrière elle un doux parfum de fleur de Lilas. Elle ne marchait pas, elle dansait. Une danse envoûtante. Elle ne devait pas mesurer beaucoup plus que la Gryffondor. Elle avait les cheveux couleur de la nuit et des yeux couleur de l’océan. Sa chevelure soyeuse descendait en boucles parfaites jusqu’à la naissance de ses reins. Sa peau blanche était plus pure que le diamant, plus lisse que la porcelaine. Chaque trait de son visage semblait avoir était peint par les Dieux. Elle n’était pas maquillée. Et elle n’en avait pas besoin. Ses cils étaient si longs qu’ils auraient pu déclencher une tempête. Son sourire en faisait tomber plus d’un amoureux. Sa silhouette élancée n’avait aucun défaut, aucune imperfection. Elle possédait la beauté et le charme. Elle n’avait probablement aucun équivalent sur cette Terre. Hermione la détestait déjà.

« Eh Ginny c’est qui cette fille ?

- Je n’en ai aucune idée mais elle ne me plaît pas, mais pas, mais du tout ! gronda Ginny visiblement dans le même état qu’Hermione. »

Les discussions reprirent peu à peu tandis que la jeune fille se dirigea vers un des professeurs. Hermione, qui n’avait cessé de la suivre du regard, se retourna vers ses amis. Seamus, Neville, Dean, Colin, étaient tous en train de la dévorer du regard. Sauf Ron. Fidèle à lui-même, il dévorait avec avidité un morceau de poulet grillé abondamment trempé dans la mayonnaise.

« Les gars, vous avez un peu de bave là ! leur dit Ginny en désignant la commissure de sa bouche.

- Ron ! Tu ne t’arrêtes jamais de manger ?! gronda Hermione.

- Ben quoi ? Ch’est vital de mancher ch’te signal ! répliqua-t-il en déglutissant péniblement l’énorme morceau de poulet qu’il venait de manger.

- T’es bizarre… T’as pas vu la fille qui vient d’arriver ? l’interrogea Harry décontenancé par la passivité de son ami face à la sublime créature qui leur était apparue.

- Si, si. Bien sûr que je l’ai vu. M’enfin y a pas de quoi casser deux pieds à un pitiponk.

- Tu veux rire ?! Elle est belle comme le soleil, lui fit remarquer Seamus un sourire béat sur le visage.

- Je crois qu’on n’a aucune chance mon pauvre Seamus, lui dit Neville. Elle est déjà aux bras d’un autre.

- Hein ? Quoi ? Qui ? Où ? Pourquoi ?!!!! se désespéra Seamus.

- Malefoy… », soupira Neville.

Hermione se redressa d’un coup et se retourna vers la table des Serpentard. La belle inconnue se trouvait assise sur les genoux de Malefoy, sous le regard réprobateur d’une Pansy furieuse. Jouant les vierges effarouchées, la jeune fille riait aux éclats sous le regard brillant d’un Drago totalement sous le charme. Elle s’amusait à passer sa main dans les cheveux du jeune homme, elle caressait furtivement sa joue, mine de rien. Tous les garçons de la table souriaient niaisement, tandis que les filles grimaçaient de jalousie.

« Non mais sans rire ?! C’est qui cette fille ?! Pour qui elle se prend ?! » s’exclama Hermione, un peu trop fort.

Sarah, qui s’était assise à la table de Serdaigle, lui offrit une réponse.

« Elle s’appelle Céleste Beauchamps. Elle vient de France, d’après ce que j’ai compris.

- Laisse-moi deviner, c’est une Vélane ? supposa Hermione.

- Une demi-Vélane en vérité. Elle a hérité des pouvoirs de son père et de la beauté de sa mère.

- J’aurais dû m’en douter… Qu’est-ce qu’elle fabrique ici si elle est Française ?

- Apparemment elle ne se plaisait plus à l’Académie Beauxbâtons, alors son père l’a envoyé à Poudlard. Je crois que c’est Fleur Delacour qui lui a conseillé notre école. Entre descendantes de Vélane, on se soutient !

- Mais elle va rester combien de temps ? s’interrogea Ginny en se rongeant un ongle.

- Un certain bout de temps d’après les informations que j’ai. Elle vient tout juste d’arriver et n’a pas encore de maison. Mais vu son âge, elle sera dans la même promo que nous tous. »

Hermione soupira d’agacement. Cette fille ne lui plaisait vraiment pas. Son sourire d’ange ne lui plaisait pas. Sa façon de se mouvoir ne lui plaisait pas. Mais surtout les yeux pleins de convoitise qu’elle posait sur Malefoy ne lui plaisaient pas. La Gryffondor voulut la fusiller du regard, mais elle n’était plus là. Le Serpentard aussi avait disparu. Se tournant vers la porte de la Grande Salle, la jeune fille aperçut les deux silhouettes partir furtivement en direction des escaliers. Aussi fugaces que des ombres. Hermione distingua pourtant, la main de Céleste glissée dans celle de Drago.

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