Comme la glace

Chapitre 19 : De l'amour dans l'air

2039 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 22/05/2017 22:44

« Tu… Quoi ?! s’estomaqua Hermione de plus en plus pâle.

             - Cet homme sera mon fiancé, je l’ai su à la seconde où j’ai posé les yeux sur lui. Il a tout ce qu’il faut pour être l’époux d’une femme telle que moi.

             - Mais enfin Céleste… Tu n’as que 17 ans !

             - Crois-tu que mon âge influe sur ma décision ? Crois-tu que, parce que j’ai l’air jeune, je suis incapable de savoir ce que je veux ? Saches que je suis quelqu’un d’extrêmement déterminé. Lorsque je veux quelque chose je l’obtiens. Toujours. »

             Cette fille était folle, tout simplement. Comment pouvait-elle imaginer qu’elle allait épouser Malefoy ? C’était insensé. Cette Céleste Beauchamps n’était qu’une jeune fille de bonne famille extrêmement capricieuse. Malefoy refuserait sûrement sa proposition. Ça ne faisait aucun doute. Il ne permettrait pas qu’on lui ordonne quoi que ce soit.

             « C’est n’importe quoi. Tu connais Malefoy depuis quoi ? Trois jours ? Et tu penses qu’il va accepter une telle proposition ? Tu rêves ma grande ! se moqua Hermione.

             - Je comprends mieux pourquoi Drago ne t’apprécies pas. Tu es brillante c’est indéniable, mais ton entourage doit te l’avoir répété bien trop souvent. Ta confiance en toi t’a rendu arrogante. Tu sembles tout savoir mieux que n’importe qui et tu te figures que cela t’autorise à juger tout et tout le monde. Je crois que tu n’as pas bien saisi ce que je t’ai dit. Je veux et j’aurais Drago Malefoy comme époux. Dans 1 an, dans 5 ans ou même dans 10 ans, qu’importe. Le fait est que j’ai toujours ce que je désire. Rien ni personne ne se met en travers de ma route. A moins d’avoir des penchants suicidaires. De plus je connais peut-être Drago Malefoy depuis moins longtemps que toi, mais moi j’ai réussi à le charmer. Avec moi il s’est comporté comme un véritable gentleman. Peux-tu en dire autant Hermione Granger ? »

             La Vélane fit volte-face en haut des escaliers et planta son regard océan dans celui d’Hermione. La Gryffondor senti son cœur battre dans ses tempes. Sa main se crispa sur la rembarde de l’escalier de pierre. Elle n’avait qu’une envie : flanquer un monumental coup de poing dans le visage si angélique qui lui faisait face. Elle serra la mâchoire et ne répondit rien de peur de dépasser les bornes.

             « C’est bien ce qu’il me semblait, enchaina la Serdaigle. Nous sommes arrivées très chère. Drago se trouve dans la Salle sur Demande, je suppose que tu connais le chemin. Je vais donc te laisser et repartir déjeuner. Les mets servis dans ce château sont succulents, rien que je n’ai déjà goutté évidemment. Au revoir Hermione Granger. »

             Céleste lui fit un sourire divin et redescendit les escaliers de sa démarche dansante. Hermione avait su dès le début que la Vélane apporterait des problèmes. Elle ne s’était pas trompé. Elle était insupportable de prétention. Epouser Drago Malefoy, quelle idée ridicule.

             La Gryffondor se dirigea pensive vers le mur du septième étage. La porte de bois et de fer se dessina dans la pierre et Hermione l’ouvrit. A peine entrée elle s’arrêta de stupeur. Elle n’aurait jamais cru revoir cette pièce un jour. Elle parcourut lentement la salle des yeux. Le petit salon était exactement tel qu’elle l’avait laissé. Chaleureux et accueillant. Assis sur le canapé acajou, Drago Malefoy écrivait.

             « Personne t’a appris à frapper avant d’entrer Granger ? lui lança le Serpentard, les yeux rivés sur ce qu’il était en train d’écrire.

             - Désolée, j’ai pas fait gaffe…, s’excusa Hermione confuse de son comportement.

             - C’est bon ça va, entre. »

             La jeune fille s’avança doucement et s’installa sur le second fauteuil. Elle loucha un peu pour parvenir à distinguer ce que faisait le jeune homme.

             « La curiosité est un vilain défaut Granger. Ta maman te l’a jamais dit ?

             - Qu’est-ce que tu fais ? l’interrogea Hermione.

             - J’écris, ça se voit pas suffisamment ?

             - Ha. Ha. Ha. Hilarant.

             - Et bien, en toute franchise ça ne te concerne pas vraiment. Mais si tu veux tout savoir j’écris à mon père. Je devais le faire hier mais j’ai oublié.

             - Et pourquoi tu fais ça… ici ? Tu pouvais pas lui écrire dans ta salle commune ?

             - J’aime bien ce salon, il est agréable. C’est aussi ce qu’a dit Céleste quand je lui ai montré.

             - Tu… tu as emmené Céleste… dans ce salon ?

             - Ben oui pourquoi ? C’est interdit ?

             - Non c’est juste que… je croyais… enfin…

             - Attends Granger, tu pensais pas que t’étais la seule personne que j’avais emmené ici ? Si ? »

             Hermione déglutit avec difficulté. Il lui avait montré le salon. Et pas qu’à elle. La Gryffondor avait du mal à en revenir. Elle croyait que cette pièce était particulière. Seul témoin de l’égarement du Serpentard. Elle avait fait erreur. Elle avait cru être spéciale parce qu’il lui avait entrouvert son cœur, même brièvement. Mais la jeune fille s’était lourdement trompé. Déçue et un peu triste, elle tenta de rebondir.

             « Non bien sûr que non. Après tout tu devais faire visiter le château à Céleste, c’est ce que tu as fait. D’ailleurs c’est elle qui m’a emmené jusqu’ici. On a eu une conversation pour le moins… intéressante.

             - Développes, lui répondit Drago sans décrocher de la lettre.

             - Et bien, je sais pas si je suis censée t’en parler mais elle a parlé de… projets. Des projets qui te concernent. Des fiançailles notamment. »

             Hermione espérait avoir marqué un point au détriment de la Vélane. Mais au petit sourire qui apparut sur le visage de Malefoy, elle douta sérieusement d’avoir marqué quoi que ce soit.

             « T’as un temps de retard sur ce coup-là Granger. Céleste t’a devancé de plusieurs jours déjà, se moqua le Serpentard.

             - Ah. On peut dire qu’elle perd pas de temps ! Elle est gonflée quand même !

             - Elle sait ce qu’elle veut, c’est différent. Elle est déterminée et c’est ce qui fait la différence entre elle et le commun des mortels. »

             Malefoy s’arrêta soudainement d’écrire et leva les yeux vers Hermione.

             « Y a un problème Granger ? T’as un drôle d’air. Serais-tu jalouse ?

             - Moi ? Jalouse ? Tu rigoles ? Non je me demande simplement ce que tu as bien pu lui répondre.

             - Encore une chose qui ne te regarde pas. D’ailleurs je ne répondrais pas à cette question-là. Pas encore. On est coéquipiers, pas meilleurs amis. Si t’as besoin de potins à raconter, vas voir Weasmoche je suis certain qu’il a beaucoup de choses à te dire.

             - De quoi tu parles Malefoy ? Qu’est-ce que tu pourrais savoir sur Ron que moi je ne sais pas ?

             - Oh, alors il ne t’a rien dit ? Ça m’étonne pas vraiment. Il garde ses petits secrets bien à l’abri. Il a juste oublié que j’ai des yeux et des oreilles partout.

             - Crache le morceau !

             - Ce n’est pas à moi de t’informer sur les cachoteries de ton pote.

             - Malefoy ? Tu en as trop dit !

             - Très bien, très bien. Je vais te raconter ce qu’on m’a rapporté. Il y a quelques jours une de mes connaissances se promenaient dans les couloirs de l’école quand elle a entendu des voix. Seulement y avait personne autour d’elle. En fait les voix venaient d’un placard à balai. Elle a tout de suite reconnu celle de Weasley. Sauf qu’il n’était pas seul dans ce placard. Elle n’a pas sur me dire qui était l’autre personne mais elle a réussi à entendre quelques bribes de conversation. Les seuls mots qu’elle ait pu distinguer clairement étaient « Je t’aime. ». »

 

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