Johanna Mason, 71ème Hunger Games

Chapitre 8 : La préparation...

2169 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2016 17:44

Chapitre 8

C’était une nouvelle journée qui s’annonçait également riche en émotions.

Le jour des interviews.

Caesar Flickerman se préparait à me poser des questions sur moi, sur ma famille, sur mes amies. Et j’aurais à lui répondre en toute franchise en faisant en sorte que ça paraisse agréable et prometteur. Je n’avais jamais été douée pour paraître amicale et gentille devant des gens que je n’aimais absolument pas. Mais je n’avais pas le choix.

Je me levais de mauvaise foi et me rendait dans la salle à manger pour prendre un petit-déjeuner qui me préparerait bien à cette épuisante journée. Sur la table se trouvait une quantité étonnante de nourriture, même pour le capitole. Sans doute car c’était la dernière journée que nous passions ici. Et je me servais donc le plus possible pour stocker la nourriture encore et encore. Je devais prendre du poids pour les jeux car j’en perdrais, ça c’était sûr. Et lorsque notre mentor était arrivé, je ne levais pas le nez de mon assiette en tendant discrètement l’oreille.

« Bonjour tous les deux ! Alors, inquiet de voir votre public ?

- Je l’avoue, nous a dit Peter en riant légèrement. Et toi Johanna ?

- Pour le moment, je ne réalise pas vraiment. On verra tout à l’heure.

- En tout cas, il y a du boulot ! nous a déclaré Blight. On a qu’une seule journée pour vous préparer alors, il faut qu’on se mette au boulot immédiatement !

Je levais les yeux vers lui et l’écoutait attentivement tandis qu’il continuait de nous parler de notre programme de la journée.

- Vous aurez une demi-journée avec moi, et une avec Vania. Je vous apprendrais l’attitude et Vania, la présentation. Puis ensuite, vous irez voir vos stylistes respectifs pour vous habiller, vous coiffer et vous maquiller. Et puis, tout ça se terminera par vos interviews ! Prêts ?

- Pas vraiment, marmonnais-je en recommençant à manger un peu. Je pense que cette journée sera plus épuisante qu’autre chose.

- Je serais là pour t’aider Johanna, m’a dit Peter en souriant. »

Je lui souriais en retour mais m’arrêtais rapidement pour ne pas trop dévoiler la confiance que je commençais à avoir envers lui. Ma loyauté pourrait rapidement grandir pour lui et je ne savais pas si c’était une bonne chose ou pas.

En oubliant tout ça, je commençais ma séance avec Vania. Elle me donna une paire de talons, une robe, puis elle me coiffa d’un chignon ridicule et me demanda de répondre à des questions en souriant et bougeant de manière « appropriée ». Mais cette séance me donnait envie de me jeter par la fenêtre et je souhaitais m’arrêter de marcher avec ces talons de torture. J’avais mal aux pieds, aux jambes et à la tête. Je commençais également à sentir des crampes dans mon visage à force de sourire sans m’arrêter. Mais je ne me plaignais pas car je savais que ces conseils pourraient me servir. Peut-être…

Puis est venu le moment de ma séance avec Blight. Je savais que ce serait moins drôle mais je pouvais tout de même retirer cette robe et ces chaussures ridicules. J’étais donc dans une nouvelle pièce avec mon mentor et nous nous sommes assis pour discuter de mon comportement à adopter pendant l’interview.

« Alors Johanna, comment comptes-tu te présenter au public du capitole ?

- Je ne sais absolument pas.

- Et bien, j’ai quelques idées. Tu souhaites les entendre ?

- Pourquoi pas.

- J’avais tout d’abord pensé à ton attitude durant la cérémonie d’ouverture. Je pensais que tu pourrais jouer avec ça une nouvelle fois. Paraître inaccessible mais également déterminée et dangereuse. Tu pourrais faire ça ?

- Je peux essayer en tout cas, répondis-je avec méfiance.

Nous avons commencé l’entrainement mais je voyais bien que Blight n’était pas très heureux du résultat. Il fronçait beaucoup les sourcils et ne souriait jamais. Les questions qu’il me posait me mettaient un peu en colère car c’était très personnel et je ne voulais pas dire toutes ces choses au public du capitole. Mais je n’avais pas le choix.

Nous avions fini la fausse interview et Blight semblait réticent à me dire ce qu’il en pensait.

- Tu sais, je pense que cette approche n’est pas la meilleure. Tu es trop agressive lorsque tu réponds aux questions. Parfois, j’ai l’impression que tu vas me sauter à la gorge.

- C’est peut-être que j’en ai envie. Ces questions m’énervent et je n’ai pas envie d’y répondre ! C’est des choses personnelles pour moi !

- Mais ils te le demanderont ! Tu dois te préparer aux pires questions Johanna, c’est comme ça. Alors essayes de paraître plus douce tout de même !

- Je vais essayer mais je ne promets rien.

J’essayais donc de paraître plus gentille et moins agressive mais même moi, je sentais que j’étais toujours assez violente dans mes paroles. Je continuais de parler encore et encore mais je n’aimais pas cet entrainement et je commençais à encore plus m’énerver.

- Ça ne marche pas, m’a déclaré Blight en abandonnant une fois de plus. On devrait peut-être essayer autre chose.

- Non, je suis énervée et ça ne donnera rien si on essaye maintenant.

- Très bien, alors je vais te donner les conseils maintenant et tu les appliqueras ce soir seulement d’accord ?

- Je t’écoute.

- Tu devras être mystérieuse, mais également très provocatrice pour montrer que tu n’as pas froid aux yeux. Tu devras sembler motivée pour les jeux mais également avoir un peu d’appréhension pour que les gens ai de l’empathie envers toi. Ainsi, il y aura un lien entre toi et le public.

- Du mystère, de la provocation, de la motivation et de l’appréhension. C’est ça ?

- Exactement.

- Pourquoi pas, d’accord. »

Nous avons terminé ma séance sur cette phrase et je me suis rendu dans ma chambre en attendant l’arrivée de mon styliste.

Et après une petite heure de tranquillité, mes préparateurs sont venus me chercher pour s’occuper de moi et me rendre présentable pour ces interviews.

Fraya s’est occupé de mes cheveux sans m’autoriser à les regarder pendant que Varla me peignait les ongles en vert si foncé qu’on aurait dit du noir. Et pour terminer, Trini s’occupait de mon maquillage sans m’autoriser à regarder également.

Je me laissais faire en me reposant l’esprit et en attendant que Cléa vienne pour me donner ma tenue. Je sentais les mains s’agiter autour de moi mais je n’y faisais pas attention. Je gardais les yeux fermés et à plusieurs reprises, je faillis m’endormir mais je tentais tout de même de garder l’esprit éveillé.

Après cette trop longue préparation, Cléa est entrée dans la pièce munie d’une house dans laquelle se trouvait sans doute ma tenue. Elle s’est approchée de moi, a retouché légèrement mon maquillage et ma coiffure que je n’avais toujours pas vu. Puis elle se dirigea vers la house et me demanda de fermer les yeux, ce que je fis immédiatement. J’avais maintenant une grande confiance en Cléa. Elle m’avait donné un immense avantage lors de la cérémonie d’ouverture et je ne savais toujours pas comment la remercier.

J’étais maintenant habillée, coiffée, maquillée et angoissée.

Mais je tentais d’oublier tout ça pour enfin me tourner vers le miroir et me contempler, bouche bée et impressionnée.

Je portais une longue robe bustier qui s’arrêtait au niveau de mes chevilles. Derrière, la dentelle formait des branches accrochées à mon dos. C’était absolument magnifique. Des petits diamants étaient dispersés sur le bustier et la robe dans son intégralité ressemblait à une sorte de feuilles brillante et sans défaut. Mes talons étaient noirs et mes bracelets à chaque poignet également. Le fard à paupières sur mes yeux était noir et se dégradait en vert sur les côtés de mes yeux pour former de minuscules branches. C’était discret, mais également enchanteur. Je portais un rouge à lèvres rouge vif qui contrastait parfaitement avec le vert de ma tenue. Mes cheveux, quand à eux, étaient détachés et légèrement ondulés de manière vraiment magique. Je portais également pour terminer, un collier serré au niveau du coup. Il était noir et me donnait une allure de femme fatale.

Toute cette tenue me rendait vraiment magnifique. Je semblais dangereuse mais également très mystérieuse. C’était absolument parfait et j’adorais cette tenue.

Je me tournais vers ma styliste pour la remercier de ce travail fantastique.

« C’est vraiment magnifique. Je n’aurais jamais pensé me sentir aussi belle honnêtement, alors merci mille fois.

- Mais je t’en prie, tu le mérites ma belle. Tu es vraiment magnifique et je veux que tu sois inoubliable pendant ces interviews.

- Je ne saurais pas comment te remercier Cléa. Tu  viens de me sauver la vie parce que je ne sais pas vraiment si le public va m’aimer. Au moins ils aimeront ma tenue !

- Ils t’aimeront, ne t’en fais pas pour ça ! Tu as un charisme naturel et le public t’aime déjà ma chérie.

- Je n’en suis pas si sûr.

- Fais-moi confiance, ils t’adorent tous ! Et au fait, bravo pour ton 10 ! Les séances privées se sont bien passé on dirait !

- Merci beaucoup ! Je suis assez fière, c’est vrai.

- Pense à ça quand tu seras sur scène alors. Et sois naturelle !

- Très bien. Merci. »

Je me levais en direction de la salle d’attente. Tous les tributs étaient prêts et attendaient leurs tours. Ils me regardaient avec un air énervé. Sans doute la jalousie. Mais je faisais abstraction de tout ça et je me concentrais sur mon objectif.

J’étais prête. 

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