Johanna Mason, 71ème Hunger Games

Chapitre 10 : Bienvenue dans l'arène...

2348 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 10:04

Chapitre 10

C’était le jour du début des jeux. Et j’étais totalement effrayée.

C’est Vania qui est venue me réveiller pour me dire que ce jour était exceptionnel et que je devais à tout prix être en forme pour le premier jour des 71ème Hunger Games. Je renonçais à l’idée de lui gifler chaque joue à l’aide d’un bâton et à la place, je me levais en grommelant et en pestant contre le président, les Hunger Games, et surtout mon hôtesse qui me forçait à me lever pour aller vers ma mort. Et en rouspétant ainsi, je me préparais rapidement à l’aide d’une douche et d’un bossage de dents rapide. Puis je me dirigeais vers la salle à manger pour prendre mon petit-déjeuner, et prendre le plus de force possible pour l’arène. Je m’empiffrais de tout ce qui se trouvait sur la table et ne m’arrêtais que lorsque mon ventre me l’a incité. Blight n’était pas à table avec nous. Il n’y avait que Vania, Peter et moi. Et nous avons donc continué de manger en silence jusqu’à la fin du repas.

Après ceci, je me rendais dans la salle de préparation avec Peter. Dans cette salle se trouvait Blight, avec un sourire affirmé et nos objets personnels dans ces mains. Peter lui sourit en prenant la bague que sa mère lui avait offerte. Elle devait être destinée à son grand frère mais finalement, elle l’avait donné à Peter apparemment. Et je pris le collier que mon père m’avait offert à mes quatre ans, lorsqu’il avait assez d’argent pour me l’offrir. Je ne le quittais jamais, excepté la veille, lors des interviews où je n’avais pas le droit à mon objet personnel. Je mis immédiatement le collier à mon cou et Peter enfila son anneau.

Puis Blight nous a souri et a attrapé nos mains pour ensuite nous déclarer:

« Je vous souhaite la victoire les enfants. Tout ce qui peut vous aider ou vous sauver, je le tenterais. Je vous le promets. Vous faites parti des meilleurs tributs que j’ai eus depuis tellement de temps ! Je suis fière de vous avoir rencontré, et je serais fière de vous faire remporter la victoire. Survivez, je vous en prie.

- Merci Blight, lui a répondu Peter en souriant. Vous êtes un mentor exceptionnel et on veut vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour nous.

- Et pour ce que vous ferez à l’avenir, enchainais-je en souriant à mon tour. Vous voulez nous sauver et vous l’avez sans doute déjà fait. D’une certaine manière. Avec nos tenues, vos conseils et tous vos efforts pour nous trouver des alliés. Je vous remercie de tout cœur Blight. Merci milles fois.

- Oh mon dieu ! ironisa notre mentor en riant de bon cœur. Johanna qui montre ses sentiments et qui remercie quelqu’un sans être ironique ! C’est un jour béni !

- Ne vous habituez trop, répondis-je en riant à mon tour. Mais je vous remercie tout de même.

Mon mentor me prit dans ses bras et me murmura ses dernières paroles avant le début des jeux.

- Tu mérites de gagner Johanna, plus que quiconque. Alors gagnes et reviens nous en vie.

- Merci Blight. J’espère revenir également. »

Je le lâchais et me rendais dans la salle de lancement où on m’a implanté mon mouchard dans le bras. Puis on m’a laissé seule dans la salle, et Cléa m’y a rejoint quelques minutes plus tard.

- Bonjour Johanna, tu es prête pour le début des jeux ?

- Pas vraiment… Je me demande ce qu’il pourrait se passer une fois que je serais dans l’arène.

- Tu dois trouver un moyen de survivre quoi qu’il arrive, et tu dois rester plus maligne que les autres. Toujours.

- Je pourrais essayer en tout cas.

Tandis que nous discutions de ma peur de l’arène, Cléa m’aidait à enfiler ma tenue. Celle-ci se composa d’un pantalon noir assez ample avec un débardeur noir près du corps. Je portais également un manteau qui semblait être du cuir, mais qui paraissait plus doux que du cuir. Je portais également des bottes souples qui s’arrêtaient en dessous de mes genoux. Toutes cette tenue était assez confortable et me plaisait tout de même beaucoup.

- Cette tenue te va très bien, constata ma styliste en me regardant sous tous les angles possibles.

- Tu en es sûr ?

- Certaine ! Elle épouse parfaitement les formes de ton corps et je pense que tu pourras bien bouger avec. Ce sera parfait.

- Je l’espère ! Mais ma tenue ne pourra pas m’aider à gagner. Malheureusement.

- Tu es une gagnante Johanna. Personne ne peut t’enlever ça.

- Merci Cléa. Merci pour tout.

Et à mon grand étonnement, je la pris dans mes bras. Nous sommes restés ainsi pendant moins d’une minute et un signal m’a ordonné de monter dans le tube qui m’élèverait jusque dans l’arène. Je montais dans celui-ci et attendit de monter en haut, peut-être vers ma future mort. Ou peut-être pas, avec un peu de chance.

Mon tube s’élevait et je commençais à paniquer tandis que Cléa me faisait un dernier signe d’adieu. L’air vint jouer dans mes cheveux détachés et je tentais d’habituer mes yeux à ce que je voyais. Je me trouvais dans une grande clairière, entouré d’une grande rivière formée en rond, et qui n’avait pas de fin semblait-il. Les autres tributs étaient disposés en rond autour de la corne d’abondance. Les armes s’étalaient sur cette corne d’abondance et seulement quelques armes se trouvaient en bas de celle-ci. Je dis bien en bas. Car la corne d’abondance mesurait environ une dizaine de mètres de haut et le seul moyen de monter était les dizaines de cordes disposées de haut en bas de cet immense refuge. Il y avait donc dix cordes et vingt-quatre tributs. Je savais déjà qu’on se disputerait les cordes autant que les provisions de la corne d’abondance. Le compteur en était maintenant à trente secondes et je ne savais pas quoi décider pour le moment. Les secondes défilaient et je ne parvenais pas à me décider. Courir vers la forêt ? Ou dans la mêlée ? La forêt était disposée tout autour de la rivière et je savais qu’il faudrait la traverser à pied pour entrer dans la forêt. Tout ceci semblait très compliqué et le temps continuait de s’écouler. Il ne restait qu’une dizaines de secondes et je n’étais toujours pas décidée. Je continuais de chercher de l’aide du regard et je vis Peter qui me souriait d’un air bienveillant. Son regard sur moi me donnait du courage et je savais maintenant ce que je comptais faire lors du coup de canon.

Celui-ci retentit dans mes oreilles et sans réfléchir, je fonçais.

Je courus jusqu’à la corne d’abondance sans me soucier des personnes qui fonçaient également autour de moi. Lorsque j’atteignis la bordure de fer, j’attrapais la première corde que je voyais et je commençais à monter en allant le plus vite possible. Mes mains me brûlaient mais je faisais comme si cela avait peu d’importance et je continuais de grimper jusqu’en haut pour enfin trouver de quoi me défendre. Il ne me restait que quelques mètres et je serais arrivée. Je voyais les autres tributs qui montaient également très rapidement mais je devais aller plus vite. Et heureusement, j’arrivais enfin au sommet de cette immense corne d’abondance, pour me diriger rapidement vers les premières choses qui me semblaient importante. Je me munis de plusieurs couteaux sans les compter, une hachette de la taille de mon avant-bras, une lampe torche et un sac à dos. Muni de tout ceci, je me redirigeais vers les cordes mais le tribut masculin du district 9 était devant moi avec un long poignard dans la main. Je savais que je pouvais le tuer. J’avais déjà atteint le centre de dizaines de cibles avant le début des jeux alors je pouvais viser n’importe où et j’arriverais à toucher ma cible.

Mais le problème que j’avais était assez désespérant. J’hésitais. Je n’osais pas lancer mon couteau, même si je savais qu’il n’hésiterait pas à me tuer. Nous sommes restés ainsi pendant quelques courtes secondes et je voyais le bras du garçon s’arquer en arrière, prêts à lancer le premier coup. Je savais que je devais riposter mais je n’y arrivais pas. Je n’étais pas habituée à tuer des personnes innocentes de sang-froid. Même si le garçon ne paraissait pas si innocent que ça en levant le bras au dessus de sa tête pour me fracasser le crâne. Je reculais sans savoir quoi faire, et je me préparais mentalement à sauter de la corne d’abondance pour me sauver du tribut. Même si cela impliquait de me briser le cou en atterrissant au sol. Mais avant que le coup atterrisse et que je saute pour sans doute en mourir, la pointe de la lame dépassa du ventre du tribut du 9. Je restais bouche bée sans savoir d’où venait le bout de cette arme. Le garçon tomba à terre et derrière lui, je vis Alex, muni d’une épée eu d’un sac à dos. Il me sourit avec une lueur dans les yeux et me tendit la main pour m’aider à me lever. Je regardais sa main, qui attendait une réponse mais j’ignorais si je devais lui faire confiance ou pas.

« Alors Johanna ? me demanda-t-il en élargissant encore davantage son sourire. On marche ensemble, ou on reste là à se regarder dans les yeux ?

Je le regardais pendant un petit moment et je me décidais enfin.

- Ensemble ! affirmais-je en acceptant son aide, et sa main.

Je l’attrapais et me levais le plus vite possible. Puis je lâchais rapidement sa main et regardais un peu autour. Les carrières étaient déjà en train de s’approprier le butin et nous devions partir avant d’être considérés comme des cibles potentielles. Je m’emparais d’un couteau de plus et Alex prit une deuxième épée. Puis nous avons chacun prit une corde et avons glissé jusqu’en bas le plus vite possible. Une fois que mes pieds ont touché le sol, je vérifiais qu’Alex soit derrière moi et je me mis à courir jusqu’au ruisseau. Sur la moitié du chemin, je remarquais Peter et l’autre tribut du 4, qui semblaient chercher à échapper aux tributs du 5. J’ai immédiatement couru vers eux et Alex m’a suivit. Il s’apprêtait à régler leurs comptes mais les deux tributs se sont enfuis le plus vite possible. Sans réfléchir, Peter et la fille nous ont suivi jusqu’à la rivière. Nous avons franchi cette rivière le plus vite possible, puis nous nous sommes aventurés dans la forêt sans parler et sans regarder derrière. Nous n’avons arrêté de courir que lorsque la corne d’abondance est devenue un petit point flou, au loin. 

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