Johanna Mason, 71ème Hunger Games

Chapitre 12 : Premier meurtre et premier regrets...

2510 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/06/2016 22:59

Chapitre 12

J’ai couru jusqu’à la source et ai plongé mes mains à l’intérieur. Je sentais le courant froid traverser mes mains et l’énergie me revint d’un coup de fouet. Je me mouillais le visage puis je buvais le plus possible pendant un petit moment. Mas je dus m’arrêter pour aider Anna, Peter et Alex. Je courus chercher nos deux gourdes et je les remplis le plus possible. Puis je retournais vers eux et leurs yeux se sont éclairés à la vue de l’eau qu’ils pourraient bientôt boire. Je tendis la première gourde à Anna et Alex l’aida à boire en la lui tenant. Je donnais la seconde gourde à Peter en attendant qu’Alex ai terminé avec Anna. Après ça, il but également le plus possible et je suis retourné remplir les gourdes une seconde fois. Puis une troisième. Une quatrième. Nous avons passé le reste de l’après-midi à boire nos gourdes en restant assis pour reprendre des forces. Le soir est vite arrivé et nous nous sentions bien mieux après avoir enfin bu un peu. Nous avons relevé le regard seulement lorsque nous avons entendu l’hymne qui nous annonçait les morts de la journée. Le garçon du district 7 était mort, ainsi que la femme du district 10. Le garçon avait l’air très jeune. Il semblait avoir 13 ans, pas plus. Mon cœur se serra en voyant son visage si jeune et innocent. Il avait survécu au bain de sang mais les carrières l’avaient retrouvé très rapidement malheureusement. Je tentais d’oublier tout ceci car je savais que si je voulais survivre, tous les tributs devaient mourir. Mais c’était très dur de comprendre que 23 personnes devaient mourir pour la survie d’une seule autre personne. C’était injuste. Mais c’était également inévitable.

Je baissais les yeux vers les autres et ils semblaient également chamboulée par la vue de ce jeune garçon, mort pour rien ou presque. Je regardais seulement le sol pendant un long moment et je n’entendis pas Peter m’appeler immédiatement.

« Tu m’entends Johanna ? Allo, tu m’entends ou pas ?

- Quoi ? Tu me disais quelque chose ? répondis-je enfin en relevant la tête.

- Je te demandais ce que tu pensais manger. On doit économiser un peu mais il faut quand même manger pour survivre.

- On pourrait peut-être manger les gâteaux à la cannelle ? Il y en a assez pour quatre.

- Oui c’est une bonne idée, a affirmé Alex en fouillant dans le sac pour les trouver. On a rien mangé ce midi et j’ai une faim de loup !

Nous avons donc commencé à manger les gâteaux. Nous tentions de les prendre un par un, doucement mais très rapidement nous avons tout dévoré sans laisser une miette du paquet de gâteaux. J’avais encore un peu faim, étant habituée à la nourriture riche en quantité du capitole, mais je ne voulais pas détruire toutes nos provisions alors je me taisais. Et après mon premier repas dans l’arène, je ne souhaitais qu’une chose. Dormir.

Je décidais de prendre le premier tour de garde et je laissais les autres dormir pendant un moment.  Mes yeux clignotaient et je voyais presque flou tant j’étais fatiguée mais je ne voulais pas réveiller les autres. Ils semblaient paisibles et c’était une sensation rare dans l’arène, je le savais. Alors j’attendais encore un peu. Mais lorsque je vis le soleil qui pointait le bout de son nez, je réalisais que je n’avais pas dormi de la nuit. Je réveillais donc Peter pour qu’il prenne un petit tour de garde, en attendant que les autres se réveillent et que je récupère un peu de mon sommeil.

- Tu n’as pas dormi de la nuit ? m’a-t-il reproché en fronçant les sourcils. Tu aurais dû réveiller quelqu’un lorsque tu étais fatiguée.

- Je te réveille maintenant, tu vois. Je vais dormir un peu en attendant qu’Anna et Alex se réveillent. Réveilles-moi quand ils seront debout.

Je me couchais rapidement et mes yeux se sont immédiatement fermés. J’étais si fatiguée ! Je profitais du peu de sommeil que j’avais et Alex m’a réveillé quelques heures plus tard en agitant le petit déjeuner devant moi.

- Où as-tu trouvé ces poissons ? lui demandais-je en me redressant à la vue de la nourriture.

- On s’est réveillés il y a une petite heure et Peter m’a dit que tu étais restée éveillé jusqu’à l’aube. Alors j’ai décidé de te laisser dormir et nous avons pêché en attendant ton réveil.

J’attrapais le poisson, cuit à la perfection. Puis je mordais dedans sans ménagement et le dévorait en moins d’une minute. Je n’avais presque rien dans l’estomac et la viande m’avait manqué. Et après avoir mangé tout mon petit-déjeuner, je me levais et me dirigeais vers la rivière pour me laver pendant que les autres déjeunaient à leurs tours.

Je me lavais les cheveux et restais à barboter pendant un long moment en profitant du soleil et du vent sur mon visage. L’eau me rafraichissait et le soleil m’empêchait de grelotter. Je me sentais bien et je ne voulais pas quitter l’endroit où j’étais. Mais on m’attendait sans doute, au camp, alors je me levais et me rhabillais sans vraiment me dépêcher tout de même. Je laissais mes cheveux détachés pour qu’ils sèchent plus rapidement et je me redirigeais vers le groupe qui m’attendait depuis peu de temps. Ils avaient terminé de manger et ils avaient déjà préparé nos sacs. Mais nous n’étions pas vraiment prêts à partir pour le moment. Nous nous sommes assis et avons profité du soleil pendant un petit moment. Tout était si paisible ! J’observais le feu qui s’éteignait doucement et je me reposais le plus possible en restant appuyé contre l’arbre. Mais notre repos fut troublé lorsque j’entendis des bruits de pas qui se rapprochaient beaucoup. Et beaucoup trop vite. Je me levais rapidement et regardais autour en faisant le moins de bruit possible. Les autres restaient assis, pétrifiés par le doute et peut-être également par la peur. Je ne savais pas si c’étaient les carrières ou pas mais je ne tenais pas à les attendre pour le savoir.

- Levez-vous les gars ! chuchotais-je avec une voix tout de même autoritaire. On bouge !

- Qui c’est ? demanda Anna avec des trémolos dans la voix.

- Tu veux les attendre pour leur demander ? rétorquais en contenant mon impatience. Si tu veux, on s’assoit et on leur demande quand ils arrivent.

Elle ne répondit pas et se leva en nous suivant. Mais la réticence d’Anna nous avait ralentis et je savais que les pas que j’avais entendus étaient très proches. Nous avons attrapé nos sacs et avons accélérer le pas vers la direction opposée aux pas. Mais le bruit était insistant et se rapprochait de plus en plus. Mais si nous nous mettions à courir, le bruit de notre course pourrait les rameuter encore plus vite. Alors nous tentions de faire le moins de bruit possible et nous devions tout de même hâter le pas. Mais nous nous sommes faits rattrapés assez rapidement.

Je courais vers je ne sais où suivi de Peter, Alex et Anna lorsque j’entendis crier derrière moi. Ce cri appartenait bien évidemment à Anna et c’est à ce moment-là que je me tournais vers la direction du cri. Le bras d’Anna était retenu par la main d’un homme dont je me rappelais vaguement le visage. Il était accompagné par sa compagne de district et ils avaient des regards de chasseurs. D’après ce que je me rappelais, c’étaient les tributs du district 3. Ils l’avaient attrapé fermement et je ne pensais pas qu’elle pourrait s’enfuir toute seule. Mais bizarrement, le garçon ne l’avait pas encore tué. Il n’hésitait pas. Mais il ne souhaitait pas encore la tuer.

- Lâchez vos armes ! nous a crié la fille. Ou mon partenaire la tue.

Peter lâcha son poignard et Alex et moi, nous hésitions. J’étais assez opposée à l’idée de lâcher ce qui représentait ma survie. Et Alex devait penser comme moi car il tenait toujours son épée dans sa main.

- Elle vous a dit de lâcher vos armes ! a continué le garçon.

Il raffermit sa prise sur Anna et nous avons donc finalement lâché nos armes. Le garçon continuait de tenir Anna et je savais que d’un instant à l’autre, il la tuerait. Je devais réagir, et maintenant.

Je jetais un coup d’œil à côté de moi et je croisais le regard d’Alex, qui pensait sans doute la même chose que moi. Nous nous sommes regardés dans les yeux et je crois que nous nous somme compris. Je hochais la tête de manière imperceptible et c’est à ce moment-là que nous sommes passés à l’action.

Je me jetais sur le garçon pour le désarmer et Alex assomma la fille d’un coup de poing qui semblait faire très mal. Celle-ci tomba à la renverse en se tenant le visage et je me concentrais de nouveau sur le garçon au couteau. Il tentait de garder son couteau en le tirant de toutes ses forces et je tirais également dessus tandis qu’Anna s’enfuyait à côté de Peter. Je donnais un coup de pied dans le genou et un coup de coude dans le nez de mon concurrent. Je cherchais encore une fois à récupérer son arme mais il s’y agrippait si fort que ces mains devenaient rouge. Je continuais à le frapper au visage et son nez se mit à saigner abondamment sous l’effet de mes coups. Il commençait à desserrer la prise sur son arme et je tirais dessus de plus belle. Je réussi enfin à récupérer le couteau et je le jetais dans les mains de Peter qui attendait à côté. Il l’attrapa habillement et je retournais vers mon rival. Ses yeux lançaient des éclairs et il semblait décidé à se venger de son nez qui saignait. Mais j’étais décidée à combattre sans renoncer. Je lui lançais un coup de poing dans la mâchoire et il répliqua d’un coup dans mes côtes. Et c’est à ce moment-là qu’Alex voulut intervenir. Il se dirigea vers le garçon pour me défendre mais je n’étais pas d’accord.

- Non Alex, ne bouges pas !

Il resta un moment indécis et hésitais à intervenir.

- Laisses-moi faire s’il te plaît. »

Il recula donc et me laissa faire ce que j’avais à faire.

Je me retournais vers le garçon, qui profita de mon moment d’inattention pour me cogner d’un coup de genou dans le ventre. Je répliquais d’un coup dans le même genou, et je le poussais vers un arbre pour lui lancer un coup de poing dans le visage. J’en lançais un nouveau dans son ventre, puis dans son visage de nouveau. Il saignait maintenant de la lèvre en plus du nez et il commençait à se fatiguer un peu. Je récupérais mon couteau sur le sol et me retournais vers le garçon. Il se tenait le ventre et semblait attendre la suite. Je serrais le manche de mon poignard et m’avançais encore un peu. Je devais le tuer pour nous sauver la vie mais pour être honnête, je n’y arrivais pas. C’était étrange car il avait tenté de nous tuer quelques minutes avant mais je n’y arrivais pas. C’était ainsi, je ne pouvais pas changer quelque chose à mon côté humain et je n’y arrivais pas. 

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