Johanna Mason, 71ème Hunger Games

Chapitre 16 : De la jalousie qui accompagne la chasse

1982 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 19/06/2016 17:45

Chapitre 16

Il m’a embrassé.

C’était vraiment un moment magique et je ne voudrais l’oublier pour rien au monde. Je ne pensais à rien d’autre qu’à Alex, son visage, ses yeux, son odeur et surtout ses lèvres. Ce garçon était vraiment parfait ! Je ne souhaitais absolument pas me détacher de lui. Pour rien au monde. Je n’avais jamais pensé qu’Alex pourrait devenir important pour moi mais à présent, c’était le cas. Je savais que s’il était là, je pourrais tout affronter dans l’arène ou ailleurs.

Mais nous avons du nous détacher lorsqu’un bruit étrange nous ai parvenu depuis la forêt. Je levais aussitôt la tête et sortis mon couteau. Alex se leva quelques secondes après et se muni de son épée le plus rapidement possible. Je m’avançais lentement en faisant un pas après l’autre et je tentais de faire abstraction du baiser qui avait eu lieu quelques minutes avant. Mais c’était assez compliqué. Je sentais le souffle d’Alex dans mon dos, son odeur autour de moi et son regard derrière moi.

Concentre-toi Johanna !

Je continuais d’avancer un peu mais je ne voyais pas d’où venait ce bruit qui nous avait interrompus. Ça avait ressemblé à une brindille cassée ou un des feuilles écrasées. Aucune idée. Mais à présent, tout était silencieux et on n’entendait rien de plus que le vent dans les branches des arbres. Peut-être que j’avais imaginé ce bruit après tout.

« Tu as entendu ça, n’est-ce-pas ? demandais-je en me retournant vers Alex.

- Bien sûr que je l’ai entendu ! Mais pour le moment, je n’entends plus rien.

- Il faut sans doute qu’on avance encore un peu.

- Comme tu veux, acquiesça-t-il en chuchotant.

Je marchais vers le bruit qui avait maintenant disparu et je me répétais encore et encore que je devais rester calme et ne montrer aucune peur. Car honnêtement, j’avais si peur que je devais sans doute trembler d’absolument chaque membre de mon corps. Mais tout restait calme et ne bougeait pas d’un pouce. Comme si le bruit que nous avions entendu ne s’était produit que dans nos têtes.

- Je crois qu’il n’y a rien, annonçais-je en restant néanmoins toujours sur mes gardes.

- Oui, tu as sans doute raison. On devrait peut-être retourner dans la grotte pour dormir encore un peu.

- Très bien, allons-y. »

Nous sommes retournés en direction de notre abri et je continuais tout de même de regarder derrière moi en y pénétrant. Je ne faisais absolument pas confiance à tous les bruits qui habitaient cette forêt. Les juges trouveraient toujours un moyen de nous tuer et de nous faire souffrir. Jamais je ne devrais baisser la garde.

Mais en attendant, je devais essayer de dormir un peu. Même si je pensais toujours au cauchemar que j’avais fais quelques minutes plus tôt. Je me couchais tout de même et fermais les yeux en priant pour dormir encore un peu. Et c’est ce que je fis. Je dormais comme un bébé pendant quelques heures et tout ceci grâce à quelque chose que je découvris seulement au réveil.

Il me tenait dans ses bras.

Alex me tenait dans ses bras et c’est grâce à ça que j’avais aussi bien dormi. L’un de ses bras m’entourait le corps pour me tenir chaud et l’autre était juste en dessous de ma tête et me servait d’oreiller. D’une certaine manière, c’était embarrassant mais je ne voulais pas bouger. Sous aucun prétexte. Je me sentais vraiment bien et c’est tout ce qui importait pour le moment. C’était l’un des seuls instants où je me sentais bien dans cette arène et je comptais profiter de ça pendant un long moment. Le plus long moment possible.

« Qu’est-ce qu’il se passe ici ?  demanda Peter avec les yeux plissés.

- Absolument rien, répondis-je en me levant le plus vite possible.

Je ne l’avais même pas vu se réveiller et se lever.

- Tu en es bien sûr ?

- Oui, mais ne parle pas trop fort ! Tu vas réveiller Alex.

- Celui qui t’entourait de ses bras pendant que tu dormais paisiblement ?

- Tu es quoi là ? Jaloux ?

Je plissais les yeux en voyant le visage de Peter se renfermer.

- C’est quoi le problème ? insistais-je en avançant vers lui.

- Tu sais quoi ? Laisse tomber.  

- Très bien, comme tu veux.

Je me retournais en tournant le dos à Peter et je sortais de la grotte pour respirer un peu.

Tout était calme à l’extérieur et c’était parfait. Je me sentais si fatiguée alors que j’avais si bien dormi cette nuit. Toute mon énergie s’était évaporée quand Peter m’a lancé ce regard étrange. J’étais de nouveau vidée. Complètement.

- Tu avais raison.

Je me retournais vite et je vis Peter qui était également sortit de la grotte quelques minutes après moi. Tout ceci me donnait une impression de déjà-vu. Je revoyais le moment où c’était Alex qui se tenait appuyé contre la paroi de cette grotte et qui m’avait parlé pendant quelques temps pour me remonter le morale. Et me remémorer notre discussion de la veille me fis me souvenir de notre baiser.

- A propos de quoi j’avais raison ? demandais-je en me retournant et en haussant les sourcils.

- J’étais jaloux.

- Et jaloux de quoi exactement ?

- De lui. De vous. J’étais sans doute jaloux pour rien mais au fond, je voulais peut-être que ce soit moi qui te réconforte et te tienne dans mes bras pour la nuit. C’est moi, ton partenaire de district. Pas lui.

- Tu as raison. Tu es mon partenaire de district et personne d’autre. Mais Alex est mon allié et tu ne peux pas l’oublier. Nous avons conclu une alliance avec lui, ce n’est pas ce que tu voulais ?

- Si, je voulais une alliance avec Alex et Anna. Mais la seule personne que je considère comme mon allié ici, c’est toi.

- Merci Peter, ça me fait plaisir de savoir que tu veux aussi qu’on se protège l’un et l’autre.

- Oui, c’est ce que je veux. Et puis, nous ne sommes pas qu’alliés. Nous sommes aussi amis n’est-ce-pas ?

- Bien sûr que nous sommes amis ! Et ça ne risque pas de s’arrêter ! lui répondis-je en rigolant un peu.

- Alors je peux refouler ma jalousie !

Nous nous sommes pris dans les bras et je me sentais bien mieux à présent. Il n’y avait plus de disputes et plus de problèmes. Et je me sentais bien mieux ainsi.

Nous avons attendu qu’Anna et Alex se lèvent pour manger notre petit déjeuner. Nous avons pris le reste des fruits séchées avec un bonbon à la menthe chacun. Nous devions chasser car à présent, nous n’avions plus rien à manger pour notre prochain repas. Je me muni de mes armes et mon sac pour ensuite forcer les autres à se bouger pour trouver de quoi manger.

Nous avons commencé à avancer un peu et je tentais de ne faire aucun bruit. Les animaux étaient nombreux dans la forêt, je devais juste savoir les trouver. Mais Anna semblait ne pas vouloir manger car elle ne cessait de faire du bruit encore et encore. Faisait-elle exprès de parler sans arrêt et de marcher comme si elle voulait faire trembler le sol ?

- Anna, tu pourrais te faire plus discrète ? lui dis-je en cessant de marcher. Comment trouver de la nourriture si tu alerte tout l’arène de notre position ?

- Mais je n’ai rien fait !

 - Tu marches comme un hippopotame avec une jambe cassée ! Ça me semble impossible de faire plus de bruit que ça ! Et arrête de parler et de courir à chaque occasion !

- Calmes-toi Johanna, m‘a dit Peter en avançant vers moi. Elle fera moins de bruit à partir de maintenant d’accord ?

- Elle a intérêt, répondis-je en me retournant.

Nous avons repris notre marche mais nous n’avions toujours rien trouvé en plusieurs heures. Dieu que cette fille était bruyante ! Impossible de chasser ou même de se concentrer ! Avec elle dans les parages, nous n’allions pas manger avant longtemps.

- Bon, ça ne peut pas marcher comme ça alors on va se séparer.

- Qu’est-ce-que j’ai encore fait ? s’indigna Anna en s’arrêtant de marcher (si on peut appeler ça marcher).

- On va dire que tu n’as rien fait pour ne pas vexer la princesse mais je ne peux pas chasser avec toi à côté. Impossible.

- Très bien, a déclaré Alex. Peter, emmène Anna chercher de l’eau pour nos gourdes au ruisseau. Moi, je vais avec Johanna.

Peter semblait toujours jaloux de me laisser seul avec Alex mais il savait qu’Alex et moi étions les meilleurs chasseurs du groupe. Il hocha la tête et se dirigea vers le ruisseau.

- Rendez-vous au ruisseau dans une heure ! criais-je tandis qu’ils partaient.

Et Alex et moi, nous avons continué dans la direction opposée au ruisseau, les armes bien coincées dans nos mains. Je pouvais enfin chasser sans que personne ne me parle ou me dérange.

-Dis-moi Johanna, maintenant qu’on est tous seuls, et si on parlait de ce baiser ? »

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