Johanna Mason, 71ème Hunger Games

Chapitre 29 : Préparez-vous au combat

1950 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 26/07/2016 12:13

Chapitre 29

« Réveilles-toi Johanna, me chuchota Alex en me secouant doucement.

Je me réveillais difficilement et remarquais que c’était encore la nuit.

- Mon tour de garde, c’est ça ?

- Je suis désolé mais je n’arrive pas à garder les yeux ouverts.

- Pas de problème, ne t’en fais pas.

- Merci beaucoup.

Il s’est allongé à côté de moi et je me suis relevé pour regarder la forêt et chercher les ennemis éventuels. Mais tout restait calme alors j’osais enfin me détendre. Le reste de la nuit est passé trop lentement à mon goût mais le matin est tout de même enfin arrivé.

Je réveillais doucement Alex et nous avons pris un petit déjeuner rapide. Quelques marrons nous suffisaient pour le moment alors nous avons repris la route plutôt rapidement et nous avons marché pendant un long moment. Le soleil restait assez gênant mais nous devions avancer, et vite. Le soir même, un buffet nous attendrait à la corne d’abondance et quelque chose nous attendrais en dehors de cette corne. Quelque chose de dangereux. Quelque chose de mortel.

Le midi, nous avons mangé le reste du dindon sauvage et nous avons repris la route sans nous arrêter. Nous étions très proches de la corne d’abondance à présent et je pressais le pas pour ne pas arriver trop tard. Qui pouvait savoir quel danger nous attendait en dehors de cet endroit à la nuit tombée ? Honnêtement, je préférais ne pas le savoir.

Alors j’ai continué à marcher jusqu’à arriver à la lisière de la forêt. Alex et moi étions en sueur et très fatigués mais au moins, nous étions enfin arrivés. Nous restions tout de même à la lisière car le soleil n’était même pas encore couché. Il fallait attendre le moment où la lune serait la plus haute dans le ciel. Et en attendant, je pouvais essayer de dormir.

- Ecoutes Alex, on va monter dans un arbre et se reposer un peu. On dormira à tour de rôle et attendre que la nuit tombe pour que la lune monte haut dans le ciel.

- On ne va pas tomber l’arbre n’est-ce-pas ? me demanda-t-il en regardant la hauteur de l’arbre.

- J’avais presque oublié que tu n’avais pas grandi dans le même district que moi, lui répondis-je en riant. Non, on ne tombera pas, ne t’en fais pas.

- Très bien, je te fais confiance.

Je l’ai aidé à monter dans l’arbre le plus solide à mon goût et je suis ensuite monté à mon tour. Ça me faisait du bien de me retrouver dans les arbres de nouveau. Comme si j’étais à la maison en quelque sorte. De nouveau chez moi.

Alex ne se sentait pas aussi bien que moi malheureusement. On aurait presque dit qu’il avait le vertige, vu d’ici.

- Tout va bien ? le questionnais-je en m’asseyant à côté de lui.

- Nickel ! Je suis juste plus habitué à la mer qu’aux arbres.

- Bien sûr, le district quatre. Comment ai-je pu oublier ?

- On se demande ! me dit-il en riant. Bon, tu peux essayer de dormir et je te réveillerais d’accord ?

- Très bien, merci !

Je m’appuyais sur le tronc de l’arbre et fermais les yeux pour me reposer enfin avant le grand banquet. La lune descendrait rapidement et je devais profiter de ce moment de sommeil le plus possible. Et en plus de tout ça, je voulais profiter de ce petit moment dans les arbres. Ce moment rien qu’à moi.

Après un certain temps, Alex m’a réveillé en me chuchotant doucement:

- Il reste peu de temps avant le banquet Johanna. Réveilles-toi, s’il te plaît.

- Oui, je suis réveillée. C’est bon, je suis prête.

- Tant mieux parce que j’aimerais dormir pendant la petite heure qu’il me reste. Ça te dérange ?

- Absolument pas. Vas-y, dors un peu.

Il a fermé les yeux et s’est endormi à son tour. Et étrangement, je me mis à le regarder dormir. Comme si je le voyais pour la toute première fois. Pourtant, il n’était pas si différent les yeux fermés. Mais je le trouvais tout de même différent. Plus jeune, moins inquiet, et moins triste aussi. Comme s’il ne dormait pas dans l’arène mais chez lui. Et c’était beau à voir pour moi. Je préférais le voir ainsi. C’était rassurant et apaisant.

Je restais ainsi à le regarder pendant toute l’heure où il a dormi. Je ne détachais pas mon regard de lui pendant rien qu’une seule seconde. Comme s’il pouvait mourir si je cessais de le regarder. Alors je ne le quittais pas des yeux. Pas un seul instant.

Mais une heure plus tard, la lune était haute dans le ciel. Et le banquet pouvait apparaître d’une minute à l’autre, tout comme le danger dont parlait Caesar. L’hymne s’était élevé pendant a sieste d’Alex et n’avait révélé aucun mort pour aujourd’hui.

- Alex ? Réveilles-toi, allez. Tout va apparaître dans peu de temps. La nourriture, et la chose qui pourra nous tuer.

- Très bien, alors allons-y dans ce cas.

Il voulut descendre immédiatement mais quelque chose me traversa l’esprit.

- Non, attends !

Il se retourna vers moi et me lança un regard interrogateur.

- Les carrières sont sans doute là, à attendre. Il ne faut pas se montrer les premiers sinon, on pourrait être les premiers à mourir.

- Mais le danger…

- Le danger n’est pas encore là pour l’instant. On peut attendre un peu et on verra pour la suite d’accord ?

Il réfléchit un instant et je voyais bien qu’il pesait le pour et le contre dans son esprit. Et il arriva enfin à une conclusion.

- D’accord, on attend.

- Merci beaucoup.

Nous sommes donc restés dans l’arbre pendant un petit moment en attendant de voir quelqu’un ou quelque chose bouger.

Et quelque chose a bougé.

Soudainement, des ombres ont commencé à apparaître tout autour de la corne d’abondance comme par magie. Ces ombres étaient plus noirs que la nuit et plus discrètes que des ombres mais je les voyais. Elles étaient très étranges et la seule chose que je pouvais réellement discerner chez eux, c’étaient leurs yeux rouges et brillants qui semblaient regarder partout et nulle part à la fois. Ces créatures me faisaient froid dans le dos.

- Johanna, m’a chuchoté Alex en regardant vers le bas. Tu vois ce que je vois ?

- Malheureusement, oui.

Je baissais les yeux et je vis que les ombres s’étaient multipliées et rapproché de notre arbre autant que de tout le reste. Nous ne pouvions pas vraiment descendre à présent.

 - On aurait dû descendre un peu plus tôt finalement, ai-je déclaré en montant un peu plus haut entre les branches.

- Non, tu crois ? rétorqua-t-il en émettant un rire sans joie.

- On pourrait peut-être rester dans cet arbre jusqu’à l’aube ?

- Tu penses que ça pourrait être aussi simple que ça ?

- Pour le moment, oui.

Nous avons grimpé un peu plus haut dans l’arbre et je regardais en bas pendant un petit moment pour comprendre ce qu’était réellement ces ombres. Elles étaient si étranges !

- Tu vas bien Alex ? Tu as l’air un peu… Pâle.

- Laisses-moi réfléchir. Je suis à une dizaine de mètres du sol et je crois que j’ai un peu le vertige, des créatures flippantes veulent nous faire quelque chose et ce n’est pas un câlin et les carrières sont sans doute quelque part prêts à nous tuer.

 - C’est vrai que ce n’était pas vraiment la meilleure question à poser, répondis-je en riant doucement.

- Oui, tu as raison ! me dit-il en riant à son tour.

Nous nous sommes tus après un petit moment et je me remis à regarder autour pour surveiller les ombres. Et malheureusement pour nous, quelque chose je n’avais pas vraiment prévu se produit.

Elles grimpaient.

- Alex, on doit faire quelque chose. Elles grimpent, ces bestioles !

Il se mit à regarder en bas et remarqua dans quel pétrin nous étions. Nous n’avions pas vraiment d’issue et je ne pouvais pas affronter ces choses.

- J’ai une idée Johanna. On doit sauter !

- Sauter ? Tu y arriveras tu crois ? Tu as le vertige je te rappelle.  

- Comme si j’avais le choix…

Je regardais vers le bas et calculais rapidement la hauteur que nous devions parcourir. Ce n’était pas si haut pour moi mais Alex serait un peu plus inquiet.

- Bon, on y va à trois d’accord ? Un… Deux… Trois !

Je le pris par la main et nous avons sauté tous les deux juste au moment où les ombres avaient atteint notre branche. Ce qu’elles auraient pu me faire si elles m’avaient attrapé, ça me donnait froid dans le dos franchement.

Je me relevais difficilement et Alex semblait aller plutôt bien. Personne n’était blessé. En tout cas pour le moment. Car deux ombres bien vivantes s’avançaient à présent vers moi. Je ne savais pas encore qui c’était mais une chose était sûr: le combat pouvait commencer. 

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