La Présidente

Chapitre 18 : Le réveil

460 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 18/01/2017 19:52

A l’instant où Primrose Everdeen sort du brouillard, une image lui vient en mémoire. Pas d’une manière fugace, non, un véritable flash de plusieurs secondes. Elle la voit, plus claire que jamais.

Sa soeur, Katniss. Sa longue tresse de cheveux bruns tombant sur son épaule dans la brise hivernale. Sa héroïne d’enfance.

Elle lui tend la main, accueillante.

  • Viens, Prim.
  • Je… répond-elle, hésitante. Je ne peux pas. On a besoin de moi ici.
  • Mon petit canard… (Elle baisse sa main) Tu as beaucoup grandi. Rends-moi fière de toi.

Puis un rayon de lumière blanche avala sa soeur.



Une fois la vision terminée, Primrose se retint de pleurer. Elle respira lentement. Puis tenta de remettre de l’ordre dans ses idées.

D’abord il y avait eu l’offensive surprise des armées du Capitole sur le Treize. On l’avait évacuée en urgence, en tant que “symbole de la rébellion”, comme sa soeur. Elle était sans doute la seule survivante de ce qui a suivi.


Il y avait eu une fuite d’informations sur l’emplacement des stocks nucléaires du district. Pas très difficile de deviner la suite.


Les missiles avaient plu sur la réserve de l’arsenal atomique. C’a dû être rapide pour les habitants. Un souffle violent, puis une réaction en chaîne qui avait désintégré jusqu’aux dernières miettes du Treize s’était répandus dans les couloirs des différents niveaux.

Rien ne laissait paraître cela en suface. Aucune trace de champignon atomique. Plus le moindre bruit ne sortirait de ce bunker. Puis le convoi de Primrose était tombé dans une embuscade, et on l’avait capturée pour interrogatoire. On l’avait faite embarquer dans le premier train de Pacificateurs vers le Capitole, sous escorte bien sûr.

Et le train avait déraillé. Maintenant, elle se réveillait.

Elle ouvre les yeux. Une blancheur aveuglante l’éblouit.


La même blancheur que celle qui réveilla les deux compagnons de l’arène, unis par la volonté de survivre.


La même volonté de survivre que celle du jeune homme qui entrait prudemment dans l’habitacle immaculé de l’hovercraft.


Le même hovercraft qui avait un jour pris dans les mailles de son filet une innocente rebellée contre le Capitole, un demi-cinquantenaire avant. Une innocente qui aurait put être sauvée. Mais ceux susceptibles de le faire s’étaient cachés, sans oser intervenir. Un garçon et une fille, des chasseurs. C’est ironique.

Cette innocente s’appellait Lavinia.

Le jeune homme était entré dans l’appareil. Plus moyen d’en ressortir.

Il était trop tard.



Laisser un commentaire ?