La Présidente

Wensher regarda sans voir la lourde porte de chêne méticuleusement travaillée s’ouvrir automatiquement devant lui. Après quoi, il hurla qu’on le laisse tranquille quelques minutes et s’assit précautionneusement sur le siège le plus important de Panem. Sa fureur était telle qu’il tremblait de toutes parts. Finalement, il se défoula sur un magnifique pot de roses blanches sur le coin du bureau.

L’objet alla se pulvériser contre le mur de marbre froid. Tant pis pour les fleurs.

Puis il se détendit. Après tout, la conjonction de tous ces événements avaient fait de lui le Président de Panem. Oui, s’il claquait des doigts, les rebelles seraient anéantis sans pouvoir se défendre.

Il allait donc claquer des doigts.

Connaissant la pièce comme sa poche, y étant si souvent venu parler au Président Snow alors qu’il était plus jeune, il pressa un bouton sous un de ses tiroirs.

Aussitôt, un écran tactile jaillit de son bureau et se positionna devant lui.

Il appuya son doigt sur l’appareil, qui réagit en vibrant doucement.

Après quelques manoeuvres de mise à jour et deux vérifications oculaires, il arriva sur un plan montrant Panem vu de l’espace.

Bien entendu, le satellite émetteur de ces informations géographiques était une légende urbaine. Rien de cela n’existait.

Il fit défiler les discricts. Le Un, le Deux, le Trois, le Quatre…

Tous montrait des signes de rébellion naissante. Des symptômes, commes les Snow les appelaient. Et Wensher savait très bien quel remède leur administrer.