L'Exécuteur

Chapitre 8

4195 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 02:22

Salut ! Désolée un peu de retard ! J'avais un peu oublié ce site puisque j'ai des lecteurs muets ^^' Voici le chapitre 8 pour servir ! Et le 9, 10 et 11 !!

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Il était dans un rêve, et il le savait. Mais vous connaissez sans doute ce genre de situation, lorsque l'on est conscient d'être endormi. Malgré tout nos réactions face à ce qui nous entoure restent étranges, dépourvues de sens, comme si nous n'avions finalement pas réalisé être dans un rêve. Quoi qu'il en soit il marchait droit devant lui sur la route d'une ville vide, grise et noire. Il comprit qu'il croiserait les mêmes immeubles sans arrêt s'il n'essayait pas de rentrer dans l'un d'eux. A ce moment-là il remarqua une fissure dans un mur, se découvrant petit à petit, comme si elle avait toujours été là. Il se faufila à l'intérieur, rampant à l'aide de ses coudes, qui ne tardèrent pas à s'égratigner, mais il s'en contre foutait. La douleur il la connaissait depuis déjà quelques années. Au bout d'un moment le sol devint sableux, et sembla se troubler, s'éclairer. Subitement le brun se retrouva dans le vide à des centaines de mètres au-dessus du sol. Il continua de ramper, car il pouvait sentir le parterre sous son corps : une vitre d'une transparence immaculée.

Des grognements survinrent derrière lui, d'abord lointains, puis se rapprochant rapidement. Et c'est là qu'il les vit, rampant, tirant leurs corps de leurs doigts ensanglantés qui griffaient le sol. Les hommes que l'Exécuteur avait tué en sauvant Jean, le vigile brun de Titania, et bien d'autres encore derrière qui suivaient, se grimpant les uns sur les autres, la bave dégoulinant sur leur menton. L'adrénaline fit son travail. Elle parcourut les veines du brun, électrisant chacune des fibres de ses muscles, faisant s'hérisser les poils de ses avant-bras et de sa nuque. Il donna un coup de poing contre la vitre, cette dernière se fissurant. Mais ça n'était pas suffisant. Alors il frappa, encore et encore, hurlant à plein poumon, ne fixant que son but et non pas les mains avides qui se tendaient dans sa direction à trois mètres à peine. Dans un ultime effort il cogna avec toute la force de son bras, de son épaule et de son dos. Le verre explosa et il tomba dans le vide, regardant avec horreur les personnes monstrueuses s'arrêter et le fixer s'éloigner avec haine. Les yeux du jeune adulte se portèrent sur ses jointures blanchies et en sang, puis il contempla le sol se rapprocher avec lenteur. Il savait qu'il allait s'écraser, mais il préférait cette mort plutôt qu'à celle qui l'attendait un peu plus haut. Il faisait comme une sorte de descente aux enfers, l'accès au paradis venant de lui être clairement refusé. Ce n'était pas étonnant au fond, obtenir la grâce de Dieu était impossible pour lui. Alors il se recroquevilla, ramenant ses genoux contre sa poitrine et les entourant de ses bras, puis il enfouit la tête à l'intérieur, les paupières closes.

Ce fut le froid qui le sortit de son sommeil. Il cligna des yeux, la vision encore légèrement trouble, puis s'assit. Il voulut poser sa main en arrière pour soutenir son dos, mais il faillit tomber à la renverse, sa paume ne rencontrant que le vide.

« Putain ! s'exclama-t-il, les yeux écarquillés.

Le vent claqua contre sa joue en une gifle violente, le ramenant durement à la réalité. Les immeubles s'étendaient en contre-bas, recouverts du voile noir de la nuit. Se penchant un peu plus il loucha avec stupéfaction sur les rues faiblement éclairées, puis il se laissa tomber en arrière contre un dossier d'air.

- Et merde, grimaça-t-il. Pas encore ! »

Il avait de nouveau fait une crise de somnambulisme à cause de ces cauchemars à la con. Son pouvoir avait dû s'activer et il était parti faire une petite balade nocturne dans le vide. Vêtu d'un simple caleçon. Fait chier. Heureusement il aperçut son appartement pas trop loin, et il se laissa glisser comme sur un toboggan jusqu'à la fenêtre de sa chambre, sa chevelure bleu électrique s'ébouriffant dans tous les sens. Durant cette opération il sentit enfin une certaine douleur lui pincer au niveau de la main. Il s'arrêta devant sa fenêtre brisée et comprit. Bordel quel couillon il faisait, c'était pas possible. Et le dos de sa main qui commençait à vraiment à le piquer… Il passa son autre bras à travers la vitre brisée et abaissa la poignée de la fenêtre, puis vérifia une nouvelle fois que personne ne l'observait avant de s'engouffrer dans son appartement. Préférant éviter de se prendre des bouts de verre dans les pieds, son pouvoir était toujours activé. Il se rendit à sa petite salle de bain et se saisit d'une pince à épiler dans l'un des tiroirs bleu ciel.

« Allez, souffla-t-il. Courage. »

Et c'est en fronçant les sourcils qu'il retira le premier morceau de verre de sa main. Il commença par le plus gros, celui qui était le plus enfoncé mais qui dépassait également le plus. Posant les deux fines tiges métalliques de la pince de chaque côté, le brun appuya délicatement puis retira doucement le verre, sentant sa chair palpiter sous la brûlure. Le morceau termina dans la poubelle, rapidement suivi par deux autres. Venait maintenant la partie la plus ardue : les bouts les plus petits. Ils étaient plus en surface, mais dépassaient cependant à peine de la peau, et il dû trifouiller dans sa chair à l'aide de la pince pour les retirer, le sang perlant, rougissant tout le dos de sa main, et gouttant dans le lavabo. Il nettoya ensuite bien ses blessures et enroula le tout dans une bande blanche maintenue par du sparadrap.

Son cerveau se remit sur « play », et il se laissa doucement glisser contre le mur jusque sur les carreaux gris glacés. Ces visages, ces corps qui le poursuivaient sans cesse chaque nuit étaient les victimes de l'Exécuteur. Ses victimes. Elles étaient partout à l'appeler, à le faire se souvenir de sa cruauté. L'infirmier serra fort les paupières et baissa la tête.

« C'est pas ma faute, c'est pas ma faute…, geignit-il.

Il se souvint encore une fois des paroles de sa mère, quand il venait la voir étant petit après avoir fait un mauvais rêve. Elle s'asseyait au bord du lit et le prenait sur ses genoux, puis lui caressait les cheveux avec tendresse.

« Regarde, disait-elle ensuite en passant son pouce sur ses joues. Il suffit que tu fermes les yeux et que tu penses très très fort à quelqu'un que tu aimes. A son visage, à son rire, à la chaleur de son étreinte.

Le petit garçon redressait la tête, ses grands yeux se mettant à briller.

- Alors je penserai à toi maman ! »

Le jeune adulte rouvrit les paupières, une détermination enflammant ses prunelles. Son cœur s'était calmé, et il recouvrait petit à petit ses esprits.

- Merci… Maman.

Et il se remit sur ses pieds, affrontant son reflet dans le miroir face à lui.

- Cette ville est empoisonnée de criminels, et elle a besoin d'une ordure de plus afin d'être de nouveau saine. Elle a besoin d'un Exécuteur. »

Le brun fit volte-face et retourna dans sa chambre enfiler quelques fringues. Son réveil sonnait dans une petite heure, mais autant partir maintenant puisqu'il était bien réveillé.

Nous étions samedi, minuit trente-deux, nuit durant laquelle le nettoyage des Sans-Têtes serait fait.

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Il marchait dans les rues depuis maintenant une bonne demi-heure, capuche noire rabattue sur les cheveux. Il ne tarda pas à arriver à sa cachette, et il grimpa sur le toit de l'immeuble. Trois minutes après il en ressortait, vêtu de son costume, et il s'élança sur les toits. Il ne se souciait plus de sa main blessée, il ne voyait plus que son but. Il était temps de remettre les pendules à l'heure.

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La planque des Sans-Têtes passait complètement inaperçue, si ce n'est les deux hommes imposants qui fumaient une clope devant ce qui semblait être un hangar, appuyés nonchalamment contre un mur. Le brun sauta lestement en direction du sol à l'aide de plateformes invisibles créées par son don. Sortant son Chisa katana, il utilisa la garde afin d'assommer le premier gars, puis appuya la pointe de la lame sous la gorge du second, qui le fixait avec effarement et venait de lever les mains en l'air.

« Toi, aboya Eren. Dis-moi, qu'est-ce que les Sans-Têtes manigancent là-dedans ?

De son autre main il pointa le hangar derrière lui.

- Qui ça ? J'en sais ri –

- Ta gueule, cracha-t-il en lui assenant un coup de pied dans le tibia, ce qui fit gémir l'autre de douleur. Écoute, soupira-t-il. Je suis d'humeur clémente, et tu n'as pas encore essayé quoi que ce soit de stupide, alors dis-moi simplement ce que je veux savoir et tu t'en sortiras sans dégât.

Le type sembla reprendre du poil de la bête et serra les mâchoires.

- Tu sais pas dans quoi tu t'embarques mec, ces gars-là… Ils plaisantent pas. C'est pas de ton ressort.

Notre brun – dont les cheveux étaient plutôt actuellement bleus sous sa perruque, puisqu'il flottait deux pauvres millimètres au-dessus du sol – soupira pour une seconde fois et se crispa.

- Je pense au contraire que seul l'Exécuteur pourra gérer ça, susurra-t-il.

L'homme devint blanc comme un linge.

- T-t-tu… Tu es –

- Répond à ma question, grinça Eren, et l'autre put remarquer que s'il tenait à ne pas souffrir une nouvelle fois il devait faire ce qu'il disait.

- A la vérité ? Je sais pas exactement. Mais, ajouta-t-il précipitamment en sentant la lame appuyer un peu plus sous sa gorge, d'après ce que j'ai cru comprendre des lunaires se font embarquer pour des expériences pas nettes.

- Et ensuite ?

- Et ensuite rien. J'en vois à chaque fois entrer, mais ils ne ressortent pas tous.

- Très bien… Merci de ta coopération. »

Et avant que l'autre ne puisse ouvrir la bouche il lui enfonça sa lame dans la gorge, le sang s'enfuyant immédiatement de la blessure et humidifiant le col de l'homme. Eren savait qu'il avait menti en prétendant l'épargner... Mais celui-ci avait entendu sa voix, et la sécurité était plus importante. Son identité représentait tout. Il ne toucha pas à l'homme allongé juste à côté qu'il avait assommé. Quelques bruits n'avaient pas cessé de sortirent du hangar, et il tourna la tête dans sa direction. L'agitation semblait régner là-dedans. L'avait-on repéré ? Quand il entendit des pas accourir dans sa direction il alla se cacher dans la ruelle la plus proche. Il ferma les yeux et tendit l'oreille. Il s'agissait de deux personnes essoufflées, et l'une semblait traîner la patte, comme si elle était blessée.

« Putain, grouille-toi ou on va se faire choper !

- Je fais ce que je peux, aide-moi bordel ! fit l'autre voix masculine, sans doute appartenant à celui qui était blessé en déduit Eren. Il a massacré toute l'équipe !

- On va se faire zigouiller, pleurnicha le premier.

L'Exécuteur ouvrit grand les yeux. Il était certain de reconnaître cette voix. Alors il passa la tête dans la rue, observant discrètement les deux types du trottoir d'en face, avant de se plaquer de nouveau contre le mur de ciment. Ce mec, c'était un ancien collègue de son père, et l'autre lui disait quelque chose. Merde, pesta-t-il intérieurement, qu'est-ce que la Police Spéciale fout ici ? Ils devaient avoir lancé une opération contre les Sans-Têtes, mais ils semblaient s'en être mal sortis apparemment. Il se devait de leur venir en aide.

- Il est là ! Cours putain, cours ! » hurla le premier.

L'infirmier passa une nouvelle fois la tête dans la rue, et ce qu'il vit le prit de court. Quelqu'un entièrement vêtu de noir, de ses bottes lui arrivant aux genoux jusqu'à sa cagoule et ses lunettes, se tenait face aux deux policiers. Avant qu'Eren ne se décide à intervenir ils avaient la nuque brisée. Il écarquilla les yeux, stupéfait, puis sous son masque son visage changea totalement d'expression, comme figé dans l'horreur et la haine. Ouais. Le cancer de cette ville était tenace. Son corps bougea de lui-même, le portant pas à pas sur le trottoir où se situait la personne. L'infirmier la jaugea tout le long de sa marche, puis il se posta face à elle, cette dernière s'arquant sous l'effet de la surprise et de la méfiance. Le brun bouillonnait littéralement de rage, il pouvait même sentir son sang courir à une vitesse folle dans ses veines, gonflant ses muscles de haine. Il avait compris que tous les policiers qui s'étaient infiltrés dans l'enceinte du bâtiment avaient péris, et d'après ce qu'il avait pu saisir cette personne avait fait ce massacre seule. Qui était-elle ? A la solde des Sans-Têtes ? Oh que non. Il avait la réponse.

Face à lui se trouvait le Chien. Quelqu'un travaillant pour une organisation œuvrant dans l'ombre, un exécuteur. Personne ne savait que le Chien faisait partie d'une organisation, mais Eren l'avait bien compris après des nuits et des nuits passées à exterminer la vermine. Bien qu'il ne sache toujours pas quel était le but de cette première. Le brun laissa son katana effleurer le sol en une ligne arrondie, la lame tintant contre le trottoir avec un bruit métallique un peu désagréable, puis il la laissa en suspens dans les airs quelques millimètres au-dessus du sol. Il tordit ensuite son cou dans un sens, puis dans l'autre, le faisant légèrement craquer. La personne face à lui s'était redressée, le menton levé avec une certaine arrogance. L'on pouvait penser que le Chien était une femme dû à sa petite taille, mais ses hanches étaient trop menues et ses épaules trop larges. Un adolescent peut-être ? Mais Eren n'était pas dupe. Au vue de sa musculature plus qu'évidente et de ses connaissances élevées en matière de corps à corps, le Chien ne pouvait être qu'un homme d'âge adulte. Ce dernier s'était encore plus redressé, mais son dos était un peu plus penché vers l'avant. Et finalement, il parla. D'une voix grésillante, modifiée par un appareil :

« Tiens, tiens, mais ne serait-ce pas l'Exécuteur ? Notre cher héro de la nuit.

Le brun pouvait sentir tout le dégoût et la fureur suinter de chacun de ces mots, mais il n'en fut pas surpris. Pas mal de personnes devaient lui en vouloir vu le nombre incalculable de corps qui se trouvaient dans son sillage, et ce surtout car certains de ces morts avaient été des innocents, se trouvant simplement au mauvais endroit au mauvais moment. Mais le Chien venait de faire une grossière erreur. Il avait zigouillé toute une équipe de la Police Spéciale intentionnellement, et ça l'Exécuteur ne lui pardonnerait pas. Et il le lui ferait bien sentir au travers de sa lame affûtée.

- Eh bien, on est pas bavard ducon ? railla l'homme. Tant mieux remarque, je préfère pas entendre ta voix de merde.

Le brun pencha la tête avec un reniflement amusé.

- Sois prêt à en baver. »

Notre protagoniste plissa les yeux. Mais avant d'avoir pu penser quoi que ce soit, l'autre avait remonté ses poings au niveau de ses yeux et s'était élancé vers lui. Se mettant immédiatement en position, l'infirmier contra le premier coup de pied, et voulut utiliser la garde de son katana afin de frapper dans les côtes de son adversaire, mais celui-ci esquiva de justesse, se laissant tomber au sol et lui faisant un chassé d'un mouvement souple des hanches, son buste effectuant une légère rotation afin de se donner plus de puissance. Pris par surprise, Eren faillit tomber en arrière, mais il créa une surface dure et invisible au contact de ses doigts, qu'il avait mis derrière son dos, l'empêchant ainsi de basculer. L'homme s'était tout de suite jeté en arrière et redressé, l'étudiant minutieusement. Il ne comprenait certainement pas pourquoi l'Exécuteur était encore debout après ça. Il ne dit rien cependant, et cette fois-ci ce fut Eren qui attaqua en premier, lame pointée en avant. Il avait cependant sous-estimé le Chien, qui saisit le poignet de son bras tenant le katana d'une rapidité fulgurante, puis il se projeta dans les airs, et le cou du jeune brun se retrouva entravé par deux jambes le précipitant au sol. Dans cette position il était forcé de tomber.

« Merde ! laissa-t-il échapper en pestant.

Puis ils s'écroulèrent tous deux au sol avec force. Son cou était toujours emprisonné par les jambes de l'homme, et ses deux poignets bien maintenus par des mains fermes. C'était fatiguant tout ça… Si sa position n'avait pas été aussi inconfortable il aurait sans doute déjà piqué un petit somme. Le brun se redressa brutalement. Putain mais à quoi est-ce qu'il pensait ? Il se sentait particulièrement vaseux tout à coup. Derrière lui le Chien soupira :

- Désolé, méthode de lâche. Je t'ai piqué pendant notre petit combat.

Oh bordel tout mais pas ça.

- Mais au fait je crois avoir entendu ta voix ! Pendant un instant tu as réussi à me faire douter si tu étais une putain de gonzesse, félicitation ! Sur ce fais de beaux rêves Blanche-Neige. Et maintenant…

Eren sentit ses muscles le lâcher un à un, lentement, puis une main venir fouiller contre l'arrière de son crâne, saisissant la lanière de cuir de son masque.

- Voyons voir qui se cache derrière ce masque stupide.

Non ! Non non NON ! Il ne pouvait pas laisser une telle connerie se produire. Ouvrant les yeux à leur maximum, le brun lâcha son arme et se dégagea de la poigne de son adversaire, puis, se saisissant de son katana il roula sur le côté, et frappa du genou de toutes ses forces qui l'abandonnaient contre le haut de la cuisse de l'homme.

- Bâtard, grinça ce dernier et s'éloignant avec vivacité. Alors comme ça t'es un résistant hein. »

Le brun s'était mis à courir, son épaule butant contre un mur. Fait chier fait chier fait chier. Derrière lui des pas à vive allure se firent entendre. L'adrénaline bienfaitrice vint enfin s'infiltrer dans le peu de conscience qu'il lui restait, et il s'élança contre le mur sur sa droite. Son pied vint frapper le béton, puis, usant de son pouvoir, il se hissa dans les airs par des marches invisibles, grimpant aussi vite qu'il le pouvait, comme si des ailes lui étaient poussées aux pieds. A moins que le Chien ne soit capable de voler il ne pourrait pas le rattraper. Il savait qu'il venait de commettre une bourde monumentale : dévoiler son pouvoir. Mais il n'avait pas eu le choix. Usant de ses dernières forces il bondit encore et encore dans les airs, se laissant de temps à autre glisser sur des surfaces lisses, en ajoutant ainsi à sa vitesse. Mais vint un moment où son bras droit ne répondit plus, puis son pied gauche. Par conséquent son don ne marchait plus contre les zones où sa peau était devenue insensible. Il voulut avancer mais chuta, et dut former une prise sous sa main gauche, ce qui le fit grogner sous l'effort. Comment était-il supposé avancer avec uniquement un bras et une jambe fonctionnels ? De plus, puisque son pouvoir fonctionnait uniquement au contact de sa peau et pas des vêtements, il n'avait en réalité plus qu'un pied et une main pour se déplacer.

Sa bouche devint pâteuse, et ses sens s'émoussèrent. Il expérimenta la sensation d'être bourré en restant lucide. Merde. Pas d'autre choix. Il se laissa tomber sur un toit, n'étant qu'à trois ou quatre mètres de ceux-ci. Il eut heureusement suffisamment d'énergie pour faire une roulade, ce qui limita les dégâts. Se relevant tant bien que mal, le brun tituba jusqu'à la porte de la cage d'escalier, et l'enfonça, devant s'y reprendre à trois reprises. De la sueur inondait sa peau, collant ses vêtements contre son corps brûlant. Parvenu à l'intérieur de l'abri, il eut le temps de prier pour que personne n'entre, avant de perdre totalement la sensation de tous ses membres et de sombrer dans l'inconscience, son dernier nerf actif s'endormant sous l'effet de la drogue. Mauvaise nuit.

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Hello ! Fin du chapitre ! :) Des avis ?

Beuzouilles sur vous ~

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