Amour ou loyauté

Chapitre 3 : Troisième chapitre

Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 06:56

Troisième chapitre

 

 

 

 

 

 

- Restez ici. Je vais la chercher.

Avant que Sakura ait pu répondre, Naruto s'était élancé vers les bois sur les traces de Yumie et quelques secondes plus tard, la ramenait à califourchon sur ses épaules, en larmes.

- Pourquoi l'as-tu lancé à ma poursuite, maman ? accusa Yumie entre deux sanglots. Pourquoi lui ?

- Parce qu'il fallait t'arrêter rapidement, Yumie. La nuit allait tomber et tu aurais pu te perdre dans la forêt, se défendit Sakura, le coeur serré devant le chagrin de sa fille.

Elle lui tendit les bras mais Yumie eut un mouvement de recul.

- Je vais me coucher, annonça-t-elle, boudeuse.

En silence, Sakura la regarda s'éloigner en trottinant jusqu'à sa tente et ses yeux restèrent fixes longtemps après que sa fille eût disparu à l'intérieur.

- Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer, se lamenta-t-elle, avec un profond soupir. Elle me fait tellement pitié.

- Il faut beaucoup de rires et beaucoup de larmes pour élever un enfant, constata Naruto d'une voix douce.

- Merci de me l'avoir ramenée, Naruto, soupira Sakura, reconnaissante. Je ne sais pas si j'aurais pu la rattraper seule. Et alors...

La pensée de Yumie errant toute la nuit dans les bois la fit frissonner. Elle trouva enfin la force de regarder Naruto. Toute trace de moquerie avait disparu de ses yeux verts. Il n'était plus qu'un père partageant son angoisse.

- Que s'est-il donc passé ?

Sakura baissa les yeux, incapable de lui révéler les raisons de sa dispute avec Yumie.

- J'ai l'impression d'y être pour quelque chose. J'ai senti qu'elle était très contrariée que ce soit moi qui la ramène. J'ai le sentiment que j'étais la dernière personne au monde qu'elle voulait voir.

- Et vous avez raison, confirma Sakura.

- Depuis combien de temps son père est-il parti ?

- Environ six mois, répondit Sakura, grattant le sol avec la pointe de sa chaussure.

- Il lui manque beaucoup, n'est-ce pas ?

- Terriblement.

- Et elle est fermement résolue à ce que personne ne le remplace.

- Je... je crois, balbutia Sakura. Mais de toute façon, ce n'est pas ce que vous cherchez.

D'un doigt, Naruto lui releva le menton, la forçant à le regarder.

- En êtes-vous sûre ?

Il approcha son visage du sien et Sakura sentit l'odeur du feu de camp qui émanait de sa chemise humide. Il allait l'embrasser et elle attendait cet instant le coeur battant. Elle avait tellement besoin d'être réconfortée. Elle était lasse de toujours tout faire par elle-même. Les lèvres de Naruto s'approchèrent lentement des siennes, s'entrouvrant légèrement et son souffle caressa son visage.

- Naruto ! Sakura ! Venez chanter avec nous !

La voix de Hinata s'infiltra entre eux et, instinctivement, ils s'écartèrent, comme deux enfants pris en faute.

- Nous voilà, cria Sakura, embarrassée, réprimant un mouvement d'humeur.

- Les petits nains nous réclament, Blanche Neige, grommela Naruto.

Sans l'attendre, elle s'élança vers le campement, pressée d'en retrouver la sécurité. Quelle folie avait-elle failli commettre ? Comment avait-elle pu songer à se laisser embrasser par lui ?

- Nous pensions que vous vous étiez fait dévorer par les ours, plaisanta Junna, à l'arrivée de Sakura. Ou sont Naruto et Yumie ?

- Yumie a décidé de se coucher tôt et Naruto est resté au bord du lac, répondit Sakura, essoufflée. Reste-t-il des pommes de terre braisées ?

- Bien sûr, en voici une, offrit Takami, tendant une brochette vers Sakura.

Hinata se rapprocha de son amie.

- Rien de grave ?

- Je ne pense pas, Hina. Merci.

- Et Yumie ?

Sakura replaça la pomme de terre refroidie sous les braises.

- Oh, Hina, pourquoi vit-elle aussi mal notre divorce ? Pourquoi l'avons-nous privée de grandir heureuse entre un père et une mère unis ?

- Il existe pas d'existence parfaite pour un enfant, la rassura Hinata. Tu auras beau faire de ton mieux, tu ne pourras pas éternellement la protéger des vicissitudes de la vie.

- J'aurais voulu par-dessus tout lui éviter un divorce. C'est trop dur pour une fillette de neuf ans.

- Je crois que tu sous-estimes Yumie. Elle s'en sortira.

Hinata éclata soudain de rire.

- Je ne peux pas en dire autant de ta pomme de terre !

- Seigneur !

Sakura contempla avec stupéfaction le morceau  de charbon fumant piqué au bout de sa brochette.

- Oh, elle est fichue, gémit-elle.

- Je vais en faire réchauffer une autre ! dit une petite voix douce derrière elle.

En un éclair, Takami retira la pomme de terre calcinée et la remplaça aussitôt par une fraîche qu'elle enfouit sous la cendre. Elle la couva du regard, presque religieusement, jusqu'à ce qu'elle fût à point, sans une seule fois se laisser distraire.

Pauvre Takami, songea Sakura. Cette orpheline avait besoin de toute l'affection que Sakura pouvait lui offrir. Mais la jalousie de Yumie rendait la situation très délicate.

- Si nous chantions ? suggéra une voix chaude, alors que Naruto sortait de l'ombre ou il était dissimulé derrière l'auvent.

Sakura le soupçonna d'avoir surpris sa conversation avec Takami.

- Te voilà, papa ? J'ai fait réchauffer la dernière pomme de terre pour Mme Haruno, déclara Takami, tendant avec fierté à Sakura l'appétissant tubercule brune.

- Tu es très gentille, répondit Naruto, songeur, regardant tour à tour Sakura et sa fille.

Involontairement, les yeux de Sakura croisèrent les siens et elle se sentit flattée d'y lire de l'admiration et du désir.

- Papa, tu as dit que nous allons chanter ! s'exclama Takami, le visage rouge de plaisir.

- Eh bien allons-y !

Le répertoire favori de chacun fut bientôt épuisé et Naruto proposa une nouvelle chanson à la cantonade.

- C'est une vieille ballade que m'a apprise mon grand-père. La voici : "" Dès que le soleil brillera, Sakura, et que les nuages seront chassés par le vent-ent-ent... nous seront si heureux, Sakura... Toi et moi... ""

Ses yeux ne quittaient pas ceux de Sakura et son sourire s'élargit lorsqu'il entonna le dernier couplet :

- "" Sur le sentier des amoureux, nous nous promènerons, ma mie, toi et moi... ""

Les joues empourprées, Sakura eût désiré disparaître sous terre. Les paroles de la chanson l'émouvaient malgré elle et elle profita d'un intermède pour se lever.

- Il est l'heure d'aller se coucher, les enfants, annonça-t-elle.

Sa suggestion fut accueillie par un concert de protestations.

- Deux pour éteindre le feu. Deux pour ramasser les ordures, ordonna-t-elle, désireuse d'installer tout le monde au plus vite pour la nuit.

Une fois dans sa tente, elle pourrait se détendre, à l'abri des yeux bleus au regard profond qui suivaient chacun de ses mouvements.

Un à un, les petits visages ensommeillés se tendirent vers elle pour lui souhaiter bonne nuit. Une dernière fois, Sakura fit le tour du campement, s'assurant que tout était en ordre et s'apprêta à regagner sa tente.

- Bonne nuit, Sakura.

Elle se retourna et vit sa silhouette se découpant sur le seuil éclairé de la caravane, le visage dans l'ombre. Depuis combien de temps l'observait-il ?

- Merci, vous aussi.

Avec effort, elle détourna les yeux.

- Dormez tranquille, je suis là.

Une nouvelle fois, elle s'arrêta et se retourna vers lui, s'interrogeant sur le sens de ses paroles, essayant en vain de combattre le sentiment de sécurité qu'elles lui inspiraient.

- Merci, marmonna-t-elle enfin, certaine que le soulagement qui perçait dans sa voix n'était pas passé inaperçu.

Eclairée par le rai de lumière provenant de la caravane dont Naruto avait laissé la porte ouverte, elle traversa rapidement la clairière jusqu'à sa tente et, après un dernier coup d'oeil dans sa direction, pénétra à l'intérieur.

- Tu restes près de l'entrée, Sakura. Pour écarter les rôdeurs, l'informa Hinata.

- Charmant ! s'exclama-t-elle en riant.

Elle se débarassa de ses vêtements humides et sortit de son sac de voyage un pyjama chaud dans lequel elle se glissa avec volupté.

 

 

Sakura se retournait depuis une heure dans son sac de couchage, incapable de trouver le sommeil. Elle avait la sensation de reposer sur un lit de pommes de pin et à quelques centimètres de sa tête, un trou dans la toile ouvrait le chemin à des gouttes de pluie qui inondaient le tapis de sol. Elle enfila frileusement les mains dans les manches de son pyjama et tenta de réchauffer ses pieds glacés. Comme elle détestait le froid !

Naruto, lui, devait dormir à poings fermés dans son lit moelleux et chaud. Naruto. Le souvenir de cet instant passé avec lui au bord du lac, lorsque sa bouche s'était doucement approchée de la sienne, lorsqu'elle avait ressenti l'impérieux besoin d'être tenue dans les bras de cet homme, caressée, réconfortée, aimée... Etait-elle si vulnérable au moindre mot gentil, à la plus petite attention ? Pouvait-elle oublier aussi facilement ses obligations envers Yumie et se jeter dans les bras du premier étranger venu ? Elle qui se croyait à l'abri de tels égarements...

Soudain, un bruit métallique rompit le silence qui jusqu'alors n'était troublé que par la respiration régulière de ses compagnes profondément endormies. Alertée, le coeur battant à tout rompre, elle tendit l'oreille. Un nouveau bruit la fit sursauter et elle sentit la peur s'insinuer en elle. Des histoires d'animaux féroces attaquant les campeurs ressurgissaient dans sa mémoire. Yumie ! Yumie et les petites Gloss ! Convulsivement, ses doigts se refermèrent sur la lampe électrique. Peut-être un rayon de lumière effraierait les intrus. De toute façon, il fallait agir.

Lentement, elle fit glisser la fermeture éclair de la tente et jeta un coup d'oeil à l'extérieur. Rien. Puis un bruit de grattement lui parvint, à quelques mètres d'elle. Elle sortit de la tente, ne pouvant réprimer une grimace lorsque ses pieds nus entrèrent en contact avec la boue froide.

Au même instant, elle se sentit tirée vers l'arrière tandis qu'une main se plaquait sur sa bouche, étouffant le cri qui montait dans sa gorge.

- C'est moi, Sakura. Ne bougez plus.

Le souffle chaud de Naruto chatouillait son oreille et, de soulagement, elle s'abandonna dans ses bras.

- Que se passe-t-il, murmura-t-elle, tremblante de froid. Des ours ?

- Pire. Des putois.

Sakura éclata de rire.

- Apparemment, vous n'en avez jamais approchée de près, plaisanta Naruto. Lorsqu'ils se sentent en danger, il inondent leur prétendu agresseur d'un liquide fort malodorant ! Ils sont en train de piller les poubelles. Les voyez-vous ?

Petit à petit, les yeux de Sakura s'habituaient à l'obscurité et elle discerna dans le lointain les deux rayures blanches caractéristiques.

- Que faire ?

- A mon avis, prendre une bonne tasse de café chaud. Je ne tiens pas à m'approcher de ces petits monstres.

- Vous avez sans doute raison.

Naruto enlaça Sakura par les épaules et l'entraîna vers la caravane.

- Je crois qu'il vaudrait mieux..., commença Sakura, saisie de scrupules, bien que tout son corps transi de froid se révoltât contre ses protestations.

- Allons, Sakura. Ne soyez donc pas toujours sur la défensive.

Ils étaient parvenus au pied de l'escalier mécanique et Naruto s'effaça pour la laisser entrer.

- Evidemment, une boisson chaude me ferait du bien..., commença-t-elle.

- ... mais la situation est compromettante, finit Naruto. Ne vous inquiétez pas, les petits nains sont profondément endormis. Ils ne sauront jamais que Blanche Neige est coupable d'avoir partagé une tasse de café avec le Prince Charmant. D'autre part, si je voulais vous séduire, je vous offrirais du vin, ne croyez-vous pas ?

- En avez-vous ? dit Sakura, souriant malgré elle.

- Bien sûr. En voulez-vous ?

Il se tenait appuyé contre le comptoir qui séparait la cuisine du salon de la caravane.

- Oh non ! Je m'informais, c'est tout. De toute façon, rien ne peut plus m'étonner de votre part.

Sakura prit une longue inspiration et jeta un regard circulaire autour d'elle. La caravane était décorée dans un camaïeu de bleus, avec un luxe discret.

- Comment aimez-vous votre café ?

- Sans lait, s'il vous plaît. J'ai des goûts simples, moi.

- Parfait, moi aussi.

Avec une moue dubitative, elle examina les placards en chaîne massif, les murs tendus de velours bleu-ciel, et les sièges confortables qui meublaient la caravane.

- Naruto, vous êtes très aimable mais, comprenez-moi, je ne suis pas divorcée depuis longtemps et...

- Avez-vous été beaucoup importunée depuis votre divorce ?

Il la regardait avec un mélange de sympathie et d'intérêt.

- Je ne sais pas ce que vous entendez par beaucoup, mais j'ai toujours l'impression que chaque homme que je rencontre évalue l'ampleur de ma détresse sexuelle.

- Et vous m'avez mis dans le même panier, n'est-ce pas ? Je suis désolé, Sakura. J'aurais dû réaliser.

- Pourquoi ? Ne cherchez-vous pas la même chose ?

Bien que ce commentaire fût déplaisant, elle n'avait pu s'empêcher de le formuler car elle voulait le pousser dans ses derniers retranchements.

- Mais vos pieds doivent être glacés ! dit-il à brûlepourpoint. Une minute.

Il posa la tasse de Sakura sur une table basse devant le sofa ou elle était installée et disparut à l'arrière de la caravane, revenant bientôt avec une serviette éponge épaisse.

- Posez-les ici.

- Mais ils sont couverts de boue !

- Ce n'est pas grave. Je vais vous les réchauffer.

Bien qu'elle trouvât sa requête sangrenue, Sakura obtempéra. Saisissant son pied gauche, il le massa jusqu'à ce que le sang se remette à circuler et que toute trace de boue ait disparu.

- Oh, c'est merveilleux, soupira-t-elle, fermant les paupières.

- Certaines personnes pensent qu'il est possible d'atteindre n'importe quelle partie du corps en massant un certain point de la plante du pied, déclara Naruto.

Elle était disposée à le croire. Son massage lui procurait un bien-être qui se propageait lentement dans tout son corps. Elle ouvrit brusquement les yeux et s'aperçut qu'il la regardait intensément.

- Naruto, vous avez détourné avec art notre première conversation.

Elle voulait qu'il étale son jeu sur la table avant que leur relation ne progresse plus avant. Il s'empara de son pied droit.

- Sakura Haruno, vous êtes une femme très séduisante.

Sakura rougit, mais soutint son regard sans ciller.

- Et ?

- Et, pour être honnête, j'ai bien envie de faire l'amour avec vous.

- Voilà ! Je le savais ! Vous êtes comme...

- Non, l'interrompit-il, levant la main. Pas comme les vautours qui vous tournent autour. Car c'est là que s'arrête leur intérêt pour vous. Tandis que moi... je cherche quelque chose de plus, cette fois-ci.

Tout en parlant, il continuait à masser la plante de son pied et Sakura avait toutes les peines du monde à se concentrer sur ce qu'il disait.

- Qu'entendez-vous par "" cette fois-ci "" ?

- Depuis que Ino est morte, j'ai séduit beaucoup de femmes. Mais ce n'étaient que des aventures.

Ses mains s'immobilisèrent un instant et il plongea son regard dans le sien.

- Toujours, il y avait Takami et, dans son regard, l'espoir que je comble enfin le vide que la perte de sa mère avait creusé dans sa vie.

L'image de la sollicitude de Takami au cours de la soirée, le dévouement avec lequel elle s'était occupée de la pomme de terre de Sakura lui serra le coeur.

- Cette présence qui lui manque, elle semble la trouver chez vous. Cette soif qui la dévore, vous semblez l'apaiser...

L'implication de ses mots laissèrent Sakura muette.

- Je m'intéresse à vous autrement que pour votre corps, Sakura. Mais cependant, je suis un homme et vous ne pouvez pas m'empêcher de vous désirer.

Sakura s'éclaircit la gorge.

Naruto, je ne suis pas en état de considérer calmement ce que vous êtes en train de me dire. De plus, j'ai des devoirs envers Yumie et elle...

- ... ne nous aime pas, Takami et moi, je sais.

Son beau regard s'adoucit et il l'attira doucement contre lui.

- Mais, Sakura, je ne suis pas entièrement d'accord avec vous. Votre premier devoir est envers vous-même. Jurez-moi que vous ne rêvez pas qu'un homme vous fasse ceci...

Sa main remonta lentement le long de son mollet et vint caresser l'intérieur de sa cuisse.

- Non, Naruto.

Ses yeux trahissaient le désir qu'il faisait naître en elle.

- Vous vous trompez. Je peux vivre sans homme.

Puissent ces mots seuls le convaincre que ses caresses la laissaient insensible !

- N'importe quel homme, oui. Mais vous ne pouvez refuser la chaleur de quelqu'un qui vous chérisse de la façon dont vous le méritez.

- Si. Yumie est toute ma vie, dit-elle, en se levant. Je retourne me coucher.

- Comme vous voudrez.

Il avait prononcé ces paroles comme s'il doutait de sa résolution et lorsqu'une fraction de seconde, elle hésita sur le pas de la porte, il se leva et vint se poster devant elle, la dominant de toute sa hauteur. Le parfum de son odeur virile emplit les narines de Sakura et elle sentit vaciller son courage.

- Bonne nuit, Sakura.

Elle leva alors les yeux, et Naruto y déchiffra toute l'intensité de son désir.

- Ne partez pas, murmura-t-il.

Quelque chose en elle s'affaissa et elle se retrouva contre lui, cherchant avidement ses lèvres, tout son corps cambré contre le sien. Une avalanche d'émotions trop longtemps réprimées balayèrent ses inhibitions et son esprit égaré répétait inlassablement son nom : Naruto, Naruto, Naruto...

Elle ne recula pas lorsque ses mains se glissèrent sous son pyjama, lorsque ses doigts emprisonnèrent la pointe de ses seins durcis. Le rythme de la respiration de Naruto s'accélérait et elle comprit son impuissance devant cette vague de volupté qui déjà les emportait.

- Restez avec moi, dit-il, la voix rauque, tout contre son oreille. Vous partirez tôt demain matin. Personne n'en saura rien.

Lentement, les mots firent chemin dans l'esprit enfiévré de Sakura. Faire l'amour avec cet homme dans cette caravane alors que sa fille n'était couchée qu'à quelques mètres d'eux ? Horrifiée, elle se dégagea.

- Je ne peux pas, Naruto, murmura-t-elle, le souffle court. Tout ceci est insensé ! Je vous quitte tout de suite.

- Sakura, supplia-t-il, laissant retomber ses bras le long de son corps.

- Non, Naruto.

Elle ouvrit la porte, sa poitrine se soulevant au rythme de sa respiration saccadée, puis sortit. Au bas des marches, elle se retourna.

- Personne ne doit savoir.

- Ne vous inquiétez pas, ceci restera secret.

- Je suis désolée, balbutia-t-elle, s'enfonçant dans la nuit.

- Pas autant que moi, Sakura, répondit-il doucement.

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